Elia, la passeuse d'âmes, tome 1

Très sensible aux visuels/couvertures de livres, je dois avouer que c'est le premier élément qui m'a menée vers "Elia". Malheureusement, cette couverture s'est avérée être source de déception dans le sens où elle m'a induite en erreur quant au genre du roman.

En voyant l'illustration de couverture, j'étais persuadée que j'allais entrer dans un univers résolument fantastique, peut-être un peu médiéval, or ce roman s'apparente plutôt à de la science-fiction étant donné qu'il s'agit d'une distopie. le décalage entre ce que je m'étais imaginé et le véritable contenu m'a un peu déstabilisée.

L'univers distopique du roman est intéressant bien que pas assez développé à mon goût. Mis à part le système de castes, l'auteure ne nous présente pas vraiment la société dans laquelle vit Elia et je trouve cela dommage. Son univers aurait mérité d'être plus approfondi. Pour ce qui est des personnages, ils sont plutôt séduisants car ils sont à la fois forts et faillibles.

En ce qui concerne le dénouement, j'ai été extrêmement déçue car l'auteure propose une fin ouverte, mais alors, très ouverte. On a carrément l'impression qu'elle laisse en plan ses personnages, son histoire. Un peu comme si il allait y avoir une suite, ce qui n'est pas le cas à ma connaissance. Moi qui ai horreur des romans qui n'ont pas de réelle fin, cela a complètement gâché ma lecture.

Vu toutes les super critiques sur Elia, je m'attendais à découvrir quelque chose d'extraordinaire, qui égalerait peut-être mon coup de coeur pour Ellana (puisque la couverture m'y fait beaucoup penser), et malheureusement l'enthousiasme s'est vite transformé en déception… et je t'explique pourquoi.


Le gros point noir du roman, à mes yeux, c'est que tout est superficiel : l'univers n'est pas assez approfondi, ce qui est plutôt déstabilisant parce que je n'arrivais pas à m'imaginer le monde d'Elia ni ses camarades. Certaines choses sont expliquées (les castes par exemple), mais là encore le lecteur manque d'informations et c'est compliqué d'essayer de s'y retrouver dans un univers que l'on ne comprend pas. Aussi, le résumé est assez trompeur puisqu'il laisse penser à de la fantasy, avec des Passeurs d'âmes assoiffés de sang… alors que la réalité est tout autre puisque le résumé parle de ce qu'il se passe au tout début du roman, vite fait bien fait, et que tout change complètement ensuite. J'aurais aimé découvrir la vie de ces Passeurs, et malheureusement on les voit finalement très peu dans le roman. Autant te dire que la déception est au rendez-vous, surtout que tout est finalement vu et revu dans d'autres dystopies, que ce soit les groupes/castes, les prophéties, la jeune fille qui va changer le monde…


Le manque de profondeur se fait aussi ressentir dans les personnages, qui ne m'ont fait ni chaud ni froid. Ils sont sans reliefs, j'ai encore l'impression de ne pas les connaître et pour être franche je me fichais bien de ce qu'il pouvait leur arriver. Les relations qu'ils construisent entre eux ne m'ont pas non plus touchée plus que ça : en fait, ils m'ont laissée complètement indifférente, ces persos. Et il n'y a rien de pire que d'être indifférente.


Malgré ça, il y a du positif puisque l'écriture de Marie Vareille est efficace bien qu'un peu simple, et l'idée sur laquelle est basée le roman est plutôt originale (même si je n'en ai finalement pas vu grand-chose). Mais ça n'aura pas suffi pour rattraper l'ennui éprouvé pendant ma lecture.


Bref, une déception de mon côté, et un roman qui aurait mérité plus de pages !
Lien : https://ideesalire.wordpress..

J'avoue je suis déçue.
J'ai eu du plaisir à la lecture, j'ai trouvé quelques idées intéressantes (la description de la ville souterraine par exemple était vraiment visuelle et belle), les héros sont attachants...
Mais bon ça manque de densité tout ça, et le rythme est trop inégal !
On reste dans les créneaux habituels et dystopiques, un monde divisé en castes, un élément inclassable, un changement de monde soudain et irréversible, une prise de conscience ouvrant la voie à la révolte...Mais franchement ça ne décolle pas vraiment.
J'avais adoré le cynisme, la dureté et l'originalité d' "une braise sous la cendre", qui était remarquablement étayé et travaillé. L'héroïne était moins "spectaculaire" mais sa détermination n'en étais pas moins réelle, son évolution sonnait juste, et on tremblait littéralement avec elle...
Ici on progresse vite, trop vite, ça manque de toile de fond... Mais en même temps il est vrai que, du coup, ce roman s'adresse à un plus large public, il est accessible et plaisant...La peinture est dure, mais l'écriture est douce. Ce roman peut alors davantage s'adresser à un public plus jeune et/ou plus lecteur occasionnel, ce qui n'est pas péjoratif pour moi, au contraire.
Un bon roman, sans plus.