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Mazel Tov , le titre du livre de Margot Vanderstraeten , signifie bonne chance .
L'auteur nous raconte son expérience de jeune fille engagée dans une famille juive aisée à Anvers pour aider les quatre enfants de la famille à faire leurs devoirs .
Tâche ardue à laquelle peu d'étudiants conviennent car le défi est presque insurmontable , il y a bien entendu le choc des cultures , une légère barrière due à la langue car la famille est plutôt francophone que néerlandophone et surtout la barre est très haute concernant le niveau d'études , dans les familles juives , on vise l'excellence.
Malgré une adaptation un peu difficile des deux côtés , Margot V réussit son entrée dans la famille , viendra plusieurs fois par semaine donner cours aux enfants , surtout à Elzira , pendant six années . Un lien très fort se nouera aussi avec Jacob le second fils .
Évidemment des liens d'amitié vont se créer , la jeune fille va être de plus en plus appréciée par cette famille si atypique , si différente .
Avec ce récit , on pénètre dans le quotidien de cette famille habituellement assez fermée sur l'extérieur même si ce sont des orthodoxes modérés .
L'auteur sera même invitée en Israël par l'aîné des fils dans la ville ultra orthodoxe de Bnei Brak .
J'ai beaucoup aimé Elzira surtout l'épisode où grâce à sa ténacité , cette jeune enfant dyspraxique , réussira a faire du vélo .
J'ai un peu plus appris sur les particularités de cette famille , ayant quelques notions notamment par mes lectures de roman d'Eliette Abecassis .
Parfois c'est la famille elle même qui fait un pas vers l'auteur , famille qui semble l'apprécier de plus en plus au fil du temps , qui sera heureuse de garder contact avec elle même de nombreuses années plus tard , parfois Margot V s'aventura à poser des questions qui m'ont semblé indiscrètes , est ce culturel , je me suis posée la question car l'auteur évoque elle même le franc parler de ses amis hollandais , mais elle même est belge flamande , donc je m'interroge .
La méfiance envers l'autre a changé de camp au fil du temps , l'auteur pense n'avoir jamais été vraiment acceptée par cette famille , mais pourtant les marques d'amitié sont bien réelles .
Une lecture très intéressante , voilà mon dernier mot .
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Je suis toujours curieuse des façons de vivre que je ne connais pas. Parce qu'apprendre à connaître les habitudes, les traditions et le pourquoi de celles-ci me paraissent un bon début pour faire reculer racisme et préjugés, j'ai réellement un intérêt à lire des témoignages de ce genre. En effet, je m'attendais à un témoignage à propos de cette façon de suivre les règles séculaires des juifs orthodoxes, dans un quartier d'Anvers en Belgique où ils sont en majorité. Je pensais me mettre dans la peau de cette autrice et découvrir peu à peu ces petites divergences (la nourriture casher par exemple), mais aussi ces similitudes (non mais il faut le préciser, étant donné ce que l'on peut entendre parfois!).
Malheureusement, ce n'est pas du tout ce que j'ai ressenti dans ce témoignage. Je n'ai pas réussi à éprouver une quelconque sympathie pour l'autrice, qui m'a paru hautaine et jugeante (attention, je le précise, ce n'est que mon ressenti!). La majorité du livre n'aborde pas réellement la vie quotidienne, qui en dehors de certains points est comme la mienne, mais bien plus cette histoire des conflits Israël et Palestine. L'autrice est en couple avec un Iranien, et cela est prétexte à des joutes sans fin à ce sujet. J'imagine bien que cette période était très tendue à l'époque, bien que je sois trop jeune pour m'y être intéressée, mais puisque c'est pratiquement le sujet central du livre, autant le préciser. Pour le reste, le sous-titre expliquant  » mes cours particuliers dans une famille juive orthodoxe », à part quelques pages sur un exposé et l'apprentissage du vélo pour une des filles de la famille, le tour est vite fait.
Enfin, je crois qu'un point m'a été difficile aussi à cause de l'écriture. Les tournures de phrases, les avancées dans l'histoire, toute cette façon de rédiger m'a mise à distance. Je ne sais pas si c'est la version originale du texte qui veut ça, ou la traduction qui est un peu en dessous de ce que je peux lire par ailleurs, mais j'ai été assez souvent laissé sur le côté avec ces phrases. Vous savez, comme quand vous tombez sur un site internet avec un rédacteur plus intéressé par le référencement que par la cohérence de son discours…
Je suis donc déçue, parce que je n'ai pas trouvé dans ce livre ce que j'y étais venue chercher, à part quelques passages intéressant. C'est d'autant plus ennuyeux que ce qui pose problème n'est pas le sujet du livre, mais qu'il ne me parait pas en accord avec ce qu'il promet. Une erreur de ma part, sûrement, vu le nombre de personne qui l'ont apprécié!
Lien : https://stephalivres.wordpre..
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Je remercie NetGalley et les Éditions des Presses de la Cité de m'avoir confié ce service presse. En effet, la quatrième de couverture m'a interpellée. le côté « Quand le vivre ensemble devient réalité » me semblait fort instructif.

Dans les années 1990 : Magot, étudiante, répond à une petite annonce pour s'occuper de quatre enfants. La jeune femme ne se doute pas un seul instant que le pas qu'elle s'apprête à franchir la propulsera dans un milieu à des années-lumière du sien. Elle réussira brillamment son entretien d'embauche auprès du couple Schneider. Dès lors, elle endossera le rôle de gouvernante, tutrice, confidente auprès de ces enfants durant six ans. Une forte complicité naîtra avec Jacob, mais surtout Elzira l'aînée des filles qui connaît quelques difficultés dans son quotidien.

L'auteure nous offre une immersion totale dans cette famille très pratiquante et respectueuse de toutes les traditions. Ils vivent à Anvers en Belgique, dans la communauté orthodoxe juive.

Notre étudiante est athée et partage sa vie avec un jeune Iranien, réfugié politique. le contexte ne semble pas jouer en sa faveur. Margot ne connaît rien aux règles de vie de cette famille semblant sortir d'un autre monde.

Notre héroïne apprendra énormément de choses auprès de ces gens aux croyances et aux moeurs stricts. Chacun parviendra-t-il à comprendre et surtout à faire preuve de tolérance vis-à-vis de leurs différences ? Au fil des pages, des liens forts de respect et d'amitié naîtront entre chaque membre.

L'autrice décrit brillamment ce choc des cultures ! Nous assistons parfois à des situations cocasses. Notamment, lorsque Margot est en compagnie d'Elzira. L'enfant du couple s'épanouit auprès de la jeune femme. Paradoxalement, elle est souvent très gênée, car tout ce que lui enseigne sa tutrice est INTERDIT. Inversement, notre héroïne est abasourdie de voir le fossé incommensurable qui les sépare.

En tant que lectrice, par moment les bras m'en sont tombés ! Pourtant, ce récit est riche en surprises, en rebondissements et en enseignements.

Les années ont passé, les enfants sont partis. Pourtant, Margot a gardé des contacts avec eux. Elle a occupé d'autres emplois ailleurs durant sa période étudiante, mais cela s'est toujours avéré comme un échec.

Le destin lui permettra de partir en Israël, puis aux États-Unis pour rendre visite à Jacob et Elzira. Ils sont devenus des adultes et ont fondé leur propre famille. Notre héroïne en tirera un grand enseignement. Malgré tout, de génération en génération, même si certaines pratiques évoluent, ces juifs orthodoxes ordinaires restent profondément marqués par leurs convictions.

Personnellement, j'ai découvert un monde totalement inconnu et ressenti un sentiment d'incompréhension, parfois. J'ai eu l'impression de vivre à une autre époque et je me suis surprise à penser : oh ! Mon Dieu, ce n'est pas possible. Cependant, nous devons comprendre et respecter les choix d'autrui.

Un roman fort instructif qui m'a fait réagir face à certaines situations. L'étonnement et la surprise ont été mes premières réactions. Sans parler des situations cocasses que le contexte a pu entraîner quelquefois.

Lorsque l'on appelle son chien « Monsieur » par exemple ! Nous ne pouvons pas dire que ce soit courant, mais plutôt marrant.

Un roman est à la fois intéressant et surprenant.

Un hymne à la différence, à la tolérance et à l'amitié profonde.
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Un grand merci à Net Galley et les Presses de la Cité pour m'avoir permis de lire ce témoignage.

Ce roman se déroule en Belgique flamande et se présente sous la forme du témoignage d'une jeune fille, étudiante, à la recherche d'un petit boulot compatible avec ses cours à l'université. Elle trouve une annonce émanent d'une famille cherche une personne pour donner des cours de soutien à ses quatre enfants. Commence alors pour cette jeune fille une immersion au sein d'une famille juive orthodoxe et la découverte de cette religion et de toutes ses règles.

Ce témoignage s'appuie sur une expérience de plusieurs décennies. Au fil du temps, de réelles amitiés se sont nouées entre cette femme et cette famille à qui elle apportera bien plus que du soutien scolaire.

Ce livre témoigne de la diversité des règles que doivent respecter au quotidien les juifs orthodoxes, tant au niveau alimentaire que relationnel ou vestimentaire. On comprend aisément qu'avec toutes ces restrictions, le peuple juif soit souvent négativement jugé et mal perçu.

Ce roman met en exergue deux points de vue qui s'affrontent. D'un côté, on peut penser que les juifs vivent reclus, entre eux. Cela s'explique en partie par leur histoire et les persécutions successives dont ils ont été victimes. Ils se replient sur eux-mêmes par choix et ne laissent pas les non-juifs pénétrer dans leur univers. Les enfants juifs fréquentent des écoles juives. Ils ne font leurs courses que dans des magasins casher. Ils respectent des règles strictes en matière de préparation des repas. La jeune fille qui témoigne a côtoyée cette famille quotidiennement pendant des années mais fait l'amer constat qu'elle n'a jamais réellement réussi à se faire accepter. Elle se sent toujours comme une étrangère malgré les années.

D'un autre côté, on peut penser qu'étant jugé sur leurs rites et leurs traditions complexes et nombreuses, ils ne sont pas acceptés au sein de la population à dominance catholique dans les pays d'Europe ce qui les pousse à vivre en autarcie. de nombreux préjugés circulent autour de ce peuple qui en souffre au quotidien. le roman relate des faits réels d'actes antisémites qui ont eu lieu envers des garçons adolescents empruntant les transports en commun. Ils expliquent que régulièrement, eux ou leurs parents sont amenés à rapidement dissimuler leur identité juive dans certaines situations afin d'éviter des insultes ou pour ne pas envenimer les choses.

Adultes, deux des enfants de cette famille ont décidé de s'installer à New-York où ils peuvent vivre pleinement leur religion sans craindre de jugement. Cela vient peut-être du fait qu'il existe dans cette ville une plus grande ouverture d'esprit. En effet, plusieurs restaurants proposent des menus adaptés et de nombreux magasins, même ambulants, ont intégré les rites alimentaires propres à cette religion.

Arriverons-nous, un jour, à vivre en parfaite harmonie sans juger et être juger sur notre origine, notre nationalité, notre religion ou notre couleur de peau ? Chaque être humain est singulier et ne se limite pas à ces traits. Chacun existe indépendamment de la communauté à laquelle il appartient.
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Un après-midi d'automne et un titre qui m'interpelle : Mazel Tov !

Je remercie Net Galley et les Presses de la Cité pour m'avoir permis de découvrir ce livre dès sa sortie. J'ai ressenti le choc des cultures dès les premières lignes.

Le ton est donné par la couverture qui ne me laisse pas indifférente et que je juge après lecture complètement adaptée au monde qui nous est décrit. Quel est-il ? Qu'est le monde des juifs orthodoxes, ghettoïsé par leur volonté déterminée, et qui embrasse toutes les nations ? J'avoue n'avoir jamais cherché à le découvrir car se résumant, pour moi, au passé, à l'horreur et à la culpabilité. L'occasion m'a été donnée de vivre, par auteur interposé, la vie d'une famille des années 1990 ; j'ai foncé et je n'ai pas été déçue !

Quel brio dans le déroulé des actions ! Quelle perspicacité dans le choix des témoignages ! Quelle qualité dans l'accompagnement du libre arbitre du lecteur ! Quelle prouesse de décrire sans juger !

J'ai suivi Margot dans les entrelacs des certitudes juives et certaines règles frisant le ridicule, ses interrogations face aux situations ordonnées, ses envies de faire néanmoins partie de ce monde sans frontières. Tout au long du livre, elle nous fait vivre les émotions partagées avec la famille juive qui l'a accueillie et lui a donné sa confiance pour l'éducation des quatre enfants. de leur adolescence à leur vie d'adulte, nous les regardons vivre, grandir, fonder une famille et tout ceci dans un mélange d'environnement codifié et d'esprit ouvert sur leurs besoins personnels.

C'est un livre qui m'a séduit et que je conseille. Il est bien écrit, bien documenté, contient de belles phrases telles que : elle s'était débarrassée de sa noirceur ou je ne comprenais pas cette attirance pour des moeurs bibliques. Je ne saisissais pas pourquoi des gens se rendaient la vie si difficile.

En lisant, j'étais au coeur des réseaux d'aujourd'hui, je les découvrais à l'intérieur des vies normales, j'en percevais la force, je comprenais que tout intégrisme religieux abrite en lui la part du diable.

Ce livre ne quittera pas mon esprit ; il est fait de respect et de tolérance, il prône le bien-vivre ensemble. Un livre qui interpelle. Un bon moment autour de la liberté d'être.

C'est un best-seller dans les pays voisins ; il va le devenir en France.
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Récit biographique, il semblerait ? Je ne connais pas du tout l'auteure, c'est la couverture du roman qui a attiré toute mon attention, j'aime lire, j'aime lire pour ouvrir ma conscience à ce que je ne connais pas ou si peu, voilà un des miracle de la littérature ! Et découvrir un peu plus encore la culture juive à travers ce que j'ai pu lire de la quatrième de couverture, il fallait que je le lise !!

Mazel Tov, c'est l'histoire d'une amitié naissante entre une jeune femme et une famille. Cette jeune femme, étudiante à l'université d'Anvers, à l'école supérieure de traducteurs et d'interprètes, pour payer son logement, propose son aide à des enfants pour du soutien scolaire, et c'est au coeur d'une famille Juive orthodoxe qu'elle va travailler, découvrir et aimer ces enfants d'une tout autre culture que la sienne.

Trente ans plus tard, elle nous raconte cette aventure, car au début s'en est une véritablement. Elle ne connaît rien à cette culture juive, à cette religion et fait de nombreuses erreurs, des boulettes on pourrait dire ! Seulement elle ne s'arrête pas là, elle s'interroge beaucoup, remet en question, ose la confrontation avec le père, un des fils Jacob et va être un soutien considérable pour le fille aînée Elzira qui souffre de dyspraxie. Petit à petit les liens se créent, des liens forts puisque nous allons découvrir que même lorsque les enfants en études supérieures et adultes ensuite, elle va continuer à les voir, à correspondre.

Il faut dire que cette jeune femme n'est pas fermée non plus comme certaines de ses amies, Milena par exemple. Car elle est en amour avec un jeune réfugié Iranien, Nima et jour après jour elle observe les difficultés rencontrées par son jeune ami, par leur couple, les paroles parfois blessantes des proches comme "Il est Iranien ? Mais pas musulman ? Musulman, mais pas pratiquant ? Ce n'est pas un vrai Iranien ? pas un vrai musulman ? " La peur de l'autre, de celui qui n'est pas comme nous, celui qu'on ne connaît pas mais que l'on juge bien trop vite...Tout cela Margot Vanderstraeten le souligne parfaitement, avec une élégance ironique et une bienveillance. J'adore !

Derrière chaque culture, derrière chaque religion se trouve une femme, un homme qui l'un comme l'autre a un coeur qui bat, qui souffre comme il peut être joyeux et lumineux. Ne pas s'arrêter à tout ce qui nous colle à l'esprit, de ces préjugés parfois sans fondements... car qui peut dire connaître l'autre, si il ne cherche pas à découvrir son fort intérieur au delà de toutes ces barrières ?

Voilà un roman qui ouvre les yeux et les coeurs, les barrières sont là, les frontières existent mais osons comprendre pourquoi et surtout sans s'arrêter aux apparences, comme l'a si justement vécu Margot !

Merci pour ce magnifique récit !

Merci à la plateforme NetGalley et les éditions Presses de la cité.
#MazelTov #NetGalleyFrance
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