Perdue dans la vallée

Sophie, 19 ans se sent inutile et perdue. Après avoir obtenu son diplôme de fin d'études secondaires, elle ne sait pas ce qu'elle désire faire par la suite. Cette mélancolie n'est pas nouvelle pour elle puisque son accoutrement gothique, sa consommation de cannabis et ses relations indiquent un mal-être présent depuis des années. Son vécu familial est d'ailleurs pour beaucoup dans la situation avec un père s'étant suicidé lorsqu'elle était bébé, une mère absente et une famille sans réelle écoute. En cet été, Sophie se retrouve seule au bord de la Pétrusse et hésite entre se jeter à l'eau pour en finir ou partir. Son désoeuvrement s'exprime au travers de textes, de poèmes comme des appels jetés à la mer pour appeler à l'aide... mais non compris par son entourage.


Ce petit livre illustré est une sorte de réinterprétation du Spleen de Paris de Charles Baudelaire. Ici, l'auteur nous décrit les tourments d'une jeune fille oscillant entre rêve et réalité. le tout est illustré par moment de dessins.
Désolé pour l'auteur, mais je n'ai pas accroché du tout avec son récit que je trouve stérile et d'un ennui. 117 pages dans lesquelles une jeune fille se demande si elle doit mettre ou non fin à sa vie avec des phases de rêves mystiques (dû à sa consommation de drogue ?)... Il ne se passe rien, le personnage de Sophie erre, sans but, et ce pendant plusieurs pages. La partie de l'intrigue où Sophie laisse des messages sur le banc est vite oubliée alors qu'elle aurait pu aisément permettre à l'auteur de nous révéler les raisons de ce mal-être.


Pour couronner le tout, la fin est pour moi en contradiction totale avec le livre où Sophie apparaît à l'opposé de son personnage, heureuse et coulant une vie merveilleuse à Paris. le tout nous est dévoilé brutalement et avec une once de cynisme : "Mais non, Sophie n'est pas morte !". Franchement, décevant.


Je remercie les éditions Kremart pour cette découverte. Je n'ai certes pas apprécié ce livre, mais j'espère qu'il trouvera son public.

J'ai reçu ce livre de Babelio suite à la dernière opération de choix de livres. C'est le mot Pétrusse qui avait attiré mon attention car il ne m'était pas inconnu.
Le résumé de l Éditeur dont Babelio reprenait les termes correspond à ce que j'ai ressenti à la lecture à savoir le mal être d' une jeune fille qui est décrit de manière plutôt poétique mais actuelle étant donné qu'elle est tentée de faire appel à des substances malheureusement très prisées à notre époque.
Je vais plutôt m'attarder sur l objet livre et sur le phénomène coïncidences auquel j attache énormément d importance.
Le Livre
Quand le facteur l a déposé j étais étonnée de recevoir un pli en provenance du Grand Duché de Luxembourg . En fait cet Éditeur est situé dans ce pays.
La couleur dominante du papier de la couverture est verte comme un papier peint rayé et le toucher est très agreable.
En dessous de la couverture le livre est en toile noire très douce et lettré avec titre, auteur et éditeur en même vert. le livre comporte 5 chapitres totalisant 120 pages et une dizaine de croquis en noirs, simples mais véritablement appropriés aux endroits dont il est question.
En plus au livre sont attachés 3 rubans des 3 mêmes verts que la couverture servant de marque page.
Bref un savoir faire comme on en voit plus guère.
Volet coïncidences.
Je vais souvent au Grand Duché de Luxembourg mais rarement dans la ville même de Luxembourg , mais quand il m arrive de me rendre dans cette ville majestueuse je suis chaque fois interpellée par le contraste entre la ville haute et la minuscule rivière aperçue tout en bas , la fameuse Pétrusse.
J ai déjà parcouru plusieurs fois le petit chemin si bien décrit dans ce livre pour m'y rendre.
Bref merci à Babelio grâce à ce livre je renforce ma croyance aux coïncidences et j ai eu énormément de plaisir à découvrir cette jeune auteure.

Sophie, dix-neuf ans, vient de terminer ses études secondaires. La suite ? Elle ne la connaît pas. Elle ne sait pas quoi faire, elle a le vague à l'âme. Elle erre dans la vallée, se réfugie sur un banc, toujours le même, et essaie d'entrer en contact avec les gens à l'aide de ses écrits.

Sur le papier, Perdue dans la vallée avait tout pour me plaire. À commencer par Sophie, notre protagoniste. Les personnages perdus et brisés sont importants pour moi. Je me suis reconnue en Sophie, de par sa façon d'errer, de ne pas savoir quoi faire… Mais je ne me suis pas vraiment attachée à elle. Je ne comprenais pas toujours ses rêves et hallucinations et, surtout, le roman manque, selon moi, d'émotions. Peu de passages m'ont fait ressentir quoi que ce soit.

Malgré le nombre restreint de pages, il ne se passe pas grand-chose dans le roman. Étant donné le manque d'émotions, j'aurais aimé que cela soit compensé par quelque chose… Peu de révélations sont faites, même si quelques événements de la vie de Sophie sont racontés, nous permettant de mieux la comprendre et de nous questionner. Effectivement, une question posée par ce roman concerne le lien entre passé et présent. Plus précisément encore : souffrons-nous du passé de nos ancêtres, de nos parents ? Allons-nous reproduire certains passages de leur vie ? Je trouve ce sujet très intéressant. Il n'est pas plus exploité que cela dans le livre, mais les questions sont bonnes.

Malheureusement, le thème de la souffrance, s'il est bien décrit, n'est pas assez approfondi, à mon sens. J'aurais aimé voir Sophie s'en sortir, et connaître son cheminement. À la place, j'ai l'impression de lire son présent, puis d'avoir à peine deux pages sur la suite de son histoire, comme s'il fallait vite pouvoir mettre le mot «fin» au roman. C'est dommage, car certains passages sont beaux, tant par la plume que par la symbolique des événements et découvertes.

Perdue dans la vallée contient aussi quelques illustrations d'Hermann Fuchs en noir et blanc, dont une m'a beaucoup plu. Un dessin qui semble brouillon mais qui, pour moi, veut dire énormément de choses.

Je ressors donc déçue de ma lecture qui était pourtant fluide et rapide… mais il me manque trop de choses pour pouvoir apprécier pleinement ce livre. Espérons qu'il trouve tout de même son lectorat !

Un grand merci à Babelio et à Kremart Edition pour la découverte de Perdue dans la vallée.
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