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Citations sur Les hommes aussi s'en souviennent : Discours du 26 no.. (21)

Quel est le pire que vous ayez entendu? (propos)
Les propos de Jean-Marie Daillet.
Celui qui vous demande si vous accepteriez de jeter les embryons au four crématoire?
Oui. Je crois qu' il ne connaissait pas mon histoire, mais le seul fait d' oser faire référence à l' extermination des Juifs à propos de l' IVG était scandaleux. Et puis, il y avait tant d' hypocrisie dans cet hémicycle rempli essentiellement d' hommes, dont certains cherchaient en sous-main des adresses pour faire avorter leur maîtresse ou quelqu' un de leurs proches.
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Je voudrais tout d'abord vous faire partager une conviction de femme - je m'excuse de le faire devant cette Assemblée presque exclusivement composée d'hommes : aucune femme ne recourt de gaieté de cœur à l'avortement. Il suffit d'écouter les femmes.
C'est toujours un drame et cela restera toujours un drame.

[ Projet de loi légalisant l'interruption volontaire de grossesse. Extrait du discours de Simone Veil le 26 novembre 1974 à l'Assemblée Nationale. ]
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Annick Cojean : La revendication actuelle d'un "droit à l'enfant " n'offre-t-elle pas une curieuse résonance avec celle, des années soixante, de ne pas en avoir ?
Simone Veil : La science et la société sont en effet soumises à de nouveaux défis. Le désir d'enfant est devenu tel qu'il conduit des couples non mariés, hétérosexuels ou homosexuels, autant que des personnes seules, à considérer qu'ils ont droit à un enfant. Les pouvoirs publics vont être sommés de répondre à ces revendications et cela promet des débats vertigineux. Les choses vont si vite et si loin qu'on peine à imaginer la diversité des problèmes susceptibles d'apparaître en la matière. Il faut souhaiter que la société conserve son humanité, et fasse en sorte que ce droit " à " l'enfant ne s'oppose pas au droit " de " l'enfant. Car enfin, on ne doit pas faire un enfant pour soi...
Freud évoquait toujours le complexe des femmes à l'égard des hommes. Il me semble aujourd'hui que c'est plutôt l'inverse et que les hommes manifestent de plus en plus une véritable frustration de ne pouvoir porter eux-mêmes un enfant !
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Le second absent dans ce projet pour beaucoup d'entre vous sans doute, c'est le père. La décision de l'interruption de grossesse ne devrait pas, chacun le ressent, être prise par la femme seule, mais aussi par son mari ou son compagnon. Je souhaite, pour ma part, que dans les faits il en soit toujours ainsi et j'approuve la commission de nous avoir proposé une modification en ce sens ; mais, comme elle l'a fort bien compris, il n'est pas possible d'instituer en cette matière une obligation juridique.
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(Entretien avec Annick Cojean)

A.C. : Le discours de Vichy stigmatise affreusement la "mauvaise femme", la "meurtrière d'enfant", l'avortement étant la "forme ultime et irrémissible de l'égoïsme féminin".

S.V. : La répression de l'avortement ne pouvait manquer de se renforcer. Les condamnations se sont multipliées, des peines criminelles ont été prononcées. Une femme sera même décapitée.

A.C. : C'est incroyable !

S.V. : Oui, c'est incroyable. Le cas de cette femme, Marie-Louise Giraud, une blanchisseuse de Cherbourg réputée faiseuse d'anges, a fait l'objet d'un film très intéressant de Claude Chabrol, en 1988, "Une affaire de femmes", avec une interprétation magnifique d'Isabelle Huppert.
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Je voudrais tout d'abord vous faire partager une conviction de femme - je m'excuse de le faire devant cette Assemblée presque exclusivement composée d'hommes: aucune femme ne recourt de gaieté de cœur à l'avortement. Il suffit d'écouter les femmes.
C'est toujours un drame et cela restera toujours un drame.
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Un jour, dans une petite boutique en bas de chez moi, un homme d'une cinquantaine d'années m'a lancé : " On parle toujours de votre loi pour les femmes. Mais ne vous y trompez pas : pour les hommes aussi ce fut un sacré progrès ! "
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Je savais - ne serait-ce que par le courrier reçu - que les attaques seraient vives car le sujet heurtait des convictions philosophiques et religieuses sincères. Mais je n'imaginais pas la haine que j'allais susciter, la monstruosité des propos de certains parlementaires, ni leur grossièreté à mon égard. Une grossièreté inimaginable. Un langage de soudards. Car il me semble qu'en abordant ce type de sujets, et face à une femme, certains hommes usent spontanément d'un discours empreint de machisme et de vulgarité.
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" les jeunes générations nous surprennent parfois en ce qu'elles différent de nous ; nous les avons nous-mêmes élevées de façon différente de celle dont nous l'avons été. Mais cette jeunesse est courageuse, capable d'enthousiasme et de sacrifices comme les autres. Sachons lui faire confiance pour conserver à la vie sa valeur suprême." Extrait du discours de Simone Weil le 26 novembre 1974
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Je ne suis pas de ceux et de celles qui redoutent l'avenir.
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