-Si vous avez envie de vous soulager, faites comme Jacques, lâchez les gaz ! Tiens, moi aussi je pète ! dit-elle en imitant des bruits de pets comme une enfant. Ici c’est une pièce magique, vous êtes dans la maison du bonheur, personne ne juge personne !
Dans ma poitrine c'est Hiroshima. Une explosion de bonheur, de tendresse, de peur, de tristesse, de vanité, mais aussi et surtout de panique.
Acceptez vos émotions comme elles se présentent à vous, même si elles sont négatives, surtout si elles sont négatives. N'ayez pas peur de pleurer ! Faites une place au chagrin, au doute et aux incertitudes. Le rire est une baguette magique qui se manie avec précaution, un cadeau du ciel, il faut savoir le doser, l'apprécier et le respecter.
Tu sais Jean, ce n'est pas si grave de mourir, murmure Arsène, les yeux baissés, c'est surtout difficile pour ceux qui restent. Moi, parfois, je me dis ce n'est pas si mal … On ne souffre plus, on n'a plus peur, ni mal.
On ne connait jamais son bonheur.
Et toi, tu me connais tellement par coeur, je suis comme un meuble, un vieux bahut, je prends la poussière et trop de place.
Je suis perplexe. Et je crois que je préfère encore déprimer pour de vrai plutôt que de rire pour de faux.
Il faut renouer avec sa joie intérieure, même si elle est coincée tout au fond d'une crevasse.
"Mais depuis quand un "stage de rire" fait du bien ?
Remarque, elle n'a pas dit "J'ai pensé que ça te ferait plaisir", mais plus exactement, " Tu râles tout le temps, alors j'ai pensé que ça te ferait du bien".
Mais Françoise qu'est-ce qui t'est passé par la tête ? Qu'est-ce que je t'ai dit (ou pas dit d'ailleurs) pour que tu penses un beau matin, tiens, pour l'anniversaire de Jean, je sais ce qui lui ferait du bien : un stage de rire ?"
Abandonné. Comme un cleps sur une aire d’autoroute. J’ai pas compris. C’est comme si tu m’avais trompé. Ou pire, quitté. Avec ce cadeau, je me sens cocu Françoise! Cocu et mal aimé.