AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,89

sur 203 notes
5
9 avis
4
8 avis
3
9 avis
2
1 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai décidé de commencer "Y le dernier homme" après avoir appris qu'une adaptation en série TV allait voir le jour.
J'ai trouvé le scénario original, le tome 1 pose les bases.
Le personnage principal est tout de même peu crédible. Je sais bien que c'est un homme, qui plus est le dernier homme sur terre, mais il est quand même tout sauf réfléchi !
Il se découvre toujours le visage alors qu'il connait les risques et se met dans des situations pas possibles. Il est naïf, impulsif et frôle la bêtise par moment (le passage ou il juge les femmes ex-détenues est assez révélateur de sa personnalité, puis il retourne sa veste quelques minutes plus tard).
Pauvres femmes ! le dernier homme n'est clairement pas le plus malin ni le plus ouvert d'esprit !
La BD reste agréable et j'ai envie de connaître la suite.
Commenter  J’apprécie          60
Y le dernier homme est tout à fait mon genre de lecture. J'ai littéralement adoré. le début est une véritable apothéose du genre. La tension est à son comble avec ce minutage qui nous montre des actions différentes avant l'heure Y. J'ai ressenti à ce moment précis comme une espèce de jubilation en me disant que l'auteur avait osé l'impensable.

Après, il est vrai que la tension va retomber. En même temps, les situations vont se complexifier. Comment va s'organiser la vie des femmes et surtout celle de la survie du dernier homme de la planète ? C'est passionnant à souhait.

Bon, on pourra tiquer sur quelques aspects du scénario pour le moins improbable comme par exemple les réactions du clan des amazones. Je laisse toutes ces exigences aux rabat-joies qui trouveront toujours à redire peut-être avec raison. Il est pourtant indéniable que c'est de la bombe avec une idée de départ vraiment géniale ! En tout cas, le plaisir lecture est au maximum avec un auteur ayant l'art de maîtriser le séquençage.

J'ai l'impression que cette histoire révolutionne le comics. C'est la première fois depuis longtemps que je suis emballé à ce point par un comics. Seul l'avenir dira si cette série aura une influence sur d'autres qui emboîteront le pas de ce nouveau filon.

Sur l'aspect graphique, je suis également très satisfait. La qualité est au rendez-vous. J'aime beaucoup le dessin et je n'ai rien à redire sur la colorisation. Magnifique tout simplement !

Bref, c'est une véritable réussite. A quand une bd sur la disparition de toutes les femmes de la planète sauf une ? Je plaisante : on serait bien malheureux sans elles !
Commenter  J’apprécie          60
Ce tome comprend les épisodes 1 à 5, parus en 2002, écrits par Brian K. Vaughan, dessinés par Pia Guerra, encrés par José Marzan junior, mis en couleurs par Pamela Rambo, avec des couvertures de J.G. Jones. Cette série est complète en 60 épisodes, regroupés en 10 tomes (ou 5 en format dit "deluxe", à commencer par Y le dernier homme, volume 1 qui contient les épisodes 1 à 10).

Le premier épisode est raconté suivant 2 flux différents. Il y a la conversation téléphonique que Yorick Brown est en train de mener depuis son appartement de Brooklyn (en répétant son numéro d'évasion depuis une camisole de force suspendu par les pieds, la tête en bas) avec Beth Deville, sa copine qui effectue un stage d'archéologie en Australie. Et il y a plusieurs scènes différentes présentant Jennifer Brown (la mère de Yorick, membre du Congrès) à Washington, la colonel Alter Tse'Elon (militaire de carrière israélienne) à Naplouse en Cisjordanie, l'agent secret 355 (une femme en mission pour exfiltrer la doctoresse Frozan Hamad, détentrice d'une étrange amulette) en Jordanie, la généticienne Allison Mann (spécialiste en clonage) à Boston, Hero Brown (la soeur de Yorick, responsable d'une équipe de soin d'urgence) également à Boston. le premier épisode se termine alors que tout être vivant porteur d'un chromosome Y meurt en même temps, sauf Yorick et Esperluette (son singe Capucin moine). Dans un premier temps, Yorick (avec son singe) essaie de rejoindre sa mère à Washington, alors que sans homme (un-man-ned), la civilisation a du mal à perdurer.

Il s'agit de la première série d'ampleur de Brian K. Vaughan qui doit une partie de sa renommée à sa participation à l'équipe de scénaristes de la série Lost (dans laquelle il a été intégré parce que Damon Lindelof aurait été impressionné par la série "Y le dernier homme"). Dès le départ, le lecteur est confronté à un dispositif narratif cher à Vaughan : une histoire racontée au temps présent, avec des scènes du passé qui s'intercalent entre chaque séquence. Ce morcellement lui permet d'insuffler un rythme rapide grâce à des séquences brèves changeant régulièrement de sujet. D'un autre coté, cela peut provoquer une forme d'agacement du lecteur qui n'a pas forcément envie de papillonner ou de réassembler les pièces de ce puzzle créé artificiellement. Malgré tout, cela fonctionne bien pour ce premier épisode (et ce premier tome) avec une forme originale d'introduction des personnages.

Une deuxième spécificité de Brian K. Vaughan réside dans son utilisation de références culturelles populaires. Au cours des dialogues, les personnages se réfèrent à des personnages publics, ou à des anecdotes dérisoires. Cela peut constituer une forme d'attrait pour le lecteur qui reconnaît alors en Vaughan une âme soeur (un geek comme lui). Néanmoins Vaughan ne se contente pas de parsemer ses dialogues de noms connus. Lorsque que Yorick évoque Jesse Garon (le jumeau mort né d'Elvis Presley), il s'en sert pour construire la personnalité de Yorick, montrer une de ses caractéristiques. Lorsque Yorick et Rose se recueillent devant l'obélisque "Washington Monument" (élu symbole phallique national) pour évoquer toutes les stars du rock masculines qui viennent de disparaître, ils échangent des noms très connus (Dylan, Bowie). La discussion commence avec une référence plus pointue à une salle de concert New Yorkaise (le CBGB) et l'un des groupes emblématiques qui s'y est produit (les Ramones) et il se termine avec Rose parlant d'une certaine Tori (Tori Amos). Ce genre de référence peut avoir 2 effets sur le lecteur : une forme de connivence quand il les connaît, une forme d'exclusion si elles lui échappent trop souvent. Vaughan compense ce risque en parsemant son récit de ce qu'il qualifie de "factoïde" (des faits avérés, mais sans importance, insignifiants) dans différents champs de la culture, des séries télés américaines (The three Stooges) à l'histoire (la création du "Culter Ring" en 1778 par George Washington), en passant donc par la musique pop, ou même l'étymologie du mot ordurier désignant le sexe féminin en anglais (l'équivalent de con).

Brian K. Vaughan inscrit son récit dans une forme d'aventure post-apocalyptique (disparition de la moitié de la population humaine, 48% pour être exact, et de la moitié des animaux) avec 2 personnages principaux taillés pour l'aventure (un spécialiste de l'évasion, et une spécialiste des opérations militaires clandestines). Yorick est immédiatement agréable, avec son manque d'ambition, son absence de machisme, et son amour romantique et inconditionnel pour Beth. En outre il dispose d'un petit plus d'intelligence qu'il utilise à bon escient en fonction des situations. On est loin des conventions stéréotypées propres à ce genre de récit. En prime, Vaughan insère quelques touches d'humour aussi bien sous forme de répliques moqueuses (Yorick : "Qui nous tire dessus ? Des terroristes ?", sa mère : "Pire des républicains"), que visuel (une jeune femme qui menace Yorick d'un pistolet et qui lui met la main dans le slip pour vérifier qu'il n'est pas un transsexuel), ou de situation (une top-modèle qui se retrouve conductrice de benne à ordures ménagères parce que sa profession est devenue obsolète avec la disparition des hommes).

Enfin l'élimination de toute population mâle sert de point de départ à plusieurs composantes du récit. Il y a bien sûr le récit d'anticipation pour lequel Vaughan met bien en évidence les conséquences de l'absence d'homme (en particulier par la disparition de métier dans lesquels ils représentent plus de 90%, voire 95%, du corps), mais avec une incertitude d'une page à l'autre sur le niveau de désorganisation de la civilisation qui s'avère assez fluctuant et imprécis. Vaughan sait également dépasser l'horizon d'attente du lecteur, en montrant que l'élimination des tensions entre homme et femme ne résout rien quant à la condition humaine, à commencer par la violence (apparition d'un culte bizarre d'amazones avec mutilation du sein gauche et meneuse charismatique prénommée Victoria), le racisme ou même l'arrivisme. Dans ce dernier registre, la personnalité "normale" de Yorick (sans musculature exagérée, sans niveau de testostérone l'incitant à penser avec ce qu'il a entre les jambes, fidèle en amour malgré la situation) fait d'autant mieux ressortir les préjugés.

Il reste malgré tout dans ce premier tome des transitions un peu brusques : arrivée inopinée d'un personnage comme Tse'elon à Boston, transition artificielle d'une scène à l'autre, ellipse plus artificielle que révélatrice. Il y a également les dessins de Pia Guerra, terriblement fonctionnels. Il faut dire que le scénario de Vaughan repose sur de nombreux dialogues de personnages échangeant des informations. Si ces scènes sont légitimes du point de vue l'histoire, elles sont difficiles à rendre intéressantes visuellement. Guerra a beau alterner les champs et contrechamps, et les plans rapprochés avec les plans éloignés, elle a du mal à trouver des mises en scène vivantes. Son style pragmatique a l'avantage de pouvoir inclure tous les détails concrets nécessaires (le système d'accroche de la barre de suspension pour le tour de Yorick, le titre des livres de sa bibliothèque, etc.), avec la limite inhérente lorsque Guerra ne sait pas trop à quoi ressemble ce qu'elle dessine (l'arrière de la benne à ordures ménagères). Sa façon un peu simplifiée de dessiner constitue parfois un frein à l'immersion lorsque l'intrigue exige un endroit spécifique (par exemple les rues de Naplouse manquent de détails pour être convaincantes).

Avec ce premier tome, Vaughan propose une variation très originale sur le thème d'une disparition brusque de la moitié de la population mondiale, avec des morceaux de culture populaire, et un point de vue original sur la place de l'homme dans la société nord américaine. L'histoire souffre un peu de dessins platounets, et de transitions parfois à l'emporte-pièce. Pour savoir si la civilisation (et le règne animal) survivra à la disparition des mâles, il faut suivre les pérégrinations de Yorick dans Un petit coin de Paradis (épisodes 6 à 10).
Commenter  J’apprécie          60
Ce premier tome de "Y le dernier homme" regroupe les 5 premiers épisodes de la série régulière publiée aux Etats-Unis avec Brian K. Vaughan au scénario et Pia Guerra au dessin.

Partant d'une idée de base assez amusante et originale, selon laquelle un virus décimerait tous les hommes, sauf un, Brian K. Vaughan va nous livrer un récit extrêmement bien ficelé et riche en rebondissements qui mélange habilement thriller, fantastique et humour.

Usant de flashbacks il va poser habilement son histoire, maîtrisant chaque seconde de sa mise en place, titillant notre curiosité à l'aide d'allers-retours subtils dans le temps et l'espace ou augmentant la tension grâce à un compte-à-rebours prenant.

Mais, tout en installant son intrigue, Vaughan va intelligemment préserver de nombreuses zones d'ombre, évitant d'explorer les causes de ce mal supprimant toute vie masculine, et gardant ainsi énormément de possibilités pour la suite de la série.

Par contre, il va tenter de dresser une image du monde après le cataclysme et de cette société de femmes qui semble avoir du mal à se remettre de ce manque de repères. En essayant d'imaginer une nouvelle distribution des pouvoirs au niveau des Etats-Unis et de la planète, le scénariste va orienter son idée de base vers la fiction politique.

Cependant, malgré toutes ces qualités, on peut tout de même reprocher une certaine naïveté au personnage principal et regretter que Vaughan opte souvent pour l'aventure et l'action, en esquivant la réflexion philosophique avec humour et légèreté.

Prolongeant les effets de son virus fictif au niveau du graphisme, c'est logiquement à une femme que Vaughan à confié le dessin. Offrant un découpage dynamique, un dessin clair et une colorisation sans fioritures, Pia Guerra accompagne efficacement le récit, mais j'aurais tout de même préféré un graphisme un peu plus sombre et installant une ambiance plus angoissante, afin de faire mieux ressortir l'aspect thriller du récit.

Bref, une excellente mise en place, d'un comics sans super-héros très prometteur !
Commenter  J’apprécie          10
Bonne BD... pas la meilleure de l'année mais envie de connaître la suite des aventures du dernier homme sur terre!
Commenter  J’apprécie          10
Ce premier tome, original et intriguant, m'a beaucoup plu. L'histoire est pour le moment très bien ficelées, et me semble assez "réaliste", au niveau des réactions des personnages, si effectivement une telle catastrophe venait à se produire - ça m'a d'ailleurs fait rire un peu jaune.
Je me méfie toujours un peu des comics, qui vont souvent dans la surenchère, mais pour le moment rien ne m'a paru trop décalé (bon, certes, le héros est un véritable Houdini, ce qui est très pratique, nous en conviendrons). du coup je vais m'atteler à la suite avec plaisir !
Commenter  J’apprécie          10
Un phénomène étrange et inexpliqué a fait disparaitre de la terre tous les porteurs des gènes masculins….sauf Yorick et son singe….Commence pour lui une course poursuite à la recherche de sa fiancée dans un monde dévasté !
Pour moi qui ne connais et ne lis pas de comic, je me suis laissé prendre par ce récit fantastique....Imaginer un monde ou les hommes ne sont plus, sauf un.....Des tas de questions se posent, et on découvre au fur et à mesure de la lecture des autres tomes des tas de situations invraisemblables.....Le rôle des amazones, les femmes qui pleurent leurs hommes et puis tous les bouleversements auquels sont confrontès les états, parce qu'après tout avec la disparition des hommes, c'est juste la moitié de l'humanité qui disparaît en quelques instants.....!
De plus cette série n'est en aucun cas féministe ou favorable aux femmes et ne se veut pas l'apologie de la femme....
Malgré tout je me suis vraiment laissé prendre par ce récit et je l'ai dévoré à une vitesse incroyable, tant l'intrigue et bien mené et chaque tome nous apporte sa part de rebondissements....
J'ai juste été déçu par le dernier voire les deux derniers tomes (il y a en 10 en tout) avec un épilogue qui ne m'a pas du tout convaincu...
Commenter  J’apprécie          10
Un phénomène inexpliqué entraîne la disparition soudaine des représentants du sexe masculin hommes et animaux compris... Je vois déjà un sourire apparaître sur le visage de certaines féministes ! Ne nous réjouissons pas trop vite : il faudrait d'abord assumer le deuil des fils, frères et pères, amants et amis et puis ensuite se demander comment perpétuer la race humaine sans hommes ?
Entre les femmes de pouvoir qui peuvent enfin étancher leur soif de puissance, les amazones modernes qui se réjouissent de la disparition des hommes au point d'en devenir psychopathes, les violentes qui attaquent les plus faibles pour un peu de nourriture où de confort matériel, c'est bien vite une énorme pagaille et le monde n'en devient pas plus sécurisant pour autant !
Mais bien sur il reste tout de même un dernier homme : Yorick Brown, seul survivant avec son singe mâle Esperluette de cet hécatombe masculin. Il devient non seulement le seul moyen de se reproduire mais aussi un enjeu de taille pour la recherche médicale : comment et pourquoi a-t-il survécu ?
Nous voici donc devant un haletant comic qui à la manière d'un Walking Dead s'amuse à étudier une société privée de ses habituels repères, en l'occurence ici les hommes. le dessin, réaliste mais un peu "niaiseux" n'est pas ce qu'il y a de meilleur ici mais l'histoire est vraiment captivante et originale.
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (401) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz

Comment les émotions des personnages sont-elles retranscrites ?

Grace aux expressions du visage
Grace aux bulles
Grace aux cartouches
Grace aux mouvements

5 questions
1 lecteurs ont répondu
Thème : The Private Eye de Brian K. VaughanCréer un quiz sur ce livre

{* *}