AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,98

sur 3175 notes
Le vent souffle, les flocons vous fouettent le visage, vous avancez dans la mélasse, vous n'avez plus de repères : Bienvenue dans Blizzard de Marie Vintgras chez points.
Voilà comment commence le roman : avec notre personnage principal qui décide d'affronter le blizzard en plein montagne pour une raison que nous découvrirons au fil des pages.
Je ne vais pas épiloguer sur le fait de sortir avec un enfant en plein blizzard, le point de départ de l'intrigue n'a pas beaucoup de sens. Nous finirons par comprendre les motivations du personnage mais l'intrigue ne permet pas totalement de lever le sentiment que ce personnage n'est quand même pas bien raisonnable !
De manière générale, le livre m'a fait une impression d'une petite poudreuse qui se transforme bien vite en bouillasse fade. Vous êtes pleins d'espoir au début et puis le désenchantement arrive bien trop vite.
L'intrigue est rodée comme une machine à faire des thrillers : à chaque chapitre un personnage, on découvre leurs intentions et donc leurs petits secrets qui éclairent leurs actions, la tension monte à mesure que se dévoilent les personnages et que l'on devine les ressorts de l'intrigue.
Sur ce point, l'autrice s'en sort comme une cheffe : le puzzle se forme petit à petit, tout s'emboîte et la vision d'ensemble forme une figure nette et cohérente. La construction de la narration en escalier crée une intrigue bien addictive – le livre est un vrai « page-turner » ce qui explique grandement son succès.
Toutefois, si on évacue ces points, le livre me semble léger – j'ai été déçue notamment par l'ambiance. Au vu de la quatrième de couverture, je m'attendais à un huis clos glaçant, perdu dans le blizzard avec une angoisse prégnante. Ce ne fut pas le cas. Cette atmosphère aurait pu également compenser les quelques faiblesses de l'intrigue – les personnages perdent parfois en crédibilité et en profondeur. le tout était un chouïa prévisible.
Malgré ces petites faiblesses (ne soyons pas trop sévère – c'est un premier roman pour l'autrice), le roman est globalement réussi et propose quelques heures agréables à lire.
Commenter  J’apprécie          00
Une histoire courte mais puissante, un concept particulier avec chaque personnage qui raconte a tour de rôle ce qu il fait et pourquoi il s est retrouvé à cet endroit.
Simple et efficace, je recommande ce premier roman de cette autrice et j ai hâte de lire le second ...
Commenter  J’apprécie          00
Dans l'Etat d'Alaska, un enfant disparaît dans le blizzard.
Quatre personnes proches participent aux recherches, répondant, à priori, à la règle de solidarité en vigueur dans les endroits isolés et hostiles.
L'autrice fait parler à tour de rôle les quatre personnes au cours de leur recherche, dans des récits courts et denses, dévoilant, petit à petit, les raisons qui ont amené les gens dans ce pays isolé et les rapports réels existant entre eux.
"Blizzard" est à la fois un récit du phénomène météo très bien décrit entre force et accalmie, mais aussi un choc psychologique par lequel se révèlent des sentiments et des comportements jusque là bien cachés.

Lien : https://evelyne.segalen@sfr.fr
Commenter  J’apprécie          00
Ce roman est superbe ! Pour sa facilité de lecture, pour son sujet, pour sa construction !
Une lecture parfaite pour l'hiver sous plaid et accompagnée d'une boisson chaude.
J'ai été happée par le blizzard, par ce qu'il dévoile lorsque le vent souffle...
Commenter  J’apprécie          00
C'est terrible d'écrire une critique plusieurs mois après lecture. Je me souviens que j'ai lu ce livre sans vraiment m'ennuyer, mais aujourd'hui je ne suis pas en mesure de me souvenir de l'histoire. Hélas… Même atteindre deux cents cinquante caractères est compliqué !
Commenter  J’apprécie          00
❝Le sang sur la neige, très propre, rouge et blanc, c'était très beau.❞
Jean Giono, Un roi sans divertissement

❝Puisque je ne sais même pas dans quelle direction aller, je vais marcher droit devant moi, c'est ce qu'il a dû faire. C'est bête parfois un gamin, ça fait des trucs sans réfléchir, à l'instinct, même un petit génie comme lui. Alors si je ne réfléchis pas, moi, j'avance tout droit. C'est sûrement ce qu'il y a de mieux à faire.❞

L'Alaska. Bess et Tom sont sortis malgré le blizzard qui souffle en tempête et efface le paysage alentour. Bess a lâché la main de l'enfant quelques secondes pour refaire le lacet de sa chaussure et quand elle relève la tête, Tom n'est plus là. Disparu.

Blizzard, premier roman de Marie Vingtras, est un récit tout en tensions (un pluriel, oui) qui par bien des aspects lorgne vers le roman noir et psychologique. Il est donc difficile d'en parler sans courir le risque de trop en dire, aussi je me garderai de donner le moindre indice définitif sur les personnages, puisque leur lent dévoilement est ce qui préside à la progression du roman et à sa conclusion.

❝Nous formions une mosaïque compacte que chaque individu venait parfaire sans que personne puisse contempler le résultat dans sa globalité.❞

L'image de la mosaïque à laquelle Benedict recourt pour décrire sa famille est aussi celle qui prévaut à l'organisation du roman. Bess, Benedict, Cole et Freeman prennent tour à tour la parole pour raconter leur « je »intime dans des chapitres de quelques pages, deux trois guère plus, pour dire ce qui les a amenés à s'installer dans ce coin perdu en terre hostile. C'est à travers ce qu'ils livrent d'eux-mêmes, de leur passé, de leur vérité, de leurs esquives et enfin de leurs fuites que le lecteur peut espérer saisir qui ils sont réellement et tenter de trouver des réponses à des questions devenues lancinantes :

Comment Benedict Mayer, ❝cet homme-ours, hirsute❞ s'est-il retrouvé avoir la garde du petit Tom, enfant à haut potentiel de dix ans ? Pourquoi Bess, jeune femme originaire de Californie, ❝incongrue au milieu du paysage avec sa mini-jupe en velours et ses santiags blanches❞, loge chez Benedict et l'aide à s'occuper de Tom ? Pourquoi ne peut-on se défaire d'un sentiment diffus de malaise en présence de Cole pourtant vieil ami de la famille Mayer ? Et pourquoi Freeman, ❝le seul Noir à la ronde❞, ancien vétéran du Vietnam est-il venu se perdre dans cette ❝terre de désolation qui suinte le malheur❞ ?
Comment… ? Pourquoi… ? Des questionnements sans fin.

Les monologues distillent les informations et instillent le suspens. Les personnages se racontent de manière éclatée et donc très parcellaire, laissant percer ici un détail, là un souvenir, là encore une confession dont on sent qu'ils pourraient expliquer comment ces hommes et cette femme en sont venus à se croiser dans cette immensité blanche et inhospitalière alors que rien a priori ne les y disposait. Leurs monologues les isolent autant qu'ils jettent des ponts vers les autres personnages. Là, Marie Vingtras excelle.

À cet égard, il est préférable, puisque la brièveté du roman l'autorise, de lire ses 192 pages d'un seul jet pour mieux avoir à l'esprit les différentes tesselles de la mosaïque et décider de la meilleure façon de les faire ajointer. Car c'est là aussi qu'est l'intérêt du roman : quelles pistes suit-on ? Et si la disparition de Tom n'était pas le point focal de l'histoire, mais un simple élément déclencheur ? une disparition parmi tant d'autres ?

Car la disparition et la fuite sont l'un des thèmes récurrents.
Le frère de Benedict, Magic le fils de Freeman ou encore Elizabeth Morgensen, tous ont succombé à la tentation de s'évanouir du paysage sans laisser de traces. Bess ne souhaite-t-elle pas être ❝un être de passage, telle une comète, puis disparaître, toujours repartir, toujours sur la route.❞

La liberté, fille du mouvement perpétuel.

❝Il [Le frère de Benedict] lui avait raconté aussi ce que j'ignorais, qu'il ne pouvait pas rester au même endroit, immobile comme le fruit tombé de l'arbre alors que la vie n'était qu'un mouvement perpétuel, petit ou grand, un mouvement constant vers l'autre, d'autres lieux, d'autres gens, d'autres histoires.❞

Vous pensez comme moi à Jack Kerouac, n'est-ce pas ? Disparaître pour être libre de recommencer autre chose, ailleurs. L'histoire de chacun prouvera pourtant combien, dans leur cas, c'est illusoire.

Il est tout aussi illusoire de venir se perdre dans le Grand Nord pour échapper à la culpabilité qui leur colle aux basques et y trouver une hypothétique rédemption, car, oui, tous portent le poids d'une faute à expier.

❝Quelquefois le poids des secrets est si lourd qu'on ne sait même plus comment s'en débarrasser sauf en disparaissant avec eux.❞

De quoi diantre se sont-ils rendus coupables ? Quelles erreurs anciennes doivent-ils réparer ?

Plus on avance dans la lecture, plus les questions se pressent et on en viendrait presque à oublier qu'un enfant est dehors, en train de livrer une lutte inégale avec les éléments déchainés. Et d'ailleurs, peut-être est-il déjà trop tard pour ramener Tom sain et sauf à Benedict qui a pris à coeur et avec une maladresse bourrue son nouveau rôle de père. La paternité, l'autre thème de ce roman. Qu'est-ce qui fait d'un homme un père convenable ? Défaillants, fugitifs, dépassés, biologiques ou d'adoption, les pères de ce roman sont la preuve que la paternité est aussi une aventure périlleuse, tumultueuse où se perdre.

Tout cela est bien mené et on pardonne volontiers les quelques coïncidences malheureuses qui viennent parasiter l'histoire, notamment les rencontres avec certains des personnages secondaires. Ce que l'on pardonne moins, dans mon cas, c'est que l'Alaska, ❝ce pays où tout est engourdi l'hiver et s'emballe dans l'urgence l'été❞, est porté disparu. le titre et la photo en couverture laissaient espérer un nature writing à la David Henry Thoreau (auteur pourtant cité) ou à tout le moins une histoire ancrée dans un territoire à la sauvagerie oppressante qui en serait devenu un personnage à part entière. Or, les monologues ont pris toute la place, les tempêtes intérieures ont éclipsé le blizzard qui rugit au dehors et la nature, réduite à un prétexte (il faut que l'enfant se perde en territoire hostile pour que l'histoire s'ébauche), ne devient jamais un élément essentiel du récit. C'est là que ce premier roman, au demeurant bien construit et prenant, manque le coche. Dommage !

Lu dans le cadre de la sélection 2022 des #68premieresfois
Lien : https://www.calliope-petrich..
Commenter  J’apprécie          00
Une montée en tension parfaitement orchestrée dans ce premier roman. L'écriture est au service du suspense et des personnages rudes comme le sont les lieux. A la croisée des chemins d'un pays glacé où il ne fait pas bon vivre, l'espoir peine à s'exprimer, surtout lorsqu'un garçon disparaît. La spirale infernale des images du passé nous amène à craindre le pire...
Commenter  J’apprécie          00



Autres livres de Marie Vingtras (1) Voir plus

Lecteurs (5417) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2872 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}