Afin de "zombifier" les Européens, jadis si rebelles, on a découvert entre autres les avantages de l'immigration de masse. Celle-ci a permis d'importer de la main d'oeuvre bon marché, tout en déstructurant les identités nationales. L'installation à demeure d'allogènes accélère aussi la prolétarisation des travailleurs européens. Privés de la protection d'une nation cohérente, ils deviennent des prolétaires "tout nus", des zombis en puissance, d'autant qu'ils sont culpabilisés par le rappel nauséeux de forfaits imaginaires, comme la colonisation, imputée à leurs aïeux.
Sans faire dans l'angélisme, on constate que la noblesse n'était pas seulement liée à la naissance, mais aussi au mérite, ce qui impliquait un renouvellement constant, mais aussi la transmission d'une éthique du service et une ascèse de la tenue.
Telle que je l'entends, la tradition est tout le contraire. Ce n'est pas le passé. C'est même ce qui ne passe pas. Elle nous vient du plus loin, mais elle est toujours actuelle. Elle est notre boussole intérieure, l'étalon des normes qui nous conviennent et qui ont survécu à tout ce qui a été fait pour nous changer.
Dans un temps où ne s'affichent que des vies qui ne sont rien et n'ont d'autre but que de vivre pour vivre, quelle qu'en soit la vacuité, l'exception de la mort volontaire affirme d'autres valeurs que la jouissance ou l'utilité, et d'autres horizons que la maison de retraite. Dans la mesure où elle restaure un sens à la mort et donc à la vie, elle constitue un démenti au nihilisme. Elle proclame la souveraineté que l'on exerce sur soi.
Pourtant, il est assez frappant qu'en France, dans les différentes formes de personnalisme, domine généralement le "je", alors qu'en Allemagne on pense toujours par rapport au "nous". La France est d'abord politique, alors que l'Allemagne est plus souvent philosophique, avec une prescience forte du destin, notion métaphysique, qui échappe aux causalités rationnelles. Dans son essai sur Rivarol, Jünger a comparé la "clarté" de l'esprit français et la "profondeur" de l'esprit allemand.
A l’occasion du 10ème anniversaire de la disparition de l’historien et écrivain Dominique Venner, c'était le 21 mai 2013, TVL vous propose de (re)découvrir un document exceptionnel qui retrace le parcours de cet intellectuel hors du commun et qui nous plonge dans une œuvre qui a considérablement marqué, et marque encore, des générations de militants.
L’ensemble des douze émissions tournées en février 2013, et qui composaient ce portrait passionnant, ont été regroupées en un seul programme. Cela permet de prendre toute la mesure de la pensée de cette figure qui demeure une source d’inspiration dans le combat et qui ne cessait de mettre en garde ses contemporains devant les périls immenses touchant notre patrie française et européenne.
Les intervenants au cours de cet entretien avec Dominique Venner sont Philippe Milliau (président de TVL), Jean-Yves Le Gallou (président de l’Institut Polémia) et le professeur Philippe Conrad.
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