Quel dommage que ce fut le premier et ultime roman tu triptyque "Chroniques de Montfranc le haut."
Un mauvais rêve sort Louis Châgniot de son lit. Il quitte Paris dans sa DS , charge son fils Loulou sur la banquette arrière , un peu de traviole , drogué , étudiant en sociologie.
À 50 ans Louis retourne dans le village de son enfance : Montfranc le haut, retrouve la maison Bichot ( le tribunal ) ; on avait prévu d'y installer le tribunal révolutionnaire, mais on n'y avait jamais jugé personne, faute de coupable.
Son copain d'enfance Louis dit "Le Mage"n'est jamais sorti de son village , il découvre le mot "parking" , s'étonne de l'autoradio.
Le Mage a des idées bien arrêtées sur la vie citadine. Il prend en charge Loulou à sa façon, décide de le remettre sur pied, le sevrer . Sa richesse sont ses ruches, trésor qu'il cache à l'Etat , car ce dernier demande qu'elles soit déclarées .
À Montfranc le haut le Mage vit du troc, en fait l'apologie contre la monnaie , les opérations bancaires qui sont les moyens étatiques de contrôler et opprimer les hommes.
Loulou reprend du poil de la bête, les potions du Mage sont efficaces, de nouvelles passions naissent : la belle catherine de la communauté lui jette des sortilèges de douceur.
Dans le village subissant l'exode, le Mage aurait bien besoin d'un successeur pour s'occuper de ses abeilles . Pour lui une licence en sociologie c'est une place en queue de liste pour le chômage , une population standardisée dans une prison à roulette à 4 km heure Porte d'Italie . C'est pas une vie ça ! Alors que le bonheur, c'est ici, à Montfranc le haut .
J'ai retrouvé une fois de plus cette tonicité et cette saveur du terroir chères à
Henri Vincenot. Au repas pascal on a envie de goûter "Le vin de trois " Un qui boit et deux pour tenir le buveur.
Hilarant aussi la machine à casser les oeufs de la grand-mère.
Ça se lit vite. Un pur bonheur.