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Citations sur Oeuvres - Intégrale, tome 1 : La Terre sauvage (15)

Avant tout, une précision pour compléter ce qui est dit ci-dessus. Ce livre "l'autoroute sauvage" sorti en 1976 et ses suites ont originellement parus sous le pseudonyme de Gilles Thomas, qui était alors le nom d’auteur d’une écrivaine française, Julia Verlanger. Actuellement, on trouve cette réédition des trois titres réunis en un seul volume sous le nom de « la Terre Sauvage » sous le nom réel de l'auteur, Julia Verlanger, agrémenté donc de 4 nouvelles (qui vont de "bien" à "très passable" à mon goût).

Maintenant que c'est dit, passons au plat de résistance avec un bref aperçu des trois histoires principales :

L’autoroute sauvage :
La dernière guerre mondiale a dévasté le monde dans son ensemble, presque aucune ville ni pays n’a été épargné. Les bombes ont rejeté sur terre une quantité effroyable d’agents chimique et bactériologiques, détruisant parfois sur des kilomètres carrés toute trace de vie, que ce soit animale ou végétale. Tout ce que l’humanité avait créé dans son arsenal y a passé, sauf l’arme atomique. Les villes sont devenues des zones hautement contaminées et la vie y est désormais impossible.

Gérald est né pendant la guerre et n’a jamais connu le monde d’avant. Solitaire, il traverse à pied une France dévastée, suivant les lignes de ce qu’il reste des autoroutes, seules voies à peu près sûre désormais. Un jour, il récupère une fille, Annie, et décide de la garder quelques temps comme « objet de compagnie sexuel ». Il découvre très vite que sa protégée est non seulement jolie, mais chose rare, sait également se battre. Contrairement à ses principes, il décidera de la garder à ses côtés. Annie, à son tour, réussira à le persuader d’aller à Paris à la recherche de la recette du vaccin qui pourrait mettre un terme à la menace de la « Peste bleue ». Alors que Gérald a parfaitement conscience des nombreux dangers qui les menacent, il finira par l’accompagner, malgré les poches résiduelles de gaz mortels, les nappes de bactérie et les pillards.

La mort en billes :
Gerald est envoyé en mission sur le continent. Il découvre alors une nouvelle menace sous la forme de billes translucides qui prennent possession des squelettes et les animent, engloutissant toute forme de vie qu’elles trouvent sur leur chemin. Pire, rien ne semble pouvoir les tuer. Alors qu’il traverse la campagne, il tombe sur des survivants qui semblent avoir gardé un assez haut niveau de technologie. Grâce à leur aide, il espère pouvoir trouver un moyen d’anéantir la menace de ces billes.

L’île brûlée :
De retour, Gérald découvre que l’île qu’il avait quittée a été attaquée par des pillards qui ont pris Annie en esclavage. Grâce à leurs nouveaux alliés, il ira jusqu’au Magreb pour tenter de la délivrer et devra faire face à des dangers inédits.

Verdict alors ? Un bon moment, pas de grande littérature soit, l’écriture d’ailleurs est extrêmement directe, simple, écrite à la première personne, celle de Gérald. Ce n’est en rien gênant car cela donne corps au personnage. Il faut néanmoins garder en mémoire la période à laquelle ces histoires ont été écrites ; effectivement, il y a un côté rétro non négligeable. Ceux qui ont déjà lu nombre de livre des années 70 s’y retrouveront, les autres, habitués à un genre et un style plus moderne, risquent d’être déçu autant par la prose que par le scénario qui, disons-le, ne casse rien si on compare avec un point de vue actuel. Mais, vu avec le recul qui s’impose, ça reste un livre intéressant avec de bonnes idées. Attention tout de même, OUI la place de la femme est nettement rétrograde dans l’histoire ; à part Annie, elles sont le plus souvent réduites à l’image de belles cruches largement idiotes. Ca peut en déranger, peut-être. Je vous avais dit, ce n’est pas un livre moderne.

Donc, on peut effectivement lui reprocher sa simplicité, mais ça reste un très bon divertissement à l'ancienne. A lire !
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"De même qu'il existe un ton Stendhal, un ton Céline ou un ton Colette", écrit Stefan Wul dans sa préface aux Oiseaux de cuir, "le ton Verlanger se reconnaît dès le premier paragraphe (...). Mais comment déterminer ce "ton" Julia ? Comment élucider cette manière apparemment toute simple de nous faire entrer dans une histoire sans gros effets de style et sans vaine "littérature" mais qui, chez certains, laisserait une impression de platitude alors que, sous une plume inspirée, cette apparente indolence nous prend au piège et nous entraîne de page en page, en nous faisant oublier que nous tenons un livre ?"
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Dans plusieurs interviews, Julia Verlanger n'hésitait pas, du reste, à fustiger les tenants d'une littérature absconse et autosatisfaite, embourbée dans la grisaille du quotidien et sans autre message que politique. Des défauts qui, regrettait-elle, la coupaient du lecteur trop souvent laissé au bord du chemin. Car pour elle, la mission première, la mission sacrée de l'écrivain, était de distraire.

Laurent Genefort
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— Maman ? Tu n'as pas trouvé maman ?
Je ne voyais pas la nécessité de lui mentir. Une cervelle de môme, ce n'est pas formé, mais ce n'est pas idiot non plus. J'ai dit :
— Ta maman est morte, Martithé.
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Les groupes, je n'aime pas. En règle général, ça se divise en trois : les moutons, qui travaillent dur et mangent peu ; les loups, qui travaillent peu et mangent beaucoup ; et, par-dessus, le chef. Un chef de groupe, au départ, ça a déjà l'âme d'un dictateur au petit pied. Alors à l'arrivée... Jo expliquait ça par une maxime : "Le pouvoir absolu corrompt absolument."
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Pas difficile de piger : les habitants du coin, ça se divisait en deux parts. L'élite, et les esclaves.
Rien de très neuf. Règle générale des groupes, à de très rares exceptions près : les moutons, les loup pour encadrer et le Dictateur. Ici, il mélangeaient l'ancien et le moderne. Technique et sauvagerie. On était tombé sur du civilisé pourri. Pas neuf non plus. Avant guerre, le genre avait été très florissant.
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D'après ce que racontait Jo, dans le temps, il existait un mouvement féminin qui réclamait l'égalité. Tout à fait d'accord, seulement, dans notre monde actuel, un homme, c'est généralement plus costaud qu'une femme. Et voilà tout. Pas plus compliqué que ça.
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Jo a fait toute mon éducation, me préparant à l'existence dans un monde post guerre bactériologique, où la civilisation n'existe plus. Un monde où seules comptent les aptitudes à la survie, qui lui convenait, et qui me convient aussi.
Avant de mourir de la peste bleue, Jo a fait de moi ce que je suis : un combattant, capable de défendre sa vie en toute circonstance, mais pas de se plier à la routine d'une existence paisible.
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[Julia Verlanger] se lance alors dans la rédaction d'un Space opéra, "Les hommes marqués", qu'elle propose au Fleuve Noir pour la collection "Anticipation", et prend le nom de Gilles Thomas. Chez cet éditeur, en effet, les dames sont absentes de l'écurie des auteurs. Est-ce une désaffection des femmes pour les genres publiés ? C'est surtout la politique de la maison, le Fleuve Noir ayant une réputation de conservatisme. Les luttes acharnées des femmes, à partir de 1973, pour acquérir une autonomie réelle, restent sans effet sur la position des éditions Fleuve noir...sauf pour Julia, qui doit cependant se cacher sous un pseudonyme masculin.
(Postface, p. 485)
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Je l'ai eu en mettant hors jeu son œil unique. Ensuite j'ai pu très facilement le coincer dans une bonne prise et lui faire craquer les vertèbres. [...]
Mort, il était encore plus moche que vivant. Un afflux de sang injectait son œil de cyclope et gonflait ses cicatrices. [...]
Annie était livide, vernie de sueur. Elle s'est ruée sur moi. Intermède de bouche à bouche, ultra-passionné. Je l'ai interrompu en m'arrachant l'âme. Un désir nettement plus sauvage qu'au premier tour me rendait à peu près cinglé. Éros et Thanatos, ça se touche de très très près.
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