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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
📚Flore Vesco est de retour avec de délicieux enfants, un roman choral à la magnifique couverture rouge et noire de Mayalen Goust. Une maison au fond des bois, deux parents et leurs 7 enfants qui souffrent de la famine, un petit dernier nommé Tipou... Nous voilà lancés dans une réécriture du conte du Petit Poucet. Mais n'allez pas croire que tout se déroulera comme vous l'imaginez ! Flore Vesco nous emmène dans les méandres des corps et des coeurs adolescents, de la famille et de la condition féminine. le tout réhaussé d'une sauce pimentée !

🖊Flore Vesco se nourrit, une nouvelle fois, des contes traditionnels pour en extraire une gourmandise complexe, à la fois douce et amère. L'histoire, pleine de surprises, invite à plonger au coeur des liens familiaux et de cette période charnière qu'est celle de l'adolescence et des corps qui fleurissent. Son écriture vive et acidulée met en scène des personnages aux caractères épicés, qui interrogent notre relation au monde et à ce qui nous pousse à vouloir dominer ou être libre.

👩chronique complète : https://www.mtebc.fr/de-delicieux-enfants-vesco/
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J'ai bien bien aimé ce livre mais sans plus.
L'histoire était trop basée sur "Le petit poucet". Au début du livre, j'ai cru que les enfants étaient des garçons... Je n'ai pas trouvé l'histoire très accrochante, j'ai cherché jusqu'à la fin un retournement de situation. Mais je n'ai rien trouvé qui me suffisait. L'histoire est restée monotone jusqu'à la fin. Certains passage étaient assez flous. Sinon, l'écriture m'a vraiment plu, la couverture est superbe. le texte est parsemé de passages poétiques.
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J'ai toujours adoré les réécritures de contes de Flore Vesco . Et j'ai vraiment apprécié celle-ci.
L'histoire du petit poucet et de l'ogre se découvre d'un autre point de vue. C'est comme toujours, une lecture très prenante, qui questionne les liens familiaux, la sexualité (un peu) et les travers des humains. Toujours des petites surprises au cours de la lecture, beaucoup d'originalité, une écriture agréable et poétique...même si ce roman est pour moi légèrement en dessous des autres, j'ai passé un très bon moment au côté de Tipou et sa famille.

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« Une bouche pleine se tait, alors qu'une bouche vide… Ah ! ça oui, ils parlent ! »

De délectables pages que celles mijotées par Flore Vesco ! L'as de la littérature ado n'a pas son pareil pour pulvériser les contes pour mieux en révéler les partis pris et les petites morales pénétrantes. Dès l'annonce de ce nouveau titre, nous étions donc sur les dents.

Le prologue donne le ton et nous met en garde : l'histoire ne convient pas aux jeunes âmes – mes moussaillons se sont donc évidemment jetés dessus. Pour découvrir, éberlués, des pages charnelles et organiques, gorgées de sang, de bile, de salive, de larmes et d'entrailles qui crient famine. Ne comptez pas sur moi pour révéler le moindre centimètre carré de la chair de ce roman, vous n'avez qu'à enfourcher vos bottes de sept lieues et vous risquer au coeur de la forêt interdite pour vous faire une idée par vous-même !

« Je prends la parole au collet, ne vous déplaise. Si je ne l'attrape pas, jamais on ne me la donnera. Ce sont toujours les mêmes qu'on écoute : les rois soucieux, les reines en mal d'enfants, les princes en quête d'une épouse étonnamment spécifique. Parfois, oui, on veut bien s'intéresser à un pauvre, s'il est jeune et part à l'aventure. Mais les parents coincés dans leur chaumière, qui grattent la terre pour nourrir leurs enfants, et qu'on accable encore de taxes : eux n'ont pas voix au chapitre. »

Ce qui est étourdissant, c'est la narration chorale qui fait parler ceux que l'on n'a pas l'habitude d'entendre, renversant brusquement la perspective.

Dans ces pages, les existences sont ramenées aux corps qui ploient, craquent, frémissent et… aiguisent certains appétits. Car celle qui règne en maître sur l'ensemble est bien la Faim, celle qui gronde et tort le ventre, mine de l'intérieur et brouille le discernement au point que le drame semble inévitable. Perturbant, voire dérangeant, mais addictif.

J'ai trouvé que ce texte restait plus près de l'univers des contes que les précédents qui créaient une sorte de choc par leur décor historique plutôt réaliste. Nous avions adoré l'idée de transporter l'histoire du joueur de flûte de Hamelin dans le Saint empire romain germanique ou le conte de la princesse au petit pois dans l'Angleterre victorienne. Ici, l'ancrage réaliste m'a semblé moins clair : sommes-nous au Moyen-Âge ? S'agit-il plutôt d'une famille survivaliste vivant aux marges d'une époque plus récente ?

Ce sont peut-être ces doutes qui ont rendu la résonance contemporaine moins évidente que dans les romans précédents. Quoique des personnes soient régulièrement condamnées en France pour avoir volé de quoi manger et qu'on n'en parle pas beaucoup en littérature. Ce roman apporte aussi de l'eau au moulin des réflexions déjà amorcées sur les carcans genrés et les cinquante nuances de domination masculine. Il est encore question de l'âge adolescent, ses vertiges et prises de conscience. Et de l'hypocrisie bourgeoise qui boude les corps, s'efforce de les effacer et de dissimuler la bête qui sommeille en chacun de nous sous un vernis de conventions.

Saupoudrez l'ensemble de clins d'oeil à Saint Nicolas et Tomi Ungerer, Cendrillon et Boucle d'Or, et vous obtiendrez une savoureuse pépite gothique et féministe, à laquelle le rouge et le noir de la couverture siéent à ravir !
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Il était une fois une famille qui vivait paisiblement au coeur de la forêt. On découvre alors une famille nombreuse faite de six enfants costauds nés par paire, d'un petit dernier tout frêle, et de deux parents aimants. Mais la famine s'est sournoisement installée dans leur foyer, il n'y a plus rien à manger et la soupe n'aura bientôt que le goût de l'eau. L'hiver est là, les estomacs sont vides, les parents sont inquiets...

Peut-être que ce résumé vous dit quelque chose ? En effet, il s'agit là d'une réécriture du Petit Poucet (dans laquelle on peut également trouver de nombreux clins d'oeil à d'autres contes célèbres). Je ne savais pas trop à quoi m'attendre en commençant cette lecture mais je me suis laissée porter sans difficulté par la délicieuse plume de l'autrice qui nous présente aussi bien le point de vue des parents que celui des enfants, tous affamés qu'ils sont.

Elle nous dévoile finalement un récit surprenant, une autre version de ce conte cruel. Flore Vesco nous invite à déconstruire, à poser un regard différent sur ce conte, mais cette lecture est tout aussi frissonnante, inquiétante, dérangeante. Entre la peur et la curiosité, l'autrice évoque subtilement l'adolescence qui s'éveille, le pouvoir de la femme, l'émancipation et ces thématiques sont amenées intelligemment, avec un vocabulaire des plus riches. Cette approche féministe est inattendue et c'est à découvrir !
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Après la revisite de la Princesse au petit pois, Flore Vesco nous entraîne cette fois-ci au pays du Petit Poucet. Que se passe-t-il lorsque les 7 frères perdus rencontrent les 7 soeurs recluses de l'ogre ? Leurs nombreux points communs vont-il les réunir ? Ou leurs différences vont-elles se confronter et faire exploser les groupes et duos ?

J'avais beaucoup aimé D'or et d'oreillers et je suis ravie que Flore Vesco s'attaque à présent au Petit Poucet et ses frères, et surtout aux ogresses, qui sont au centre de son conte. Car à chaque personnage abandonné correspond une personne aimée et chérie... Flore Vesco nous rappelle qu'il faut se méfier des apparences, que la beauté extérieure n'a de sens que dans un cadre socio-normé et que les sentiments ont plus de valeur que les ambitions.
En nous immisçant dans la tanière de l'ogre et de l'ogresse, l'autrice met en exergue les liens qui unissent les êtres, entre fraternité, entre sororité, entre parents et enfants... bref, en famille. le père m'a beaucoup touchée, surtout dans ses angoisses de dépossession vis à vis de ses enfants. Il est beaucoup question de parentalité, d'entraide, de féminité, de survie et de famine. Car tous les personnages ont tellement faim, tout le temps, au propre comme au figuré. Faim de nourriture avant tout, évidemment, mais aussi faim d'émancipation, d'amour, de rédemption, de résilience...

La narration est absolument parfaite : les personnages racontent les événements de façon chronologique, chacun leur tour (Le père, la mère, les six enfants, Tipou...), nous donnant ainsi une version très personnelle et subjective de leur réalité. Les courts chapitres s'enchaînent à un rythme haletant. Même si les premières pages m'ont paru un peu lente, l'intrigue se met en place doucement, et tout s'accélère au fils des coups de théâtre (qui m'ont parfois bluffée !). L'ambiance est sombre, réaliste avec juste ce qu'il faut d'enchantement et de désenchantement, portée par la belle plume de Flore Vesco. L'autrice fait à nouveau preuve d'une maîtrise de la langue hors du commun. le style est fluide, travaillé, moyenâgeux, en totale harmonie avec l'époque et les personnages.

J'ai adoré dévorer ce conte revisité avec l'intelligence, l'acuité et toute l'élégance des mots dont est capable Flore Vesco !
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On connaît tous pour la plupart le conte du petit poucet, ce qui est sympa c'est de découvrir ce conte de l'autre côté. de découvrir comment les personnages ont vécus ce conte et assez perturbant mais très ça ravive les souvenirs de mon enfance. Et ça titille mon côté d'en savoir plus.

Cependant, j'ai largement préféré d'or et d'oreillers de la même autrice. Qui est une réécriture du conte de la princesse aux petits pois.
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Dans la forêt, vivent 7 enfants et leurs parents. Dans la forêt, un danger semble rôder. Dans la forêt, 7 garçons perdus frappent à la porte. Et si les craintes étaient fondées et prenaient un visage inattendu ?

Dans ce nouveau roman Flore “the queen” Vesco s'attelle à la réécriture du Petit Poucet en adoptant un angle différent de celui que l'on connaît tous.tes.

J'ai été complètement happée par les 2ers tiers du roman mais moins convaincue par la dernière partie qui s'inspire d'un autre conte. J'y ai trouvé le propos plus confus et j'ai personnellement été un peu perdue. Et le parallèle avec les règles et le pouvoir m'a un peu débarqué car il ramène pour moi aux notions de féminin sacré auxquelles je n'adhère pas trop (trop essentialisant à mon goût). Mais peut être que je suis à côté de la plaque car comme je l'ai dit je pense être passée à côté du message de ce dernier tiers.

Point intéressant de la réécriture, Poucet n'est ici qu'un personnage secondaire, et c'est tant mieux car je l'ai trouvé pénible. Honnêtement je m'attendais presque à ce qu'il nous sorte un “not all men” ! Certes il est martyrisé par ses frères car ne répondant pas aux schémas de la masculinité toxique et délaissé par des parents peu aimants, mais son attitude passive et en retrait face aux actes graves de sa fratrie m'insupporte. Il ne cesse de répéter à Tipou, personnage principal, de ne pas s'en mêler et de laisser faire. En revanche, une fois “libéré” de ses frères Poucet révèle une autre facette de sa personnalité, prêt à mettre en péril la quête de Tipou et même à lui voler ce qu'elle aura acquis par elle-même au prix d'efforts et d'affirmation de soi, estimant que lui en ferait un meilleur usage.

Le roman aborde aussi la difficulté pour les parents (ici principalement le père) de protéger et voir grandir leurs enfants. Les couver, les tenir à l'écart du monde est-il la bonne solution ? Cela est-il vain de toute façon ? Tout parent doit accepter de voir son enfant s'individualiser (en cela l'utilisation de la figure des jumeaux est parfaite), s'émanciper et s'éloigner pour faire ses propres expériences, y compris du danger et de la peine.

Comme toujours chez Flore Vesco, la langue est belle, maligne et joueuse.

Même si de délicieux enfants n'est pas un coup de coeur comme l'ont été Mirella ou D'or et d'oreillers, j'ai une fois de plus été charmée par la plume, l'imagination et le regard de cette talentueuse autrice qu'est Flore Vesco.
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Vesco reprend à sa sauce le conte du Petit Poucet et en fait un excellent roman choral, puisque tous les personnages s'expriment tour à tour sur leur vécu. Nous découvrons donc l'histoire du point de vue du père, de la mère, des six enfants et de Tipou, dernier et frêle rejeton de la famille.

L'histoire est bien menée et j'ai été surprise par son déroulement et ses rebondissements. Les thèmes abordés sont d'actualité : les assignations liées au genre, la liberté, la différence ... le tout enveloppé par une ambiance de mystère et d'aventure. Avec malgré tout des moments un peu gores, nous voilà emmené dans un conte de fée résolument moderne.

A lire sans hésitation aucune !


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Voilà une réécriture du Petit Poucet d'un point de vue pour le moins inattendu...
J'ai beaucoup aimé l'atmosphère des deux premiers tiers du roman : connaissant le conte d'origine, on sait que quelque chose d'horrible va se produire, le tout est de savoir quand et comment.
J'ai été un peu déçue de quitter cette atmosphère si tôt. le mélange avec d'autres contes et les explications apportées m'ont un peu sorties de ma lecture et je m'en serais presque passée.
Un très bon roman malgré tout et surtout merveilleusement bien écrit, ce qui se fait rare en littérature ado...
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