Pourtant, il est assez frappant qu'en France, dans les différentes formes de personnalisme, domine généralement le "je", alors qu'en Allemagne on pense toujours par rapport au "nous". La France est d'abord politique, alors que l'Allemagne est plus souvent philosophique, avec une prescience forte du destin, notion métaphysique, qui échappe aux causalités rationnelles. Dans son essai sur Rivarol, Jünger a comparé la "clarté" de l'esprit français et la "profondeur" de l'esprit allemand.
Voilà qui choque les Européens dont la tradition a toujours célébré et respecté la féminité dans la vie, la littérature et les arts, comme on peut le lire déjà dans Homère (Hélène ou Pénélope).
Dans leur ancienne sagesse, les Européens savaient qu'en dépit de toutes les exceptions, les femmes, à l'image de Vénus, s'accomplissent surtout dans l'affection et l'amour, alors que les mâles, à l'exemple de Mars, se réalisent plus volontiers dans la lutte et le conflit.
C'est de cette façon qu'Homère nous a légué nos principes de vie : la nature comme socle, l'excellence comme but, la beauté comme horizon.