Cela ne vous est-il jamais arrivé de sentir l'écrivain assis près de vous dans le salon ?
Extraordinaire conteur, boulimique de la Vie,
Henri Vincenot évoque avec truculence son enfance auxoise après la Première Guerre.
La Billebaude signifie le hasard : chasser à
la billebaude . Son grand-père "le tremblot" lui enseignera pas à pas les rudiments et aussi l'amour du travail bien fait étant compagnon bourrelier.L'autre grand-père est compagnon chaudronnier.
J'ai été sensible à sa rencontre avec la petite "Kiaire" son premier émoi amoureux . Plus tard lors d'un échange troc entre vignerons du Sud et agriculteurs du Nord, il rencontrera celle qui partagera sa vie.
Ces vrais gens auxquels il est attaché respirent le bonheur simple, unique, authentique.
Le passage du poste TSF à galet avec le Tremblot est impayable !
Vincenot ne voudra pas devenir ingénieur mais choisira au hasard... à
la billebaude : HEC où il sera reçu numéro 8 au concours, ce qui ne l'empêchera pas d'être un farouche adversaire du modernisme,de la mécanisation des campagnes , de l'exploitation de la nature et de la locomotive . Tous ces maux qui ont provoqué l'exode rural.
Henri Vincenot nous apprend les propriétés des plantes, savoir séculaire de ses grand-mère , le travail des ruches et l'organisation de la vie à la ferme. Les tâches réparties entre hommes, femmes, grands et arrière-grand-parents rendent tout le monde utile à l'équilibre de la maison.
...Et si ce livre n'était pas uniquement une leçon de vie ! Mais tout simplement du bon sens à consommer sans modération
...avec un verre de Romanée