J'ai d'abord pensé à « déjanté » puis, en cherchant dans le dictionnaire, je me suis rendu compte que la description ressemblait vraiment à ma lecture de ce premier roman de
Karine Vilder, « un peu fou ». Mais par souci de justesse, à la recherche du mot précis, j'ai consulté mon précieux Druide pour trouver « farfelu », « givré » comme dirait mes amis.es français.es et encore, en plus québécois, « capoté » ! Voilà tous les mots qui me viennent à l'esprit après ma lecture de «
On meurt tous d'avoir vécu » de
Karine Vilder.
Louky Crapo ( hé oui, ça commence bien avec ce nom très rigolo) est journaliste dans une agence de presse. Depuis vingt ans, il rédige des avis de décès. Puis, il obtient enfin le poste qu'il recherche, responsable du département de Nécrologie où la tâche principale consiste à rédiger des textes racontant la vie de certains personnages célèbres. Avant qu'ils meurent ! Pour être prêt, le jour où ils passent l'arme ( ou larmes ...) à gauche. Voici ce qu'on appelle dans le jargon journalistique, une viande froide. Et ça existe vraiment !!
Surveiller la maladie de ces vedettes, voir le degré de dangerosité dans leurs actions, être à l'affut du moindre indice, tous les sens de nos chroniqueurs mortuaires (et mortifères ... ben oui !!!) sont aux aguets. La mort n'avertit pas, mais leur travail, c'est de la devancer. Parce que « bâtir sa carrière sur un monticule de cadavres n'a rien de folichon » !
Notre journaliste nécrologue se rend compte, un jour, qu'il possède un certain pouvoir, une compétence qui pourrait lui servir dans la réalisation de ses objectifs de vie. Rendre le monde un peu meilleur en le privant de certains éléments malintentionnés.
Deux événements viendront provoquer un changement dans la vie de notre chroniqueur.
Premièrement, l'ouverture d'un dossier particulier dans son ordinateur qu'il nomme « Boîte de Pandore » et dans lequel il écrit une « viande froide » sur la directrice des ressources humaines qui l'a mis en congé forcé. Il prévoit que la DRH mourra étouffée par un morceau de viande. Ce qui arrivera quelques jours plus tard, à la grande surprise de Crapo !
Deuxièmement, notre écrivain de la mort, découvre les Darwin Awards, des prix qui « récompensent » les personnes qui se tuent de façon idiote, débile, au-delà de l'entendement d'une personne le moindrement intelligente. Exemples : un homme qui lance un bâton de dynamite allumé et dont le chien s'empresse de lui rapporter. Un terroriste qui affranchit insuffisamment sa lettre piégée et qui l'ouvre quand on la retourne à l'expéditeur.
Et voilà que dans le cerveau de notre vilain Crapo, émerge l'idée de débarrasser la terre des personnes qui pourraient envisager une tuerie de masse en se servant de l'écriture de « viande froide » de ces « probables futurs tueurs » en leur trouvant une mort ... très créative. Et déjantée ! (Voilà, on y est revenu !!!)
Mais c'est sans compter un astucieux policier se rendant compte que cette série de morts bizarres cache peut-être un lien !
Soyez rassurés, la fin est à l'image du roman; aussi folle et drôle !
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