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3,39

sur 153 notes
Par ce livre, l'auteur essaie de faire le deuil de ses parents. Il évoque les souvenirs de son enfance, ceux de sa mère et de son père dans leur vie quotidienne dans cette classe moyenne espagnole. Il essaie de le faire sans fioritures, sans embellir la réalité parfois brute et dure.

Ce récit à l'écriture maitrisée m'a très vite perdu. Les souvenirs s'enchainent tout en s'intégrant au moment présent, sans ordre chronologique. Les souvenirs arrivent et repartent, nous laissant à nous lecteur un peu perdu dans toutes ces réminiscences du passé.
J'ai trouvé l'écriture belle mais le récit m'a déposé en cours de route à cause des descriptions parfois longues, d'avoir l'impression de tourner en rond, d'avancer dans le récit et en fait de revenir en arrière.
Je suis complétement passée à côté !
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Ordesa est le récit intimiste, que nous livre l'auteur sur sa vie, profondément marquée par la disparition de ses parents.

Une catharsis brute et infiniment poétique, sur un retour nostalgique d'un passé révolu, un regard honnête face à la mort, la maladie et la souffrance, la pauvreté, l'enfance, une célébration de faits infimes, de ces petits chaos du quotidien...un constat existentiel livré sans tabous.

L'auteur revient également sur son rapport aux drogues, aux ravages de l'alcool, portant également un regard satirique sur le mariage, la politique et ses comédies, la mort...

L'occasion également de se questionner sur les énigmes du passé, ces questions restées sans réponse, à ses rendez-vous manqués, de parler aux morts, aux fantômes du passé qui hantent le présent.

Un récit de confidences d'une grande beauté, où la plume de l'auteur nous embarque avec une force incroyable à travers cette Espagne pleine de vie et de complexités, d'une grande profondeur, et bien que se soit parfois plus piquant que la ronce, on en redemande !
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Suite au décès de ses parents, l'auteur décortique sa vie, leurs vies, la relation qu'il avait avec eux enfant, adulte. Chaque détail a son importance : les gestes de la vie courante, les comportements, l'impact des évènements. Il analyse ainsi le monde, la famille, la pauvreté. Une prise de conscience de la similitude de certains de ses comportements avec ceux de ses parents. Introspection, mélancolie, nostalgie et regrets se mêlent dans ce beau livre poétique.
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Les premières pages peuvent dérouter, mais persévérer dans la lecture vaut l'effort. Il ne se passe rien dans ce livre, si ce n'est le déroulement de vies que l'on appelle banales, ordinaires. À tort, car finalement aucune vie n'est ordinaire puisque chacun a la sienne, réelle ou rêvée. Telle celle de la mère, qui sacrifie la salle de bains de son appartement au profit d'un immense salon impeccable, destiné à recevoir les amies qu'elle n'a pas...

Plusieurs thèmes s'entrecroisent, deux d'entre eux dominent: l'impossibilité de connaître vraiment son père, et la solitude. Tout cela sur fond de pauvreté et d'histoire de l'Espagne vue par les petites gens: 44 millions de moyens-pauvres regardent le million de riches qui profitent du système. L'arrivée des lave-vaisselle. Les stations de ski. Comme le dit l'auteur, il nous reste seulement l'exotisme des races inférieures. le franquisme ne nous a rien apporté, la monarchie non plus.

Un récit à la fois doux par son évocation réussie de l'enfance, ces souvenirs que l'on ne choisit pas, et amer dans ses constats: personne ne vous apprend à aimer. Comme on pense à voix haute, le texte, des phrases courtes, des fulgurances de la pensée, telle celle-ci: ne pas avoir été aimé n'est pas un échec, c'est un don. À méditer!
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EN MOI RÉGNAIT LA DÉSOLATION
J'avais lu Ordesa de Manuel Vilas une première fois, il y a quelques mois. Et avait alors été relativement secouée et bien incapable de partager avec vous mon ressenti. Grâce au Prix Bookstagram, l'occasion m'a été donnée de découvrir une nouvelle fois cet ouvrage, 11e et dernier de la sélection de cette année. Et d'enfin poser des mots.
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Et c'est pour moi une très belle conclusion :
Parce que c'est un ouvrage que j'ai profondément aimé
Parce qu'il promet un beau débat, le jury étant assez divisé.
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Avant de rédiger ces lignes, j'ai ouvert le recueil Quelque chose noir de Jacques Roubaud, récit du deuil de sa compagne. Je n'ai tilté qu'en fin de lecture d'Ordesa du lien que je faisais entre les deux ouvrages. La perte d'un être cher, la poésie, le tâtonnement du poète face à la gestion de cette crise intime.
🔹️
Manuel Vilas évoque dans son texte, par fragments, comme des micro-fresques poétiques, la mort de ses parents. Son incapacité à accepter leur départ. Il ouvre les albums photos de son enfance, et part en explorateur. de ce qu'il a été, de ce qu'il est, de la vie de ses parents, de ses racines, de ce qu'ils lui ont transmis. Mais ce que j'ai aimé, c'est aussi cet art de décrypter la vie de la classe moyenne inférieure de l'Espagne à partir des années 1960.
🔹️
Alors oui, ce récit peut sembler décousu. Toutefois, Vilas l'assume, évoquant le caractère « chaotique » de sa narration, héritage maternel. Explorer et dépasser les limites du récit classique et linéaire, déstabiliser son lecteur : ce sont des expériences que j'apprécie toujours.
🔹️
Mais cette lecture, c'est selon moi une invitation à suivre l'auteur-poète dans ses déambulations, se perdre entre ses lignes, et se retrouver pris dans les filets de passages bouleversants. Et en filigranes, derrière l'amertume et la douleur, une invitation à la vie. Exprimée dès l'épigraphe, extrait d'une chanson de la Chilienne Violeta Parra : « Gracias à la vida, que me ha dado tanto. Me ha dado la risa y me ha dado el llanto. Así distingo dicha de quebranto… » (Très jolie d'ailleurs, allez écouter ! Il existe aussi une version réunissant Joan Baez et Mercedes Sosa bien canon).
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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"Ordesa" de Manuel Vilas
Un ouvrage de plus à ajouter à la collection " Comment suis-je arrivé à lire ce livre jusqu'au bout ?" Avec la mention complémentaire "Surtout en période de confinement "
Un livre sur un deuil impossible, sur le vide laissé par la perte de ses parents. le moindre objet, le plus banal épisode de la vie courante se transforment en signes de l'au-delà.
Si le mot "mort" est omniprésent dans ce livre ce n'est que pour mieux décrire la vie des petites gens dans l'Espagne de Franco.
Ce livre a été un phénomène de librairie, je n'en suis pas une ...
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Sujet intéressant dilué par les fantômes du passé de l'auteur sarcastique, poussièrieux et compassionnel.
Ne vous y attardez pas si les 20 premières pages vous semblent lénifiantes...




Lien : https://loridan.christophe@o..
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Les critiques sont dithyrambiques...eh bien moi je me suis profondément ennuyé. ..relation plus que tiède avec ses parents, ses enfants...aucun intérêt...et c'est faux très peu de détails qui nous plongent dans l'Espagne franquiste.....
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Je viens de boucler ce grand roman et en ressors lessivée autant qu'émue. Récit d'un homme cinquantenaire désormais orphelin, Manuel Vilas nous introduit dans les arcanes de sa famille domiciliée à Barbastro, dans la province de Huesca (juste en-dessous de la France).

Et quelle famille il eut ! Gens modestes qui ont toujours cherché à s'élever, ils ont malgré eux stagné dans la classe pauvre à moyenne basse. Ils sont ouverts au monde mais paradoxalement peu enclins aux obligations familiales (personne ne va aux enterrements et les contacts avec le reste de la famille sont inexistants, à croire qu'ils vivent en autarcie). La mère est une perfectionniste qui écume tous les salons de coiffure. Quant au père, il est un commercial de petite envergure qui est toujours bien apprêté. le charme incroyable de ce livre c'est que Manuel Vilas nous rend ses parents vivants, féroces dans leurs emportements mais incroyablement bienveillants. Lui est un acharné qui ne jure que par sa télévision, elle est une maladroite qui s'assume, brisant tout sur son passage.

Ce livre est touchant au plus haut point car il s'immisce dans une vaste galerie d'une famille espagnole, des années 50 à nos jours. Les petits défauts des personnages font le sel de l'histoire comme quand l'auteur raconte qu'il n'a pris un bain qu'à ses 18 ans. Avant, sa mère le toilettait à la manière d'un chat. On sent une sorte de tendresse dans ce qui peut s'apparenter à de la pauvreté.

C'est un hommage vibrant à la famille au sens élargi ! Quelques photos parsèment le récit mais, sa mère étant une pyromane ne laissant rien traîner, les traces sont rares et la mémoire demeure la seule garante des archives familiales. Manuel Vilas prénomme tous ses proches de noms de musiciens, comme dans une joyeuse cacophonie perpétuelle. Ouvrez donc ce livre et côtoyez la facétieuse Wagner et l'élégant Jean-Sebastien. J'ai tout fait pour faire durer ce livre et dois dire que je suis chagrinée de devoir laisser tous ses personnages si attachants.

Première critique pour cette rentrée et premier chambardement dans mon coeur de lectrice !
Lien : https://chezmelopee.wordpres..
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Ordesa est le nom d'une vallée des Pyrénées d'une beauté saisissante et où le père du narrateur aimait se rendre en voiture.

Ordesa est un livre autobiographique et assez original qui a connu un succès important l'année dernière en Espagne. Ils en sont à la 15ème édition.

C'est un livre écrit sans pudeur mais avec une émotion profonde par le fils Manuel Vilas, lequel vers 50 ans perd sa mère (père déjà décédé), affronte un divorce, a des soucis de travail et avec l'alcool et s'éloigne chaque jour un peu plus de ses deux garçons.
Ceci le pousse à chercher une catharsis en écrivant un livre sur l'amour immense qui lui inspiraient ses parents, bien que jamais il le leur a dit ouvertement. Eux non plus.
Mais il se remémore combien il était fier de la beauté physique de ses parents et combien il était fier de parader à leur côté, spécialement du père.
C'était une famille originale. Chaque membre enfermé dans sa bulle. Peu d'échanges.
Tous ces non-dits font que, à plus de 50 ans, il ressent le besoin de leur écrire cette ode d'amour, mais sans rien cacher ni éluder.

Le message de ce livre est universel, d'où un tel succès. C'est le portrait assez juste d'une certaine Espagne des années 1960-70 dans la ville de Saragosse; et ce récit émeut parce qu'il symbolise quelque part le naufrage d'une classe moyenne espagnole au cours des deux dernières décades.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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