AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,24

sur 397 notes
5
69 avis
4
31 avis
3
13 avis
2
0 avis
1
0 avis
Les nombreux prix reçus par Flore Vesco sont bien mérités. Avec D'or et d'oreillers et L'estrange malaventure de Mirella, Flore Vesco passe instantanément sur le podium de mes autrices préférées.

Ici, encore une réécriture de conte – Je ne m'en lasserai jamais, Flore, s'il-vous-plait, réécrivez-les tous ! – celle du Joueur de flûte d'Hamelin des frères Grimm. Mais laissons les légendes d'antan derrière nous. Car L'estrange malaventure de Mirella casse les codes, s'en émancipe, pour créer les siens, plus modernes, inédits et libérateurs.

Mirella évolue dans une ville du Moyen Âge avec tous ses travers. Fanatisme religieux, soumission de la femme, pauvreté… de quoi accabler notre jeune orpheline rouquine. Un jour, la ville est envahie par les rats et la peste se répand dans tout Hamelin. En tant que porteuse d'eau du bas de l'échelle sociale, Mirella est chargée de continuer à approvisionner la ville. Elle qui a appris à garder la tête baissée pour survivre, s'ouvre et se révèle être prodigieusement courageuse, dégourdie et futée. La suite étant aussi inattendue que délicieuse, je ne la détaillerai pas pour ne pas gâcher votre lecture.

Ce que je peux dire, c'est que notre héroïne rencontre sur son chemin de drôles de personnages. Il y a le bourgmestre d'Hamelin, arriéré, repoussant et misogyne et Pan, un garçon qu'elle prend sous son aile. Un flûtiste-dératiseur espiègle, un groupe de lépreux exclus sympathisants… Et surtout, il y a Peest, ce jeune homme au charme ensorcelant qui sème la peur.

Le style si reconnaissable de l'autrice couronne le tout. Sa plume chantante décrit le terrible avec finesse, douceur même. Elle utilise un lexique moyenâgeux dans un paysage réaliste auquel elle ajoute sa touche de magie et de féminisme. Flore Vesco écrit le merveilleux comme personne. C'est beau, délicat, drôle et irrévérencieux. Comment ne pas être sous le charme ?
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          00
Dans cette une réécriture du conte du joueur de flûte d'Hamelin, nous rencontrons Mirella, une jeune orpheline qui survit dans la rue en portant de l'eau aux habitants. Jusqu'au jour où les rats vont commencer à arriver en ville, apportant la Peste avec eux…

Avant toute chose, je pense qu'il est important de préciser que l'écriture est très particulière dans ce roman. Puisque l'histoire se déroule dans un contexte médiéval, l'autrice a fait le choix audacieux d'utiliser un parler d'époque (ou en tout cas qui s'en rapproche), avec du vocabulaire et des tournures de phrases qui peuvent décontenancer. Si c'est une très bonne idée en terme d'immersion dans l'univers, force est de constater que ça complique aussi la prise en main du texte. Ça cesse d'être gênant après un petit temps d'adaptation mais je pense que ça peut quand même décourager certains lecteurs, notamment les ados à qui ce texte est destiné.

Au niveau de l'histoire en elle-même, j'ai été assez surpris dans la première moitié du roman. Bien qu'il se passe quand même des choses, j'avais beaucoup de mal à voir où on allait, sûrement parce que j'attendais un peu trop de retrouver certains éléments du conte original. le moins qu'on puisse dire, c'est que Flore Vesco s'éloigne beaucoup de l'histoire d'origine (et c'est très bien, je déteste les réécritures de conte qui sont du copier coller) mais c'est vrai que j'étais quand même un peu perdu dans toutes ces histoires d'eau courante et de lépreux qui me paraissaient hors sujet (spoiler : ce n'était pas du tout hors sujet en fait).

J'ai été beaucoup plus emballé par la seconde partie que j'ai trouvé plutôt originale et efficace. On comprend enfin les liens avec le conte de base, tout en découvrant le talent de l'autrice pour partir dans des directions inattendues. La fin m'a d'ailleurs beaucoup plu, je pense surtout par son côté moralement gris.

Malheureusement, cette seconde partie n'a pas suffi pour que je passe l'excellent moment que j'attendais, même si je pense que j'en attendais sûrement trop après mon coup de coeur pour D'or et d'oreillers. de plus, certains thèmes abordés ne m'ont pas tellement plu, pour des raisons purement subjectives pour le coup, comme le fanatisme religieux ou la menace omniprésente d'agression sexuelle qui n'était pas toujours, d'après moi, justifiée dans le récit. Ces thèmes sont cependant assez cohérents dans un contexte médiéval donc je ne peux pas vraiment les reprocher au roman.

Alors bon, dit comme ça je ne vends pas super bien le roman mais je tiens quand même à dire que ce n'est pas du tout un mauvais roman. J'ai principalement été gêné par des choses on ne peut plus subjectives et il ne faut donc pas prendre mon avis pour argent comptant. À côté de tout ce que j'ai pu dire, la plume de l'autrice reste très efficace, drôle et presqu'insolente par moment, ce que j'aime beaucoup personnellement.
Commenter  J’apprécie          70
Petite déception pour ce livre.
Après D'or et d'oreillers, c'était un peu le risque mais bon...

Ce qui m'a le plus gênée dans ce livre fut :
- le rythme : c'est très lent à se mettre en place. Pour un livre de 200 pages, c'est dommage qu'au 3/4 du livre, on ait encore du mal à comprendre où veut aller l'histoire
- la menace constante de viol sur Mirella : j'ai de plus en plus de mal avec la place prépondérante du viol dans les genres de l'imaginaire. Et ça m'inquiète vraiment de voir à quel point il est difficile de trouver un livre SFFF sans viol...

Au delà de ça, le style de Flore Vesco est assez sympa car pas mal de vieux français (même si je me dis que de plus jeunes lecteurs pourraient être rebutés par ça). le dénouement est sympa mais pas exceptionnel.

En bref, je n'ai ni adoré ni détesté cette lecture. J'ai passé un bon moment mais clairement, elle ne va pas me marquer.
Commenter  J’apprécie          10
Roman pour adolescents ayant pour base le conte du joueur de flûte d'Hamelin.
Il était une fois, un conte mal connu, réécrit par Flore Vesco en vieux français du moyen-âge et ayant pour personnage principal une orpheline de quinze ans rousse et fort jolie. Cette jeune fillotte, étant orpheline, a été choisie par le bourgmestre d'Hamelin pour être porteur d'eau depuis ses 8 ans ! La lèpre avait déjà fait rage plusieurs années auparavant, mais là, c'est la peste amenée par une foultitude de rats qui est en train de décimer le bourg ! Autour de Mirella, prénom qu'elle s'est choisi elle-même, gravitent des hommes peu recommandable : l'équipe des porteurs d'eau avec à sa tête le grand Guerric, le prêtre de la paroisse qui l'a dans sa ligne de mire, l'estropié qui souhaiterait 'sa part du gâteau' (selon son expression), un mystérieux voyageur à chaperon rouge prénommé Gastun et une sombre entité que seule elle peut percevoir : L'homme en noir ....
Heureusement, le garçonnet qu'elle a sous son aile, susnommé Pan et ceux à qui elle a porté de l'eau et un regard bienveillant, lui apporteront, en temps voulu, une grande aide à leur tour !
Commenter  J’apprécie          20
À la lecture des premières pages de ce roman, je dois avouer avoir été un peu décontenancée… par cette langue étrange, mêlant des mots anciens à notre phrasé moderne. Par ce récit ancré dans une époque peu familière. Et puis… la magie de Flore Vesco a opéré ! Je me suis laissée bercer par les chansons de Mi-Ré-La, un peu sorcière, un peu troubadour. Comme Sadima dans D'or et d'oreillers, Mirella est une héroïne qui s'émancipe : le Joueur de flûte devient une joueuse, et la flûte magique l'instrument du pouvoir d'une femme qui s'affirme haut et fort. La langue de Flore Vesco et le travail de style de ce roman m'ont complètement ébaubie ! Les mots d'ancien français ne rendent pas le texte moins déchiffrable : ils le subliment, nous emmènent dans ce Moyen âge baigné de sorcellerie, où l'individualisme fait rage face à l'épidémie. C'est encore un roman unique en son genre – c'est sans doute à cela qu'on reconnaît les bons romans. Ces histoires auxquelles on pense encore des jours après les avoir lues. Il y aurait encore beaucoup à dire. Je pense d'ailleurs que je relirai ce roman. Je vous le conseille, il vaut clairement le détour !
Commenter  J’apprécie          40
Je n'ai pas spécialement aimé car ce n'est pas mon style de livre, je l'ai trouvé assez troublant (peur), manque d'illustrations et puis j'ai trouvé ce livre répétitif, je n'avançais pas dans la lecture.
L'histoire est un peu longue pour raconter l'invasion des rats et l'intrusion de la sorcière.
Il y a des passages intrigants notamment lorsqu'ils cherchent des solutions pour faire disparaitre les rats.
Camille
Commenter  J’apprécie          30
Quand le conte le joueur de flûte de Hamelin des frères Grimm est revisité par une autrice du 20e siècle, ça donne un réécriture moderne et franchement amusante, avec en plus une héroïne badass ! Écrit dans un ancien français (il y a un lexique à la fin, mais abstenez-vous, on comprend tout aisément), ce livre met en scène Mirella, une jeune femme porteuse d'eau vivant dans une cité bientôt contaminée par la peste. À travers cette histoire fantastique, l'autrice aborde quantité de thèmes comme l'échelle sociale et ses classes, la mort, le harcèlement sexuel ou la maladie, mais sans gravité ou glauquerie (c'est un roman jeunesse n'oublions pas). J'ai adoré cette lecture !!
Commenter  J’apprécie          10
Ce livre est une réécriture du joueur de flûte de Hamelin. Cependant, le ton décalé et le point de vue de cette porteuse d'eau ne manquent pas de piment ! En résumé, ce livre est drôle et très agréable à lire. Heureusement toutefois qu'il y a le petit glossaire à la fin (que j'ai découvert seulement à la moitié du livre), car le vocabulaire peut parfois dérouter. J'ai vraiment adoré cette lecture, pleine de personnages atypiques, mais qui se complètent merveilleusement pour créer une histoire unique.
Commenter  J’apprécie          00
Je pensais découvrir Flore Vesco avec ce livre, mais il s'avère que je l'ai déjà lue, dans le recueil de nouvelles Elle est le vent furieux de chez Flammarion auquel elle a participé. Cela dit, nous sommes ici dans tout autre chose… En effet, vous pensiez tout savoir sur le conte du joueur de flûte, celui qui fait fuir les rats et enlève les enfants d'Hamelin ? Flore Vesco nous prouve ici que non et qu'une autre version est possible. La version de Flore Vesco met en scène une jeune fille, Mirella, orpheline et porteuse d'eau. Mirella sait depuis toujours se faire discrète dans cette bourgade du Moyen-âge qui aurait tôt fait de la brûler vive, comme une sorcière, tant ses cheveux sont d'un rouge flamboyant et ses dons de chanteuse remarquables. Si en plus, ils savaient, alors que la peste ravage la population, qu'elle a l'attention de cet homme noir qui arpente la ville et murmure un souffle mortel à l'oreille des habitants… Cette collection poche de l'école des loisirs reprend des titres de la collection Médium, destinés aux plus de douze ans. En général, ces titres d'une grande qualité (et maturité) me correspondent plus. J'ai particulièrement aimé plonger dans ce moyen-âge là, violent et lointain, la façon très intelligente de Flore Vesco de remanier ce conte, dont la fin m'a toujours laissée jusque là sur ma faim. Son style mélange savamment quelques termes anciens et des chansons, sans perdre pour autant le lecteur, qui s'émerveille au contraire de cette plongée dans un temps ancien qui semble tout à coup accessible. Je ne suis pas très étonnée de tous les prix que ce récit a reçu lors de sa sortie en grand format, notamment le Prix vendredi en 2019 et le Prix Sorcières en 2020. J'aurais véritablement adoré lire ce type de romans lorsque j'étais adolescente. Mirella est une héroïne courageuse, lucide et déterminée à laquelle on ne peut qu'avoir envie de ressembler. Je ressors de cette lecture, très enthousiaste, et je vais m'empresser d'ouvrir son nouveau roman, D'or et d'oreillers qui vient de sortir en grand format.
Lien : https://leslecturesdantigone..
Commenter  J’apprécie          50
Je découvre assez tard ce livre et l'autrice; aussi je me dispenserai de rappeler le conte de Grimm et la façon dont l'autrice s'en empare pour le transformer. La véritable héroïne est ici une jeune fille à la chevelure flamboyante (c'est fou ce que les rousses inondent la littérature contemporaine, le contre-pied de l'époque pas si lointaine où elles étaient rejetées) qu'elle cache ainsi que ses formes qui attireraient des regards concupiscents. Pauvre mais joyeuse, la jeune porteuse d'eau aime chanter et danser mais aussi aider les autres. Elle est la seule à voir l'homme en noir, messager de la mort, peut-être à cause de son étrange naissance.
Elle va ,après bien des mésaventures, triompher des forces ennemies.
Une chose m'a agacée: le pseudo langage médiéval, teinté de vieux français; ça ne gêne la lecture qu'au début mais m'a paru très artificiel, en tant qu'adulte. J'ignore si cela gêne les grands ados.J'espère que l'humour (souvent noir) et le féminisme plairont. Les critiques sont toutes enthousiastes et les plus grands prix de littérature jeunesse reviennent à Flore Vesco
Qui sait depuis quand est réapparue la collection Médium+ aux éditions de l'Ecole des loisirs?
Commenter  J’apprécie          80




Lecteurs (739) Voir plus



Quiz Voir plus

De Cape et de Mots

Combien de frères a Serine

3
7
6
100

5 questions
4 lecteurs ont répondu
Thème : De Cape et de mots de Flore VescoCréer un quiz sur ce livre

{* *}