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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Incursion de Jules Verne, une fois n'est pas coutume, dans le genre du roman policier, Un drame en Livonie est un ouvrage plutôt court, plaisant, qui se lit bien. Cela dit, l'intrigue criminelle, qui repose sur le meurtre d'un employé de banque dans une auberge isolée des environs de Riga, n'est pas le seul postulat du roman. Car à l'heure où la Livonie, dirigée par une élite allemande, voit la majorité slave des habitants manifester des velléités d'indépendance, la politique vient proprement compliquer l'enquête de la police. C'est donc tout naturellement que le professeur Nicolef, porteur des espoirs russes aux prochaines élections, se voit propulsé suspect n°1 dans cette affaire criminelle.

Dommage que, des deux sujets abordés, aucun ne prenne vraiment le pas sur l'autre et restent donc peu approfondis. L'intrigue policière, en particulier, avec son aspect sordide, promettait mieux ; mais elle se retrouve en partie évincée par l'auteur, préfèrant se consacrer à la grande injustice dont est victime Nicolef, qui, si tout le désigne comme coupable, s'avère évidemment innocent - ce que tout lecteur aura deviné dès le commencement. le roman, à mon sens, y perd en suspens et en intensité dramatique.

Enfin, chose amusante, Verne, à qui l'on connaît une passion pour le caractère écossais et un certain mépris pour l'étroitesse d'esprit anglaise, reprend sa vieille rengaine en substituant les Russes aux Écossais et les Allemands aux Anglais. C'est dire comme les uns sont courageux, et les autres détestables !
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Jules Verne au début du 20è siècle s'essaye au roman policier tout en nous faisant découvrir un pays oublié des contrées baltes. C'est l'occasion de saisir les conflits entre communauté russes et slaves qui se disputaient le pouvoir.
Un crime et un vol donnent du fil à retordre à nos enquêteurs, on recherche les indices, des coups de théâtre retournent les situations, l'amour est durement éprouvé, les haines et les passions s'agitent. Un bon moment de lecture dans le passé de l'histoire et de l'écriture pour retrouver la belle langue d'autrefois.
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Un roman oubliable.

Jules Verne, c'est des ouvrages connus et reconnus à travers le monde, 20 000 lieues sous les mers par exemple. Puis il y a les autres. Les moins connus que l'on trouve un jour de pluie dans une bouquinerie… enfin j'abuse un peu…

« Un drame en Livonie » était assez petit et je me suis dit que ce serait sympa de lire des Verne moins connus. Bon, on va se mentir, si personne ne le connaît, c'est pas pour rien.

Perso, j'aime Verne. J'aime ces personnages tout en noblesse et en honneur, presque trop ferme, trop poussés pour être crédibles. Un peu à l'image de ce que l'on retrouve chez le personnage de Michel Strogoff. Sauf qu'ici, ils sont un peu tous comme ça. Les « antagonistes » aussi ont cette pointe d'exagération. Moi j'adore. Mais on ne va pas se mentir, je ne suis pas persuadée que les personnages accrochent les lecteur·trices qui ne sont pas amateur·trices de ce genre. Cette manière d'écrire les personnages les rendent un peu froids et distants.

De plus, on pourra éventuellement s'agacer de leur comportement excessif. Moi j'adore, mais bon.

Si on est capable de passer ça, deux autres soucis se présentent à nous.

Le premier, je dirais que c'est « l'exotisme ». Alors non, pas de cocotiers et de plage de sables fins, mais la Livonie, un lieu un peu froid, puisque c'est la désignation d'une région des pays baltes. D'ailleurs, la compagne de route de Michel Strogoff (son nom m'échappe) est livonienne. Bref. La difficulté de ce retrouver dans cette région peu connue, c'est sa composition « ethnique » (pardon pour le terme). En effet s'opposent des populations dites allemandes et des populations plus locale, proche de la Russie. Et j'avoue que parfois, je me suis souvent perdu dans toutes les appellations de ces populations qui en plus n'évoluent pas dans les mêmes castes. Un peu le même genre de gloubiboulga que l'on retrouve dans certains pays, je pense, à la Roumanie où des groupes de divers horizons géographiques, linguistiques ou ethniques forment une étrange entité par toujours homogène.

Si on arrive à passer outre le comportement des personnages et ce souci de désignation et de contexte survient le dernier souci : l'intrigue.

Le roman commence avec un homme qui fuit. Qui, que, quoi, dont, où, comment ? On le saura plus tard.

Puis voilà qu'un crime est commis. Et que tout accuse un homme en particulier. Mais est-ce que cet homme est vraiment le coupable ? Est-ce que ces dettes auprès des vilains banquiers, qui en plus sont ses concurrents pour la « mairie » de la ville, ont manigancé quelque chose ? Plusieurs choses s'imbriquent. L'étau se resserre.

Le truc, c'est que nos personnages sont tellement dégoulinants de « bons sentiments » (ou mauvais d'une certaine manière pour les antagonistes), les faits sont tellement gros, qu'on en vient à se demander, en tant que lecteur·trice : mais est-ce que Jules Verne ose utiliser ces grosses ficelles ? Est-ce si simple ? Et puis si ce n'est pas « lui » le coupable, c'est qui et pourquoi ?

Tout le long de ma lecture, je me posais cette question : est-ce si simple ? Un mec à l'allure honnête qui a fini par déraper par désespoir ? Ou bien est-ce quelqu'un d'autre et pourquoi ? Si je me suis posé ces questions, vous allez me dire que c'est parce que c'est prenant, que je suis dedans. Pas vraiment en fait. Surtout que le récit fil et que dans les toutes dernières pages, on se demande encore comment on va sortir de cette affaire. Puis le dénouement. Pfff… Fin décevante. Facile d'une certaine manière.

Difficile d'en dire plus sans spoilé. Mais cette fin… Mais non !

Bref, Un drame en Livonie n'est pas forcément un « mauvais » livre et je ne peux pas dire que j'ai passé un mauvais moment. Je l'ai lu assez vite et il y a des éléments que j'aime, comme la grandiloquence des personnages. Mais après, on ne peut pas dire que Jules Verne s'illustre dans le roman policier.
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