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Dans la campagne bourguignonne, tout n'est pas calme, prairies et volupté.... Génisses dépecées, dossiers criminels enterrés, et jeunes filles retrouvées noyées les mains attachées, on aurait des cauchemars à moins! Une jeune avocate entreprend de s'attaquer à la montagne de féminicides de la région, soutenue par son cabinet. Oh, pas par bonté d'âme de la part du cabinet, mais si un cas, un seul, est résolu grâce à eux, la publicité vaudra le coup.
Sur un thème qui a hélas toujours été d'actualité mais qui est de plus en plus à la une des médias ces dernières années, Marie Vindy offre un polar très nerveux, assez triste dans sa vision du monde. La surabondance des dossiers fait que les anciens cadavres sont assez vite oubliés du grand public et de la police, et que les affaires finissent par être prescrites....mais les familles, elles, ne peuvent jamais faire leur deuil.
Un bon roman, qui manque parfois un peu de style, mais qui tient tout de même la route jusqu'au dénouement...et au dossier suivant.
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Sur une période de 25 ans, 17 jeunes filles ont été assassinées dans la même région. 17 affaires non résolues relevant pour la plupart du délai de prescription.
Déborah, salariée d'un cabinet d'avocats, est missionnée pour convaincre les familles de former une action collective en reliant ces affaires à la dernière pour laquelle il encore possible d'agir.
Ce roman est inspiré de faits réels.
La préface de l'auteur les recontexualise dans la dénonciation des violences faites aux femmes et de l'inefficacité de l'appareil judiciaire teintée d'indifférence.
Les courts chapitres qui mettent tour à tour en exergue les femmes en présence : mères, amies, avocates, juge, gendarme, donnent une dynamique à la lecture et font ressentir l'urgence et la violence de la situation.
Ce n'est pas un documentaire, l'auteur du reste s'en défend. Une enquête sur un meurtre très récent est le prétexte à évoquer ceux restés sans coupable et permet de relier les personnages entre eux.
Toutes ces histoires sont poignantes par la violence subie par les victimes (coups, viol, corps entravés), par le désespoir de ceux qui restent.
Roman incontournable pour ne pas oublier qu'en France une femme est violée toutes les 7 minutes.
Je remercie les Editions Plon et Netgalley de m'avoir fait confiance pour relayer cette enquête.
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Je n'ai même pas commencé le roman que je frissonne sur l'hommage rendu au tout début du livre, c'est un hommage aux femmes et aux enfants violentés.
Quand on sait que "Justice soit-elle" est inspiré de personnages réels c'est glaçant.

Laurine et son cousin décident de prendre leurs vélos pour une expédition nocturne, pendant que leurs pères font des rondes afin de traquer les malfrats qui dépècent les vaches de la propriété en plein champ.
Les enfants tombent nez à nez avec un corps abandonné dans la forêt. Il s'agit d'une adolescente qui n'est pas rentrée chez elle cette nuit-là et ne rentrera plus jamais ...

Le livre en lui-même fait un sacré effet avec son jeu de couleur sur la couverture, puis sur la 4éme de couverture mais j'ai encore plus aimé le format et la police de caractère qui détonne.
J'ai envie de dire vive le changement et l'originalité.

Les mots sont parfois durs, parfois beaux, ils respirent tout le respect que l'auteure a pour les femmes et que nous devrions toutes et tous avoir pour elles, pour nous.
Le roman est construit autour de plusieurs jeunes filles tuées plus ou moins récemment, je précise qu'il ne s'agit pas d'un documentaire même si en effet, il est monté d'une manière différente d'un thriller.
J'ai vu appel à l'aide, une dénonciation de la pauvreté et de la faiblesse de la justice française.
Dans notre bon pays, le viol n'est pas considéré comme un crime puisqu'il n'est pas puni comme tel, très souvent les peines sont réduites à quelques mois.
Saloperie de justice... je m'égare, mais ça n'engage que moi avec mon avis, ça reste une triste réalité.

L'auteure a choisi d'alterner son récit par personnage, ça donne de la clarté et une fragmentation agréable.
Il est démontré comment des monstres peuvent détruire des vies, laissant la famille survivante en miettes, elle survit mais l'intérieur est mort comme l'enfant, la mère ou encore la fille perdue.
La gangrène est assurée, peut-être que certaines personnes relèvent l'exploit de cicatriser, mais j'ai du mal à y croire, l'être aimé à pris perpète lui et ne revient pas, contrairement à l'assassin qui ne prend que quelques années de prison, s'il est attrapé.

Marie Vindy a brillamment abordé diverses violences, parce qu'il y a aussi celles qui s'arrêtent souvent avant le meurtre et je trouve que quelque part c'est magnifique de les dénoncer de cette façon.
Dénoncer c'est faire réagir, parce qu'il n'y a pas que la violence physique, le personnage de Déborah est superbe de courage et représente tellement bien ce dont je parle.
Parce qu'il ne faut pas accepter l'inacceptable.
Si je suis touchée? Ça va au-delà, ce sont mes tripes qui sont touchées au fond de moi.

L'enquête est vraiment plaisante à voir avancer, c'est un roman plus que complet et j'ai pu saisir toutes les lumières rouges qui clignotent.
La mission est réussie Madame Vindy et je love grave !!!!!!


Lien : https://leshootdeloley.blogs..
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Une dernière bise claquée tout en consignant "Permission de minuit, fais attention en rentrant".
Une dernière dispute avant de claquer la porte. L'adolescence et ses frasques sont souvent un parcours de combattant, où la communication est la première victime.
Puis, plus rien.
Elle n'est pas rentrée, comme promis, comme prévu.
Et elle ne rentrera plus.
Quelle terreur innommable pour des parents, dont la vie se résumera à une ébauche de survie, où les âmes se déboussolent sur le chemin de l'attente, de la peur et finalement bien trop souvent du chagrin et du deuil impossible.
Marie Vindy nous délivre une enquête, puisqu'une jeune fille a été découverte sans vie, et l'acharnement sans faille d'une avocate, au service des parents d'enfants assassinés, dont le ou les meurtriers courent toujours.
Des crimes jamais élucidés, dont les années ont laissé place à la prescription. Mais dont il suffirait de trouver la connexité, un seul lien entre ces vieilles affaires, que la justice et les enquêteurs ont relayé dans une boite au fond d'une armoire, et une affaire en cours, pour rouvrir l'enquête.
j'ai terminé cet ouvrage en pleine semaine de rebondissement de l'affaire Grégory. La science et les méthodes d'identification avancent.
Un sursaut d'espoir est toujours possible, pour faire enfin le deuil, s'il est jamais possible de le faire.
Pour rendre justice. Enfin.
Lorsque celle-ci a tant baissé les bras, faute des preuves, voire faute d'enquêtes.
Marie Vindy a principalement mis le coeur de son ouvrage au sein des familles, pour mieux nous rappeler qu'une jeune fille tuée, assassine à petits feux tout ceux qui restent.
Un meurtrier non arrêté est un meurtrier qui récidive, même sans tuer.
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Justice soit-elle de Marie Vindy

Quatorze meurtres de femmes non élucidés. Bienvenue en Bourgogne. Affaires classées ou non-lieu, la justice a depuis longtemps baissé les bras. Comment ne pas résister à découvrir ce livre ou comme il est écrit en quatrième page de couverture tout le monde va en prendre pour son grade, gendarmes, médias, familles, juges. Tout simplement parce qu'une jeune fille obstinée Laurine, déterminée veut savoir qui a assassiné sa maman. Ce qui paraît tout à fait légitime non ? Laurine vous n'oublierez pas son prénom lorsque vous aurez terminé la lecture de Justice soit-elle. Bien que ce livre soit un roman, celui-ci est inspiré de faits réels. Justice soit-elle est un cri de colère de Marie Vindy auteure engagée contre les violences faites aux femmes et le mépris d'une justice à deux vitesses. Ce cri c'est aussi le mien, je suis sûr que comme moi et pourtant je connais le milieu de la justice et de la gendarmerie, à la lecture de ce livre ce sera aussi le vôtre. Prenez le temps de lire l'avertissement en page 9 : « Entre 1984 et 1997, 12 jeunes femmes ou adolescentes ont été tuées ou ont disparu dans un rayon de 200 km le long de l'autoroute A6 en Saône et Loire ; elles se prénommée Marie-Agnès, Françoise, Sylvie, Christelle, Marthe, Nathalie, Carole, Christelle, Virginie, Corinne, Anne-Sophie, Vanessa et Laetitia. Elles avaient entre 13 et 37 ans. Grâce à la ténacité des familles et à la détermination de Maître Corinne Hermann et Maître Didier Sedan qui les ont accompagnées certaines de ces affaires ont été résolues. Pour les autres, des non-lieux ont été prononcés, des affaires classées, des scellés perdus !! ou détruits. Ce livre dit Marie Vindy « bien que les faits soient réels et qu'il existe de nombreuses similitudes avec des affaires connues, n'est pas un documentaire. Ce roman rend hommage à toutes ces filles assassinées par un proche peut-être, par leur petit ami ou par un prédateur. Si les meurtriers bénéficient de la prescription, du classement de leur affaire et du droit à l'oubli, les familles, elles, n'ont pas ces droits et elles n'oublieront jamais. » Justice soit-elle est également un hommage au travail acharné de Corinne Herrmann que le personnage de Déborah incarne. » Laurine et son cousin décident de prendre leurs vélos pour une expédition nocturne. Leurs pères font des rondes car des individus dépècent leurs vaches. Ces enfants tombent nez à nez avec un corps abandonné dans la forêt. Celui d'une adolescente qui n'est pas rentrée chez elle cette nuit-là. Par chapitre, portant toujours le prénom d'une victime, l'on suit les enquêtes et l'on découvre toute la souffrance, le mépris qu'on subit ces familles, laissées pour compte et qui se sont battus pour obtenir ou non la vérité. Ce livre dit Marie Vindy est une oeuvre d'imagination, par respect pour ces jeunes filles et jeunes femmes assassinées, par respect pour leurs familles. C'est aussi un constat, celui de notre justice en manque de moyen. Celui de notre police judiciaire qui à cette époque contraint par une sectorisation et une compétence territoriale étriquée, une absence de communication entre les services, faisaient de la police judiciaire comme ils le pouvaient. Ce livre qui se lit malgré tout comme un roman policier, et à mes yeux un livre nécessaire, dérangeant, utile. Vous suivrez l'acharnement de Déborah Lange avocate des familles puis celui de Laurine, qui avait décidé « quand elle serait grande, d'être flic, c'est mieux qu'avocat, elle qui avait découvert l'enfer d'un foyer ; elle qui avait du cacher ses larmes, qui avait fait connaissance avec une assistante sociale qui lui disait-elle aller bien s'occuper d'elle, mais qu'elle n'avait pas vue et qui l'avait envoyée dans une famille d'accueil, des braves gens , elle aurait pu tomber sur bien pire ; elle qui avait du revenir sur sa précédente version , faisant de son père celui qui avait tué sa mère. » Alors la justice, elle passera. « Laurine adolescente connaissait maintenant la vérité, elle pouvait commencer sa nouvelle vie. Elle ferma les yeux. Elle s'imaginait dans les bras de sa maman, la plus belle de la terre. » Justice soit-elle de Marie Vindy un roman que vous aurez du mal à oublier. Il est dédié à toutes les filles et les femmes qui sont tuées tous les deux jours et demi en France, par leur conjoint, concubin, petit ami ou ex, à tous les enfants mineurs, garçons et filles qui sont violés toutes les quatre minutes et à toutes les femmes violées toutes les sept minutes. En France !comme le dit dans ce livre Marie Vindy. Bien à vous.

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Inspiré de faits réels, Justice soit-elle porte sur la disparition de jeunes filles violées, séquestrées et assassinées dans la région de Bourgogne « le triangle maudit » il y a 26 ans. Des affaires qui n'ont jamais abouties ou presque. Une justice qui a lâché prise.
Déborah Lange, avocate, va rouvrir de vieux dossiers suite à la découverte d'une jeune fille retrouvée morte par Laurine, une gamine de 11 ans, qui cherchait à connaître l'assassin de sa mère. Déborah Lange va faire parler ces familles qui on perdu leur fille et leur refaire revivre leur souffrance, eux qui aimeraient faire leur deuil.
En parallèle, une enquête policière est en cours.
Les personnages sont soit détestables soit attachants.
Un livre qui nous ouvre les yeux sur un sujet dérangeant et qui nous oblige à voir la réalité en face. Merci Marie Vindy, une auteure à suivre !!
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Roman très féminin et féministe, peuplé de femmes battues, de femmes qui se battent pour faire éclater la vérité et sortir les autres du cycle de la violence et d'hommes brutaux, violeurs et assassins, machos au possible, sûrs de leur force et de leur supériorité. Certes, il y a aussi des mecs bien, le capitaine Humbert en tête, mais le genre garçon est mis à mal dans ce polar qui s'inspire de faits réels. Ce préambule n'est absolument pas négatif, au contraire. On sait, on nous le dit régulièrement, que des femmes meurent sous les coups de leurs compagnons, que beaucoup se font violer, harceler, frapper, mais la justice est souvent relativement clémente avec les hommes coupables de ces faits. Marie Vindy écrit là un roman de femme indignée et révoltée et tout lecteur en ressort remué par la perversité des auteurs de violences sur les femmes. Marie Vindy, je l'avais déjà lue dans Une femme seule, un polar que j'avais bien aimé et dans lequel le capitaine Humbert était déjà présent. Lorsque j'ai vu qu'elle avait écrit chez Sang neuf, le mien n'a fait qu'un tour et après deux relatives déceptions chez cet éditeur, je pensais bien qu'une femme réussirait à me faire changer d'avis. C'est largement le cas.

J'ai aimé le rythme délibérément lent, les histoires sont anciennes et peu de chance que que de nouveaux éléments viennent mettre le feu à la région, mais elles avancent doucement ; le travail de Déborah et des gendarmes est méticuleux, minutieux, ils engrangent des témoignages, des indices, des preuves les menant vers les coupables. J'ai aimé aussi les multiples points de vue, celui du major Élise Félicité, ceux des mères ou amies des victimes, celui de Déborah, celui de Laurine, et même si le grand nombre d'intervenants m'a un peu perturbé au départ, la romancière nous rappelle les faits et les liens des personnes entre elles régulièrement et judicieusement.

Marie Vindy écrit un roman original par sa construction en petits chapitres aux multiples points de vue exclusivement féminins, par le fonds malheureusement très actuel et présent dans nos sociétés ; regrouper toutes ces violences dont sont victimes les femmes -même Déborah n'est pas épargnée par son ex-mari, comme quoi toutes les femmes de toutes les classes sociales peuvent être harcelées ou pire- fait de ce roman un cri de colère et d'alarme. Un roman à faire lire à toutes les femmes et à tous les hommes, parce que bien sûr, les violences faites aux femmes en particulier et le féminisme en général ne sont pas des affaires exclusivement de femmes.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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On n'a sans doute pas besoin d'être féministe pour se pencher sur ces cas de femmes disparues, pourtant le "Féministement vôtre" de la préface ne pouvait que me plaire. L'auteure, chroniqueuse judiciaire, nous précise donc que ce polar reprend des éléments des disparitions de femmes survenues en Bourgogne entre 1984 et 1997: douze jeunes femmes ou adolescentes assassinées dont les meurtres sont parfois restés impunis. Marie Vindy entend réhabiliter ces victimes et leurs familles et c'est d'ailleurs à ces victimes que ce livre est dédié. J'ai aimé ce polar pour plusieurs raisons: tout d'abord, l'idée de rendre hommage à ces femmes, de ne pas les oublier sous prétexte que l'enquête a été classée parce qu'il y a prescription me semble juste et cette fois (je fais ici référence à un "roman" de la rentrée de septembre qui tournait autour du meurtre de la jeune Laeticia, que Marie Vindy utilise aussi ici), je n'ai pas été mise mal à l'aise par la manière de procéder de l'auteure, sans doute parce que le polar permet une mise à distance que le roman qui n'en était pas un ne permettait pas. Et puis il y a ce personnage sans doute inventé de la fille de l'une des victimes qui décoiffe et ça fait du bien, une petite pointe de féminisme en herbe qui est raccord avec le thème. C'est donc une belle découverte que ce polar et cette auteure.
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Marie Vindy est auteur de polars et de romans noirs mais aussi chroniqueuse judiciaire.
Sa vocation d'auteur est de révéler la violence de notre société dans tout ce qu'elle a de plus dramatiquement banale, de forcer le lecteur à poser son regard là où il l'aurait détourné par dégoût, ou oser intervenir quand on est confronté à la douleur d'un proche, d'un voisin, d'un membre de la famille, victime d'agression, en particulier la violence conjugale ou la maltraitance d'enfant.
Marie Vindy est aussi administratrice de l'association Solidarité femmes 21, un engagement qui n'est pas sans lien avec les thèmes abordés dans ses romans.

Dans son dernier roman, Justice soit-elle, elle rend hommage au travail acharné de Corinne Hermann, incarnée dans le livre par Déborah, une avocate qui travaille sur des affaires classées, des dossiers oubliés et non résolus de jeunes filles assassinées.

La Bourgogne. le parc naturel du Morvan. Laurine, 11 ans, n'a pas connu sa mère, assassinée quand elle avait un an. Et voilà en plus qu'elle découvre un cadavre lors d'une sortie de nuit avec son cousin, le corps de Perrine, disparue trois jours plus tôt. C'est beaucoup pour une enfant de cet âge. Deux meurtres parmi les dix-huit perpétrés en vingt-six ans. Dix-huit meurtres de jeunes femmes, d'adolescentes pour la grande majorité, dont seulement quatre avaient été élucidés.
Pendant que la gendarmerie enquête sur le meurtre de Perrine, Maître Déborah Lange va à la rencontre des gens, de la population locale, des familles des victimes. Ses directives : écouter, laisser parler, créer une association pour faire pression sur la justice, trouver des points communs pour regrouper des dossiers et faire lever la prescription pour l'ensemble.

La principale difficulté du roman est de pouvoir s'y retrouver entre les différentes enquêtes et les protagonistes concernés. L'enquête de la gendarmerie, étant plus développée, accroche plus facilement. de même que les tribulations de la petite Laurine, à la recherche de la vérité sur la disparition de sa mère, constituant un fil rouge que l'on retrouve tout au long du roman, se suivent aisément. Les choses se compliquent pour le cheminement des recherches de l'avocate, qui traite différents dossiers et consulte les familles respectives des jeunes filles disparues.
Toutes ces pistes et enquêtes finissent par embrouiller l'esprit.
Dommage aussi que la psychologie des personnages ne soit pas plus développée

Marie Vindy réussit par contre très bien à nous faire comprendre ses luttes et prendre conscience de la violence de notre société. Elle dénonce également l'aspect bureaucratique et le manque d'humanité de la justice face aux proches des victimes, anéantis de chagrin, démunis, dans un moment où ils ont particulièrement besoin d'aide et de compréhension.



« Comme chaque semaine, ou presque, son ex-mari s'était débrouillé pour être là, à l'attendre au bas de son immeuble lorsqu'elle avait déposé les garçons. Déborah avait dû essuyer ses menaces habituelles et ses sempiternelles injures. Quand il ne projetait pas ouvertement d'empêcher les enfants de repartir, arguant qu'ils seraient bien mieux à plein temps chez lui plutôt qu'avec leur folle de mère dont la seule préoccupation était de pourchasser des tueurs en série qui n'existaient que dans son esprit dérangé, il tentait de la persuader de les récupérer plus tôt. …

Les paroles de sa meilleure amie lui revenaient alors : « Te laisse pas faire, il veut juste ta peau et il fera tout pour te pourrir la vie ! Ne lui dis rien, la moindre info qui t'échappera, il la retournera contre toi .» 


« L'enquête était immatérielle. Elle ne savait rien, on ne lui disait rien. Sa fille avait été tuée, c'est tout. Elle avait été auditionnée par les gendarmes, ils avaient fouillé la chambre d'Angélique, elle en avait pleuré. Puis plus rien pendant des mois. Jusqu'au jour où elle avait reçu une convocation du tribunal. Elle avait parlé au juge d'instruction, dans son bureau . le juge avait l'air compréhensif, mais elle n'aurait su dire s'il était compétent. Elle avait répété ce qu'elle avait dit aux gendarmes. Elle avait insisté sur les amis d'Angélique, sur les copains qu'elle fréquentait. le juge l'avait écoutée. Et puis, plus rien. Des mois, des années. Elle avait demandé, une fois, un rendez-vous. Une greffière lui avait répondu que le juge qui s'occupait de son dossier avait changé et qu'il n'y avait rien de nouveau. »


Source : http://www.parolesdauteurs.com/interview-marie-vindy/

Mes chroniques littéraires : http://bibli-oli.blogspot.be
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J'ai aimé ce livre qui montre bien la douleur des familles face à la perte impensable d'un enfant. Ce livre met en lumière la difficulté d'obtenir des renseignements sur l'avancée des enquêtes ou la réouverture des enquêtes ,c'est un combat qui nécessite l'aide d'un professionnel. Je trouve ce fait consternant.
Cerise sur le gâteau l'auteure décrit des lieux de ma région.
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