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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
L'intrigue se déroule en décembre 1950, lorsque le colonel Franck Bolton rentre de la guerre de Corée, une main en moins et de sérieux traumatismes en plus. Alors qu'il vient tout juste d'arriver, il découvre le meurtre atroce d'une de ses anciennes petite amie. Et rapidement, qu'une autre de ses conquête a subi le même sort. Il décide d'appeler Narcissus, un ami détective, et tous deux tentent de démasquer le meurtrier.

Boris Vian avait imaginé et rédigé à la fois le synopsis et les quatre premiers chapitres de ce roman dans la veine de ses titres écrits sous le pseudonyme de Vernon Sullivan. Il en disait :

J'ai un sujet de roman policier que j'écris pour Duhamel (série noire). C'est un sujet tellement bon que j'en suis moi-même étonné et légèrement admiratif.
Si je le loupe, je me suicide au rateloucoume et à la banane frite. Boris Vian.

L'auteur est décédé d'une crise cardiaque en 1959, à l'âge de 39 ans. Quels qu'aient pu être ses projets, il n'a jamais terminé ce roman-là.

J'ai aimé ce roman aux accents de polar noir américain des années 50, la fausse traduction et les notes en bas de page m'ont ramenée de années en arrière lors de ma lecture de J'irais cracher sur vos tombes. Là, on s'en souvient, où il avait écrit roman de Vernon Sullivan, traduit de l'américain par Boris Vian

chronique com^lète en ligne sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2022/02/26/on-ny-echappe-pas-boris-vian-et-loulipo/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Effectivement "On n'y échappe pas" à ce plaisir de lecture !
C'est le top dans le genre polar OuLiPien je dirai même plus Sullivanesque. Il faut dire que c'est un inédit de Boris Vian même s'il n'a écrit que les quatre premiers chapitres.
Il avait eu l'idée en 1950 d'un roman série noire. Même s'il a abandonné ce travail il a écrit le synopsis et le début de ce polar dont le manuscrit a été retrouvé par ses héritiers. On a une cerise sur le gâteau avec ces éléments explicatifs en annexe.
C'est l'OuLiPo, qui a travaillé sur la suite plus de 60 ans après. Ils ont écrit 12 chapitres en s'inspirant de Vernon Sullivan le pseudo de Vian quand il écrit des polars comme « J'irai cracher sur vos tombes ». Vernon Sullivan c'est celui qui écrit de faux polars américains avec des renvois de bas de page pour la traduction alors que le livre est écrit en français.
Bref, avec toute la matière qu'a laissée Vian en y ajoutant quelques cadavres et en gardant son sens de l'humour, ils réussissent parfaitement à nous mettre en haleine.
Comme il est difficile de donner les détails de l'histoire sans dévoiler l'intrigue et pour garder le suspense, je dirai en quelques mots que le narrateur, le colonel Frank Bolton, revenu de Corée sans sa main gauche, se rend compte qu'un maniaque massacre violemment et méthodiquement les femmes qu'il a conquis dans sa jeunesse. Comme il dit : ses ex "tombent comme des mouches en hiver" ce qui donne le ton. Il va trouver son ami Narcissus Rose pour mener l'enquête parce que c'est son métier.
Ce livre à la couverture rouge et noire est un très beau cadeau pour les lecteurs de Boris Vian dont on commémore actuellement le 100ème anniversaire de la naissance.


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Au seuil des années 50 le héros de On n'y échappe pas rentre de la guerre de Corée avec une main gauche en acier, articulée, et se demande son effet sur une épaule féminine...
Gaucher contrarié et écrivain en mal de notoriété sous son vrai nom, Boris Vian entame ce polar avec une bonne dose d'auto-dérision et une cible : Gallimard et la Série Noire après les Éditions du Scorpion. En mode Vernon Sullivan, il sème trois victimes en quatre chapitres et traque le coupable dans un synopsis complet : une main d'acier dans un Vian de velours. Puis il stoppe et passe à la musique, trompette et paroles, moins ingrate et plus nourrissante. Aujourd'hui l'Oulipo file la belle trame et tisse la fin de l'ouvrage à plusieurs mains, six perce-pages en quête de l'auteur. Fallait pas commencer !
Le bonheur est total à l'articulation parfaite de l'oeuvre, pastiche avoué et polar bien frappé, servi on the rocks sur un lit inédit confié par les héritiers de Vian à Marcel Benabou et son groupe des six à l'Oulipo.
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