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Citations sur La fête au Bouc (59)

Le problème qu'il ne pouvait résoudre de manière acceptable pour l'opinion internationale, était "les droits de l'Homme".
Texte original:
El problema que no podia resolver de modo aceptable a la opinion internacional, era "los derechos humanos".
p. 465 (Ed. Alfaguara, Espana, 2001)
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Lorsqu'un des aides de camp fit entrer dans le bureau Luis Rodriguez, chauffeur de Manuel Alonso, le Généralissime se leva pour l'accueillir, ce qu'il ne faisait pas même pour les personnages les plus importants.
Texte original:
Cuando uno de los ayudantes militares hizo pasar al despacho a Luis Rodriguez, chofer de Manuel Alfonso, el Generalisimo se levanto para recibirlo, lo que no hacia ni con los mas importantes personajes.
p. 363 (éd. Alfaguara, Espana, 2001)
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- Croyez vous que Fidel Castro que vous admirez tant se déplace dans les rues comme moi, sans protection?
Le colonel fit non de la tête.
- Je ne crois pas que Fidel Castro soit aussi romantique que vous, Excellence.
Romantique, lui? Peut-être avec certaines des femmes qu'il avait aimées, par exemple Lina Lova. Mais hors du domaine sentimental, en matière politique, il s'était toujours senti classique. Rationaliste, serein, pragmatique, la tête froide et la vision large.
- Quand je l'ai connu là-bas, au Mexique, il préparait l'expédition du Granma. On le prenait pour un farfelu, un aventurier cubain nullement sérieux. Moi, il m'a impressionné dès le premier moment par son manque total d'émotions. Même si dans ses discours il semble tropical, exubérant, passionné. Mais ça, c'est pour la galerie. Il est tout le contraire. Une intelligence glacée. J'ai toujours su qu'il arriverait au pouvoir. Mais permettez-moi une petite précision, Excellence. J'admire la personnalité de Castro, la façon dont il a su tromper les gringos, s'allier aux Russes et aux pays communistes en les utilisant comme pare-chocs contre Washington. Je n'admire pas ses idées, je ne suis pas communiste, moi.
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C'était peut-être vrai qu'en raison des désastreux gouvernements qui avaient suivi, beaucoup de Dominicains avaient maintenant la nostalgie de Trujillo. En oubliant les abus, les assassinats, la corruption, l'espionnage, l'isolement, la peur : l'horreur devenue un mythe.«Tout le monde avait du travail et il n'y avait pas toute cette criminalité.»
- Cette criminalité existait bel et bien papa, dit-elle en cherchant le regard de l'invalide qui se met à ciller. Il n'y avait pas autant de voleurs à entrer dans les maisons, ni tant d'agressions dans les rues, pour arracher sacs, montres ou colliers aux passants. Mais les gens étaient tués, frappés, torturés ou disparaissaient. Même ceux qui étaient le plus acquis au régime. Tiens, le fils par exemple, le beau Ramfis, que de crimes a-t-il commis ! Et comme tu tremblais qu'il ne pose les yeux sur moi !
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- Comment était-ce possible, papa ? Qu'un homme comme Froilan Arala, cultivé, expérimenté, intelligent, en vienne à accepter ça. Qu'est-ce qu'il leur faisait ? Qu'est-ce qu'il leur donnait , pour transformer don Froilan, Chirinos, Manuel Alfonso, toi, tous ses bras droits et gauches, en chiffes molles ?
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La maisonnette de la rue César Nicolas Penson, au coin de la rue Galvan, ne recevra plus de visiteurs dans ce vestibule d'entrée toujours orné de la statuette de la Vierge d'Altagracia avec cette plaque de bronze ostentatoire : «Dans cette demeure Trujillo est le Chef». Où l'as-tu remisée, cette preuve de loyauté ? L'as-tu jetée à la mer comme les milliers de Dominicains qui l'avaient achetée et suspendue à l'endroit le plus visible de la maison, pour que personne ne puisse douter de leur fidélité au Chef, et qui, lorsque le charme n'opéra plus, voulurent en effacer la trace, honteux de ce qu'elle représentait: leur lâcheté. Je parie que tu l'as fait disparaître toi aussi, papa.
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A nouveau tiré à quatre épingles, il regagna son bureau et décrocha le téléphone qui communiquait directement avec le commandement en chef des forces armées. Il entendit aussitôt le général Roman.
Allô, oui ? C’est vous, Excellence ?
Viens à l’Avenue, cet après-midi, dit-il très sèchement, en guise de salut.
Oui, Chef, bien sûr, fit d’une voix inquiète le général Roman. Voulez-vous que je me rende sur-le-champ au Palais ? Que se passe-t-il ?
Tu verras bien ce qui se passe, dit-il lentement, en imaginant la nervosité du mari de sa nièce Mireya devant la sécheresse de sa réponse. Quoi de neuf à part ça ?
Tout est normal Excellence, répondit à la hâte le général Roman. Je reçois sur l’heure les rapports de routine des régions. Mais si vous préférez….
A l’Avenue, le coupa-t-il en raccrochant.
Il se réjouit en pensant à l’avalanche de questions, suppositions, craintes, soupçons qu’il venait de déclencher dans la tête de ce connard de ministre des Armées. Qu’a-t-on dit de moi au Chef ? Quel ragot, quelle calomnie colportent mes ennemis ? Serais-je tombé en disgrâce ? N’ai-je pas obéi à un ordre qu’il m’aurait donné ? Jusquà ce soir, il serait tenaillé par l’infernal tourment.
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Je vais assassiner Trujillo, monseigneur. Y aura-t-il un pardon pour mon âme ?
Sa voix se brisa. Il sentit sur son dos la main paternelle de monseigneur Zanini. Quand enfin il leva les yeux, le nonce tenait à la main un livre de Saint Thomas d’Aquin. Son visage frais lui souriait d’un air malicieux. Un de ses doigts signalait un passage, sur la page ouverte. Salvador se pencha et lut : « L’élimination physique de la Bête est bien vue par Dieu si grâce à elle on libère un peuple ».
Il quitta la nonciature en état de transe. Il marcha un long moment sur l’avenue George Washington, en bord de mer, éprouvant une tranquillité qu’il ne connaissait pas depuis longtemps. Il tuerait la Bête et Dieu et son Eglise lui pardonneraient ; en se tachant de sang il laverait le sang que la Bête faisait couler dans sa patrie.
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La République dominicaine serait elle enfin un pays normal, avec un gouvernement élu, une presse libre, une justice digne de ce nom? (p.148)
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Rien ne ruine autant la santé que d’avoir un mari et des gosses.
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