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Citations sur Éloge de la lecture et de la fiction : Conférence du Nobel (20)

Aussi faut-il le répéter sans cesse jusqu'à en convaincre les nouvelles générations : la fiction est plus qu'un divertissement, plus qu'un exercice intellectuel qui aiguise la sensibilité et éveille l'esprit critique. C'est une nécessité indispensable pour que la civilisation continue d'exister, en se renouvelant et en conservant en nous le meilleur de l'humain.
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Parce qu'un monde sans littérature serait un monde sans désirs, sans idéal, sans insolence, un monde d'automates privés de ce qui fait que l'être humain le soit vraiment: la capacité de sortir de soi-même pour devenir un autre et des autres, modelés dans l'argile de nos rêves.
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La bonne littérature tend des ponts entre gens différents et, en nous faisant jouir, souffrir ou en nous surprenant, elle nous unit par-delà les langues, les croyances, les us et coutumes ou les préjugés qui nous séparent.
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La littérature cessa d’être un jeu, pour devenir une façon de résister à l’adversité, de protester, de me révolter, d’échapper à l’intolérable : ma raison de vivre. (p.10)
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L’amour de son pays natal n’est pas une obligation, mais, à l’instar de tout autre amour, c’est un mouvement spontané du cœur, comme celui qui unit les amants, les parents et leurs enfants, et les amis entre eux. (p.5).
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Revenons à la littérature. Le paradis de l’enfance n’est pas pour moi un mythe
littéraire, mais une réalité que j’ai vécue et dont j’ai joui dans la grande maison
familiale aux trois patios, à Cochabamba, où, avec mes cousines et mes camarades de
classe, l’on pouvait mimer les histoires de Tarzan et de Salgari, et à la préfecture de
Piura, sous les poutres de laquelle nichaient les chauves-souris, ombres silencieuses qui
peuplaient de mystère les nuits étoilées de cette terre chaude. Ces années-là, écrire était
un jeu auquel ma famille applaudissait, une grâce pour laquelle on m’acclamait, moi, le
petit-fils, le neveu, le fils sans père, parce que mon père était mort et se trouvait au ciel.
C’était un monsieur de haute taille et joli garçon, en uniforme de marin, dont la photo
trônait sur ma table de chevet et qu’après avoir fait mes prières j’embrassais avant de
m’endormir. Un matin à Piura, dont je crois ne m’être jamais remis, ma mère me révéla
que ce monsieur, en vérité, était vivant. Et que ce même jour nous irions vivre avec lui à
Lima. J’avais onze ans et, dès lors, tout changea. Je perdis mon innocence et découvris
la solitude, l’autorité, la vie adulte et la peur. Mon salut fut de lire, lire les bons livres,
me réfugier dans ces mondes où vivre était exaltant, intense, une aventure après l’autre,
où je pouvais me sentir libre et être à nouveau heureux. Et d’écrire, en cachette, comme
quelqu’un qui se livre à un vice inavouable, à une passion interdite. La littérature cessa
d’être un jeu, pour devenir une façon de résister à l’adversité, de protester, de me
révolter, d’échapper à l’intolérable : ma raison de vivre. Dès lors et jusqu’à présent,
dans toutes les circonstances où je me suis senti abattu ou meurtri et au bord du
désespoir, me livrer corps et âme à mon travail de fabulateur a été la lumière qui signale
la sortie du tunnel, la planche de salut qui porte le naufragé jusqu’au rivage.
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Et parce que un monde sans littérature serait un monde sans désirs, sans idéal, sans insolence, un monde d'automates privés de ce qui fait que l'être humain le soit vraiment : la capacité de sortir de soi-même pour devenir un autre et des autres, modelés dans l'argile de nos rêves.
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La lecture transformait le rêve en vie et la vie en songe, en mettant à la portée du petit bonhomme que j'étais l'univers de la littérature.
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La littérature est une représentation fallacieuse de la vie qui, néanmoins, nous aide à mieux la comprendre, à nous orienter dans le labyrinthe dans lequel nous sommes nés, que nous traversons et où nous mourrons.
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[La fiction] est une nécessité indispensable pour que la civilisation continue d'exister, en se renouvelant et en conservant en nous le meilleur de l'humain.
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