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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Les rats et la peste.
Hamelin et le joueur de flûte.
La duperie et les enfants perdus.

Oui, on connait.

Et si... ?
Et si vous laissiez Flore Vesco vous conter une autre version de cette légende ? Une version plus macabre mais aussi plus chantante, une version où le héros n'est pas celui (celle, devrais-je dire) que l'on attend, une version qui prend le temps de s'intéresser aux détails et qui modernise la morale de l'histoire.

Très bonne lecture que ce roman jeunesse d'une écriture délicieusement archaïque (lexique ancien-français disponible en fin de tome, ne faites pas comme moi, ne le découvrez pas à la dernière minute, ça vous évitera de devoir aller chercher ailleurs...) au rythme parfait.

J'ai pris beaucoup de plaisir à voir apparaître le portrait de cette ville florissante pour la voir ensuite sombrer subitement dans l'horreur absolue. Les croyances et coutumes de l'époque sont fidèlement retranscrites, et, à l'heure des gestes barrières et de la distanciation sociale, certains comportements décrits dans ce roman font froid dans le dos.

L'autrice aurait pu se contenter de décrire cette ville et son fléau, mais elle a également doté son récit d'une héroïne hors du commun. Je n'en dirai pas plus pour ne pas vous gâcher le plaisir de la lecture. Je préciserai simplement que je n'étais pas du tout au courant que le récit aurait une dimension fantastique (je pensais qu'il s'agissait d'une version réaliste de l'épisode à l'origine de la légende du Rattenfänger von Hameln).

Ajoutons aux thèmes d'actualité (épidémie, comportements humains (tant les masses que les dirigeants...), hiérarchisation de la société, etc.) ceux plus universaux de la connaissance de soi et de l'émancipation.

Je finirai sur quelques lyrics parfaitement adaptés :)
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« le bonjour, navigateurs de Babel ! Au jour d'hui allons disserter sur un bien plaisant livre : L'estrange malaventure de Mirella, escrit par dame Flore Vesco.

Or donques la jeune Mirella, porteuse d'eau, travaille dur dans le bourg d'Hamelin. Elle se sent bien seulette et recueille un garçonnet fraîchement embauché. Las, vous connoissez le conte : la ville est bientost envahie de rats, et la peste suivra…

-C'est quoi cette jactance, Déidamie ? Tu ne peux pas parler comme toulmonde ?

-D'accord, j'arrête, c'est trop long de toute façon pour taper une simple phrase. Je ne m'appelle pas l'autrice, moi.

J'ai découvert ce roman grâce à une critique de Dedanso, que je salue au passage, et j'approuve le grand bien qu'elle en dit ! le livre est presque tout entier rédigé dans une langue magnifique, faite de vocabulaire tombé en désuétude, de tournures médiévisantes et de mots patinés pour leur donner un aspect vieillot et vieilli.

-Et en français moderne, ça veut dire quoi, ton charabia ?

-Ca veut dire que le texte est déguisé en français du Moyen Age. Déguisé seulement, car jamais tu ne butes sur le sens, tout reste transparent. Quelle performance ! Et quelle beauté ! Flore Vesco n'a pas seulement travaillé la forme de façon gratuite, juste pour faire genre « alors donc ça se passe au Moyen Age, des fois que vous l'auriez pas remarqué », non, elle a également pris soin d'y ajouter maintes figures de style pour rendre sa prose chaleureuse sans l'alourdir.

Traits d'humour, de sarcasme, assonances, alitérations, métaphores efficaces : l'ensemble est superbe. Et croiser des vieux mots qu'on n'utilise plus ou qu'on a oubliés m'a procuré de bien plaisantes sensations, un peu comme si je retrouvais de vieux copains. Bref, une friandise pour la langue ! Et les fans de Pratchett adoreront certaines blagues sur le culte de divinités. Je n'en dis pas plus pour ne point divulgâcher.

-Ben, heureusement que chuis là pour exiger une traduction… Alors moi, je tiens à dire qu'il y a des choses que j'ai pas aimées dans c'te histoire !

Premièrement, la solitude de Mirella ! Elle est complètement isolée et j'ai trouvé étrange qu'il n'y ait même pas une autre porteuse d'eau pour adoucir un peu son sort. Ensuite, son statut de proie sexuelle, que j'ai trouvé déprimant et oppressant au possible.

-Oui, mais… le Moyen Age, c'était pire qu'aujourd'hui…

-Popopopop ! Donne-moi des preuves, des témoignages sur de larges panels de population et des stats, s'il te plaît, parce que j'en ai marre des « oui, on met de la violence sexuelle dans les oeuvres historiques, pour que ce soit plus réaliste ». Je préfère qu'on soit honnête et qu'on dise « ben on sait pas, en fait. P't'êt ben qu'oui, p'têt' ben qu'non, sans compter que ça peut changer d'un siècle à l'autre, d'une ville à l'autre… »

-Méchante Déidamie, tu ne peux quand même pas nier que la violence sert l'histoire… Mirella se construit avec et contre elle.

-Non, en effet, mais malgré tout, je pense qu'il n'y avait pas besoin d'en faire autant.

D'autres détails m'ont chiffonnée, comme l'usage du poivre ou la position de Mirella attrapée par le prêtre. le prêtre est pas content, il lui tient l'épaule et hurle sa haine de la débauche, en réalité sa haine de la vie tout court. La jeune fille terrifiée se met à genoux, se prosterne même pour montrer sa soumission parfaite, il ne la lâche pas cependant. Elle est donc par terre, lui tient toujours son épaule ! c'est bon, tu vois le tableau ? Tu visualises la position des deux persos ?

Personne ne semble remarquer qu'il devrait être plié en deux et complètement déséquilibré dans une position ridicule pour continuer à imprécater comme il veut.

-Peut-être qu'il n'est pas gêné parce que… euh… parce qu'il est tout petit ? C'est possible ! Et puis, ce n'est pas le propos de ce passage, il faut parler de la peur de Mirella ! Enfin, tu chipotes sur des points de détail…

-Je suis Méchante Déidamie, je suis là pour remarquer ce qui ne marche pas, et ça, ça ne marche visuellement pas !

-Ce qui marche, en revanche, c'est le fond de l'histoire ! le roman réécrit le conte en le transformant en charge contre la bigoterie, l'obscurantisme, l'hypocrisie et le sexisme. Et il le fait en proposant une histoire d'amour et de découverte de soi originale ! Méchante Déidamie peut bien râler ici ou là, il n'en reste pas moins que c'est un excellent roman, brillant aussi bien sur le fond que la forme. »
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(Lu à voix haute en mai 2019)

En voilà une idée merveilleuse : revisiter l'un des contes les plus célèbres du canon des bibliothèques enfantines – j'ai nommé : le joueur de flûte de Hamelin ! Une revisite à la fois irrévérencieuse, réjouissante et moderne.

Irrévérencieuse, car Flore Vesco prend des libertés avec le conte d'origine, nous livrant une version alternative de l'histoire dans laquelle le rôle principal revient à Mirella, une jeune fille rousse de quinze ans. Pleine d'aplomb, de discernement et de générosité, Mirella est aussi une incarnation vibrante de la liberté et de l'émancipation, dont la trajectoire incroyable a passionné toute la famille. Et puisque les contes ont toujours une morale, il y en a une ici, mais concoctée à la sauce de l'autrice : « Laissez les jeunes filles danser et, parées ou dévoilées, circuler dans la cité, ou bien il pourrait vous en coûter. Suivez les enfants inconscients, qui jamais ne doutent, n'hésitent ni ne tremblent. Et méfiez-vous des contes. Qui sait, derrière ces badines historiettes, quelles terribles vérités sont cachées ? »

Réjouissante car Flore Vesco écrit dans une langue fleurie qui évoque un vieux français digne des meilleurs passages du film Les visiteurs, teinté de termes germaniques puisque nous l'intrigue nous entraîne au creux du St Empire. L'autrice nous ravit également en donnant de l'épaisseur à l'histoire, prenant le temps de brosser des personnages et un Moyen-Âge hauts en couleurs : de l'organisation politique à l'hygiène en passant par les rites et superstitions, tout est tellement évocateur qu'on a l'impression d'y être. Et si effroyable, restitué avec tant d'ironie, que la lecture en devient… réjouissante.

Moderne tant ce détour par le Moyen-Âge donne à penser aux misères et turpitudes contemporaines : qu'il s'agisse de la domination masculine, de la chasse aux sorcières et de la recherche de boucs émissaires, des superstitions ou des effets de foule, les parallèles sont troublants et entre deux éclats de rire, j'ai bien vu que cette lecture donnait beaucoup à réfléchir à mes garçons. Ce détour par un passé lointain permet finalement d'évoquer des choses parfois très dures qu'il serait difficile d'aborder frontalement avec de jeunes lecteurs.

Nous n'avons fait qu'une bouchée des aventures de Mirella qui ont été un grand moment de lecture à voix haute. Après avoir ri et pleuré de la noirceur du Moyen-Âge, le dénouement de l'histoire a été véritablement jubilatoire ! Un roman émancipateur, pétillant d'intelligence et débordant de vérité, à découvrir sans hésiter.
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
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Cette réécriture du conte « le joueur de flûte de Hamelin » est un coup de coeur ! Dans cette version plus sombre, voire macabre, Flore Vesco va laisser une grande place à la musique, à l'humour, au féminisme, aux belles valeurs, mais surtout au fantastique ! Et, croyez-moi, la flûte enchantée capable de subjuguer les rats ou les enfants ne sera plus le seul élément magique de cette histoire… Il y a une pluie de nouveaux éléments appartenant à l'imaginaire qui sont tous aussi incroyables les uns que les autres ! Toutefois, je n'en dis pas plus : il est tellement plaisant de se laisser surprendre au fil de l'intrigue… Ce titre est vraiment insolite, addictif et surprenant. Je le recommande sans hésitation !

Adolescents et adultes prendront donc certainement plaisir à découvrir cette adaptation contemporaine où va évoluer Mirella. Celle-ci est une héroïne courageuse, déterminée, rusée, intelligente, forte et hors du commun ! Dès les premières pages, je me suis attachée à cette belle rouquine dans la fleur de l'âge qui cache son corps de jeune femme et sa crinière de feu sous des guenilles… Or, la pauvre adolescente n'a pas la vie facile ! Si l'on fait fi de son travail éreintant de porteuse d'eau, elle va surtout souvent lutter pour sa survie et sa vertu, notamment face aux Hommes, au curé ou à la vieille tavernière… Pourtant, malgré ce qu'elle traverse, Mirella a le coeur sur la main : elle vient souvent en aide aux plus démunis ou à ceux que la société rejette. Ainsi, lorsque la peste va envahir la ville, elle va tout de même apporter son soutien aux malades… J'ai pris grand plaisir à voir la demoiselle agir au fil des chapitres. Les rencontres qu'elle va faire m'ont souvent intriguée, voire charmée ! D'ailleurs, le personnage de Peest fut une véritable merveille ! Quelle personnalité complexe, ambiguë, insolite et puissante ! le lien que Peest va avoir avec Mirella m'a captivée. J'avais terriblement envie de savoir où leur relation alambiquée allait les conduire. Cet élément a rendu ma lecture addictive, si bien que je n'ai pas décroché de mon livre durant tout l'après-midi…

Malgré le fait que l'on soit sur un ouvrage à destination d'un public ado, je tiens à indiquer que certains passages sont difficiles. L'auteure a fidèlement retranscrit l'arrivée et le développement de la peste dans une bourgade autrefois prospère. L'ambiance est donc parfois glauque… Il y a également quelques moments révoltants ou d'autres qui font froid dans le dos, comme celui où Pan se fait blesser. Quelle horreur ! On imagine que ce genre de scènes était monnaie courante à l'époque… Mais cela n'empêche pas que j'ai tout de même frémi ! À ma grande surprise, Flore Vesco ne va pas forcément épargner ses personnages, que ce soit de façon physique ou psychologique. Or, elle a vraiment bien développé tout ce qui est comportement humain, avec les croyances de l'époque, les coutumes, les différentes hiérarchies au sein de la société, l'effet de masse, la peur, le sentiment de puissance de certains dirigeants, etc.

Contrairement aux deux derniers écrits de l'auteure où j'avais un peu de mal avec la dynamique des récits, le rythme de « L'Estrange Malaventure de Mirella » m'a conquise ! Il se passe sans arrêt quelque chose, on développe à merveille les protagonistes, tandis que l'intrigue gagne en puissance au fil des pages ! le tout est servi avec une écriture mélodieuse, travaillée, brillante, sarcastique et originale : on est sur de l'ancien français médiéval (mais un lexique est disponible en fin d'ouvrage). Cela apporte une atmosphère dépaysante, mais agréable, à ce one-shot incroyable, débordant d'intelligence. Quelle pépite !
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Je le voyais venir ce coup de coeur qui me guette depuis la sortie de l'Estrange malaventure de Mirella !

Ma fille et moi aimons beaucoup l'histoire du Joueur de flûte de Hamelin. C'est donc avec enthousiasme que j'ai découvert ce livre de Flore Vesco qui revisite le conte originel allemand.

Cette oeuvre est originale à plus d'un titre.
D'abord, le plus frappant sans doute, c'est le style de l'auteure. Flore Vesco a en effet inventé un langage moyenâgeux au vocabulaire riche, à la sonorité franche et mélodieuse : un vrai régal ! Elle mélange des mots de son invention à du vieux français. On n'y voit que du feu et le sens des mots coule de source.

Originalité aussi dans le choix de ses personnages principaux et sa manière de revisiter ce conte populaire. L'histoire devient très féminine, à l'image de son héroïne, Mirella, jeune fille rousse au caractère bien trempé. Mais on croise aussi un émissaire de la Mort en la personne de Peest, ainsi que le vrai joueur de flûte qui ne correspond pas tellement à l'image que l'on s'en faisait !

Se mêle à tout cela un peu d'histoire : celle des maladies contagieuses au XIIIème siècle (la lèpre, la peste). Flore Vesco ne prend pas ses lecteurs pour des imbéciles et il se peut que vous trouviez certains passages aussi peu ragoutants que tout particulièrement réalistes.

En somme, un vrai bijou que ce récit enlevé et goûtu, à l'ironie aussi mordante que les rats qui envahissent Hamelin.
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Après avoir été plus que séduite par D'or et d'oreillers, je découvre avec joie un autre roman de Flore Vesco. Dans L'estrange malaventure de Mirella, l'auteure revisite avec audace le conte du joueur de flûte de Hamelin.

Nous voilà transportés au XIIIème siècle sous le règne de Rodolphe Ier de Habsbourg. À Hamelin, ville du Saint empire germanique, nous faisons la connaissance de Mirella une jeune fille âgée de quinze ans. Enfant trouvée, Mirella exerce le métier pénible de porteuse d'eau. Chaque jour, elle puise l'eau dans la Weser et enchaîne les allers-retours afin de livrer les habitants de la ville. Elle apporte son affection et sa protection à un Pan, un petit garçon qui fait ses premiers pas dans le métier. En tant que jeune fille, Mirella doit trouver des astuces face aux dangers qui la menacent. Un jour, la ville est envahie par les rats et la peste ne tarde pas à se répandre.

Le personnage de Mirella est très attachant. J'adore la manière d'écrire et de raconter les histoires de Flore Vesco. Modernité, magie et fantasy sont au coeur du roman. le temps de la lecture on oublie tout pour se plonger dans ce monde fictif.

J'ai ressenti quelques petites longueurs au milieu du récit mais je mets cinq étoiles car c'est un livre que l'on a pas envie de refermer tant il nous emporte. L'écriture est dotée de sonorités médiévales. (Les conseils de l'auteure à la fin du livre pour donner une couleur médiévale à un texte sont un petit plus).

Ce roman est conseillé à partir de treize ans. Personnellement je pense que les réécritures de contes de Flore Vesco peuvent surprendre tout autant les adultes.
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J'ai adoré !! Une nouvelle fois emportée par la plume de Flore Vesco , j'ai pris grand plaisir à lire cette nouvelle version du conte d'Hamelin.
C'est drôle, grinçant et très prenant.
Mirella est une jeune porteuse d'eau, autant dire une moins que rien dans la petite ville d'Hamelin. Jusqu'au jour où les rats viennent envahir la bourgade si bien rangée. Elle rencontre alors un drôle de jeune homme qui affirme pouvoir faire fuir les rats mais aussi une étrange ombre qui semble répandre la mort autour de lui. Elle se découvrira alors d'étranges dons et changera le destin de cette ville.
Mirella est vraiment une fille attachante et résiliente que l'on aime suivre et découvrir au fil des pages. J'ai beaucoup aimé l'atmosphère de ce roman qui nous plonge dans une ambiance moyen-âgeuse, dans ses descriptions mais aussi son langage. Et une petite romance slow burn apporte une petite touche bienvenue ! Un régal, un coup de coeur même :)
Challenge Mauvais genres 2023
Challenge Auteure sfff 2023
Challenge roman jeunesse/ YA 2023
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Elle m'a beaucoup plu cette Mirella !
Le texte n'est pas simple, surtout pour un public adolescent, public auquel il est destiné. Il y a le style de l'écriture d'abord, un pseudo ancien français plutôt agréable à lire, auquel on se fait vite finalement. le vocabulaire, les tournures de phrases deviennent rapidement familiers en réalité.
C'est plutôt au niveau du contenu que se place la difficulté. Ou plutôt l'exigence. L'autrice ne prend pas son lecteur pour un idiot. Elle aborde avec justesse et réalisme (oui oui) des sujets plutôt durs : le sexisme, la violence sexuelle, la maladie, les inégalités sociales, l'hystérie religieuse, l'ostracisme... C'est très riche. Autant de sujets très modernes traités grâce à une réécriture fine et pertinente d'un grand conte classique.
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Je découvre avec plaisir l'univers de Flore Vesco avec L'estrange malaventure de Mirella, une réécriture du conte du joueur de flûte de Hamelin par les frères Grimm.

J'ai de suite adoré l'écriture de Flore Vesco. le travail sur le rendu de la langue médiévale est remarquable : sonorités, rythme, phrasé, vocabulaire… On s'y croirait, et pour autant cela reste tout à fait fluide et lisible. Un petit glossaire (très bien vu) est adjoint à la fin du livre. J'ai trouvé ça franchement génial, une vraie régalade à lire !

Avec cette plume magnifique, l'autrice dépeint une bourgade médiévale avec beaucoup de réalisme. Ici, point de poudre aux yeux : on est dans la boue, les odeurs pestilentielles de rues étroites et malfamées… Nul étonnement face à l'invasion des rats, qui se plaisent là-dedans !
Et la vraisemblance va jusqu'à la représentation des personnages, tant principaux que secondaires; tous définis en fonction de l'échelle sociale, et donnant à ce tableau général des touches de couleur bien distinctes.

Quand à la réécriture du conte, j'ai aimé l'angle et le point de vue choisis. Il y a un mélange de sorcellerie, de fantastique, et de musique, évidemment. Au-delà des petites notes de flûte qui résonnent dans le livre, Mirella entreprend avec La Peste une danse macabre, très bien exécutée.
Ce livre est un roman jeunesse, mais je trouve qu'il offre une lecture adulte très intéressante : au-delà d'un avertissement donné (sur leurs responsabilités à prendre, sur leur lâcheté, aussi), il y a ici une vraie fable sur l'innocence des enfants à préserver.

Flore Vesco oscille entre humour rigolo et cynisme; il y a un arrière-plan cruel dans Mirella, mais qui s'allège avec les petites ritournelles de Mirella, certains personnages qui apportent un peu d'air frais, de l'humour moqueur sur d'autres, et une petite touche de romance vraiment très légère, mais… peut-être n'est-elle que le fruit de mon imagination… :-)

Bref, un excellent moment passé en compagnie de la Mirella, j'ai hâte de poursuivre ma découverte des écrits de Dame Vesco, notamment avec D'or et d'oreillers, dont la lecture est prévue pour le pumpkin autumn challenge, dès le 1er septembre !

Lien : https://zoeprendlaplume.fr/f..
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L'avis de F. 12 ans
Comme toujours, les couvertures des livres des Editions de l'Ecole des Loisirs sont magnifiques. Celle-ci est sublime ! J'adore.
Ce roman est l'histoire de Mirella, une porteuse d'eau qui voit un homme en noir parler aux personnes qui vont mourir de la peste. Personne d'autre qu'elle ne le voit. Cela m'a beaucoup intriguée et j'ai été très étonnée lorsque j'ai appris qui c'était. J'ai été tenue en haleine et j'ai beaucoup aimé cette histoire.
L'histoire est inspirée de celle du joueur de flûte de Hamelin. Il y a des points communs entre ce roman et l'histoire qu'on m'a racontée quand j'étais plus petite : les rats, la peste et un mystérieux joueur de flûte qui attire les rats. Mais, j'ai été surprise parce que je ne m'attendais pas du tout à ce que j'ai lu. C'était passionnant.
Le personnage principal de Mirella est génial. Elle invente de belles chansons. On découvre aussi dans le roman comment les gens vivaient au Moyen-âge, où habitaient les Lépreux, comment la médecine avançait … J'ai appris beaucoup de choses. C'était donc à la fois intéressant à lire et très prenant.
Une lecture fabuleuse.
Lien : http://aufildeslivresblogetc..
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