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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le titre évoque plus volontiers le film de Christian Jacques, qui a réjoui toute une génération, au temps où les télévisions ne diffusant qu'une seule chaine en noir et blanc (la télécommande, pas encore inventée,, n'avait aucun intérêt!). Sorti en 1938, sa distribution permet de voir quelques têtes blondes encore inconnues à l'époque : Serge Regiani, Mouloudji..
Mais revenons au roman jeunesse : paru en 1935, il pointe avec justesse les inquiétudes que suscitela situation politique européenne, et qui transparaissent dans les échanges des profs de ce pensionnat situé près de Meaux. La vie y est rude, le confort plus que sommaire et les gamins qui y séjournent ont peu d'alternative au bachotage (l'ambiance est carcérale) , si ce n'est que l'activité illicite de création de sociétés secrètes. C'est ainsi que Macroy, Sorgues et Beaume, les Chiches Capons, se retrouvent de nuit dans la salle de sciences naturelles, pour parler de leur rêve : aller en Amérique (après avoir salué bien sûr Martin, le squelette)
Mais l'ambiance va brutalement changer dans l'établissement lorsque Sorgue disparaît. Et ce n'est que le début, puisqu'un professeur est retrouvé mort à la suite d'une chute dans l'escalier. Fugue, accident, peut-être pas puisqu'un deuxième élève se volatilise…

L'enquête est menée de front par un avocat détective et par Beaume. le film prend quelques libertés par rapport au roman, et le dénouement diffère quelque peu. Peu importe. La lecture est agréable, l'intrigue bien menée, plus affutée qu'un Club des cinq, et tout à fait digne de lecteurs matures.

Lecture nostalgie, à la fois captivante et instructive, à lire et relire, comme à voir et à revoir.

Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Comme sans doute beaucoup de lecteurs de Pierre Véry, j'ai découvert cet auteur il y a pas mal d'années sans le savoir par le biais du film de Christian-Jaque sorti en 1938, soit trois ans après la sortie du bouquin. Vous souvenez-vous ? « Salut Martin ! », une réplique entendue dans film à de nombreuses reprises sans figurer dans le livre.

L'action se situe dans un pensionnat , celui de Saint-Agil à Meaux, celui là même qu'a fréquenté Pierre Véry. Trois élèves ont formé la société secrète des Chiche-Capon et élu la salle des sciences comme siège social sous l'oeil bienveillant de l'occupant permanent des lieux, le squelette Martin, également promu bougeoir…
Trois élèves : Mathieu Sorgues, no 95, Philippe Macroy, no 22 et André Baume no 7.
Le premier disparait à la suite d'une mise à la porte de la salle d'étude ! Aurait-il réussi à atteindre les Etats Unis, objectif principal des Chiche Capon ? Une carte postale timbrée de CHICAGO. ILL qui semble le prouver ne tarde pas à arriver à Macroy. Un meurtre est commis !

Un ouvrage de Pierre Véry, paru en 1935, que l'auteur lui-même n'hésite pas à qualifier d'autobiographique : le pensionnat est celui de son enfance, les personnages sont réels au nom près, et l'organisation générale de l'établissement est telle que l'a connue Pierre Véry ; un témoignage de la dureté de l'époque pour les pensionnaires de tels établissements.

Et cette obsession de Benassis qui voit arriver à grands pas un guerre « qui sera mondiale » ; on est en 1935…
Bref, un grand moment de plaisir même si au début on se cherche un peu. On se demande ce que viennent chercher, enfoui dans la glaise, Prosper Lepicq et son assistant Jugonde. Tout finira par prendre sens.

A noter dans l'édition Dragon Bruxelles en ma possession, de nombreuses coquilles et bourdons…
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Roman policier écrit par l'auteur d'après des souvenirs du pensionnat Sainte-Marie de Meaux. Histoire un peu désuète car l'action se déroule à la veille de la guerre de 14, mais cependant cette enquête menée par des collégiens et policiers peut quand même divertir des jeunes adolescents contemporains. Lecture agréable, conseillée aux enfants à partir de 11 ans. C'est un grand classique.
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La société secrète des Chiche-Capon, ça vous parle ? Non ? Alors le squelette Martin peut-être ? Non plus ??!! Bon : il est temps pour vous de vous replonger dans vos classiques. Et plus particulièrement vos classiques jeunesse, avec cette intrigue policière rondement menée qui prend pied dans un petit pensionnat de Meaux et lève le voile sur les conditions de vie difficiles des élèves en ce début de siècle.

Tout commence avec une société secrète et trois amis, élèves à St-Agil - Sorgue, Macroy et Baume - déterminés à quitter le pays pour rejoindre les Etats-Unis qu'ils voient comme un Eldorado et la terre idéale où les rêves les plus fous se réalisent. Mais de manière brutale et incompréhensible, les deux premiers disparaissent au sein même du pensionnat de Saint-Agil, laissant le troisième - André Baume - dans le flou le plus total. Fugue ou enlèvement ? Peut-être pire encore... Rien ne semble impossible entre les murs de cet établissement bien sombre ou la vie se partage entre les cours, les études, les sanctions, les repas au réfectoire où l'on doit subir la lecture d'une oeuvre souvent soporifique, les rappels incessants de la cloche destinée à rythmer chaque étape de la journée, et les promenades occasionnelles que le directeur, M. Boisse, accorde aux élèves...

Alors que chacun bâti les hypothèses les plus improbables, cette situation incongrue fait enrager le directeur qui commence à s'inquiéter du scandale. La police et les parents s'en mêlent mais le mystère s'épaissit avec la disparition du dernier des trois Chiche-Capon. Et toujours aucun début de piste...

Les surveillants et les professeurs eux-mêmes finissent par paraître suspects et pourtant tout semble partir de cette mystérieuse association des Chiche-Capon qui ne livrera ses secrets qu'en toute fin de roman. Qu'est-ce que les trois adolescents ont bien pu découvrir dans cette mystérieuse salle des Sciences Naturelles - choisie pour être le siège de leur rassemblements nocturnes - qui les a poussé à disparaître les uns après les autres ?

La dernière partie de l'histoire est absolument captivante. Les scènes de la vie quotidienne se succèdent de manière impitoyable alors que le suspens monte et que la tension atteint son comble. A travers l'apparente banalité des examens qui se rapprochent, des sorties, des discussions passionnées autour des récents évènements, on sent l'angoisse grimper subtilement jusqu'aux dernières pages et l'orage qui survient à la fin marque l'apogée du récit avec une scène lugubre à souhait. Insensiblement, l'auteur réuni le peu d'indices disséminés à travers le roman et rassemble les pièces du puzzle avec brio.

Pierre Véry signe un grand roman enrichi par des dialogues intelligents, une foule de personnages cocasses, une naïveté rafraîchissante présente dans les rapports qu'entretiennent élèves et professeurs, des secrets qui n'en finissent pas d'embrouiller le lecteur et surtout, une menace latente à laquelle personne ne veut encore croire et qui assombri l'atmosphère déjà pesante : la guerre ! Et pas n'importe quelle guerre : une guerre mondiale, une menace terrible et pourtant excitante dans la bouche des enfants et des professeurs, et qui se profile de plus en plus dans les conversations.

Simple roman jeunesse ? Et bien pas seulement : Les Disparus de Saint-Agil est avant tout un grand roman policier dont le cadre inhabituel apporte son lot d'angoisse et de frayeur. C'est un bel hymne à l'amitié, aux rêves et à l'imagination qui va vous donner envie de replonger en enfance. Les explications de sa genèse par Pierre Véry en fin de livre sont un régal. Pour poursuivre l'aventure, à noter la formidable adaptation de Christian-Jaque datée de 1938 et qui mérite d'être redécouverte...
Lien : http://tranchesdelivres.blog..
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Tout d'abord et contrairement à ce qui est écrit ici dans quasi toutes les critiques (et y compris la notice Wikipédia), il ne s'agit pas d'un roman policier « pour la jeunesse » ! Et je me demande bien où ils ont pu chercher ce catalogage stupide chez Wiki et chez Gallimard ! Marketing sûrement et recherche d'ouverture à un public « jeunesse ».
On trouve d'ailleurs ce roman ailleurs que dans la catégorie « jeunesse ».

Il ne faut pas confondre un roman qui se passe parmi de jeunes pensionnaires et qui est un roman policier du plus beau jus et un roman pour la jeunesse destiné à des pré-ado qui aujourd'hui de toutes façons ne lisent que des débilités à la Potter (au moins ceux-là lisent-ils !).
Pierre Very savait de quoi il parlait car il avait été au pensionnat de Sainte-Marie à Meaux. Il avait aussi créé avec deux copains la société secrète des Chiche-Capon. Un de ces conjurés avait réellement trouvé le moyen de filer aux States d'où il avait envoyé une carte postale à ses copains comme dans le roman ! 
Et ce vécu se sent dans l'écriture d'un de nos plus géniaux auteurs et pas que de romans policiers. Maître de l'ambiance, il dépeint ici le fonctionnement d'un de ces pensionnats de province avec ses dirigeants et professeurs pittoresques, sa discipline stricte. C'est original, bien fichu et l'intrigue est prenante. le cinéma ne s'y est pas trompé en adaptant le roman moins de trois ans après sa sortie avec l'aide de Pierre Véry pour les dialogues. Adaptation d'ailleurs brillante et qui restitue parfaitement l'atmosphère fantastique quasi onirique du roman en en changeant assez heureusement une partie de l'intrigue.
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Quelle idée m'a prise de lire de la littérature jeunesse ?

Après deux lectures assez costaudes et violentes, puisque l'une était sur les guerres entre catho et huguenots et l'autre sur une vengeance contre des membres du gang des Mara Salvatrucha, j'avais besoin d'un peu de douceur dans ce monde de brute.

En plus, on parlait de ce roman dans « le polar pour les Nuls » et ma curiosité m'a poussée à le lire.

Ma curiosité a été récompensée car même si nous étions dans de la littérature jeunesse, l'auteur ne prend pas ses lecteurs pour des imbéciles ou des mous du cerveau.

D'ailleurs, malgré ma grande expérience, je n'ai même pas vu venir le coupable !

1914, dans un pensionnat français, à la veille de la Première Guerre Mondiale, mais ça, les gosses ne s'en doutent pas encore, juste quelques adultes qui le craignent.

Nos gosses, eux, ont d'autres préoccupations et pour certains du groupe des Chiche-Capon (Mathieu Sorgues, Philippe Macroy et André Baume), c'est l'Amérique, l'Amérique, ils veulent la voir, et ils l'auront. Même si ça risque d'être difficile de faire le mur car l'univers est quasi carcéral, dans ce pensionnat.

Puis, N°95 disparaît… Mathieu Sorgues. Putain, il serait déjà parti pour l'Amérique ?? Puis un accident mortel à lieu dans les escaliers, puis un autre élève disparaît, puis encore un autre. Il y a quelque chose de pourri à Saint-Agil !

Du mystère, une ambiance collège des temps passés bien restituée, des garçons insouciants, des profs comme on n'en voit plus, des surveillants qui ont tout des matons de prison, du suspense, une enquête menée par un véritable Sherlock Holmes en culottes courtes, des déductions et des fausses-pistes.

Tout le monde est suspect, les théories les plus folles peuvent être échafaudées, surtout avec tout ce qu'on raconte dans les journaux, les espions pourraient déjà être dans la place…

Et puis, qu'est-ce qui se passe, non pas dans cette putain de boite de cassoulet, mais dans la salle des Sciences Naturelles qui a été choisie par nos compères pour être le siège de leur rassemblements nocturnes ? Si seulement le squelette Martin pouvait parler, il dirait peut-être ce qui a poussé nos gamins à disparaître les uns après les autres…

Nous sommes dans de la littérature jeunesse, mais en 1935, Pierre Very a écrit de la grande littérature jeunesse, avec des dialogues percutants, bien écrits, simples sans être simplistes, nous proposant une galerie de personnages étoffés, parfois à la limite de la caricature mais sans jamais y sombrer.

C'est frais, cocasse, amusant, bourré de mystère et de suspense, des embrouilles pour le plus grand plaisir des lecteurs, de la naïveté (à cette époque, vous pensez bien…), de l'amitié, de la débrouille.

Ajoutons à cela une atmosphère sombre car dans peu de temps la guerre sera déclarée, le tout dans une certaine excitation puisque tout le monde pense encore que ce conflit ne durera pas plus de 3 mois…

Bref, un petit cocktail policier à siroter sans modération.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Mathieu Sorgues, élève de l'institut Saint-Agil, disparaît un soir après être passé devant le préfet de discipline. Pour ses deux compères, Philippe Macroy et André Baume, c'est une fugue vers l'Amérique, ce continent qui les fascine et justifie l'existence de leur société secrète des Chiche-Capon. Mais tout de même, Mathieu n'était pas le plus aventureux des trois garçons : son départ est étrange, pour ne pas dire inquiétant. « L'imagination, […] voilà, à la fois, la plus grande et le plus grand défaut de Sorgues. » (p. 37) Rapidement, le doute n'est plus permis : Mathieu Sorgues a été enlevé. Et l'émoi grandit encore à Saint-Agil quand Philippe Macroy disparaît à son tour et qu'un professeur est retrouvé mort au bas des escaliers. Ne reste qu'André Baume. « La disparition des Chiche-Capon avait pour ainsi dire marqué, pour le numéro 7, la fin d'une enfance que l'internat, peut-être, avait prolongée outre mesure. » (p. 107) À lui seul, saura-t-il résoudre les mystères qui obscurcissent la bonne réputation de Saint-Agil ? Retrouvera-t-il ses camarades sains et saufs ? Ne risque-t-il pas à son tour de disparaître ?

J'ai relu avec plaisir ce roman qui avait enchanté mon enfance, même si ce roman policier m'a un peu déplu. Je ne suis pas friande du genre auquel je reproche deux grands défauts : soit d'être cousu de fil blanc et de ne laisser aucune place au mystère, soit de verrouiller l'intrigue à un tel point qu'il est impossible de comprendre le mystère avant la fin. Les disparus de Saint-Agil appartient à la deuxième catégorie : pas un indice ne laisse entrevoir la solution avant que l'auteur en ait décidé et je trouve cela très frustrant. Cela dit, ce roman est un excellent ouvrage pour les jeunes lecteurs, tout à fait susceptible d'enflammer leurs esprits et de leur procurer de formidables frissons. « Les mots de crime, d'enlèvement, de séquestration étaient chuchotés. » (p. 116) Quand on est jeune et qu'on étouffe dans un internat, une société secrète, une carte des États-Unis, des prospectus sur les compagnies maritimes, un indicateur Chaix et un catalogue de la Manufacture française d'armes et de cycles de Saint-Étienne sont des trésors. Avec ça, on va partout et on peut tout tenter. Et sous le regard aveugle d'un squelette, à la fois témoin et porte-chandelles, on peut pratiquer d'épatantes activités nocturnes clandestines.
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3 lycéens disparaissent l'un après l'autre de la pension St-Agil. Personne n'a rien vu, rien entendu, rien pressenti. Ils n'ont prévenu personne. Un flic infiltré mène l'enquête. Mais le mystère s'épaissit.
Un chouette roman jeunesse policier. Pas simpliste du tout, le mystère tient jusqu'au bout, jusqu'à la pirouette finale. Idéal pour initier ou faire aimer le genre, même sans internet et réseaux sociaux.
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Lu il y a plusieurs années, cependant je garde le souvenir que cette lecture m'avait beaucoup plus, c'est un genre de policier pour adolescent, il est prenant et dans mon souvenir il est très facile de s'identifier aux personnages. C'est un roman que je conseille car il se lit très bien et qu'il y a une pointe de mystère assez agréable.
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Un livre jeunesse écrit dans les années 30. Ca fait vieux ! Un de mes tout bons souvenirs de lectures pendant mon enfance pourtant. Comme quoi, il ne faut pas toujours faire du neuf pour se faire plaisir.Un suspense alléchant dans l'ambiance un peu glauque d'un internat pour garçons.
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Les disparus de saint-Agil

Les n° des CHICHE-CAPON sont:

7,22,95
8,9,5
13,101,4
89,90,91

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