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Le roman s'ouvre sur la longue marche de Wladimir Yanof, échappé d'un bagne russe et qui espère traverser la frontière via la Livonie, une ancienne région des pays baltes avec l'Estonie et la Courlande. Affamé, pourchassé tant par des loups que par les représentants de l'ordre mais surtout souffrant du rude hiver, le fugitif réussira-t-il son pari ? Pas sans aide et surtout si Eck et Raguenof ont leur mot à dire. Si ces deux policiers s'entendent bien, malgré le fait que le premier soit d'origine allemande et le deuxième, russe, il n'en va pas de même pour le reste de la population, toute aussi mélangée. En effet, les tensions raciales sont grandes dans la région entre Germains et Slaves. Parlez-en à Dimitri Nicolof ! Ce professeur émérite espère gagner la mairie de Riga mais est considéré comme un citoyen de second classe comme beaucoup de Russes par la bourgeoisie allemande. Toutefois, cela s'explique peut-être aussi par sa situation financière difficile et ses fréquentations douteuses…

Malheureusement, Eck et Raguenof doivent abandonner le fugitif Yanof pour se consacrer à une autre affaire : le meurtre d'un pauvre employé de bureau d'un banquier allemand. le corps est découvert dans l'auberge de la Croix-Rompue, un petit établissement en périphérie de Riga, et les quinze mille billets qu'il transportait restent introuvables. Les deux seuls suspects sont l'aubergiste Kroff et… Dimitri Nicolof ! Qui est le coupable ? Les banquiers allemands exigent réparation et la populace, justice.

Avec Un drame en Livonie, Jules Verne s'est essayé au roman policier. L'enquête n'est pas au premier plan du récit. Comme dans la plupart de ses histoires, ce qui est à l'honneur, c'est surtout le dépaysement (Riga et la Livonie ne sont pas endroits particulièrement exploités dans la littérature occidentale), l'aventure et les rebondissements, un peu de romance. Bref, l'auteur a encore une fois réutilisé sa recette gagnante mais en y ajoutant l'élément policier. Je dois admettre que j'ai aimé cette histoire et il est dommage que ce titre ne soit pas plus connu.
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Roman excellent à noter sans hésitation 5* /5 . Paru en 1904 ce roman policier sort du registre habituel de Jules Verne, tout en gardant son style des voyages extraordinaires qui ont fait sa renommée. le mystère règne dans cette enquête policière qui se place parmi les meilleurs romans policiers de détection tels ceux d'Edgar Poe, Agatha Christie, Conan Doyle, Ellery Queen, tous, grands maîtres dans le genre.
C'est donc une bien agréable surprise que de découvrir une histoire non classique, comparée à celles habituellement écrites par le grand Jules Verne. Ici, les revirements de situations totalement insoupçonnables apportent suspense et envie de découvrir la suite. Comme on le découvre vers la fin c'est un vrai drame à la Shakespeare qui nous tient en haleine jusqu'à la dernière ligne.
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Un très bon roman d'aventure policière avec pour toile de fond les décors enneigés de l'empire Russe .
Un homme mystérieux tente d'échapper à ses poursuivants et parallèlement un professeur entreprend un voyage dont il reviendra accusé de meurtre . de quoi se poser beaucoup de questions et nous tenir en haleine ! le contexte politique de l'époque est de plus fort intéressant car deux peuples , les slaves et les germaniques, coexistent non sans mal ensemble .
Une fois de plus j'ai passé un excellent moment , Jules Verne est un conteur incroyable.
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Dans ce roman, vous trouverez :
Un fugitif slave qui tente d'échapper à la police allemande.
Une jeune femme qui attend son fiancé, emprisonné dans les mines de sel.
Un commis de banque un peu trop bavard.
Une diligence accidentée.
Un meurtre et un vol dans une auberge isolée.
Un homme dont la capuche dissimule le visage.
Des billets de banque numérotés.
Un innocent accusé à tort.
L'opposition des Allemands et des Slaves dans les pays baltes.
Une dette qui arrive à échéance.

Résumer un roman de Jules Verne, c'est souvent une gageure et parfois du gâchis. Je préfère vous inviter à découvrir ce titre trop méconnu, loin des voyages extraordinaires et des machines sensationnelles. Ici, il est question d'honneur, de fidélité et d'amour. Amour pour l'amant, amour pour la famille, amour pour la patrie.
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Incursion de Jules Verne, une fois n'est pas coutume, dans le genre du roman policier, Un drame en Livonie est un ouvrage plutôt court, plaisant, qui se lit bien. Cela dit, l'intrigue criminelle, qui repose sur le meurtre d'un employé de banque dans une auberge isolée des environs de Riga, n'est pas le seul postulat du roman. Car à l'heure où la Livonie, dirigée par une élite allemande, voit la majorité slave des habitants manifester des velléités d'indépendance, la politique vient proprement compliquer l'enquête de la police. C'est donc tout naturellement que le professeur Nicolef, porteur des espoirs russes aux prochaines élections, se voit propulsé suspect n°1 dans cette affaire criminelle.

Dommage que, des deux sujets abordés, aucun ne prenne vraiment le pas sur l'autre et restent donc peu approfondis. L'intrigue policière, en particulier, avec son aspect sordide, promettait mieux ; mais elle se retrouve en partie évincée par l'auteur, préfèrant se consacrer à la grande injustice dont est victime Nicolef, qui, si tout le désigne comme coupable, s'avère évidemment innocent - ce que tout lecteur aura deviné dès le commencement. le roman, à mon sens, y perd en suspens et en intensité dramatique.

Enfin, chose amusante, Verne, à qui l'on connaît une passion pour le caractère écossais et un certain mépris pour l'étroitesse d'esprit anglaise, reprend sa vieille rengaine en substituant les Russes aux Écossais et les Allemands aux Anglais. C'est dire comme les uns sont courageux, et les autres détestables !
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A partir des année 1880, Jules Verne essaye de se diversifier : bien sûr il continue à écrire des romans d'aventures et de voyages, comme il sait nous les concocter, en alternant « Education » et « Récréation » (comme stipulé dans son contrat) : « La Jangada » (1881), « Kéraban le Têtu » (1883), « Mathias Sandorf » (1885), « Deux ans de vacances » (1888) ; mais il va inclure dans ses romans un bonne dose de politique : « Nord contre Sud » (1887), « Famille Sans Nom » (1889), « P'tit Bonhomme » (1893), l'optimisme scientifique de ses débuts va peu à peu laisser la place à une morosité puis à un pessimisme de plus en plus appuyé : « Robur le Conquérant » (1886), « le Château des Carpathes » (1892), « Face au drapeau » (1896) ; enfin il va tenter de nouvelles pistes : la suite de romans connus : « le Sphinx des glaces » (1897) (suite des « Aventures d'Arthur Gordon Pym » d'Edgar Allan Poe), ou « Seconde patrie » (suite des « Robinsons suisses » de Jonathan Wyss), il se lance dans de nouveaux domaines, l'utopie politique et sociale : « Les Naufragés du Jonathan » (1909), la dénonciation de l'appétit des richesses : « le Volcan d'or » 1906), et curieusement le roman policier : « Les Frères Kip » (1902) et « Un drame en Livonie » (1904) où dans les deux romans des innocents sont accusés à tort.
Nous sommes en Livonie (c'est le nom générique qui regroupait grosso modo les Pays baltes, au XIXème siècle). Dimitri Nicolef, un patriote slave est accusé du meurtre d'un garçon de courses travaillant pour un banquier pro-germanique. Bien entendu, il est innocent, se suicide de désespoir. Ses amis reprennent l'enquête et le véritable coupable se dénonce à la fin.
Il y a deux pistes à suivre dans ce roman, deux pistes qui se coupent et se recoupent, liées qu'elles sont l'une à l'autre. La première est politique : comme dans « Mathias Sandorf », le personnage principal est un militant d'une minorité opprimée face à une nation agressive : les minorités slaves (Pologne, Ukraine, Pays Baltes) face à l'hégémonie allemande (russe aussi, mais à cette époque les Russes c'est plus ou moins des copains, alors que les Allemands…). La seconde piste est la piste policière : un crime est commis, un coupable est arrêté, mais l'enquête piétine, et un coup de théâtre final (la révélation du vrai coupable) dénouera l'affaire. Jules Verne, on le sait, est un inconditionnel d'Edgar Poe, mais il a aussi lu Gaboriau (les enquêtes de l'inspecteur Lecoq) et Wilkie Collins (l'auteur de « la Dame en blanc »). Dans ce roman à énigme, il s'en tire avec honneur, en ménageant un bon suspense d'un bout à l'autre du récit. Pour le reste, c'est du Jules Verne, il nous fait découvrir le pays, avec son savoir-faire habituel, l'intrigue est bien menée, les personnages crédibles, le rythme soutenu, le lecteur (ou la lectrice) en a comme on dit pour son argent.
Petit détail qui a son importance : le roman, écrit vers 1893-1894, n'a été publié qu'en 1904. La raison ? L'affaire Dreyfus, bien sûr : dans ces années-là, il n'était pas question de publier l'histoire d'un innocent (juif de surcroit) faussement accusé, on aurait eu tôt fait de faire un rapport avec l'actualité. Ce n'est que lorsque l'enquête prend une autre tournure (Dreyfus sera innocenté en 1906) que le roman peut être édité sans trop susciter de remous.
Le grand Jules Verne est déjà loin quand il écrit ce petit roman qui n'est toutefois pas inintéressant : un petit polar insolite, dans un pays peu connu (celui de Nadia dans « Michel Strogoff »), de quoi nous dépayser un peu, avec une énigme policière à la clé… Pas de quoi se plaindre, de toutes façons, avec Jules Verne, il est rare qu'on soit déçu…
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Je l'ai lu car j'aimais bien le titre - avec le nom d'un pays aujourd'hui disparu ou du moins qui a changé de nom. La Lettonie est habitée aujourd'hui par une forte minorité de russes, qui craint d'ailleurs à nouveau un retour de bâton. L'histoire bégaie ! Celle de Jules Verne aurait pu faire une superbe toile de fond à un aventure de Sherlock Holmes - ce dernier aurait d'ailleurs adressé à Jules Verne avec raison les mêmes reproches qu'à Watson - qu'il accusait d'un manque de rigueur avec les faits par sa manie de vouloir séduire le lecteur à tout prix ! Mais la lecture n'en est pas moins agréable avec des suspenses bien orchestrés. L'influence du feuilleton est patente, notamment dans le romantisme du jeune couple et par l'enchaînement des séquences - les loups, la police..., avec aussi les inconvénients qui vont de pair: la clémence du tsar semble bien improbable mais il n'est pas douteux qu'après 1870, les lecteurs français préféraient les Russes aux Prussiens ; le personnage du fils - ou des fils - n'apporte pas grand chose et le dénouement est un peu frustrant - toujours en comparaison avec Sherlock ! Mais bon, même si ce n'est pas son domaine d'excellence, Jules Verne par cette balade en pays balte sait piquer notre curiosité au-delà des frontières, y compris celles qui n'existent plus.
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Jules Verne au début du 20è siècle s'essaye au roman policier tout en nous faisant découvrir un pays oublié des contrées baltes. C'est l'occasion de saisir les conflits entre communauté russes et slaves qui se disputaient le pouvoir.
Un crime et un vol donnent du fil à retordre à nos enquêteurs, on recherche les indices, des coups de théâtre retournent les situations, l'amour est durement éprouvé, les haines et les passions s'agitent. Un bon moment de lecture dans le passé de l'histoire et de l'écriture pour retrouver la belle langue d'autrefois.
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Dans l'auberge de la Croix-Rompue, en Livonie, un meurtre est commis, Poch un employé de banque qui transportait de l'argent est assassiné.
Les deux seules personnes alors présentes dans l'auberge sont le tenancier et le professeur Nicolef qui devient le principal suspect...
Ce roman est un des trois livres policiers de Jules Verne (''le pilote du Danube'' et ''les frères Kipp'').
Il est écrit sur un fond d'hostilité ethnique entre russes d'origines slaves et russes d'origines allemandes.
Un peu méconnu, cet ouvrage est pourtant passionnant.
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Un roman oubliable.

Jules Verne, c'est des ouvrages connus et reconnus à travers le monde, 20 000 lieues sous les mers par exemple. Puis il y a les autres. Les moins connus que l'on trouve un jour de pluie dans une bouquinerie… enfin j'abuse un peu…

« Un drame en Livonie » était assez petit et je me suis dit que ce serait sympa de lire des Verne moins connus. Bon, on va se mentir, si personne ne le connaît, c'est pas pour rien.

Perso, j'aime Verne. J'aime ces personnages tout en noblesse et en honneur, presque trop ferme, trop poussés pour être crédibles. Un peu à l'image de ce que l'on retrouve chez le personnage de Michel Strogoff. Sauf qu'ici, ils sont un peu tous comme ça. Les « antagonistes » aussi ont cette pointe d'exagération. Moi j'adore. Mais on ne va pas se mentir, je ne suis pas persuadée que les personnages accrochent les lecteur·trices qui ne sont pas amateur·trices de ce genre. Cette manière d'écrire les personnages les rendent un peu froids et distants.

De plus, on pourra éventuellement s'agacer de leur comportement excessif. Moi j'adore, mais bon.

Si on est capable de passer ça, deux autres soucis se présentent à nous.

Le premier, je dirais que c'est « l'exotisme ». Alors non, pas de cocotiers et de plage de sables fins, mais la Livonie, un lieu un peu froid, puisque c'est la désignation d'une région des pays baltes. D'ailleurs, la compagne de route de Michel Strogoff (son nom m'échappe) est livonienne. Bref. La difficulté de ce retrouver dans cette région peu connue, c'est sa composition « ethnique » (pardon pour le terme). En effet s'opposent des populations dites allemandes et des populations plus locale, proche de la Russie. Et j'avoue que parfois, je me suis souvent perdu dans toutes les appellations de ces populations qui en plus n'évoluent pas dans les mêmes castes. Un peu le même genre de gloubiboulga que l'on retrouve dans certains pays, je pense, à la Roumanie où des groupes de divers horizons géographiques, linguistiques ou ethniques forment une étrange entité par toujours homogène.

Si on arrive à passer outre le comportement des personnages et ce souci de désignation et de contexte survient le dernier souci : l'intrigue.

Le roman commence avec un homme qui fuit. Qui, que, quoi, dont, où, comment ? On le saura plus tard.

Puis voilà qu'un crime est commis. Et que tout accuse un homme en particulier. Mais est-ce que cet homme est vraiment le coupable ? Est-ce que ces dettes auprès des vilains banquiers, qui en plus sont ses concurrents pour la « mairie » de la ville, ont manigancé quelque chose ? Plusieurs choses s'imbriquent. L'étau se resserre.

Le truc, c'est que nos personnages sont tellement dégoulinants de « bons sentiments » (ou mauvais d'une certaine manière pour les antagonistes), les faits sont tellement gros, qu'on en vient à se demander, en tant que lecteur·trice : mais est-ce que Jules Verne ose utiliser ces grosses ficelles ? Est-ce si simple ? Et puis si ce n'est pas « lui » le coupable, c'est qui et pourquoi ?

Tout le long de ma lecture, je me posais cette question : est-ce si simple ? Un mec à l'allure honnête qui a fini par déraper par désespoir ? Ou bien est-ce quelqu'un d'autre et pourquoi ? Si je me suis posé ces questions, vous allez me dire que c'est parce que c'est prenant, que je suis dedans. Pas vraiment en fait. Surtout que le récit fil et que dans les toutes dernières pages, on se demande encore comment on va sortir de cette affaire. Puis le dénouement. Pfff… Fin décevante. Facile d'une certaine manière.

Difficile d'en dire plus sans spoilé. Mais cette fin… Mais non !

Bref, Un drame en Livonie n'est pas forcément un « mauvais » livre et je ne peux pas dire que j'ai passé un mauvais moment. Je l'ai lu assez vite et il y a des éléments que j'aime, comme la grandiloquence des personnages. Mais après, on ne peut pas dire que Jules Verne s'illustre dans le roman policier.
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