Avec Trouble dans les Andins,
Boris Vian se pose en héritier de Cami et son absurde drôlatique... Il y ajoute aussi l'atmosphère et les péripéties de ces feuilletons en fascicules sui essaimèrent dans la féconde première moitié du vingtième siècle.... Et certaines scènes avec l'hydravion rappellent quelques séquences du Crabe aux pinces d'or de
Hergé. Curieux.
Avec cela, les rebondissements rebondissent et les coups de
théâtre se suivent et s'ensuivent.
Le Grand-guignol emplit Trouble dans les Andins, joyeux et sanguinolent.
Bien entendu,
Vian met le tout à sa savoureuse sauce langagière... Avec quelques calembours aussi maladroits que lourdingues.
Vian fait ses gammes, dirais-je.
Un roman à savourer, donc, pourvu qu'on le lise comme une farce.
Sérieux s'abstenir et curieux ne pas se retenir!