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Citations sur Oeuvres - Intégrale, tome 1 : La Terre sauvage (15)

Les groupes, je n'aime pas. En règle général, ça se divise en trois : les moutons, qui travaillent dur et mangent peu ; les loups, qui travaillent peu et mangent beaucoup ; et, par-dessus, le chef. Un chef de groupe, au départ, ça a déjà l'âme d'un dictateur au petit pied. Alors à l'arrivée...
Jo expliquait ça par une maxime : "le pouvoir absolu corrompt absolument."
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- Ils étaient dingues, non ? Complètement tordus. Notre époque, ce n'est pas de la tarte, et des tordus, il en reste. Mais une destruction à cette échelle-là ! En plus, ils se prétendaient civilisés ! Ils avaient des lois, des prisons, ils châtiaient les meurtriers ! Je n'arrive pas à piger. Tu piges, toi ?
- Pas plus que toi. Il faut supposer que le meurtre, quand tu faisais dans le détail, c'était pas convenable, et que ça devenait correct dès que tu travaillais en gros. Jo disait que dans ces cas-là, on baptisait ça patriotisme, ou nationalisme, alors, bien sûr, les pires saloperies étaient couvertes par un drapeau.
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[Julia Verlanger] se lance alors dans la rédaction d'un Space opéra, "Les hommes marqués", qu'elle propose au Fleuve Noir pour la collection "Anticipation", et prend le nom de Gilles Thomas. Chez cet éditeur, en effet, les dames sont absentes de l'écurie des auteurs. Est-ce une désaffection des femmes pour les genres publiés ? C'est surtout la politique de la maison, le Fleuve Noir ayant une réputation de conservatisme. Les luttes acharnées des femmes, à partir de 1973, pour acquérir une autonomie réelle, restent sans effet sur la position des éditions Fleuve noir...sauf pour Julia, qui doit cependant se cacher sous un pseudonyme masculin.
(Postface, p. 485)
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Je l'ai eu en mettant hors jeu son œil unique. Ensuite j'ai pu très facilement le coincer dans une bonne prise et lui faire craquer les vertèbres. [...]
Mort, il était encore plus moche que vivant. Un afflux de sang injectait son œil de cyclope et gonflait ses cicatrices. [...]
Annie était livide, vernie de sueur. Elle s'est ruée sur moi. Intermède de bouche à bouche, ultra-passionné. Je l'ai interrompu en m'arrachant l'âme. Un désir nettement plus sauvage qu'au premier tour me rendait à peu près cinglé. Éros et Thanatos, ça se touche de très très près.
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Elle dit :
- Je t'ai cru mort.
C'est un reproche, qui exprime beaucoup plus que le contenu de la phrase. Je ne réponds pas. Elle sourit. Ses doigts caressent ma joue.
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Vous suivez l'autoroute, en direction du sud. A pied, bien sûr. Vous avez déjà pas mal de problèmes : l'eau, la bouffe quotidienne et votre peau à défendre contre les groupés. Alors si, en plus, vous tombez sur une fille qui a une idée fixe dans le crâne : aller à Paris... Paris ! Vous imaginez ça ? Les rats pesteux, les poches de gaz hallucinogènes, les mares de bactéries...
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D'après ce que racontait Jo, dans le temps, il existait un mouvement féminin qui réclamait l'égalité. Tout à fait d'accord, seulement, dans notre monde actuel, un homme, c'est généralement plus costaud qu'une femme. Et voilà tout. Pas plus compliqué que ça.
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"De même qu'il existe un ton Stendhal, un ton Céline ou un ton Colette", écrit Stefan Wul dans sa préface aux Oiseaux de cuir, "le ton Verlanger se reconnaît dès le premier paragraphe (...). Mais comment déterminer ce "ton" Julia ? Comment élucider cette manière apparemment toute simple de nous faire entrer dans une histoire sans gros effets de style et sans vaine "littérature" mais qui, chez certains, laisserait une impression de platitude alors que, sous une plume inspirée, cette apparente indolence nous prend au piège et nous entraîne de page en page, en nous faisant oublier que nous tenons un livre ?"
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Jo a fait toute mon éducation, me préparant à l'existence dans un monde post guerre bactériologique, où la civilisation n'existe plus. Un monde où seules comptent les aptitudes à la survie, qui lui convenait, et qui me convient aussi.
Avant de mourir de la peste bleue, Jo a fait de moi ce que je suis : un combattant, capable de défendre sa vie en toute circonstance, mais pas de se plier à la routine d'une existence paisible.
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Dans plusieurs interviews, Julia Verlanger n'hésitait pas, du reste, à fustiger les tenants d'une littérature absconse et autosatisfaite, embourbée dans la grisaille du quotidien et sans autre message que politique. Des défauts qui, regrettait-elle, la coupaient du lecteur trop souvent laissé au bord du chemin. Car pour elle, la mission première, la mission sacrée de l'écrivain, était de distraire.

Laurent Genefort
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