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Gabriel doit couvrir une compétition de surf. Alors qu'il téléphone à Sabine, sa compagne, la terre se met à trembler. Il a juste le temps de lui conseiller de reste dans le building où elle travaille, avant que les communications ne soient interrompues. Il va alors tout mettre en oeuvre pour entrer dans Santiago, coupée du monde par une mystérieuse épidémie que le tremblement de terre semble avoir libérée.
Avant même d'être une histoire de vampire, ce roman est surtout une histoire de survie, où un groupe de personnages va devoir traverser Santiago à pied pour se sortir du guêpier que la ville est devenue. Un road trip dangereux, qui tient le lecteur en haleine, tant sur ce qui attend les protagonistes à chaque coin de rue, que par l'évolution de leur relation et la tenue des promesses.
L'auteur nous offre un roman prenant, difficile à lâcher. Si le style est simple, il prend quand même le temps d'éborgner au passage les institutions chiliennes, notamment quand nos héros arrivent dans le gratte-ciel où il retrouve une joyeuse bande de dirigeants du pays.
Zona Cero est une histoire haletante, difficile à lâcher, un excellent divertissement sans prise de tête.
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Voici ma première entrée dans la littérature Chilienne.
On est sur un roman d'urban fantasy d'apocalypse. J'ai passé un bon moment à le lire, c'est loin d'être une de mes plumes préférées mais rien de complètement rédhibitoire. le côté anglicisme toutes les 30 secondes m'a quand même bien ennuyée, c'est peut-être juste moi que ça dérange mais c'est à noter tout du long du livre.
L'histoire se lit vite, on a envie de connaître la fin ce qui est indispensable pour que l'ensemble tienne la route. C'est un page-turner qui se passe sur une période très courte.
Bon les personnages qu'on croise paraissent légèrement clichés, ça se passe au Chili donc je peux comprendre qu'on tienne ce genre de propos. Après le livre donne le ton dès le début et même si ça peut faire lever un sourcil, rien de rédhibitoire là aussi.
Dans les reproches, on a aussi le grille-pain qu'on découvre dès le début de l'histoire. Pourquoi d'un seul coup partir sur un truc que je pense impossible à réaliser dans la vraie vie. C'est un raccourci un peu trop facile alors qu'on pouvait sûrement imaginer d'autres moyens pour une quarantaine surtout si on part du principe que tout est normal sortant du côté Vampire bien-sûr...
Mon avis paraît très critique mais il ne faut pas oublier que je l'ai noté 3,5/5, ce qui est très bien. J'écris juste ce qui peut m'ennuyer dans une histoire et ce que j'aurais aimé savoir. Si l'Urban Fantasy vous plaît et que vous voulez un page-turner sympa pour passer une ou deux bonne soirée, n'hésitez pas. C'est un peu comme une bonne petite série Netflix.
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Zona cero de Gilberto Villarroel est un roman qui se lit 2 fois : la première fois comme une dystopie d'urban fantasy (amateur de vampires et zombies vous allez adorer ces nouveaux "suceurs de sang"!) et la deuxième fois avec une grille de lecture totalement différente, politique et engagée…
Je n'y connais pas grand-chose en politique chilienne mais ça a l'air costaud, Gilberto Villarroel en fait un portrait sans concessions, absolument tout y passe : les curés sans vertu, les hommes d'État et les industriels corrompus qui vampirisent littéralement le pays et la démocratie de façade.
Car bien sûr, les suceurs de sang sont un symbole de ces hommes sans moral qui évoluent dans la débauche de sexe et d'argent. Ce sont eux les véritables "chupacabra" de la société chilienne (créature des légendes d'Amérique latine qui attaquerait les troupeaux en les saignant).
Aux autres, il ne reste rien : leurs bras pour travailler dans les mines peut-être ? (les mines de cuivre et autres sont l'un des piliers de l'économie chilienne).

Le récit ne manque pas de rythme, il va falloir survivre dans un environnement hostile sans se faire "manger" accompagné d'une caricature de G.I. (qui n'est bien sûr là que pour sauver ce qui compte le plus : le pouvoir en première ligne) et de mineurs (qui sont sans doute les véritables héros de cette histoire). Dans cet enfer, les qualités survivalistes sont particulièrement appréciées…

Gilberto Villarroel nous dépeint avec férocité, et non sans humour, sa vision de la politique chilienne : si tout commence dans la "zona cero" à Santiago (lieu de convergence de luttes sociales et de manifestations en 2019), ce n'est donc pas pour rien ! Méfiance le mal rôde, il ne suffirait pas de vous faire mordre à votre tour…
Lien : https://www.xn--rdactrice-b4..
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Un correspondant de guerre rentre dans son pays, le Chili et prend un travail facile : couvrir une compétition de surf pas très loin de la capitale. Tout devrait bien se passer non ? Non, car un tremblement de terre frappe soudainement le pays, il échappe à un raz-de-marée et doit rejoindre sa compagne coincée dans le plus haut gratte-ciel de Santiago… Et pour compliquer le tout, le séisme a libéré un mal ancien sous les cimetières de la ville et la capitale est devenue une zone interdite en proie à une étrange épidémie.
Avec Zona Cero, Gilberto Villaroel s'écarte du genre qui a fait son succès en France : le roman historique mâtiné de fantastique lovecraftien. L'auteur signe ici un roman de survie haletant au but simple comme un jeu vidéo : entrer dans Santiago, récupérer différents survivants, dont la compagne du journaliste, et réussir à rejoindre le point d'évacuation avant qu'il ne soit trop tard. Les antagonistes ? Des suceurs de sang dont les capacités évoluent d'un chapitre à l'autre au fur et à mesure qu'ils gagnent en expérience et les joueurs (aka le fameux correspondant de guerre et ses compagnons de route) aussi. le boss final ? Une célébrité bien connue du monde vampirique, un peu trop évident même s'il faut bien reprocher un petit quelque chose à ce livre. Et comme dans un bon film d'horreur de la fin du 20e siècle, Zona Cero ne se contente pas de proposer de l'action et des répliques percutantes. En faisant traverser la ville à son héros, Gilberto Villaroel écrit à la fois une ode d'amour à son pays natal (et nous offre une petite balade touristique au passage signalant les boissons locales ou les petites habitudes à ne pas rater), et une critique sociale sur l'état de son pays et sur les rapports de celui-ci avec les États-Unis. le racisme envers les autochtones mapuches, l'oligarchie mafieuse, les restes de la dictature de Pinochet, la face cachée de l'Église catholique, etc. Et le petit groupe de survivants, dont la composition change au fur et à mesure de la progression, reproduit ces tensions entre le journaliste qui a un regard extérieur sur l'évolution de son propre pays, les gros bras des forces spéciales américaines, les mineurs communistes en pleine grève de la faim au moment de la catastrophe, etc.
Avec ce roman, l'auteur réussit donc à nous raconter une histoire à plusieurs niveaux de lecture : une traversée dans un monde vampirique à la Je suis une légende de Richard Matheson, une allégorie sur les tensions qui traversent la société chilienne (avec certains passages explicatifs pour les non-locaux, utiles, mais qui coupent un peu le rythme, et une lettre d'amour à son pays. Si vous l'avez découvert avec les aventures de Lord Cochrane, ne soyez pas surpris. le ton de Zona Cero est très différent et le flot du récit est bien plus tumultueux tout du long du parcours. Avec une fin abrupte [qui rappelle les films de genre qui l'ont probablement inspiré], ce roman est un régal d'action pour qui aime les vampires ou les récits de survie horrifiques. Chaudement recommandé pour un bon shoot d'adrénaline !
Lien : https://www.outrelivres.fr/z..
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Le choc époustouflant d'un mal mythique et de tout l'imaginaire apocalyptique qui peut lui être associé avec les meurtrissures du Chili contemporain : un roman épique et hybride, magnifiquement politique.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2024/05/04/note-de-lecture-zona-cero-gilberto-villarroel/

Sans préavis, un énorme tremblement de terre secoue la région de Santiago, la capitale du Chili, tandis que le tsunami qui lui est lié dévaste la côte de Valparaiso. Gabriel, journaliste aguerri par des années de couverture des zones de guerre dans le monde, échappe de justesse à la catastrophe aquatique, et tandis que les services privés ou publics s'effondrent autour de lui, parvient à joindre son épouse française, Sabine, architecte designeuse coincée au sommet de la plus haute tour de bureaux de la ville, où elle supervisait les finitions des étages supérieurs avant l'ouverture au public programmée très prochainement : pour sa sécurité, il l'adjure de rester où elle est, et promet de venir la chercher.

Pendant ce temps, le tremblement de terre d'une violence inouïe a exhumé une de ces cryptes souterraines dont l'Église catholique a depuis longtemps le secret (même si c'est le plus souvent sous forme de métaphore). Une étrange créature assoiffée de chair et de sang en émerge sous l'oeil de la dernière caméra de télévision localement active, et une violence indescriptible – pour celles et ceux qui ne seraient pas familiers du cinéma de fin du monde – se déchaîne dans Santiago.

Ayant réussi à trouver un petit avion de tourisme pour rejoindre Santiago depuis la côte dévastée, Gabriel rencontre en atterrissant Tony Díaz, militaire chevronné des forces spéciales américaines, vieux compagnon de fortune des reportages jadis les plus risqués, qui se trouve là avec sa mini-escouade de durs à cuire, chargée d'aller récupérer une mystérieuse personne très importante, réfugiée dans la cathédrale de la capitale chilienne, tandis qu'une impressionnante chape technologique, appelée « le grille-pain » par ceux qui savent, enveloppe la ville pour y interdire toute entrée ou sortie. Parvenue à sa destination provisoire, la petite troupe découvre là, barricadée face aux hordes déchaînées de créatures qui se sont multipliées comme des petits pains mais qui semblent bien redouter la lumière du soleil fatale pour elles, une petite équipe de mineurs de fond qui menait là sa grève de la faim avant les événements, ainsi que la personne recherchée, un prêtre de très haut rang qui semble en savoir long, comme d'ailleurs Tony Díaz, sur ce qui se passe en ville. Comment maintenant sauver Sabine, et leurs propres peaux, dans ce chaos apocalyptique qu'est devenue la ville ?

Gilberto Villarroel nous avait amplement montré avec son somptueux et sériel détournement romanesque de la figure historique de Lord Cochrane (« Cochrane vs. Cthulhu », « Lord Cochrane vs. l'Ordre des Catacombes », « Lord Cochrane et le Trésor de Selkirk », « Lord Cochrane et les Montagnes hallucinées »), l'authentique capitaine de vaisseau britannique des guerres napoléoniennes devenu un héros national chilien, qu'il maîtrisait comme peu d'auteurs contemporains le télescopage de l'histoire et du mythe aussi bien que l'intertextualité mobilisant des registres de littérature réputés tout à fait disjoints, du savant au populaire, de l'horreur lovecraftienne à la cape et à l'épée magnifiquement complotistes.

Avec ce « Zona Cero », publié en 2024 et traduit la même année par Carole Fillière, toujours chez Aux Forges de Vulcain, il orchestre de main de maître la rencontre apocalyptique d'un mythe mortel né (littérairement) en Transylvanie au XIXème siècle (que vous aurez évidemment reconnu malgré la discrétion volontaire des indices semés ci-dessus), des films d'action et de sauvetage les plus emblématiques (le John Carpenter de « New York 1997 », voire le John McTiernan de « Predator » – et de « Die Hard / Piège de cristal », mais pour d'autres raisons à voir plus bas, ne sont pas si loin) et d'un zoom puissant sur les meurtrissures socio-politiques du Chili contemporain (Jean-Claude Rouquet mentionne très justement Ken Loach) héritées de l'avidité capitaliste permanente et de la longue dictature fasciste imposée par les militaires du général Pinochet de 1973 à 1988, puis à 1998 moyennant quelques maigres ajustements « démocratiques ».

Si on ajoute en prime à tout cela un sens psychogéographique affûté (la ville de Santiago et sa topographie spécifique sont ici presque autant des héros que les protagonistes officiels), un jeu hilarant avec les caractéristiques fictionnelles des immeubles à (très) grande hauteur (« Die Hard » comme « La Tour d'Abraham » de Philip Kerr sont présents en pensée à la lecture), une capacité à actualiser tous azimuts un mythe fondamentalement aristocratique et victorien pour le faire vivre à l'âge du capitalisme tardif mais toujours prédateur (dont Marion Olité nous rappelait récemment certains aspects particulièrement tranchants à propos de « Buffy contre les vampires »), Gilberto Villarroel confirme (très) haut la main sa place au sein d'une confrérie somme toute restreinte réinventant un roman épique, populaire et politique – qui n'est pas seulement italien -, aux côtés des Wu Ming, du si regretté Valerio Evangelisti et de Paco Ignacio Taibo II (on vous parlera prochainement sur ce blog, à ce propos, du « Lénine à Disneyland » de Sébastien Rutès), veine romanesque indispensable à notre époque et dont les éditions Aux Forges de Vulcain s'affirment de facto toujours davantage un notable porte-drapeau (que l'on songe ainsi, par exemple, au « Et j'abattrai l'arrogance des tyrans » de Marie-Fleur Albecker, au « Sorrowland » de Rivers Solomon, ou encore au « La fin du monde est plus compliquée que prévu » de Franck Thomas).
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Post ap' au Chili! Bam tremblement de terre, bim, ça remue le cimetière, boum créatures monstrueuses, quarantaine et Santiago assiégée ! Gabriel veut rejoindre sa femme dans un building qui semble imprenable et devra faire équipe avec un US Marine, des mineurs chiliens, un curé pas net sans se faire bouffer par une population vampirisée. Coup de pioche, dynamite, M16 et arbalète, ça saigne, ça saute, ça pète!

Beaucoup d'action, c'est très visuel, ce qui rend la lecture facile et rapide. Plein de questions qui trouvent tout de même des réponses dans l'ensemble : d'où vient cette épidémie, comment traverser la ville en évitant les créatures à tous les coins de rue (et on n'a pas de carton Metal Gear like), comment va faire Gabriel pour sauver sa femme, qui est ce curé déchu qui serait le seul à savoir quoi faire?

Des personnages parfois un peu clichés (le US Marine), attendrissants (les mineurs), révoltant (le curé) mais bien identifiables malgré une description assez légère. On s'attache à cette troupe hétéroclite : on est avec eux, on guette les suceurs de sang, on frémit dans les tunnels et on crie "mais creuse plus vite!".

Sous couvert d'un roman post-apocalyptique assez classique on aura aussi un rappel des mouvements sociaux, et de leur répression, pendant les grèves de 2019 à Santiago, au Chili : les créatures seraient-elles le symbole de la dictature qui n'est finalement pas si loin que ça? On saigne le peuple et puis après? Que restera-t-il?

Un moment de lecture sympa!
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Un roman qui commence à cent à l'heure : un énorme tremblement de terre, de ceux que tout chilien redoutent suivi d'un tsunami. Gabriel Martinez, journaliste correspondant à l'étranger, parti couvrir une compétition de surf non loin de la capitale, survit à cette première vague de catastrophe pour découvrir que Santiago est sous embargo militaire suite à l'apparition d'une épidémie d'origine inconnue au sein de la ville. Et c'est parti pour un périple aux accents post-apo avec des objectifs ma foi assez simple : rentrer dans la ville avec un commando de militaire américain, sauver un VIP et Sabine, la compagne de Gabriel au passage, puis ressortir de la vile, le tout sans se faire contaminer au passage. Easy !

Alors que la population de Santiago est transformée au fur et à mesure en suceurs de sang photophobes et qu'un ennemi légendaire fait son apparition, Gilberto Villaroel nous propose une expédition haletante et passionnante au sein de sa ville de naissance. Un récit à la fois touristique par tous les petits aspects du quotidien que l'auteur nous partage (plats, boissons, habitudes des habitants, etc…) et historique, qui se lit agrippé aux pages. Pour avoir fait un de mes stages à Santiago il y a une vingtaine d'année, j'ai redécouvert avec plaisir cette ville que j'avais moi-même parcouru en long et en large avec une amie.

On ne va pas se mentir, j'ai apprécié le coté post-apo mâtiné d'urban fantasy classique mais efficace, cependant, j'ai surtout adoré le fond que l'auteur ajoute à ce roman : une critique de la société capitaliste, de ce que celle-ci a amené au Chili, et un regard acéré sur l'histoire récente du Chili, de la dictature de Pinochet au retour de la démocratie. Appréhender les privilèges de l'oligarchie au pouvoir, entrapercevoir le racisme rampant envers les populations autochtones, découvrir les sales petits secrets de l'église catholiques et comprendre le déséquilibre d'une société qui bien que démocratique vit encore sur les reliquat d'une dictature, Zona Cero est un livre qui se lit à plusieurs niveaux.

L'équilibre entre un récit plein d'actions qui veut tenir le lecteur en haleine et l'ajout d'un fond riche sur l'histoire des lieux et des personnes est assez ardu. Cette combinaison apporte parfois un peu de lenteur au récit mais c'est assez léger et personnellement, j'ai été tenue en haleine de bout en bout. Surtout que pour moi, l'auteur a très bien construit ses personnages, chacun avec ses convictions et ses objectifs et, pour une fois dans ce genre de récit, tout le monde ne meurt pas : surprenant et bien venu !

Au final, je vais être claire : j'ai beaucoup beaucoup aimé ce roman. Un one-shot vampirique décapant, qui navigue très bien entre scènes d'action et critiques sociétales. Diablement efficace dans son récit, Gilberto Villarroel propose un roman dans la droite ligne de Je suis une légende de Matheson et Feed de Mira Grant. Une belle réussite.
Lien : https://chutmamanlit.fr/2024..
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Zona Cero de Gilberto Villarroel aux Editions Aux forges de Vulcain

Gabriel est journaliste occupé de couvrir une compétition de surf quand un tremblement de terre et un raz de marée dévastent le Chili... 🇨
Vite il doit trouver un moyen de secourir sa compagne qui se trouvait au somment du plus haut building de Santiago lors du désastre. Mais des troupes militaires empêchent de pénétrer dans la capitale où se propage une étrange épidémie dans la "Zona Cero"...

Entre dystopie et urban fantasy, Zona cero est un road trip urbain à dévorer (haha 🦇), avec sa plume fluide, ses personnages forts et percutants (les mineurs grevistes 🥰 ), ses dialogues critiques de l'état du Chili, son rythme effréné (qui n'empêche pas l'auteur de parsemer son récit de nombreux détails sur la ville, le pays, ses coutumes, son histoire et sa politique) et ses monstres suceurs de sang, allégorie des pouvoirs politiques...
Un véritable page-turner difficile à lâcher ! (Et on visiterait bien Santiago dans de meilleures circonstances 😄 )
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Moi, quand on me dit "vampires" ou autres monstres de légendes, je suis en général intriguée. Quand en plus c'est publié par une maison d'édition comme Aux Forges de Vulcain, je suis d'autant plus interpelée.
Zona Cero est un roman décalé, incroyable et qui peut se lire à deux niveaux.
Le premier, certainement le plus abordable, est celui d'un roman un peu fou, souvent drôle, qui m'a fait penser aux films de mon enfance de la série des "morts vivants". Il y a des créatures, sortes d'hybrides entre des vampires et des morts-vivants, qui ne pensent qu'à dévorer tout ce qui a deux jambes et, vu les conditions, tente de s'enfuir. Et puis il y a les "héros", ceux qui sont, non pas des militaires, plutôt des mercenaires, sans oublier le type qui veut rejoindre sa femme enceinte coincée en haut d'un building. C'est de l'action à 100 %, ça canarde dans tous les sens, c'est du grand spectacle dans le genre série B ou Z au cinéma.
Le deuxième, celui qui amène plus d'austérité à ce texte, est une parabole d'un régime dictatorial et tortionnaire que dénonce l'auteur. Zona Cero est un endroit dans Santiago du Chili où ont eu lieu des manifestations réprimées par le pouvoir en place. de là, le parallèle est rapidement fait avec les vampires qui dévorent tous les habitants du pays.
Gilberto Villarroel a cette plume magique qui permet d'imager l'inconcevable pour le montrer sans trop heurter ses lecteurs.
J'ai adoré cette lecture et son aspect déjantée et série Z m'a enchantée.
A lire, quelle que soit la manière dont vous l'aborderez.
Lien : http://www.evadez-moi.com/20..
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Merci à Netgalley et aux éditions "Aux forges du Vulcain" pour cette lecture. 

Ce roman pioche dans plusieurs genres, pour donner un contenu explosif que j'ai dévoré en quelques heures.

On suit le parcours de Gabriel, qui après un tremblement de terre, va tout faire pour regagner la capitale du Chili, Santiago pour retrouver sa fiancée enceinte de lui. Problème, ce tremblement de Terre a libéré un être surnaturel, qui a transformé les habitants de la ville en une entité mi-vampire, mi-zombie. 

L'auteur casse les codes donc en nous livrant un vrai bon roman d'Urban Fantasy qui rappelle des grands classiques tels que "Je suis une légende" ou "The walking dead" pour la scénographie orchestrée. Mais au-delà de ce genre dont on retrouve le rythme effréné, et les scènes d'action que l'on verrait bien retranscrites à l'écran, il livre un véritable pamphlet politique qui brocarde avec vigueur et véhémence la lutte des classes. Où comment le favoritisme accordé aux élites, peut mettre en danger toute la population. 

Alors certes, tout n'est pas parfait, et certaines scènes dans la Tour notamment peuvent paraître capillotractées, mais quand j'ai franchi ces pages, j'ai eu l'impression d'un shot d'adrénaline. Pas d'ennuis, des personnages qui nous portent même si on les apprécie pas tous, mais surtout des descriptions qui rendent le livre vivant. 

Un très bon moment de lecture, et une belle découverte que cet auteur.   
Lien : https://livresforfun.overblo..
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