La Belle au Bois dormait
La Belle au Bois dormait. Cendrillon sommeillait.
Madame Barbe-Bleue ? Elle attendait ses frères.
Et le Petit Poucet, loin de l'ogre si laid,
Se reposait sur l'herbe en chantant des prières.
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A Victor Hugo
En lui envoyant "Sagesse"
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J'ai changé. Comme vous. Mais d'une autre manière.
Tout petit que je suis, j'avais aussi le droit
D'une évolution, la bonne, la dernière.
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Je suis venu, calme orphelin
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A vingt an un trouble nouveau
Sous le nom d'amoureuses flammes
M'a fait trouver belles les femmes :
Elles ne m'ont pas trouvé beau.
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Green
Voici des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches,
Et puis voici mon coeur, qui ne bat que pour vous.
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Ariettes oubliées - III
Il pleure dans mon coeur
Comme il pleut sur la ville,
Quelle est cette langueur
qui pénètre mon coeur ?
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Ariettes oubliées - VIII
Dans l'interminable
Ennui de la plaine
La neige incertaine
Luit comme du sable.
La chanson des Ingénues
Nous sommes les Ingénues
Au bandeau plat, à l'oeil bleu,
Qui vivons, presque inconnues,
Dans les romans qu'on lit peu.
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Chanson d'automne
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Tout suffoquant
Et blême, quand
Sonne l'heure,
Je me souviens
Des jours anciens
Et je pleure.
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Mon rêve familier
Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime,
Et qui n'est chaque fois , ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend.
ART POETIQUE
De la musique avant toute chose,
Et pour cela préfère l'Impair
Plus vague et plus soluble dans l'air,
Sans rien en lui qui pèse ou qui pose.
Il faut aussi que tu n'ailles point
Choisir tes mots sans quelque méprise :
Rien de plus cher que la chanson grise
Où l'indécis au précis se joint.
C'est des beaux yeux derrière des voiles,
C'est le grand jour tremblant de midi,
C'est par un ciel d'automne attiédi
Le bleu fouillis des claires étoiles !
Car nous voulons la nuance encor,
Pas la couleur, rien que la nuance !
Oh ! la nuance seule fiance
Le rêve au rêve et la flûte au cor !
Fuis du plus loin la pointe assassine,
L'Esprit cruel et le Rire impur,
Qui font pleurer les yeux de l'Azur,
Et tout cet ail de basse cuisine !
Prends l'éloquence et tords-lui le cou !
Tu feras bien, en train d'énergie,
De rendre un peu la rime assagie.
Si l'on n'y veille, elle ira jusqu'où ?
O qui dira les torts de la Rime,
Quel enfant sourd ou quel nègre fou
Nous a forgé ce bijou d'un sou
Qui sonne creux et faux sous la lime ?
De la musique encore et toujours !
Que ton vers soit la chose envolée
Qu'on sent qui fuit d'une âme en allée
Vers d'autres cieux à d'autres amours.
Que ton vers soit la bonne aventure
Eparse au vent crispé du matin
Qui va fleurant la menthe et le thym...
Et tout le reste est littérature.