Etranges sensations que celles d'un retour. La tête est un kaléidoscope où basculent des images diverses : enfants mourants, torturés par la faim, l'espace infini de la savane, l'odeur écœurante du kérosène lors des escales.
On ne passe pas huit heures par nuit pendant trois ans dans un lit avec un homme sans qu'il en reste quelque chose. Le sentiment le plus violent qu'elle éprouvait était celui d'un échec cuisant.
Depuis l'échec de son mariage, cela lui arrivait fréquemment. L'idée qu'elle ne pourrait jamais avoir d'enfant était devenue une hantise perpétuelle. Toute sa vie tournait autour de ce pivot.
J'ai l'air d'être une femme de tête, c'est mon travail qui veut cela. Mais, même si je prends les devants, j'ai horreur des exigences brutales et de la vulgarité.
On ne peut refuser l'asile à un apatride. Ça ne se fait pas. Ce serait inhumain.