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Trésors de la SF : Julia Verlanger... tome 1 sur 5
EAN : 9782352941989
504 pages
Bragelonne (27/06/2008)
4.24/5   119 notes
Résumé :
Dans une France en proie au chaos d'une guerre bactériologique, Gérald tente de survivre en gagnant le sud quand il tombe sur Annie, une fille qui a pour idée fixe d'aller à Paris.
Pour y arriver, il leur faudra remonter L'Autoroute Sauvage. Entre les mares de bactéries, les poches de gaz hallucinogènes et les bandes de pillards, le voyage promet d'être chaud !
Et puis il y a La Mort en Billes, ces globes gélatineux qui se collent aux squelettes pour l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (31) Voir plus Ajouter une critique
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Les éditions Bragelonne ont eu l'excellente initiative de publier l'intégrale de l'oeuvre de Julia Verlanger, connue aussi sous le pseudonyme de Gilles Thomas, Éliane Taïeb de son vrai nom.
Ce premier tome (l'intégrale en compte cinq) nous propose trois histoires d'une très grande qualité dans le genre post apocalyptique à savoir :
- L'autoroute sauvage
- La mort en bille
- L'île brûlée
Ayant déjà écrit mon ressenti sur ces trois titres, je vais plutôt insister sur les bonus inclus dans cette intégrale, à savoir quatre nouvelles dont la toute première de l'auteure, "Les bulles" parue en octobre 1956 dans la revue Fiction où elle publia ensuite une vingtaine de nouvelles jusqu'en 1963. Viennent ensuite "Le recommencement", "Nous ne vieillirons pas" et "Les derniers jours", qui se situent toutes déjà dans un univers post apocalyptique, elles sont toutes d'une excellente qualité.
Mais ce que j'ai apprécié le plus, ce sont ces témoignages, hommages et points de vue sur Julia Verlanger par ses pairs ou ses proches, c'est tout bonnement passionnant et touchant, cette femme était et j'ose le mot, assez exceptionnelle avec ses défauts et qualités.
Ces trente pages, j'ai été tenté de les mettre toutes en citation tant chaque ligne est instructive, elles nous parlent de l'auteure certes, mais aussi de son oeuvre et du contexte, un paramètre utile pour comprendre et se faire une idée de ses inquiétudes et sources d'inspirations, nous sommes alors en pleine guerre froide, et la peur de la catastrophe nucléaire est omniprésente à un point que l'on a du mal à imaginer aujourd'hui.
Les hommages de Laurent Généfort, Thomas Geha et autres pairs ayant été influencés par Julia Verlanger sont indéniablement empreints de sincérité, et l'analyse exhaustive de Serge Perraud (qui fut un proche de l'auteure) sur le style et la personnalité de Julia Verlanger est remarquable de pertinence, instructive et passionnante.
J'ai été touché par l'évocation du couple uni que formaient Éliane Taïeb et son mari, qui signait parfois par jeu, Jean-Pierre Verlanger.
Je pense que la lecture de ces bonus pourrait justifier à elle seule l'achat de ce volume, j'ai pris énormément de plaisir à cette découverte littéraire, j'ai de plus été séduit par la personnalité de l'auteure.
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Après l'apocalypse , Par le petit bout de la lorgnette ... Magistral .
Je connais bien ces trois romans , c'est mes trois premiers textes de SF ….
Ils sont réunis ici en une intégrale , avec quelques nouvelles de qualité . C'est une belle intégrale .
Le style est ciselé , méticuleux et il en découle : une ambiance assez unique assez dense . Une atmosphère où les personnages sont vivants et où l'univers suinte de leurs agissements et de leurs soliloques .
Les dialogues et monologues sont écrits avec brio . C'est le must absolu de la veine de SF populaire . La fameuse littérature de gare , pour citer les « je sais tout « .
Globalement l'auteur propose une réflexion incisive , assez mordante et enfin très pertinente sur la nature humaine. Les personnages sont palpables de réalité et ils affichent des caractères différenciés .
Ils sont donc des gens pas des icônes ou des métaphores .
Ce monde post apocalyptique est d'une présence invraisemblable et il supporte sans problème plusieurs relectures .
Beaucoup d'actions .. de paysages .. de microsociétés .. Sur un mode haletant . Cet univers , la France métamorphosée par des attaques chimiques dévorantes , n'est plus très douce .
Elle est plutôt vide et dangereuse . Il s'agit de trois romans qui nous baladent dans toute la France et même en Afrique du nord .
Le phrasé est très oral et ce style apparaît inimitable avec pas mal de mots qui sont du délicieux parigot , mais globalement , ces mots n'ont pas tellement vieillis et ils restent absolument savoureux .
C'est un monde aussi crédible et réaliste que effrayant et au final : La France de cette trilogie n'est plus très : " Douce France " ( hum ! ) , que cela soi-dit .
Le lecteur , très nomade comme les personnages , arpente ce monde totalement ravagé par une guerre impitoyable et des toxines redoutables , issues d'armes bactériologiques et chimiques . Ces textes sont un road moovie ( sans voitures ) .
Cette exploration , quelquefois aux allures d'exode , se fait en compagnie de personnages qui ont le goût de la solitude et qui pour certains savent parfaitement se donner les moyens d'évoluer seuls dans ce monde dangereux.
Quand je dis un univers réaliste , je veux dire que les personnages et l'univers sonnent vrais , mais certains aspects de cet univers sont ponctuellement relativement fantasques , mais de façons rationnelles .
Un des personnages principaux est une femme et la concernant , je dirais que le débat du féminisme , ou pas du féminisme , ne la concerne pas vraiment , car elle très autonome ( beaucoup ) , pas commode du tout . C'est une personnalité bien trempée et il ne vaut mieux pas la gonfler , même s'il s'avéra qu'elle a un grand coeur . Je le mentionne juste pour vous rassurer .

Par ailleurs des nouvelles excellentes sont jointes à la publication et ma préférée s'intitule : " Mais qu'est-ce qu'on va faire quand l'hiver s'ra là ? " .

Par ailleurs encore, les deux A de Thomas Geha ( chez rivière blanche ) sont des musts si on apprécie cette trilogie de l'autoroute sauvage . Ces deux textes exquis sont un hommage à la trilogie de l'autoroute sauvage de Julia Verlanger .
Il existe une autre série post-apocalyptique assez bonne également et sincèrement certains tomes sont exceptionnels , Voir : Les hommes sans futur , le tome 2 est époustouflant et tous les tomes se lisent séparément .
Le tome 2 Saison de rouille , est une pure merveille ...

Ces textes succulents de J . Verlanger sont un héritage et une conséquence directe de la guerre froide .
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Qui sème le mauvais vent, fait s'abattre sur les survivants une tempête pourrie... Après une guerre essentiellement bactériologique et "La Grande Pagaille", il reste sur cette terre française post-apocalyptique quelques non-civilisés qui se livrent des combats à coups de couteaux, haches et frondes...afin de pouvoir manger.
L'anthropophagie et les viols sont devenus monnaie courante (parfois d'échange) et il faut se méfier de chaque être humain qu'on rencontre près d'un point d'eau. Particulièrement quand on est un solitaire comme Gérald qui, comme quelques rares autres, a refusé de devenir un "groupé" ( comprenez : un mouton qui suit aveuglément le chef d'une meute de loups guerriers).
Mais voilà que Gérald, expert en lancer de couteau, cynique et macho, va se voir annexée d'Annie (jeune, jolie, blonde...évidemment !). La route, dangereuse à chaque tournant, se fera désormais à deux...
...et quelque temps après, à trois, quand le couple sauve un certain Thomas d'une mort barbelée et barbare...

Dans les trois tomes (L'Autoroute sauvage, 1976 ; La Mort en billes, 1977 ; L'Ile brûlée, 1979) qui constituent cet intégrale, nos affranchis vont devoir affronter la peste bleue, des hordes de rats, la mort acide et quasi invincible qui avance sur deux jambes, des esclavagistes dirigés par des télépathes...mais avant tout...leurs immondes congénères humains !

Ce divertissement SF viril a été écrit par une femme (sous un nom d'emprunt d'homme : voir citation) qui se moque gentiment de la gent féminine sans oublier de souligner que la femme avec sa forte caractère l'emporte finalement sur la faiblesse "phéromonale" de l'homme. (J'ai apprécié...vous vous en doutez !)

Mais c'est aussi un livre d'aventures bourré d'action(s), à l'atmosphère parfois pesante et cauchemardesque, dans lequel on ne s'ennuie pas un quart de seconde. le style est minimaliste, composé de phrases courtes et percutantes, qui s'accorde parfaitement à cette histoire au rythme entraînant. L'humour, léger, noir ou ironique ne manque pas, en particulier dans les relations de camaraderie (bien mâle) et le coude-à-coude presque fraternel de Gérald et Thomas.

C'était un excellent moment de lecture (surtout nocturne), hélas déjà fini, qui m'a (e.a.) marqué par des cernes sous les yeux...que je ne regrette(nt) aucunement !


(Les trois romans sont suivis de quatre courtes nouvelles dont le sujet commun est la guerre atomique. Seul le récit "les Bulles", la toute première nouvelle de J. Verlanger écrite en 1956, a retenu mon attention pour la grande qualité littéraire)
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Le post-apo de Julia Verlanger c'est un peu un idéal de divertissement. La trilogie « la terre sauvage » mérite bien son statut culte. J'ai dévoré cette intégrale dans laquelle j'ai trouvé tout ce que j'aime dans le post-apo, des récits alliant aventures ludiques et propos sur l'humain, une ambiance particulière, des personnages forts, des décors marquants. Les romans qui composent cette intégrale respectent parfaitement les codes du genre tout en ayant une véritable personnalité.

Le 1er roman, « l'autoroute sauvage », est sans doute celui que j'ai préféré. Si c'est un post-apo finalement classique, j'y ai trouvé une ambiance assez personnelle. Ce 1er volet m'a pas mal fait penser au très bon film « apocalypse 2024 » (« a boy and his dog »), adapté d'une nouvelle d'Harlan Ellison (que je n'ai pas lue mais comme il a écrit le scénario lui-même j'imagine que c'est une adaptation assez fidèle), en tout cas la 1ère partie du métrage. Dans les deux oeuvres, on retrouve cette opposition très marquée entre les groupes et les solitaires (dans le film on parle de « solos ») et surtout dans le roman comme dans le film la problématique de la frustration sexuelle, rarement abordée dans ce genre, occupe une place importante dans l'histoire. Je trouve qu'aborder ce sujet est plutôt pertinent dans un contexte post-apo qui exacerbe les rapports de domination et Verlanger le fait très bien. Elle est finalement moins cynique qu'Ellison, peut-être moins pessimiste aussi. Dans le monde de Verlanger, si la plupart des hommes sont des salauds ultra-violents, les héros restent des personnages globalement positifs, Gerald et Thomas ne sont pas dénués de sentiments et ont indéniablement conservé un sens moral. Ce n'est pas vraiment le cas dans « Apocalypse 2024 » où le héros incarné par Don Johnson ne semble pas pouvoir être atteint par des considérations morales et ne semble chercher à satisfaire que des instincts très primaires, en gros bouffer et baiser. Si cet aspect très amoral ne m'a pas dérangée dans le film, j'ai même trouvé ça intéressant et audacieux, j'ai aimé le fait que les personnages de « l'autoroute sauvage » restent positifs, le fait de m'attacher à eux a renforcé mon sentiment d'identification. le décor est parfaitement planté, le côté road movie est très bien mené, les péripéties s'enchainent bien dans une construction narrative solide et cohérente. L'ensemble est rythmé, on ne s'ennuie pas une seconde. L'écriture de Verlanger contribue grandement à la réussite du roman. Elle a un style qui claque, direct, incisif.

Le 2ème volet intitulé « la mort en billes » est aussi une très belle réussite. Tout d'abord, il y a le plaisir de retrouver des personnages auxquels on s'est fortement attaché. Ensuite, l'auteure parvient à renouveler son récit en proposant de nouveaux développements intéressants qui s'intègrent naturellement à son univers. Et pourtant, la structure narrative reste à peu près la même que dans le 1er roman. Mais, elle parvient à modifier ses enjeux de façon finalement assez subtile.

Le dernier roman de la trilogie, « l'île brûlée », est sans doute celui qui m'a le moins séduite. Mais cela reste un bon roman. Verlanger a clairement essayé de renouveler encore une fois son récit en l'emmenant sur des chemins assez inattendus. On ne peut pas lui reprocher de s'être contentée de refaire le même roman, ce n'est pas le cas. Encore une fois, la structure narrative est assez semblable aux autres mais les enjeux et les développements sont très différents. Dans ce tome, l'auteure déploie une belle imagination et s'attache à proposer un récit un peu plus touffu que les précédents. Et c'est justement le reproche que j'ai à lui faire, ce qu'il gagne en densité il le perd en simplicité et je trouve que c'était là ce qui faisait la force des deux premiers romans. Ce côté direct d'une intrigue épurée au maximum, le héros doit se rendre d'un point A à un point B et au cours de son périple il doit affronter des épreuves, est d'une efficacité redoutable. Je trouve que dans ce 3ème volet » on a un peu moins ça. Ceci dit, le roman reste très plaisant, les personnages toujours aussi attachants et le style encore une fois très accrocheur.

4 nouvelles viennent compléter cette intégrale. « Les bulles » est particulièrement intéressante. Ecrite en 1956, elle annonce déjà certains éléments des romans mais le ton est assez différent, plus sombre et moins ludique. « le recommencement » est la suite de cette nouvelle même si elle a été écrite bien plus tard, en 89. C'est une bonne nouvelle également. J'ai beaucoup moins aimé « nous ne vieillirons pas » qui ressemble plus à mon sens à de la poésie en prose qu'à une véritable nouvelle. Et j'avoue que je ne suis pas très cliente de ce registre, ça manque de fil narratif à mon goût. Enfin, « Les derniers jours » clôt cette intégrale de belle façon avec un récit prenant.

Si les nouvelles proposées dans ce volume sont bonnes et intéressantes, j'en ai tout de même moins apprécié la lecture que les romans. le ton des nouvelles est plus sombre. Ce que j'ai particulièrement apprécié dans la trilogie c'est son côté série B assumée. Les romans font la part belle à l'action. Que c'est généreux ! Voilà de la belle littérature populaire. Il va falloir que je me penche sur les autres écrits de Verlanger. Je suis curieuse de voir si elle est aussi généreuse et efficace dans d'autres registres.
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Ouille. C'est excellent, dans le glauque !
Précision : il s'agit de l'intégrale contenant les 3 romans : "l'autoroute sauvage", "la mort en billes", et "l'île brûlée".
Ecrit dans un style ultra-moderne, avec des phrases courtes, c'est percutant et sans concessions.

Dans un monde post-guerre qui a tout ravagé (certaines zones ont été totalement désertifiées), les survivants, isolés, se sont plus ou moins organisés. On en est à la seconde génération, avec un héros qui n'a pas vraiment connu "la civilisation" d'avant-guerre...
Plusieurs façons de survivre, avec les "groupés", qui ont pour la plupart un chef (tyran), des loups (les gardiens) et des moutons (ceux qui bossent), et les "solitaires", qui survivent seuls (plus ou moins. Sans instructeur à la survie, il est impossible de s'en sortir, ce qui fait que les solitaires sont souvent 2, un plus âgé et un jeune qui apprend le "métier", on va dire).

Dans un monde ultra-violent et où l'être humain sert de repas quand il ne sert pas d'objet sexuel ou d'esclave, ils n'ont pas vraiment le choix, ils doivent apprendre à se battre, et pour tuer le plus efficacement possible.
On va suivre Gerald, un solitaire, et ses aventures au jour le jour, dans ces 3 romans assez courts et très prenants, même si j'ai eu un un coup de mou sur le début du 3ème, et je m'en expliquerai un peu plus tard.

Au final, les solitaires apprécient la compagnie d'autres solitaires aussi bien armés et combatifs qu'eux. D'autant que des machins mutants apparaissent, et que la survie se complique au fil des tomes...

Le personnage principal est attachant, ceux qui apparaissent au fil des tomes aussi (les positifs, parce que les affreux sont vraiment affreux, méchants, sadiques, violents, j'en passe et des meilleures). C'est ultra-réaliste, très pessimiste dans l'ensemble, même si l'auteur instille un peu d'espoir au travers de communautés moins violentes que la grande majorité (LE Bernard et son irrémédiable bonté !).

J'ai eu, oui, une petite lassitude au début du 3ème tome, parce que j'ai eu l'impression de relire la même chose que dans les deux précédents (les constructions des 3 sont identiques...). Et puis finalement, je me suis laissée de nouveau embarquer dans les (més)aventures de Gerald, avec plaisir.
Je ne spoilerai rien du tout sur ce qu'il s'y passe, dans ce tome 3, mais si on avait mauvais esprit (que je n'ai pas), on pourrait assez facilement taxer l'auteure de racisme primaire (comme on aurait pu la taxer de machisme primaire dans les deux premiers); sauf qu'elle aussi, elle ne fait que décrire une réalité réaliste... Même si on est en pleine science-fiction.

Bref, ça n'arrête pas une minute, c'est formidablement bien écrit, et extrêmement bien vu sur la nature humaine en général. J'ai vraiment adoré, plus encore que "Le Facteur" de David Brin, plus "naïf"...
Cela ferait une série TV du feu de dieu, d'ailleurs !

Les nouvelles, à la fin de l'intégrale, sont encore plus glauques que les romans, voire désespérantes...
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
- Ils étaient dingues, non ? Complètement tordus. Notre époque, ce n'est pas de la tarte, et des tordus, il en reste. Mais une destruction à cette échelle-là ! En plus, ils se prétendaient civilisés ! Ils avaient des lois, des prisons, ils châtiaient les meurtriers ! Je n'arrive pas à piger. Tu piges, toi ?
- Pas plus que toi. Il faut supposer que le meurtre, quand tu faisais dans le détail, c'était pas convenable, et que ça devenait correct dès que tu travaillais en gros. Jo disait que dans ces cas-là, on baptisait ça patriotisme, ou nationalisme, alors, bien sûr, les pires saloperies étaient couvertes par un drapeau.
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[Julia Verlanger] se lance alors dans la rédaction d'un Space opéra, "Les hommes marqués", qu'elle propose au Fleuve Noir pour la collection "Anticipation", et prend le nom de Gilles Thomas. Chez cet éditeur, en effet, les dames sont absentes de l'écurie des auteurs. Est-ce une désaffection des femmes pour les genres publiés ? C'est surtout la politique de la maison, le Fleuve Noir ayant une réputation de conservatisme. Les luttes acharnées des femmes, à partir de 1973, pour acquérir une autonomie réelle, restent sans effet sur la position des éditions Fleuve noir...sauf pour Julia, qui doit cependant se cacher sous un pseudonyme masculin.
(Postface, p. 485)
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Je l'ai eu en mettant hors jeu son œil unique. Ensuite j'ai pu très facilement le coincer dans une bonne prise et lui faire craquer les vertèbres. [...]
Mort, il était encore plus moche que vivant. Un afflux de sang injectait son œil de cyclope et gonflait ses cicatrices. [...]
Annie était livide, vernie de sueur. Elle s'est ruée sur moi. Intermède de bouche à bouche, ultra-passionné. Je l'ai interrompu en m'arrachant l'âme. Un désir nettement plus sauvage qu'au premier tour me rendait à peu près cinglé. Éros et Thanatos, ça se touche de très très près.
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Les groupes, je n'aime pas. En règle général, ça se divise en trois : les moutons, qui travaillent dur et mangent peu ; les loups, qui travaillent peu et mangent beaucoup ; et, par-dessus, le chef. Un chef de groupe, au départ, ça a déjà l'âme d'un dictateur au petit pied. Alors à l'arrivée...
Jo expliquait ça par une maxime : "le pouvoir absolu corrompt absolument."
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Vous suivez l'autoroute, en direction du sud. A pied, bien sûr. Vous avez déjà pas mal de problèmes : l'eau, la bouffe quotidienne et votre peau à défendre contre les groupés. Alors si, en plus, vous tombez sur une fille qui a une idée fixe dans le crâne : aller à Paris... Paris ! Vous imaginez ça ? Les rats pesteux, les poches de gaz hallucinogènes, les mares de bactéries...
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Videos de Julia Verlanger (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Julia Verlanger
Les Décastés d'Orion adapté de l'oeuvre de Julia Verlanger par Corbeyran et dessiné par Jorge Miguel.
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