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Citations sur Les ciels furieux (26)

Elle est très forte pour les mouches. Une fois, sa main a bondi, elle en a attrapé une qui s’obstinait à l’angle du carreau puis, sans réfléchir, elle l’a gobée. Avant qu’elle l’avale ça faisait dans la bouche comme un oiseau lâché.
(page 12)
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La nuit dure si longtemps qu’on dirait qu’elle n’est pas comme les autres nuits, qu’elle est le lac au bord duquel elle est venue l’année dernière avec son père et avec Lev. Un lac infini, épouvantable et majestueux, sans la moindre transparence.
(page 54)
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À chaque membre de la famille serait attribué un doigt. Tel était le système qu’elle venait d’inventer.
Pour commencer, elle avait compté.
Le résultat était qu’une main ne suffirait pas à caser ne serait-ce que les six enfants Sapojnik.
(pages 48-49)
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Plus de chiens. Plus d’aboiements, de hennissements, de crépitements. Plus de dents. Plus de feu. Mais la forêt. La grande, la très grande forêt. Un nombre inconnu de mouches ou de punaises, d’araignées engourdies par le froid derrière les écorces.
(page 125)
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Elle crie. Elle crie jusqu’à perdre la voix sous les grands ciels furieux, elle crie jusqu’à presque tomber. Elle les appelle plus près encore et l’oiseau, affolée, crie aussi pour l’aider.
Ils viennent, ils arrivent.
(page 205)
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Ils étaient deux.
Deux, bruns et couverts de boue jusqu'en haut du poitrail. Leurs poils étaient si longs et frisés, qu'ils n'avaient pas d’yeux sur la tête, ou simplement des oreilles pointues, rabattues en arrière, ou dressées, une gueule ouverte, et une langue molle comme une tranche de foie. Parfois, la scène se recompose malgré elle, sous les yeux d'Henni, et les deux chiens ne sont plus frisés, mais lisses. Au contraire, leur pelage surnaturel, enduit d’un beige, irisé. Leurs yeux absents sont apparus, immenses, luisants et rouges. Cette paire-là est encore pire que l’autre.
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Elle parle à ses doigts pour leur expliquer ce qu’elle fait, ce qu’elle va essayer de faire, elle parle pour les rassurer et aussi pour devenir neuf personnes ensemble réunies sous ce toit au lieu d’une seule qui ne serait qu’une proie.
(page 161)
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Le colporteur vendait des colifichets et de la vaisselle, des perles ou des rubans, de petites bagues qui plaisent aux jeunes filles, mais rien de bon à manger.
(page 90)
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Avrom ne ressemble pas à Lev qui a les oreilles décollées et la tête pareille à un œuf posé sur un cou crasseux de poulet. Avrom n’aura jamais ni le caractère ni les yeux mauvais du grand frère. Ça se voit.
(page 27)
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Et puis, à huit ans passés, en plus de la cuisine et de la couture il y a du nouveau pour les filles.
Les bébés.
Si Zelda a déjà Iossif et Kolia, le jour d’Henni est arrivé. À son tour, enfin, de posséder quelque chose de vivant. Au début de l’hiver, la mère a fabriqué pour elle un garçon minuscule. Il s’appelle Avrom. Ses yeux sont clairs comme l’eau.
Une paire de bébés pour la grande Zelda, un premier pour Henni. C’est le système. Les nouveaux-nés dorment peu, jamais quand on veut, et ils demandent beaucoup. Ils ont faim, et pas seulement de bouillie et de lait. La faim de savoir, dit le père, est précieuse. Bientôt, Iossif qui a quatre ans ira d’ailleurs découvrir le Pentateuque au heder. On n’aime pas y penser car on sait que là-bas, à l’école, le système est différent du leur. Les garçons s’y font malmener, paraît-il, s’ils sont distraits ou ne comprennent pas assez vite.
Pour les soins du nouveau bébé, Zelda montre les gestes, analyse à haute voix les mimiques, distingue les cris qui sont des mots de ceux qui n’éclatent que pour fatiguer, énerver la maison entière.
Henni la regarde faire depuis des années, elle aide, elle apprend, cette fois ce sera pour de vrai. Ce sont ses bras, ses mains, son jugement propres que la famille attend maintenant de voir en action. Elle se sent prête. D’ailleurs elle a un don pour ça. Elle le sait, elle le dit et Zelda est d’accord. Le garçon qui est son bébé est à elle, aussi sûr que Kolia et Iossif sont à la sœur aînée.
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