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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Elle m'a beaucoup plu cette Mirella !
Le texte n'est pas simple, surtout pour un public adolescent, public auquel il est destiné. Il y a le style de l'écriture d'abord, un pseudo ancien français plutôt agréable à lire, auquel on se fait vite finalement. le vocabulaire, les tournures de phrases deviennent rapidement familiers en réalité.
C'est plutôt au niveau du contenu que se place la difficulté. Ou plutôt l'exigence. L'autrice ne prend pas son lecteur pour un idiot. Elle aborde avec justesse et réalisme (oui oui) des sujets plutôt durs : le sexisme, la violence sexuelle, la maladie, les inégalités sociales, l'hystérie religieuse, l'ostracisme... C'est très riche. Autant de sujets très modernes traités grâce à une réécriture fine et pertinente d'un grand conte classique.
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Pour résumer, l'estrange malaventure de Mirella est un gros coup de coeur pour moi. Dans cette réécriture du conte du joueur de flûte de Hamelin, l'autrice écrit en utilisant les tournures et une partie du vocabulaire de l'ancien français tout en restant accessible à tous. S'il s'agit d'un roman étiqueté jeunesse, il peut se lire à tous les âges car il n'est pas infantilisant, loin de là. On se passionne rapidement pour l'héroïne, Mirella, et pour les thèmes abordés intelligemment par Flore Vesco comme le statut de la femme ou les conditions sociales. Je recommande cette lecture avec beaucoup d'enthousiasme ♥
Lien : https://ombrebones.wordpress..
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Flore Vesco réussit un sacré tour de force avec ce roman prenant le contre pied des tendances actuelles : un roman ado en ancien français reprenant le célèbre conte des frères Grimm.
Un roman délicieusement désuet dans lequel j'ai retrouvé l'humour et l'amour des mots qui m'avaient tellement plu dans Des Capes et des Mots.
Derrière le style médiéval se dessine une affirmation résolument moderne sur la liberté et l'émancipation féminines, comme en témoignent les dernières lignes.
La représentation de la peste sous les traits d'un beau jeune homme ténébreux ajoute une note fantastique pleine de charme...
Un roman intelligent et drôle qui est un bel hommage sur la richesse de notre langue.
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Mirella, quinze ans, est porteuse d'eau dans le village de Hamelin. Une lourde tâche, ingrate et épuisante. Un jour, les rats envahissent la ville et la peste se déclare. On pourrait penser que, comme dans la légende, un joueur de flûte va envoûter les rats et les conduire jusqu'à la rivière, où ils périront tous noyés, mais les choses ne se passent pas ainsi : « la véritable histoire est bien pire. »

L'avis de Chloé, 12 ans : Entre de magnifiques chansonnettes et une histoire poignante, je considère que l'Estrange Malaventure de Mirella fut une superbe découverte littéraire ! 

L'avis de la rédaction : Une très belle réécriture du Joueur de flûte de Hamelin (une légende allemande, retranscrite notamment par les frères Grimm, au XIXe siècle) avec – comme l'annonce le titre – de savoureux jeux de mots entre la langue médiévale et le langage contemporain.
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𝒰ne réécriture très originale d'un conte assez peu connu, avec un aspect fantastique inattendu et un style littéraire particulièrement puissant.
Lien : https://auxpetitsbonheursweb..
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Tout le monde ou presque connaît l'histoire du Joueur de flûte de Hamelin conté par les frères Grimm et qui fait parti des contes de notre enfance. Ici l'autrice Flore Vesco s'amuse à le réécrire et le transformer à sa sauce.
Personnellement j'adore les réécritures de contes mais c'est souvent les mêmes contes qui sont réutilisés. du coup j'étais heureuse de voir un vieux récit moins populaire que la Belle et le Bête ou La petite sirène...


Hamelin, Moyen Age, la ville prospère gentiment sous la juridiction de "l'honorable" Bourgmestre qui innove d'inventivités pour moderniser sa ville. Sa dernière invention en date l'eau courante a un succès fou. Mais ne vous y trompez pas, ce ne sont pas des robinets qui apportent de l'eau dans les foyers, non non, ce sont les orphelins qui courent de la rivière à la ville avec de gros seaux d'eau pour approvisionner les villageois.

C'est le cas de Mirella, jeune adolescente qui doit porter chaque jour ce fardeau mais elle ne se plaint pas: à son âge, sa vie pourrait être pire, elle pourrait vendre son corps pour vivre. Et cela, Mirella ne le veut sous aucun prétexte. Alors elle se déguise, essaie de se faire la plus invisible possible pour ne pas attirer l'attention.

Et ça marche ! Pour un certain temps, car la peste frappe bientôt la ville et la jeune fille va devoir bien malgré elle sortir de l'anonymat....



Quel bon moment passé à lire ce livre franchement. Je l'avais emmené avec moi au Canada et j'ai savouré les précieuses minutes de lecture entre deux visites. Au premier abord, le style d'écriture peut choquer, car l'autrice a décidé de conter son récit avec l'ancien dialecte que les Français utilisaient au Moyen Age. Un peu difficile au début de s'habituer à ce phrasé mais au bout d'un moment, nos yeux glissent naturellement sur des mots qu'ils n'avaient pas l'habitude de lire.

L'autrice nous offre une héroïne vraiment forte et astucieuse, c'est plaisant de rencontrer ce genre de personnage, d'autant plus une jeune fille qui ne soit pas naïve ou faible, qui s'en remet aux autres pour la secourir. Non ici, Mirella connaît ses faiblesses et les difficultés qu'elle va rencontrer au vu de sa condition de pauvre femme orpheline et ne s'apitoie pas sur son sort et justement, va tout faire pour s'en sortir.
On sent en elle une force, une colère et un caractère farouche qu'elle étouffe pour pouvoir passer inaperçue mais elle est aussi bonne et gentille envers les plus faibles, je pense aux lépreux dont elle est la seule à parler...

La tournure de l'histoire clairement, je ne l'avais pas vu venir, je ne pensais pas que l'autrice parte sur ce genre de récit mais dans un sens, j'ai adoré. Je ne vais pas m'éterniser dessus pour ne pas spoiler mais en gros, j'ai aimé ce choix et ce qui va suivre par la suite.



En bref vous l'aurez compris, gros coup de coeur pour L'estrange malaventures de Mirella et j'en veux d'autres des comme ça ! J'ai tout aimé : l'histoire, Mirella et les autres personnages, le rythme et le style d'écriture.
Je recommande à 110%.
Lien : https://le-coin-lecture-emil..
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Ce qui frappe dès les premières pages, c'est le langage employé par l'autrice. Flore Vesco s'est amusée à recréer une langue Moyenâgeuse où les mots Monseigneur, gueuse et vermoulussure ont bien leur place. Loin d'être une difficulté à la lecture, cette originalité est une vraie plongée dans cette période historique. On est tout de suite immergée dans ce monde passé aux préoccupations bien différentes des nôtres...

[Chronique complète en cliquant sur le lien]
Lien : http://boumabib.fr/2019/08/2..
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Comme chaque année #BBenlivre (Booktube et la Blogo en livre) a débuté en juillet, j'aime infiniment cet événement qui met en lumière la littérature jeunesse. Chaque jour, des articles ou vidéos sont publiés pour rendre hommage à un auteur jeunesse, un thème, un titre ou une série et un super concours est organisé.
Cette année je me suis inscrite au off pour ajouter ma petite pierre à l'édifice 😊

Pourquoi ai-je décidé de participer ? Je lis tout un tas de livres dans des genres divers et variés et j'aime revenir très régulièrement vers la lecture jeunesse dans laquelle j'ai trouvé nombre de pépites. Aujourd'hui, je vais vous présenter 'une de ces pépites dont on ne parle pas assez à mon sens.

Revisiter un conte est un art difficile. Bien des auteurs s'y sont essayé avec plus ou moins de réussite et Flore Vesco en s'attaquant au Joueur de flûte de Hamelin a relevé le gant avec succès !
En reprenant la trame du récit originel (dont le résumé est très judicieusement glissé en prologue), elle en a gardé l'âme tout en y apportant une vraie modernité et une inventivité folle.

Les éléments sont tous là : le village au Moyen Age, l'invasion des rats, le bourgmestre, les enfants, le joueur de flûte, un peu de magie.... mais l'auteur a choisi de mettre au centre de la narration Mirella jeune fille astucieuse, joyeuse et pleine d'entrain toujours prête à aider autrui et à chantonner. Quelques personnages supplémentaires viennent étoffer l'histoire, le jeune Pan qu'elle prendra sous son aile, le mystérieux Peest... etc.... et le conte prend une toute autre densité. Un tas d'aventures passionnantes vont arriver à tout ce petit monde, aventures teintées de fantastique parfois dont je me garderai bien de révéler la teneur, ce serait bien dommage de trop en dire !

Outre la trame ingénieuse de l'histoire parfaitement maîtrisée qui oscille entre noirceur (les rats, la peste...) et allégresse (la musique, le chant...), il y a tout un univers qui est dépeint d'une plume vivante. le lecteur est totalement immergé dans le Moyen âge dont toute l'imagerie est présente : la misère, les conditions de vie insalubre, les mendiants, les lépreux, la religion, la médecine, la justice expéditive et les exécutions publiques... mais tout cela présenté avec une légèreté incroyable, un humour subtil et un ton parfois un brin sarcastique. S'y ajoute un travail particulièrement soigné sur l'écriture, Flore Vesco utilise un langage ciselé flirtant avec l'ancien français tout en restant parfaitement compréhensible. Elle manie avec grand art les jeux de mots. C'est vivant, c'est imagé, c'est intelligent, drôle....
Et de l'humour, il y en a à foison !
Je ne résiste pas au plaisir de vous mettre une courte citation pour vous en donner un petit aperçu :

"Sous l'instruction de son bourgmestre, Hamelin était devenue une ville de grande modernité.
Un exemple. Partout ailleurs dans le Saint Empire germanique, les citadins jetaient leurs eaux usées dans la rue, en criant : « À la mouscaille ! » Aussi n'était-il pas possible de sortir de chez soi sans recevoir au moins une fois sur la tête le contenu malodorant d'un pot de chambre. Alors qu'à Hamelin, une fois par an, lors d'une grande messe, le prêtre bénissait les caniveaux de la ville, les pots de chambre et les intestins de ses paroissiens. Par conséquent, les badauds qui se trouvaient compissés ou souillés par des ordures jetées depuis les fenestrous, recevaient en fait une onction sacrée qui participait au salut de leur âme." (page 13)

Tout en jouant ainsi avec le conte en le distordant, avec les mots en les ajustant, l'auteur glisse des thèmes importants dans son récit comme l'organisation de la société et la justice sociale, la place des femmes, la toute puissance de la religion.... le récit s'ancre entre passé et modernisme.

J'ajouterai pour finir un petit mot sur le travail éditorial de L'école des loisirs, un très joli travail qui sert à merveille le texte : une jolie couverture à rabat avec quelques brillances qui rappellent les enluminures, des lettrines en début de chaque chapitre et des petites flûte entre certains paragraphes. C'est du bel ouvrage !

Cette lecture a été un vrai coup de coeur. J'avais déjà beaucoup aimé de cape et de mots, mais celui-ci encore plus, non seulement j'ai retrouvé mon âme d'enfant dans le plaisir du conte, un conte ingénieusement étoffé, mais j'en ai savouré chaque ligne tant j'en ai aimé la plume, la verve, la truculence, l'humour, l'inventivité...
Je suis définitivement fan de Flore Vesco qui, à mon sens, est un des meilleurs auteurs jeunesse français et je ne peux que vous inviter à la lire !
Lien : http://chezbookinette.blogsp..
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Mais quelle MA-GNI-FI-CEN-CE ! On opère un bond dans le passé dès l'introduction, par un habile tour de main... chronologique. J'ai tout simplement adoré ! Un roman pour les amoureux des belles lettres, à déguster, car le style est jouissif, et la morale aussi : un personnage féminin qui impose sa norme et s'affirme à mesure de l'histoire. Attention, il n'est pas facile d'accès, donc à conseiller au-delà de 14/15 ans, et pour de bons lecteurs.
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Voilà une mésaventure superbement contée! L'Estrange Malaventure de Mirella est une réécriture du Joueur de flûte de Hamelin, la courte fable que nous connaissons tous. Première particularité de ce roman : Flore Vesco utilise un langage étoffé tout au long de son récit, des mots désuets qui apportent beaucoup de caractère à la lecture. En vérité, je ne pensais pas qu'elle serait aussi fluide et j'ai été agréablement surprise par cette plume aussi chantante que percutante. C'est plutôt audacieux, mais clairement bien joué de la part de l'auteure qui a un vrai talent de conteuse.


On se laisse transporter en un clin d'oeil au Moyen-Âge, dans la misérable ville d'Hamelin, tout à fait respectable pour l'époque et le Saint Empire Germanique. L'auteure nous offre une vision fidèle de la vie moyenâgeuse mais aussi quelques petites anecdotes et informations sur ce XXIIIème siècle gris et odorant. Conditions rudes, superstitions, famine, maladies... le décor est planté et j'ai aimé cette immersion.


Mirella, notre héroïne, est une porteuse d'eau, discrète et obéissante. Souvent malmenée, elle est habituée aux mains baladeuses et au dur labeur. Pour le lecteur, cette jeune fille aux cheveux roux est bien plus qu'une misérable qui survit tant bien que mal. Mirella a un coeur doux et généreux et on s'y attache aussitôt. Puis au fil des pages, la voilà qui s'affirme, qui relève le menton, résolue. Mirella semble capable de grandes choses et on a hâte de voir où elles vont la mener.


L'intrigue quant à elle, se met en place lentement, autour d'une terrible invasion de rats. Les bêtes ont pris place, elles sont partout et les habitants sont fort tourmentés. Mais je ne vous apprend rien puisque sur ce point on reste proche du conte original. Puis nous voilà intrigués par l'homme en noir qui apporte le malheur, ou encore par l'arrivée d'un étranger. Serait-ce notre joueur de flûte, venu débarrasser Hamelin de ses rats? Rien n'est moins sûr. Quoi qu'il en soit, j'ai adoré cette lecture, j'ai adoré cette version, si bien écrite, si envoûtante.

Lien : https://revesurpapier.blog4e..
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