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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Gabriel doit couvrir une compétition de surf. Alors qu'il téléphone à Sabine, sa compagne, la terre se met à trembler. Il a juste le temps de lui conseiller de reste dans le building où elle travaille, avant que les communications ne soient interrompues. Il va alors tout mettre en oeuvre pour entrer dans Santiago, coupée du monde par une mystérieuse épidémie que le tremblement de terre semble avoir libérée.
Avant même d'être une histoire de vampire, ce roman est surtout une histoire de survie, où un groupe de personnages va devoir traverser Santiago à pied pour se sortir du guêpier que la ville est devenue. Un road trip dangereux, qui tient le lecteur en haleine, tant sur ce qui attend les protagonistes à chaque coin de rue, que par l'évolution de leur relation et la tenue des promesses.
L'auteur nous offre un roman prenant, difficile à lâcher. Si le style est simple, il prend quand même le temps d'éborgner au passage les institutions chiliennes, notamment quand nos héros arrivent dans le gratte-ciel où il retrouve une joyeuse bande de dirigeants du pays.
Zona Cero est une histoire haletante, difficile à lâcher, un excellent divertissement sans prise de tête.
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Un correspondant de guerre rentre dans son pays, le Chili et prend un travail facile : couvrir une compétition de surf pas très loin de la capitale. Tout devrait bien se passer non ? Non, car un tremblement de terre frappe soudainement le pays, il échappe à un raz-de-marée et doit rejoindre sa compagne coincée dans le plus haut gratte-ciel de Santiago… Et pour compliquer le tout, le séisme a libéré un mal ancien sous les cimetières de la ville et la capitale est devenue une zone interdite en proie à une étrange épidémie.
Avec Zona Cero, Gilberto Villaroel s'écarte du genre qui a fait son succès en France : le roman historique mâtiné de fantastique lovecraftien. L'auteur signe ici un roman de survie haletant au but simple comme un jeu vidéo : entrer dans Santiago, récupérer différents survivants, dont la compagne du journaliste, et réussir à rejoindre le point d'évacuation avant qu'il ne soit trop tard. Les antagonistes ? Des suceurs de sang dont les capacités évoluent d'un chapitre à l'autre au fur et à mesure qu'ils gagnent en expérience et les joueurs (aka le fameux correspondant de guerre et ses compagnons de route) aussi. le boss final ? Une célébrité bien connue du monde vampirique, un peu trop évident même s'il faut bien reprocher un petit quelque chose à ce livre. Et comme dans un bon film d'horreur de la fin du 20e siècle, Zona Cero ne se contente pas de proposer de l'action et des répliques percutantes. En faisant traverser la ville à son héros, Gilberto Villaroel écrit à la fois une ode d'amour à son pays natal (et nous offre une petite balade touristique au passage signalant les boissons locales ou les petites habitudes à ne pas rater), et une critique sociale sur l'état de son pays et sur les rapports de celui-ci avec les États-Unis. le racisme envers les autochtones mapuches, l'oligarchie mafieuse, les restes de la dictature de Pinochet, la face cachée de l'Église catholique, etc. Et le petit groupe de survivants, dont la composition change au fur et à mesure de la progression, reproduit ces tensions entre le journaliste qui a un regard extérieur sur l'évolution de son propre pays, les gros bras des forces spéciales américaines, les mineurs communistes en pleine grève de la faim au moment de la catastrophe, etc.
Avec ce roman, l'auteur réussit donc à nous raconter une histoire à plusieurs niveaux de lecture : une traversée dans un monde vampirique à la Je suis une légende de Richard Matheson, une allégorie sur les tensions qui traversent la société chilienne (avec certains passages explicatifs pour les non-locaux, utiles, mais qui coupent un peu le rythme, et une lettre d'amour à son pays. Si vous l'avez découvert avec les aventures de Lord Cochrane, ne soyez pas surpris. le ton de Zona Cero est très différent et le flot du récit est bien plus tumultueux tout du long du parcours. Avec une fin abrupte [qui rappelle les films de genre qui l'ont probablement inspiré], ce roman est un régal d'action pour qui aime les vampires ou les récits de survie horrifiques. Chaudement recommandé pour un bon shoot d'adrénaline !
Lien : https://www.outrelivres.fr/z..
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Un roman qui commence à cent à l'heure : un énorme tremblement de terre, de ceux que tout chilien redoutent suivi d'un tsunami. Gabriel Martinez, journaliste correspondant à l'étranger, parti couvrir une compétition de surf non loin de la capitale, survit à cette première vague de catastrophe pour découvrir que Santiago est sous embargo militaire suite à l'apparition d'une épidémie d'origine inconnue au sein de la ville. Et c'est parti pour un périple aux accents post-apo avec des objectifs ma foi assez simple : rentrer dans la ville avec un commando de militaire américain, sauver un VIP et Sabine, la compagne de Gabriel au passage, puis ressortir de la vile, le tout sans se faire contaminer au passage. Easy !

Alors que la population de Santiago est transformée au fur et à mesure en suceurs de sang photophobes et qu'un ennemi légendaire fait son apparition, Gilberto Villaroel nous propose une expédition haletante et passionnante au sein de sa ville de naissance. Un récit à la fois touristique par tous les petits aspects du quotidien que l'auteur nous partage (plats, boissons, habitudes des habitants, etc…) et historique, qui se lit agrippé aux pages. Pour avoir fait un de mes stages à Santiago il y a une vingtaine d'année, j'ai redécouvert avec plaisir cette ville que j'avais moi-même parcouru en long et en large avec une amie.

On ne va pas se mentir, j'ai apprécié le coté post-apo mâtiné d'urban fantasy classique mais efficace, cependant, j'ai surtout adoré le fond que l'auteur ajoute à ce roman : une critique de la société capitaliste, de ce que celle-ci a amené au Chili, et un regard acéré sur l'histoire récente du Chili, de la dictature de Pinochet au retour de la démocratie. Appréhender les privilèges de l'oligarchie au pouvoir, entrapercevoir le racisme rampant envers les populations autochtones, découvrir les sales petits secrets de l'église catholiques et comprendre le déséquilibre d'une société qui bien que démocratique vit encore sur les reliquat d'une dictature, Zona Cero est un livre qui se lit à plusieurs niveaux.

L'équilibre entre un récit plein d'actions qui veut tenir le lecteur en haleine et l'ajout d'un fond riche sur l'histoire des lieux et des personnes est assez ardu. Cette combinaison apporte parfois un peu de lenteur au récit mais c'est assez léger et personnellement, j'ai été tenue en haleine de bout en bout. Surtout que pour moi, l'auteur a très bien construit ses personnages, chacun avec ses convictions et ses objectifs et, pour une fois dans ce genre de récit, tout le monde ne meurt pas : surprenant et bien venu !

Au final, je vais être claire : j'ai beaucoup beaucoup aimé ce roman. Un one-shot vampirique décapant, qui navigue très bien entre scènes d'action et critiques sociétales. Diablement efficace dans son récit, Gilberto Villarroel propose un roman dans la droite ligne de Je suis une légende de Matheson et Feed de Mira Grant. Une belle réussite.
Lien : https://chutmamanlit.fr/2024..
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Zona Cero de Gilberto Villarroel aux Editions Aux forges de Vulcain

Gabriel est journaliste occupé de couvrir une compétition de surf quand un tremblement de terre et un raz de marée dévastent le Chili... 🇨
Vite il doit trouver un moyen de secourir sa compagne qui se trouvait au somment du plus haut building de Santiago lors du désastre. Mais des troupes militaires empêchent de pénétrer dans la capitale où se propage une étrange épidémie dans la "Zona Cero"...

Entre dystopie et urban fantasy, Zona cero est un road trip urbain à dévorer (haha 🦇), avec sa plume fluide, ses personnages forts et percutants (les mineurs grevistes 🥰 ), ses dialogues critiques de l'état du Chili, son rythme effréné (qui n'empêche pas l'auteur de parsemer son récit de nombreux détails sur la ville, le pays, ses coutumes, son histoire et sa politique) et ses monstres suceurs de sang, allégorie des pouvoirs politiques...
Un véritable page-turner difficile à lâcher ! (Et on visiterait bien Santiago dans de meilleures circonstances 😄 )
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Merci à Netgalley et aux éditions "Aux forges du Vulcain" pour cette lecture. 

Ce roman pioche dans plusieurs genres, pour donner un contenu explosif que j'ai dévoré en quelques heures.

On suit le parcours de Gabriel, qui après un tremblement de terre, va tout faire pour regagner la capitale du Chili, Santiago pour retrouver sa fiancée enceinte de lui. Problème, ce tremblement de Terre a libéré un être surnaturel, qui a transformé les habitants de la ville en une entité mi-vampire, mi-zombie. 

L'auteur casse les codes donc en nous livrant un vrai bon roman d'Urban Fantasy qui rappelle des grands classiques tels que "Je suis une légende" ou "The walking dead" pour la scénographie orchestrée. Mais au-delà de ce genre dont on retrouve le rythme effréné, et les scènes d'action que l'on verrait bien retranscrites à l'écran, il livre un véritable pamphlet politique qui brocarde avec vigueur et véhémence la lutte des classes. Où comment le favoritisme accordé aux élites, peut mettre en danger toute la population. 

Alors certes, tout n'est pas parfait, et certaines scènes dans la Tour notamment peuvent paraître capillotractées, mais quand j'ai franchi ces pages, j'ai eu l'impression d'un shot d'adrénaline. Pas d'ennuis, des personnages qui nous portent même si on les apprécie pas tous, mais surtout des descriptions qui rendent le livre vivant. 

Un très bon moment de lecture, et une belle découverte que cet auteur.   
Lien : https://livresforfun.overblo..
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