Afin d'exploiter les mines de houille prétendument présentes dans le sous-sol du Pôle Nord, une équipe de savants, d'armuriers et de mathématiciens entreprend de déplacer la Terre sur son axe en tirant un coup de canon si gigantesque que l'inclinaison du globe variera suffisamment pour exposer les banquises arctiques au soleil. En fondant, elles permettront aux hommes d'accéder commodément aux ressources souterraines dans le but de s'enrichir.
Roman dit d'aventures mais qui en réalité traite principalement de la phase préparatoire de ce projet fou, "Sans dessus dessous" est un récit qui expédie l'action dans ses derniers chapitres et noie le lecteur, le reste du temps, dans un chaos de considérations mathématiques dont, vous vous en doutez, je n'ai compris goutte. Et ici, contrairement à d'autres romans de Jules Verne comme "Vingt mille lieues sous les mers" et "Voyage au centre de la terre", pas moyen de s'enticher d'un des personnages principaux tant leur dessein cataclysmique commun nuirait aux habitants de notre bonne vieille planète. La dose habituelle de misogynie se double en plus d'une condescendance non déguisée pour les ethnies inuits ou africaines, ce qui, même remis dans son contexte, ne m'est pas particulièrement agréable.
En synthèse, je ne pense pas que ce roman compte parmi les incontournables de l'auteur. Il sera sans doute aussi vite oublié qu'il a été vite lu.
Challenge XIXème siècle 019
Challenge ABC 2019 - 2020
Challenge MULTI-DÉFIS 2019
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Quoi qu'on en dise, Jules Verne n'est pas un auteur facile. C'est toujours avec un peu d'appréhension que je commence un de ses livres, parce que, je le sais, j'aime ce qu'il écrit dans l'ensemble, mais certains de ses passages me sont juste une horreur à lire !
Et ça n'a pas loupé pour cet opus des "voyages extraordinaires", si petit soit-il ! C'est donc non sans mal que je suis arrivée au bout... Imaginez : une intrigue géniale (et étonnamment moderne sur le fond, mais avec Jules, on est habitués), des dialogues extras, des personnages hauts en couleur, un humour cynique et ravageur. le tout entrecoupé de descriptions indigestes de calculs mathématiques, de calculs de causes et de conséquences, une page, je dis bien UNE PAGE ENTIERE de titres de journaux du monde, bref, autant de passages où je lève les yeux au ciel, je soupire et je saute une ligne sur deux (parfois deux sur trois, j'avoue)...
Lire du Jules Verne, non, ça n'a rien de facile, malgré les immenses qualités de son oeuvre ! Et très franchement, un tous les quinze ans, je crois que ça me suffit largement... Désolée, Jules, je te l'ai toujours dit, toi et moi c'est un amour impossible...
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