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Je viens de passer un vraiment bon moment en lisant ce livre. Livre très émouvant qui m'a arraché quelques larmes.
Il n'a que 31 lecteurs sur Babelio, c'est peu et c'est dommage.
C'est l'histoire de Clive, jeune américain issu d'un milieu modeste. C'est son histoire et celle de sa mère, ses jeunes années, son amour pour Rose, son amitié indéfectible pour Simon, ses projets... puis son départ pour le Vietnam.
On s'attache aux personnages, à l'histoire bien construite et prenante.
L'écriture est fluide et agréable.
Je regrette que la quatrième de couverture puis le prologue nous annonce immédiatement l'issue du destin de Clive. Avant même d'ouvrir le roman, on sait déjà qu'il ne survivra pas à cette guerre.
Quel dommage, d'autant plus que sa mort est plutôt bien introduite par l'auteur et que le choc et la surprise auraient été au rendez-vous !
Le déroulement de l'histoire permettait d'espérer une fin heureuse, on aurait pu dire que l'auteur avait frappé fort...

Un sujet bouleversant et révoltant qui laisse place à l'émotion mais aussi à la colère. Toujours et encore des guerres qui sacrifient des innocents des deux côtés au profit de détenteurs du pouvoir bien à l'abri de leur côté.
Une réflexion sur le destin...est ce que le cours des choses n'aurait pas pu être inversé ? D'où le titre...

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Un roman très intéressant par son sujet émouvant inspiré d'un fait réel. le héros, Clive, parti au Vietnam n'en reviendra pas vivant. L'auteur raconte avec beaucoup de sobriété l'histoire de ce jeune homme et nous fait vivre son quotidien au Vietnam. Une histoire forte et des personnages très attachants.





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Gallina, Etats-Unis, dans les années 1970. Parti passer l'été aux Etats-Unis dans la petite ville de son correspondant, au coeur des Rocheuses, un adolescent français est hébergé par une femme qui lui prête la chambre de son fils. Dans cette pièce, Mme Barns conserve les souvenirs de Clive. Il était étudiant quand il a été appelé sous les drapeaux pour servir au Vietnam. Il y est mort au combat. Tous les objets de son quotidien sont là, intacts, et sa courte vie envahit lentement l'esprit du narrateur. Longtemps après, l'adolescent est devenu un homme et il ne lui est plus possible de repousser encore son rendez-vous avec Clive.
Cette 4C m'a plue mais m'a aussi totalement induite en erreur .. Pourquoi parce que j'ai pensé que l'on suivait le narrateur devenu homme dans sa décision de retourner à Gallina, plus de trente ans les faits après cet été – je n'avais pas du tout compris que l'auteur a fait un tout autre choix. Celui de nous raconter la dernière année de Clive libre avant sa décision de rejoindre l'armée, puis le Vietnam.. et puis la fin – parce qu'ici pas de mystère, on sait dès le départ, dans sa chambre où sont conservés la médaille du fils et ses dog tag, qu'il n'est pas revenu vivant de cette foutue guerre. du coup, j'avoue, je ne comprenais absolument pas où nous menait le roman, qui commence avec la mort du père de Clive dans un accident de travail… J'ai du coup fait quelque chose que je ne fais jamais, j'ai sauté les cent cinquante premières pages (je crois) puis j'ai commencé à lire, lorsque c'était Clive, le narrateur qui raconte ses premières classes puis le départ au Vietnam… et je me suis prise au jeu !

J'ai beaucoup aimé sa voix, et puis j'ai voulu savoir qui était Rose, sa petite amie, qui était son meilleur ami, Simon, qui avait réussi à ne pas être appelé. Et j'ai remonté les pages .. Une lecture donc très étrange, mais addictive avec la voix de Clive – qui prédomine, pour moi, toutes les autres. J'avoue que j'ai compris après la décision de l'auteur de nous parler autant de sa famille et du père de Simon, qui l'a pris sous son aile et ensuite, membre du bureau de sélection des armées, ne l'a pas empêché de partir au Vietnam (alors qu'il avait protégé son fils). Mais Clive voulait s'engager. Ne l'oublions pas. Même si on connaît la suite, si on sait aujourd'hui, que cette guerre, était une erreur et qu'elle a coûté la vie à des milliers d'Américains. Un roman donc sur la culpabilité de ceux qui sont restés, sur la douleur d'une mère veuve et qui perd son fils, âgé tout juste de 19 ans, mort à des milliers de kilomètres …

Bruno Veyrès raconte cette Amérique divisée, celle des Généraux qui ont voulu la guerre et y ont envoyé les plus défavorisés ceux qui une fois sorti du lycée n'avaient que l'usine comme avenir. Les privilégiés, étudiants, ont rapidement condamné cette guerre en manifestant. La jeunesse s'est divisée. A leurs retours, ces jeunes hommes étaient insultés, traités de “tueurs d'enfants”. Des jeunes hommes qui n'étaient bon qu'être de la chair à canon. Mais cela a toujours été le cas. Les plus aisés ont toujours échappé à la guerre, ou alors, engagés, ils restaient en arrière. le Vietnam n'est qu'une énième répétition. Hélas.

La voix de Clive a résonné en moi car je me souviens bien de cette foutu guerre en Irak, vingt ans après, qui aura coûté la vie à des milliers de jeunes américains, à nouveau. Une guerre pour de l'or noir et à nouveau la jeunesse pauvre et souvent immigrée qui se retrouve au premier rang. J'avais suivi ce site où chaque jour apparaissait les noms des soldats tombés au combat. Pareil, 18-20 ans, le bac en poche ou aucun diplôme. Ceux qui revenaient étaient aussi mal et le taux de suicide a explosé. Je n'ai jamais réussi à mettre la main sur un documentaire déchirant sur cette jeunesse détruite qui m'avait ému aux larmes.

Revenons au livre, une écriture fluide, des personnages très attachants, il se lit très vite. Une jolie découverte. Pas de misérabilisme. N'hésitez pas, si vous le croisez, à le lire. Et puis ça fait du bien, après une très mauvaise expérience avec un premier roman, de découvrir un nouvel auteur aussi doué ! Et si le roman souffre de quelques écueils (normal, pour un premier roman) il reste un très bon moment de lecture !
Lien : http://www.lanuitjemens.com/..
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Tout d'abord merci à Babelio pour cette nouvelle Masse Critique. Avec "Tout ce que nous n'avons pas fait", lecteur fait un petit voyage dans les Etats-Unis de la guerre du Vietnam, une Amérique où les bienpensants n'ont pas hésité à sacrifier leur jeunesse au nom d'une morale qui échappe toujours aujourd'hui... Bruno Veyrès raconte Clive, jeune homme pauvre de la petite ville de Galina et de son entourage donnant à voir un récit de guerre plus humain.
Je n'ai pas été transcendée par le roman. L'intrigue tient la route mais est vraiment basique. Pour le style, c'est une autre histoire, on retrouve de vilaines répétitions (parfois de bouts de phrase) absolument pas nécessaire vu la facilité de l'intrigue. L'auteur a également voulu mélanger les points de vue, mêlant narrateur externe et prise de parole des différents personnages mais malheureusement sans la moindre variation de ton ou de genre, l'effet est donc raté. Et enfin, petit détail mais qui pour moi veut dire beaucoup, "monsieur" est abrégé "Mr" à l'américaine (en français c'est "M") alors que "madame" est abrégée à la française "Mme". Et pourquoi vouloir insérer cette histoire au coeur d'un échange linguistique avec un Français? A aucun moment cela ne sert le récit.
Bref, un roman facile pas désagréable mais qui aurait pu être bien meilleur...
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J'ai habitude de lire des romans historiques en littérature de jeunesse surtout sur la seconde guerre mondiale. Ici le jeune héros, Clive, part au Vietnam. L'auteur qui a du faire pas mal de recherches, nous fait revivre cette période meurtrière où tant de jeunes américains sont morts.
A travers la famille du jeune homme, ses amis, les lettres écrites à sa fiancée, on revit avec horreur le quotidien de l'époque, la lâcheté de certains, les mensonges, la tyrannie de certains officiers et le sacrifice d'une génération. Un texte dense qui prend le lecteur à la gorge et provoque beaucoup d'émotions. Un premier roman réussi.
Lien : http://lespapotisdesophie.ha..
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Bruno Veyrès nous plonge dans les années 1970 aux États-Unis avec « Tout ce que nous n'avons pas fait ». L'existence de Clive est dévoilée par le narrateur, ce qui donne une touche originale et humaine à cette histoire. Les objets, la chambres et des documents personnels permettent de faire connaissance avec un jeune homme sensible qui n'a pas vraiment eu de chance dès les débuts de sa vie.

" La tunique de la malchance collait à la peau de Clive, cette poisse dont on ne se défait pas et qui invite les gens heureux à passer leur chemin. "

Le style impeccable rend les personnages très « vivants » pour le lecteur. Bruno Veyrès évite les dangers de la sensiblerie en accompagnant ce jeune Clive. La couverture témoigne de la nostalgie et l'émotion qui planent sur tout le roman.

Les passages sur la guerre du Vietnam rappellent les blessures de ce conflit encore à vif pour les Américains. L'auteur souligne aussi les inégalités sociales de l'époque. Clive est victime des contradictions d'une société en mutation. Mais à côté du contexte historique, des moments simples et intimes font passer les lecteurs dans une spirale de sensibilité.

" le Vietnam est le terrain où il doit accomplir son devoir, son tour of duty, pour être accepté. Les défavorisés de l'Amérique, ceux que McNamara ramasse dans les banlieues, sont conditionnés pour faire ce que la nation attend d'eux, c'est leur prix à payer pour être intégrés. "

Les protagonistes sont chamboulés entre le banal et l'extraordinaire. Leur caractère et leur évolution font avancer l'histoire jusqu'à l'issue que l'on sait tout de suite qu'elle va être fatale. Je déplore quand même l'idée d'un destin inéluctable qui se retrouve dans certains chapitres. Je reste malgré cela sur la bonne impression laissée par ma lecture.

Les thèmes abordés tels que la culpabilité, la fatalité et les remords s'entrechoquent afin de faire réfléchir sur le sens de la vie.
Un roman ambitieux et percutant dans lequel l'empathie est un atout méritant le détour.

« Tout ce que nous n'avons pas fait » est un récit poignant, très bon roman que je recommande et l'écriture est d'une qualité indéniable !

Lien : https://delphlabibliovore.bl..
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Tout d'abord je remercie Masse critique Babelio et les Éditions du Toucan pour cette découverte. Si le thème du livre m'a énormément plu, tout comme sa construction et sa présentation, je n'ai pas réussi à adhérer au style très détaillé de l'auteur.

J'étais pourtant très emballée au départ, mais plus j'avançais dans l'histoire plus je me détachais malgré l'ensemble du récit plutôt touchant, mais qui manquait de style, de relief pour que je sois davantage conquise. 

Clive est en plus poursuivi par la malchance ce qui n'aide pas à rendre cette lecture attrayante.


C'est dommage car cet hommage est louable, et non démuni d'empathie, il manque juste un petit quelque chose pour lui donner plus de pep's. 


Un premier roman inspiré de fait réel intéressant même si j'en ressort assez mitigée.

Chronique complète sur mon blog.


Lien : https://dealerdeligne.wordpr..
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Figure de la jeunesse sacrifiée au Vietnam, martyr d'une vie trop grande pour lui, le destin de Clive met en lumière les petites lâchetés de chacun, tout ce qui n'a pas été fait pour le sauver, lui épargner des mois de souffrance et un avenir sacrifié.
A travers une écriture fluide et vivante, Bruno Veyres nous offre un premier roman délicat aux personnages attachants. Des angoisses d'une mère qui attend le retour de son fils au front, à l'amour d'un frère adoptif plus chanceux qui n'a pas eu à combattre, en passant par les descriptions détaillées des conditions de vie au Vietnam, rien n'est épargné au lecteur qui avance aux côtés du jeune Clive. Il ressort de ce roman un sentiment d'amour partagé intense pour ce jeune garçon au coeur tendre auquel s'ajoute la terrible culpabilité des personnages et leurs regrets, vibrants et intenses. Un premier roman de qualité à l'écriture racée.
Lien : https://leblogdeyuko.wordpre..
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C'est un livre français tout récent que j'ai découvert grace à Babelio, premier livre de Bruno Veyrès, médecin niçois, qui nous propose un roman qui m'a fait beaucoup penser à ceux de Philippe Labro dans les années 75, très empreints d'éléments personnels, L'étudiant étranger, Un été dans l'Ouest. Sauf que l'action se déroule une douzaine d'années plus tard, plus près de Jim Morrison que de James Dean. L'histoire de Clive, jeune homme modeste de l'Idaho, mort au Vietnam, nous est racontée par le prisme des souvenirs du narrateur qui passe l'été 1972 dans les Rocheuses, hébergé par sa mère dans la chambre de son fils disparu.

Bruno Veyrès explique avoir toujours été marqué par la guerre du Vietnam. Il dit surtout ne pas avoir écrit un livre de plus sur cette guerre. C'est un livre sans le moindre Vietnamien et assez peu de scènes du conflit. Rappelant aussi la magnifique première partie du film de Michael Cimino The deer hunter (Voyage au bout de l'enfer), assez fine description de la vie dans une bourgade de l'Ouest. Romanesque certes, avec idylle sur fond de drive-in, amitié sur Rolling Stones et banquette arrière suggestive. Ne pas attendre de Tout ce que nous n'avons pas fait tout ce que l'on voudrait foudroyant d'originalité ou fulgurant d'magination. Mais c'est un roman qui se lit avec plaisir, notamment pour quelqu'un né la même année que Clive (moi, par exemple).

le titre, maintenant. Il est très beau. Tout ce que nous n'avons pas fait, ça nous concerne tous. Dans la vie l'important n'est pas toujours ce que nous avons réalisé, pas toujours. Il nous faut nous pencher sur les gestes que l'on n'a pas su faire, les mots que l'on n'a pas su dire. Ainsi de Tom, notable local qui n'a pas vraiment aidé Clive, orphelin de père suite à un accident de travail dans la scierie de Tom. Ainsi de Susan, épouse de Tom, mère de Simon et Rose, qui a refusé la bienveillance à ce bouseux de Clive courtisant Rose. Ainsi de Clive lui-même qui comme beaucoup a oublié de dire à sa mère veuve tout son amour. le roman exalte gentiment les bons sentiments, avec un côté intemporel rassurant. Bien sûr ce n'est pas tout à fait vrai et America will not be the same. Cinquante ans plus tard on voit les manifs pacifistes un peu différemment. Comme toujours rien n'est si simple.

Ca finira mal et on le sait depuis les toutes premières pages. Et Bruno Veyrès se fait plus juste, je trouve, à l'heure des remords des uns et des regrets des autres. Car, inexorablement, pour tout ce que nous n'avons pas fait, il est bien tard maintenant. Ce sera tout ce que nous ne pouvons plus faire. Nos impuissances fatales, il nous faut vivre avec.

Merci à Babelio et aux partenaires d'édition. Ils me font confiance régulièrement depuis des années. Et réduisent un peu la liste de Tout ce que je n'ai pas lu.
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Le conflit au Vietnam marque un tournant pour les États-Unis à partir de l'offensive du Têt, en janvier 1968, et de plus en plus d'Américains se posent des questions sur l'engagement de forces armées dans une guerre meurtrière. Bruno Veyrès nous évoque le destin de l'un de ces jeunes appelés, Clive Barns, orphelin de père, expédié à dix-neuf ans sur le front pour accomplir son tour of duty.
Barns dont la mère est une modeste employée dans la quincaillerie de Galina, petite bourgade de l'Idaho, est un élève médiocre mais, grâce au soutien de son professeur de littérature au lycée, il a pu décrocher une place dans une université d'État. Convoqué par la commission de recrutement, il espère bien passer entre les mailles du filet et poursuivre ses études, comme son meilleur ami, Simon. Une affection profonde unit les deux jeunes gens et la soeur de Simon, Rose, est devenue la petite amie de Clive. Hélas, tout se dérègle le jour de son passage devant la commission et, contre toute attente, il est appelé sous les drapeaux.
Le roman de Bruno Veyrès s'ancre dans un souvenir précis : adolescent, lors d'un séjour dans le comté de Blane, chez les voisins de sa famille d'accueil, il a découvert la chambre de leur fils, sanctuaire conservé intact après sa mort au Vietnam. Marqué par cette fin prématurée et la douleur des Barns, il a décidé de rendre hommage à cette jeunesse sacrifiée.
Il faut bien parler de sacrifice car la conscription ne touche pas de la même manière tous les jeunes de cette génération. À moins de s'enrôler comme volontaires, les étudiants les plus brillants sont épargnés, ce qui est le cas de Simon Cork, protégé par ses excellents résultats scolaires et les nombreuses relations de son père, engagé en politique. Clive a le « bon profil » pour être envoyé au Vietnam : il a une excellente condition physique, des origines modestes, et un petit bagage scolaire qui lui permettrait d'être sous-officier. Bien sûr, il y a des issues de secours pour les réfractaires, un engagement dans la Garde Nationale ou la fuite vers le Canada. Mais le jeune homme a trop de droiture pour choisir ces échappatoires.
L'histoire que nous conte Bruno Veyrès est forte, souvent poignante et, comme les bons romans, elle possède son lot de personnages bien campés. Livre de la culpabilité, celle des vétérans, des sursitaires, des réformés, des petites fiancées, des politiciens et de toute une nation qui a glorifié le patriotisme au détriment d'une réalité terrifiante, il n'oublie cependant pas la radieuse incandescence de la jeunesse. Enfin, j'ai retrouvé dans ce livre l'Idaho, un État de l'Ouest américain que j'avais découvert et aimé dans La Traversée, un roman de Lenaïk Gouedard, publié aux éditions Coop Breizh. Décidément, cette contrée inspire les auteurs de l'Hexagone !

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