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EAN : 9782070381548
157 pages
Gallimard (22/11/1989)
3.87/5   121 notes
Résumé :
Le Bourguignon de Paris Louis Châgniot assiste en rêve à l'effondrement de sa vieille maison familiale. Il y voit un signe prémonitoire et décide de " vivre sa vie ".

Il retourne à Montfranc-le-Haut, avec son fils Loulou, étudiant à la dérive, toxicomane.

Il retrouve dans son village natal une pléiade de personnages hauts en couleur, que domine la figure de Balthazar, le maître des abeilles.

Celui-ci fera découvrir à L... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Une histoire de terroir, simple, mais tellement d'actualité.
Ecrite dans les années 80, au début de l'ère informatique. On y retrouve la séparation citadins-provinciaux avec les caricatures qui vont avec.
Ici, il y a le Mage, vieux paysan de la Bourgogne, avec son patois, ses idées terre à terre, son refus de la modernité.
Mais finalement, 40 ans plus tard, tout ce que raconte ce Mage est de plus en plus vrai. La vérité n'est elle pas dans la simplicité, dans ce que nous offre la terre.
Alors oui, il y a des défauts dans ce roman. On ne sait pas vraiment ce que devient le père de Loulou, de ce qu'il veut vraiment faire de cette maison en Bourgogne. Il y a aussi la simplicité de la guérison de Loulou, et son addiction à la drogue disparue dès son arrivée en Bourgogne. C'est un peu simpliste, mais c'est tellement rafraîchissant que cela fait du bien de lire un roman de ce style de temps en temps...
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Un bourdonnement de bonnes choses,
Vincenot le chantre de la Bourgogne ,enchante par ses mots simples et évocateurs cette allégorie sur le bon sens et la vivacité de la nature.
La rédemption par le songe d'un citadin rongé par la frénésie d'une vie stressante, éprouvant des remords quand il rêve que la maison de ses ancêtres s'écroule et se ruine là bas, en Bourgogne. Ni une ni deux, un aller qui est un retour au pays, en compagnie de son fils toxicomane, lui révéleront un bonheur de vivre sans commune mesure avec sa vie présente.
Son fils Loulou, sera sevré grâce aux soins prodigués par le maître des abeilles, Balthazar.
Roi mage des mouches qui annonce la re-naissance d'un nouvel homme, proche de la nature er transformé par elle. Quittant sa chrysalide morbide pour renaître et sépanouir aux rayons de miel gorgés de soleil.
L'amour, la solidarité, la rusticité fond de cet ouvrage une parenthèse, un havre où les esprits trouveront reflexion et soulagement.
On peut parfois trouver Vincenot rétrograde, peut être réactionnaire sur la position del a femme et de la place qu'elle s'est trouvée dans la société de l'époque ( années 70), mais sa description des moeurs et du train de vie ne se font jamais à l'emporte pièce et trouve cette justesse qui nous font adhérer à ses descriptions parfois hilarantes.
Un livre à mettre entre toutes les mains,qui donnera des picotements de joies dans les pupilles, pour ses descriptions du grenier qui abrite le rucher du maître, et son emportement à décrire les moeurs des abeilles.
Bonne lecture.
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Jusqu'ici j'ignorais totalement l'existence d'Henri Vincenot (1912-1985) et, a fortiori, ce qu'avait été sa vie. Je suis tombé par hasard sur ce roman posthume, très court et assez percutant. Voici l'intrigue:
Louis Châgniot retourne dans son village natal, en Bourgogne, quarante ans après l'avoir définitivement quitté. Il est accompagné de son fils Loulou, un jeune toxicomane en perdition. Tous deux (re)découvrent ainsi Montfranc-le-Haut (18 habitants), qui vit quasiment en autarcie. le personnage principal, surnommé "le Mage", est un homme très haut en couleurs. Il prône avec virulence l'indépendance par rapport à l'Etat et la proximité avec la nature. Il prend Loulou sous son aile et lui impose avec autorité une vie simple et saine à la campagne - ce qui conduit d'une manière naturelle à sa désintoxication. le père, reparti un temps à Paris, découvre en revenant au village son fils complètement transformé (et amoureux d'une belle villageoise).
Il s'agit d''abord dune belle description d'un coin de province qui a gardé toute son authenticité. le personnage du "Mage", quoiqu'un peu outré, est attachant. Son point de vue est franchement réactionnaire (au sens propre du mot), car la modernité et donc l'urbanisation à marche forcée sont pour lui une aberration. Il y a quelque chose de caricatural dans cette vision du monde; à vrai dire, je ne sais pas si ces idées correspondaient exactement celles de l'auteur. Mais le reproche le plus sérieux que je fais au romancier, c'est la faiblesse du personnage de Loulou. Celui-ci, qualifié sommairement de "drogué". n'a pas d'épaisseur. Je peux concevoir qu'un changement radical de vie puisse arracher un toxicomane à son addiction, mais Loulou n'est ici qu'une simple marionnette utilisée par H. Vincenot pour illustrer son propos. Dommage...
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Quel dommage que ce fut le premier et ultime roman tu triptyque "Chroniques de Montfranc le haut."
Un mauvais rêve sort Louis Châgniot de son lit. Il quitte Paris dans sa DS , charge son fils Loulou sur la banquette arrière , un peu de traviole , drogué , étudiant en sociologie.
À 50 ans Louis retourne dans le village de son enfance : Montfranc le haut, retrouve la maison Bichot ( le tribunal ) ; on avait prévu d'y installer le tribunal révolutionnaire, mais on n'y avait jamais jugé personne, faute de coupable.
Son copain d'enfance Louis dit "Le Mage"n'est jamais sorti de son village , il découvre le mot "parking" , s'étonne de l'autoradio.
Le Mage a des idées bien arrêtées sur la vie citadine. Il prend en charge Loulou à sa façon, décide de le remettre sur pied, le sevrer . Sa richesse sont ses ruches, trésor qu'il cache à l'Etat , car ce dernier demande qu'elles soit déclarées .
À Montfranc le haut le Mage vit du troc, en fait l'apologie contre la monnaie , les opérations bancaires qui sont les moyens étatiques de contrôler et opprimer les hommes.
Loulou reprend du poil de la bête, les potions du Mage sont efficaces, de nouvelles passions naissent : la belle catherine de la communauté lui jette des sortilèges de douceur.
Dans le village subissant l'exode, le Mage aurait bien besoin d'un successeur pour s'occuper de ses abeilles . Pour lui une licence en sociologie c'est une place en queue de liste pour le chômage , une population standardisée dans une prison à roulette à 4 km heure Porte d'Italie . C'est pas une vie ça ! Alors que le bonheur, c'est ici, à Montfranc le haut .
J'ai retrouvé une fois de plus cette tonicité et cette saveur du terroir chères à Henri Vincenot. Au repas pascal on a envie de goûter "Le vin de trois " Un qui boit et deux pour tenir le buveur.
Hilarant aussi la machine à casser les oeufs de la grand-mère.
Ça se lit vite. Un pur bonheur.
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Dernier roman publié par cet auteur qui avait prévu de faire une trilogie, ce roman a des grandes qualités mais aussi des faiblesses.

Je m'aventure dans une explication hardie

Le personnage central, titre de livre, m'a semblé être un avatar de l'auteur si celui ci avait choisi un autre chemin. Balthazar a fait des études mais contrairement à l'auteur il a fait le choix de rester au pays et de ne pas rentrer dans l'administration.
Au soir de sa vie, j'ose penser que Henri Vincenot utilise ce biais pour faire part de ses propres regrets et de ses doutes, interrogations et réflexions, parfois très rétrogrades (notamment sur la place des femmes), parfois très superficielles (sur l'accompagnement des toxicomanes, la pratique du troc) sur la société qui est la notre.

Il présente des idées sincères, pour vivre heureux, selon le Mage, il faudrait pouvoir vivre en communauté, solidaires les uns des autres, proches de la nature, ne produire que ce que l'on peut consommer... Des idées qui font écho à la situation actuelle ( j'écris en sept 2020) .

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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Alors que l'horloge de l'hôpital de la Salpêtrière sonnait trois heures du matin, Louis Châgniot, qui dormait seul dans le lit jadis conjugal, fut ébranlé par un grand bruit, semblable à un grondement sismique. Dans son sommeil, il assista à un éboulement prodigieux : c'était une maison, très ancienne, couverte de ces lauzes calcaires qu'en Bourgogne on appelle à tort des "laves", qui s'effondrait lentement, comme en un ralenti de cinéma, entraînant son pigeonnier carré situé à gauche de la façade et, à droite, une sorte de tourelle qui devait abriter l'escalier desservant l'étage et les greniers.
(incipit)
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Le troc ! Oui, le troc ! Voilà l'espoir du monde ! Plus de monnaie, plus de marchandise tierce, plus d'opération bancaire, tout ce saint-fourquin qui sont les moyens étatiques de contrôler et d'opprimer les hommes.
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Chaque fois qu'il prononçait le mot État, le Mage se mettait debout, faisait un salut militaire grotesque. Puis, levant l'index droit, il dit d'une voix de prédicateur : « Voilà ce que vous allez devenir, messieurs, si vous vous laissez manipuler par les collectivistes, les théoriciens, les savants... Bientôt on vous fabriquera des hommes dans des flacons, sur commande, spécialisés dans l'œuf et dûment conditionnés dès l'enfance... Déjà on retire à vos femmes leur rôle maternel, déjà on les contraint à des travaux cycliques et asexués, déjà on limite votre travail à un ou deux gestes, toujours les mêmes; déjà on vous abrutit par la drogue, la politique et la spécialisation pour que vous soyez mûrs et fin prêts pour la banalisation. »
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C'est là que j'ai flairé que votre Progrès consistait de plus en plus à faire chèrement et difficilement les choses simples, faciles et bon marché. Je ne me trompais ; aujourd'hui, on en est à utiliser plus de trente millions de matériel spécialisé pour moissonner tant seulement douze hectares de céréales et on s'étonne de voir monter les prix de vente des produits qui ne peuvent jamais, d'ailleurs', rattraper leur prix de revient; Et on se plaint, et on gémit. Tout leur manque... le temps surtout, ce temps que, grâce à la machine, on devait gagner à beurnonsiaux !
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Dans la dernière voiture, quatre hommes silencieux mais qui n'avaient pas les yeux dans leurs poches ! Ah ! que non ! Ils avaient des papiers en main et regardaient. On aurait dit quatre de ces buses qui planent comme ça, l'air de rien, et voient une musaraigne à trois kilomètres.
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Videos de Henri Vincenot (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Henri Vincenot
23 juin 1989 1125 vues 01h 22min 21s
Pour cette 676 ème émission, Bernard Pivot a choisi sept invités pour nous inciter à lire quelques romans français et étrangers pendant la période des grandes vacances: - romans anglais, avec Frédéric FERNEY (journaliste, proposant "Le négociateur" de Frédéric Forsythe), et Auberon WAUGH (fils du romancier britannique Evelyn Waugh et romancier lui même, pour "La fin d'une époque" d'Evelyn Waugh et "Bagages enregistrés" d'Aauberon Waugh) - un roman espagnol, avec Olivier ROLIN (pour "La joyeuse bande d'Afzavara" de Manuel Vasquez Montalban) - romans des Etats Unis, avec Philippe LABRO (qui présentent "Dalva" de Jim Morrison et "Privilège" d'Eduard Stenard) et Michaël Korda (pour son roman "La succession Bannerman") - -et des romans français, avec Félicien MARCEAU (pour son dernier titre "Un oiseau dans le ciel") et Claudine VINCENOT-GUIHENEUF (fille d'Henri Vincenot qui a préfacé un ouvrage inédit de son père "Le livre de raison de Claude Bourguignon" et qui conseille la biographie de Jean Louis Pierre intitulée "Vincenot") - Claudine Vincenot-Guiheneuf parle longuement de son père (avec un extrait d' Apostrophes de 1978, où Henri Vincenot parle de son roman "La billebaude"), Philippe LABRO évoque la biographie de Jackie Kennedy Onassis, Michaël Korda (auteur et éditeur) que Bernard Pivot présente comme l'observateur privilégié de la jet society new yorkaise, raconte le sujet de son livre (la vie et la mort d'un milliardaire américain) et exprime son plaisir d'écrire, lui qui est éditeur depuis plus de trente ans; Frédéric Forney présente Frederic FORSYTHE, auteur de best sellers qui adore "fabriquer des histoires" ("Le négociateur" se passe dans un futur proche au cours d'une crise pétrolière menaçant les grandes puissances), tandis que Philippe Labro vante deux écrivains américains mal connus en Europe. Puis Bernard Pivot laisse la parole à Auberon WAUGH en lui confiant: "Après Shakespeare, c'est votre père que j'aurais aimé interviewé" (l'écrivain britannique en profite pour raconter de nombreuses anecdotes sur son père qu'il admirait et redoutait) , puis c'est au tour de Félicien MARCEAU d' expliquer le sujet de son dernier livre, et enfin à Olivier Rolin de disserter sur le roman de Montalban.
+ Lire la suite
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