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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Hier, Joyce a embrassé son mari pour la dernière fois. Il ne le sait pas, bien sûr. Pas encore. En réalité, elle a du mal à y croire elle-même. Pourtant, quand elle s'est réveillée ce matin, elle a su que c'était vrai. Mais Joyce a disparu, intrusion dans le domicile, des traces de sang un peu partout dans la cuisine. Ruby, la bonne noire a été arrêtée par mesure de précaution. C'est toujours suspect d'être la première sur les lieux. Aucune mère saine d'esprit n'abandonnerait ses enfants. L'inspecteur Mick Blanke à peine débarquer de New York est chargé de l'enquête.
Un roman choral où à tour de rôle le lecteur va suivre Joyce, Ruby et Mick. L'auteur nous fait entrer avec bonheur dans un quartier résidentiel de Santa Monica, un quartier calme et paisible où rien ne se passe et pourtant un mari volage trompe sa femme avec la voisine, et le Comité des Femmes pour Le Progrès se réunit pour parler de tout et de rien et surtout des autres. Entre dissimulations et simulacres, tout n'est pas aussi serein vu de l'intérieur.
La première partie de ce roman est très agréable avec un duo improbable pour mener l'enquête. J'ai eu l'impression d'être dans un roman sociétal. Inga Vesper évoque la place des noirs dans une société bien-pensante, l'esclavage est terminé, la ségrégation est en train de disparaître et pourtant ce n'est pas mieux, Noirs et Blancs vivent toujours séparés. Inga Vesper aborde aussi la réalité des femmes cantonnées dans leur rôle de mère et d'épouse. Malheureusement dans une seconde partie, l'enquête s'affole avec des situations invraisemblables, même le style devient lourd avec des phrases toutes faites.
Ce roman reste tout de même agréable à lire avec le portrait savoureux de Ruby, une femme courageuse, malicieuse et volontaire. Je remercie les éditions De La Martinière et Babelio pour leur confiance.


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« [I]l se demande comment il se sentirait s'il vivait à Sunnylakes et qu'il devait faire face à une journée parfaite de plus, enfermé dans sa cuisine parfaite, attendant que ses enfants parfaits soient couchés afin que son mari parfait puisse lui en faire un autre. […] Cette maison est bizarre. M. Haney, sa mère et Mme Ingram, ils sont tous, comme… – du plastique, dit Joseph. Des mannequins dans une vitrine. Des simulacres. » ● En cet été 1959, à Sunnylakes, une banlieue de Los Angeles, on se croirait presque dans le Truman Show tant tout est parfait : les pelouses bien taillées, les vastes maisons enfouies dans les arbres, les belles voitures qui attendent dans l'allée… Mais ce décor à la Wysteria Lane cache des réalités bien moins belles, et notamment des femmes sous médicaments qui assument toutes les charges domestiques, aidées par des bonnes noires exploitées. Joyce Haney, qui est apparemment une heureuse mère de famille, disparaît soudainement en laissant derrière elle ses deux petites filles, Barbara et Lily, et une grosse trace de sang dans la cuisine. Que s'est-il passé ? Son mari Frank est-il impliqué ? le détective Mick Blanke, un transfuge de la police de New York à la réputation sulfureuse, va devoir enquêter. ● C'était le temps tant honni où le mâle blanc cisgenre dominait tout et pouvait presque tout se permettre. Dans le quartier de Sunnylakes, les femmes, blanches, ne pensent qu'à s'apparier à un homme et à fonder une famille pour pouvoir se conformer à ce qu'on attend d'elles – être piégées dans des rôles domestiques. de l'autre côté, la communauté noire doit subir un racisme exacerbé et une exploitation éhontée qu'il est aujourd'hui difficile de lire tant c'est choquant. ● La construction du récit m'a paru bien maîtrisée, engendrant un suspense qui fait tourner les pages. Il y a une belle tension narrative même si parfois les fausses pistes sont explorées de façon un peu trop longuette. ● Les personnages sont quelque peu caricaturaux ; l'inspecteur de police semble dénué de la moindre jugeote, tandis que Ruby, elle, comprend tout très vite. le contraste est évidemment voulu, mais il m'a paru manquer de nuances. Ne parlons même pas du chef de la police Murphy, qui, lui, est un stéréotype sur pattes, passant son temps à engueuler Mick. ● La fin m'a semblé clownesque. Elle tire le roman vers le bas. ● A la fin on se demande ce qu'a voulu faire l'autrice : un roman dénonçant la société américaine des années cinquante (et, j'imagine, ses répercussions aujourd'hui) ? Un roman policier ? Les deux, sans doute, mais pour un premier roman elle court trop de lièvres à la fois. ● Et que dire de ce que se sent obligée d'ajouter l'autrice dans une « Note » finale pour se conformer à l'évangile woke et éviter l'accusation honteuse d'« appropriation culturelle » : « Je suis douloureusement consciente qu'en tant que Londonienne blanche d'origine germanique, j'ai fait un choix critiquable en imaginant un tel personnage [Ruby, la bonne noire]. » Comment pourrait-on écrire de la fiction en s'interdisant d'imaginer certains personnages ? L'adverbe « douloureusement » me paraît si hypocrite, si lèche-bottes…
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Une lecture bien sympathique offerte par NetGalley et les Editions La Martinière.

Attirée par cette couverture à l'allure vintage et par les thèmes, j'ai postulé pour avoir cette lecture en partenariat et je l'ai obtenu. Merci ♥

C'est une écriture très visuelle qui s'est offerte à moi avec cette lecture.

Une écriture fluide, avec des chapitres courts, alternants les 3 personnages principaux : Joyce, Ruby et Mick.

Tiens, je remarque que dans le résumé on ne parle pas de lui… Etonnant, car il a une place importante dans cette enquête et dans cette histoire et j'ai d'ailleurs bien aimé ce personnage qui écoute les femmes et leur donne leur chance.

Cette enquête pousse la porte d'un univers qui semble lisse et sans histoire. Là, où il est important de sauver les apparences et où chacun joue le rôle qui lui est dévolu.

J'ai apprécié le combat de ces femmes qui se démènent dans cet univers macho et raciste.

Le personnage de Ruby, cumule les deux désavantages, en étant un femme et en étant noire.

A tout moment au cours du livre je me suis attendue à ce qu'elle soit jugée coupable.

Je trouve que l'auteur n'a pas été très agréable avec l'inspecteur Mick. Pourtant celui-ci n'a pas été, ni macho, ni raciste… Je l'ai bien aimé cet inspecteur moi.

Une lecture sympathique et fluide que je verrais bien adaptée au cinéma, par contre je ne trouve pas que nous soyons dans la même veine que les deux films cités...

Alors chers amis je vous invite à un long si long après-midi en lecture,

celui-ci passera très vite à coup sur !
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Un bon point pour la couverture colorée de ce roman sorti au début du mois de mars. C'est clairement ce qui m'a attirée, peut-être même plus que le résumé lui-même, la tache de sang et l'assiette brisée faisant incontestablement le job. Concernant l'histoire, on est en 1959, à Sunnylakes, dans la banlieue de Los Angeles. C'est l'été, la chaleur accablante envahit les jardins et les maisons de ce quartier calme et huppé où les familles semblent couler des jours heureux, dans un entre-soi qui ne semble perturbé que par les apparitions d'êtres à la marge, comme Ruby, modeste femme de ménage de couleur noire. Mais voilà qu'un matin Joyce, la discrète mère au foyer chez qui elle travaille, disparaît et c'est Ruby elle-même qui constate la disparition en retrouvant dans la maison les deux petites filles du couple, livrées à elles-mêmes. Ruby troque alors son balai et ses chiffons pour un costume qu'on veut lui imposer, celui de coupable idéale. L'inspecteur Michael Blanke de la police de Santa Monica n'a cependant pas la même promptitude que les autres à accuser au hasard et entend bien mener une enquête de fond pour découvrir la vérité…
Un long, très long après-midi est un roman que j'ai aimé découvrir pour son ambiance et la critique sociale sous-jacente. le personnage de Ruby est attachant et intéressant à suivre. Passé la mise en place de l'intrigue et les premiers éléments de l'enquête, j'ai toutefois eu l'impression que l'ensemble s'essoufflait un peu. Même si l'alternance entre les différents personnages et leurs points de vue est restée pertinente, je n'ai pas été spécialement séduite par les rebondissements et j'irais même jusqu'à dire que je n'ai pas été surprise par le dénouement.
Je remercie Babelio et Editions de la Martinière pour cette découverte !

Lien : http://aperto-libro.over-blo..
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Lorsque Ruby arrive chez sa patronne, elle découvre des traces de sang dans la cuisine et une fillette en pleur dans le jardin, mais, aucune trace de la maîtresse de maison.
Où est Joyce ? Si elle a été assassinée, son corps demeure introuvable.
Franck, son mari arrivé sur les lieux ne comprend pas. Il prétend que l'entente était parfaite dans le couple, ce dont Ruby ne semble pas convaincu.
Elle se garde bien de donner son avis car que vaut la parole d'une femme de ménage noire dans un quartier résidentiel de Los Angeles en 1959 ?
Seul l'inspecteur Mick Blanke qui prend la direction de l'enquête semble éprouver un peu de considération et d'intérêt pour Ruby lors de sa déposition.
Inga Vesper, en choisissant de donner, à tour de rôle la parole aux principaux protagonistes, donne du nerf à son histoire. le mystère s'épaissit, les éléments sont distillés au compte-gouttes, ce qui rend la lecture addictive.
Il serait cependant réducteur de qualifier ce roman de thriller, il est bien plus que ça.
L'auteure met en avant la condition féminine dans les années 50.
Elever les enfants, tenir la maison, être dévouée à son mari était la norme pour être considérée comme respectable et gare à elles si elles osent se plaindre :
« Elles ont tout ce dont elles ont besoin, les plus belles robes, une gamme sans fin de produits diététiques et les mixeurs les plus chers qu'on puisse s'offrir. Et pourtant, elles souffrent de terribles maladies, anxiété, dépression, crises de panique, hystérie. »
Le personnage de Ruby m'a semblé particulièrement intéressant. Comme la plupart des femmes noires, elle fait le ménage et élève les enfants des familles blanches les plus huppées. Les relations sont tendues entre domestiques et employeuses : le moindre faux pas et c'est le renvoi.
Malgré tout, la jeune femme va au bout de ses convictions avec courage.
Ce premier roman est à mon sens très intéressant tant il aborde de sujets.
Une belle découverte et assurément, une auteure à suivre.
Merci à NetGalley et aux Editions de la Martinière.
#Unlongsilongaprèsmidi #NetGalleyFrance
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Une chaleur étouffante règne sur la Californie, ce 24 août 1959. La jeune Ruby Wright, vingt trois ans, femme de ménage, se rend chez Joyce Haney, une de ses patronnes. Mais rien ne se passe comme d'habitude : une des fillettes de Joyce, la petite Barbara attend à l'extérieur, seule. Alertée par les hurlements du bébé, Lily, Ruby se décide à entrer, monte à l'étage pour vérifier que tout va bien. La petite Lily est seule, affamée, elle n'a pas été changée. Alertée par Barbara Ruby redescend et entre dans la cuisine. Une cuisine habituellement immaculée… est devenue un lieu de chaos, le sol est recouvert de sang… Nulle trace de Joyce…..Ruby se met à crier.
L'inspecteur Michael Blanke, tout juste arrivé de New-York, et aussitôt chargé de l'enquête veille tout d'abord à relâcher Ruby, qui a été incarcérée. Giflée par une des voisines, la jeune fille a aussitôt été suspectée.
Lorsque le roman débute, nous savons que Joyce a choisi de quitter le 47, Roseview Drive. Nous connaissons le détail de sa matinée, mais pour autant, que s'est-il passé lors du long, si long après-midi qui a précédé sa disparition ?
Le roman d'Inga Vesper se situe en Californie à la fin des années 1959 ; Un long, si long après-midi nous dépeint les signes visibles du Rêve américain : superbes maisons, jardins entretenus, et les femmes et les hommes qui les incarnent. Femmes d'intérieur s'occupant de la cuisine, de l'entretien de la maison, de l'éducation des enfants, hommes d'extérieur, accaparés par leur travail et la réussite sociale. Un rêve ? Inga Vesper se charge vite de nous détromper et nous dépeint un monde d'apparence. Femmes sous tranquillisants, hommes volages…. La séparation stricte des rôle est étriquée et étouffante - le sexisme est bien là. Et un rêve aux couleurs blanches. le monde réservé aux Noirs est bien différent : c'est celui des logements insalubres, de la promiscuité, du chômage. On ne parle pas d'égalité des droits. Par ailleurs, les petites réflexions, les allusions ne se cachent même pas. le racisme est omniprésent. La jeune Ruby Wright est victime à la fois du racisme et du sexisme. Rendue « invisible » par son statut de femme et de noire, intelligente, ambitieuse, elle peut être l'aide dont l'inspecteur aurait bien besoin pour pénétrer un monde qui lui est totalement étranger et fermé et participer à dénouer une intrigue.
Lorsque je referme la dernière page du roman Un long, si long après-, au moment d'écrire ma critique, je suis partagée.
J'ai beaucoup aimé ce thriller de la fin des années 1950 aux Etats-Unis. Inga Vesper a su décrire un monde dans lequel régnaient racisme et sexisme d'une grande violence. Les personnages de Ruby et de Mick ont ma préférence, ils m'ont semblé particulièrement bien décrits. L'enquête est intéressante, et même si la solution de l'énigme est donnée rapidement, on prend toujours plaisir à chercher le coupable…
Pourtant, je suis gênée : il m'a semblé que les certains personnages secondaires du roman étaient décrits de manière très conventionnelle, à la limite du cliché. Les personnages du mari, Frank Haney, mais aussi le père et Joseph, le petit ami de Ruby, m'ont paru vraiment manquer de profondeur et ne m'ont pas convaincue.
Par ailleurs, j'aurais aimé retrouver des allusions à l'histoire, à la politique de cette époque, ainsi que des éléments culturels – allusions aux films, aux livres, aux chansons de la fin des années 1950, qui auraient pu mettre en valeur une intrigue originale.
Je remercie les Editions de la Martinière ainsi que Masse Critique de Babelio de m'avoir adressé le roman pour en écrire une critique. Je me réjouis de participer à une rencontre avec l'autrice Inga Vesper.
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Je remercie avant toute chose les éditions De La Martinière et Babelio de m'avoir fait découvrir ce roman, reçu dans le cadre d'une Masse critique.
Un après-midi, Joyce, mère au foyer disparaît. La jeune femme vivait dans un quartier huppé de Santa Monica. Ruby, la jeune domestique noire, s'aperçoit dès son arrivée que quelque chose cloche : Barbara, la fillette de la maison, est seule dans le jardin, Lily la petite dernière pleure seule dans son lit, la cuisine est pleine de sang…
C'est l'inspecteur Blanke qui est chargé de l'affaire. Récemment muté dans le Sud, il n'aime ni la chaleur, ni son chef qui est un abruti.
Comme dans Alabama 1963, Mick va mener l'enquête avec l'aide de Ruby. Celle-ci tente d'économiser pour rentrer à l'Université et cherche les moyens de s'extraire de sa condition : les 1000 dollars de récompense à quiconque serait susceptible de fournir des informations sur la disparition de Joyce pourraient bien l'aider à réaliser son projet.
Entre lutte pour les droits civiques dans les quartiers noirs et volontés féminines de s'affranchir du joug masculin dans les quartiers chics, les années 60 offrent une toile de fond plutôt intéressante pour ce polar. Parfois un bin caricatural, Un long, si long après-midi est néanmoins un roman dont la lecture est très agréable.
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J'ai vu circuler ce roman depuis longtemps un peu partout. C'est finalement ma maman qui l'aura lue qui me le recommandera.
J'aime bien la couverture vintage et son résumé.
Je ne suis pas rentrée rapidement dans l'histoire car le flic blanc qui va se servir de la femme de ménage noire qui travaille dans un quartier bourgeois blanc, me faisait penser au roman Alabama 1963 de Ludovic Manchette et Christian Niemiec.

La disparition de Joyce, la seule qui était gentille avec Ruby m'a intriguée.
Le suspense à ce sujet est à son comble presque jusqu'au dernier chapitre.
Pour ce qui est du reste, c'est quand même un gros sac de noeuds.
On ne peut se fier à personne, pas même à Barbara.
Ni à l'inspecteur qui n'est pas très doué, ni dans sa vie perso, ni dans sa vie pro.
Le comité des femmes où elles se tirent toutes dans les jambes.
Ruby est la seule à vouloir connaître la vérité, pour son amie.

L'autrice alterne les chapitres entres les différents protagonistes.
Je termine pas convaincue, ni par l'histoire, ni par l'écriture.
Un roman vite lu, vite oublié, comme on dit, mais comme il plait à un grand nombre de Babeliotes, il en ira peut-être de même pour vous lors d'un long après-midi...ou pas.
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C'est un roman que j'avais noté dans ma PAL depuis déjà quelques temps et il me tardait de le découvrir. Mais j'avoue que je n'ai pas été aussi enthousiasmée par ma lecture que je l'espérais. J'ai pourtant pris du plaisir à parcourir ce roman mais mon avis reste mitigé...

A la fin des années 50, dans une banlieue aisée de Los Angeles, une mère au foyer, Joyce, disparaît mystérieusement. C'est sa femme de ménage, Ruby, jeune femme noire de 22 ans qui va découvrir cette disparition et devenir immédiatement suspecte de ce supposé crime. L'enquête va être confiée à l'inspecteur Blanke qui va dépasser les préjugés raciaux autant que les faux-semblants et s'employer à explorer toutes les pistes pour élucider ce mystère.

Le roman va alterner entre les récits des différents personnages du livre, au présent comme au passé en repassant notamment la journée de Joyce au travers de ses propres pensées. Ce mode narratif, particulièrement vivant, donne un vrai rythme à ce livre et je dirais que c'est l'un de ses points forts. de même, le contexte historique et sociétal du roman, une Amérique en proie aux premiers sursauts de révolte, que ce soit pour les inégalités sociales ou raciales, ou pour les conditions des femmes dans la société de cette époque, est intéressant et enrichissant... Mais c'est peut-être aussi le principal défaut de ce livre : les thèmes abordés, même en fond de l'histoire principale, sont trop nombreux. Seul le personnage de Ruby, jeune femme forte et décidée à s'en sortir, m'a marquée car même l'issue de l'enquête m'a déçue et laissée circonspecte ! Ce sera donc pour moi une lecture rapide et distrayante mais dont je ne garderai pas un grand souvenir, dommage !
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Dans une banlieue cossue de Californie, Joyce semble avoir une vie rêvée : 2 merveilleuses petites filles, un mari aimant avec une bonne situation, une grande maison au soleil.

Mais Joyce est une desperate housewives. Dans tous les sens du terme.

En 1959, les femmes ne travaillent pas (ou peu), elles attendent leur mari sagement à la maison et doivent accomplir avec joie et bonne humeur les devoirs conjugaux.

Ruby, jeune fille noire et pauvre qui rêve d'aller à l'université, travaille chez Joyce certains après midis. Lorsqu'elle arrive chez elle ce jour là, elle sent tout de suite que quelque chose ne va pas, et découvre rapidement une marre de sang dans la cuisine. Joyce a disparu et Ruby est arrêtée.

Ce thriller domestique met en lumière le sort des femmes et, notamment des afro-américaines dans les années 50. le racisme est encore très présent. Mais Ruby est maline et courageuse. Elle va aider l'inspecteur (mâle blanc) à solver l'affaire.

J'ai trouvé la première partie très intéressante, on tourne frénétiquement les pages et on s'inquiète du sort de Ruby, personnage auquel le lecteur s'attache vite. La deuxième partie s'essouffle un peu, et l'autrice se noie dans des détails et histoires qui n'apportent, à mon sens, rien à l'intrigue. C'est un premier roman prometteur, sans prétention et profondément féministe.

J'ai hâte de rencontrer l'autrice pour en savoir plus sur la genèse de ce roman.

Je remercie @babelio et @leseditionsdelamartiniere pour l'envoi de ce roman.

Traduction : Thomas Leclere
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