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3,19

sur 171 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un trait précis et brut à la fois, comme une prise de note minimaliste, avec des aplats de gris, cela crée une ambiance assez glaçante et s'accorde avec cette histoire. le récit est très ambigu, c'en est d'ailleurs tout l'attrait. On suit la vie d'un gendarme du Vercors, Jimmy, une histoire assez ordinaire, jusqu'au jours où il rencontre un veuf accompagné de sa fille et qui a perdu sa femme dans un attentat islamiste. Il va vouloir s'ingérer dans l'histoire de cette famille. Toute la psychologie des personnages se base sur les apparences, le gendarme essaye de bien faire son travail, les réactions des uns et des autres paraissent logiques, mais le résultat, les interprétations sont faussées et la machine se lance malgré eux. Il ne faudrait pas y voir une apologie d'extrême droite, ce n'est pas le sujet, l'histoire ne fait que dérouler les faits, et c'est justement les faits et surtout pas les idées qui déclenchent ces évènements. C'est avant tout une histoire qui suit une logique dans laquelle les protagonistes n'y peuvent pas grand chose, d'où la froideur du ton et la lourdeur de l'atmosphère. le sujet, c'est le poids des actes et l'impossibilité de maîtriser leurs conséquences. L'écho qu'ils provoquent dans les médias sont faux et n'ont rien à voir avec la réalité et la notion de héros n'est qu'une image destinée à un public. Alors, Jimmy est-il un héros ou pas ? Cela reste à la libre interprétation du lecteur. On est toujours un peu mal à l'aise, les auteurs ne ménagent pas le lecteur et l'impression finale est forte, La démonstration est réussie.
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Jimmy est un jeune gendarme qui exerce ses fonctions dans la campagne du Vercors et prépare son examen d'officier. Lors d'un contrôle routier, il fait la connaissance de Vincent un peintre, accompagné de sa fille Lisa. Un deuil lié à un attentat a traumatisé le père et l'adolescente. Jimmy se prend d'affection pour cette famille brisée et décide de veiller sur eux. Mais la haine monte et le désir de vengeance est de plus en plus présent, amenant le gendarme à franchir la ligne.

Bastien Vivès est de retour en tandem cette fois-ci avec cette BD qui fait écho à l'actualité. L'histoire se déroule dans une France marquée par le terrorisme, une France sous tension après des attentats qui ont secoué le pays.

Un album où j'ai retrouvé avec plaisir la finesse du crayonné de Bastien Vivès, ses visages vides et ses superbes planches muettes. Un graphisme en noir et blanc qui m'a une fois de plus convaincue illustrant habilement une intrigue efficace et captivante.

Une bande-dessinée à la taille imposante mais le scénario ne faiblit à aucun moment. Les personnages sont ambivalents, complexes, mystérieux pour certains.

Mon seul bémol concerne le dénouement qui m'a frustrée, dérangée. Des zones d'ombre subsistent et je pense qu'il va me falloir relire ce roman graphique pour en saisir toutes les subtilités.

Un récit noir qui se révèle être un excellent page-turner.
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L'efficacité du dessin de Bastien Vivès au service d'une histoire ambigüe, dérangeante à l'atmosphère poisseuse comme une journée d'été avant l'orage.
Jimmy est un jeune gendarme chevronné. Il vient de perdre son père et travaille tous les soirs à son concours pour devenir officier. C'est l'été dans le Vercors qui voit arriver les touristes parisiens venus se mettre au vert. Lors d'un contrôle autoroutier le jeune gendarme rencontre Vincent, peintre, et sa fille Lisa, belle adolescente à la moue bêcheuse. La tension monte, les sentiments sont confus. La recherche d'une filiation, le désir, la perte, le courage et cette envie d'être un héros en plein risque attentat, Jimmy glisse sur la pente de ses valeurs et ses décisions s'en ressentent. le lecteur nage en plein trouble et passe de cases en cases dans les nuances lavis de ce roman graphique.
Une lecture addictive, très fluide avec une belle claque à la fin.
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Quand Bastien Vivès s'attaque au polar, avec la complicité de Martin Quenehen au scénario ça donne Quatorze juillet. Une réussite parue chez Casterman !

Le roman graphique s'ouvre sur un village désert du Vercors et nous mène au cimetière où se déroule l'enterrement du père de Jimmy, jeune gendarme solitaire qui prépare son examen afin de devenir officier.
Cette entrée en matière n'est pas anodine. Elle nous aide à mieux comprendre pourquoi Jimmy qui semble si indifférent à tout - aux propos douteux des autres gendarmes comme aux avances de sa collègue - va soudain se prendre de sympathie pour Vincent un peintre parisien au profil houellebecquien et sa fille Lisa, venus tous deux faire le deuil de leur épouse et mère décédée dans un attentat.

L'atmosphère est lourde et anxiogène, les personnages et les rapports au sein du trio Jimmy, Vincent, Lisa ambigus … L'absence des regards cachés derrière les lunettes noires, les visages parfois dépourvus d'yeux viennent accentuer notre trouble.
L'intérêt de Jimmy pour Vincent, son désir de l'aider à se venger des terroristes va peu à peu tourner à l'obsession. Jusqu'où cela va-t-il le mener ?

Une intrigue avec en toile de fond une France sous tension traumatisée par les attentats, hostile aux migrants, divisée où tout le monde se côtoie sans se comprendre et s'affronte : altermondialistes qui combattent l'industrie agro-alimentaire, autochtones racistes, jeunes de la banlieue voisine et qui fait résonance avec les attentats de Paris, Nice et l'acte héroïque du gendarme Beltrame.


Pour un tel récit le choix du noir et blanc s'imposait. Les ambiances nocturnes sont admirablement rendues par de splendides planches muettes dans lesquelles Bastien Vivès montre sa parfaite maitrise de l'utilisation de la lumière.

Comme tout bon polar qui se respecte, le dénouement nous amène à tout remettre en question et libre à nous d'interpréter la dernière planche comme bon nous semble.
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Jimmy un jeune gendarme plutôt sérieux, solitaire, fait la rencontre avec Vincent lors d'un contrôle sur la route. Vincent un vieil homme soi-disant artiste, qui se renferme sur lui-même est parti se réfugier avec sa fille dans le Sud pour faire son deuil après le décès de sa femme dans un attentat. Il est obsédé par le combat contre le terrorisme… Jimmy le gendarme va s'impliquer et suivre de près cette famille, c'est l'occasion pour lui de se révéler en tant que gendarme ou en héros.J'ai été embarquée dans cette histoire inquiétante, stressante, tendue. Ce roman graphique est illustrée en noir et blanc, ce ne qui ne m'a pas dérangé, car le noir représente bien le côté sombre et angoissant de cette histoire. Ce qui m'a vraiment plu dans cette BD, Bastien Vivès a eu l'idée de faire des dessins synthétiques et peu de textes du scénario qui occupent toute l'histoire, parvient à nous plonger au plus près des personnages désorientés, à la recherche de réponses et d'une vengeance en quelque sorte. J'ai aimé observer les décors, les expressions du visage chez les personnages, je ressentais ce qu'ils pouvaient ressentir comme émotions… Une grande tension se fait ressentir du début jusqu'à la fin. La fin de l'histoire laisse une grande interrogation.

Quatorze Juillet est une BD » thriller psychologique », à suspense, et qui fait écho à l'actualité aux attentats en France en 2015 qu'on n'oubliera jamais.
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Dans un petit bourg provincial, Jimmy, un gendarme secret et peu bavard, prépare son examen afin de devenir officier, tout en gérant le quotidien avec ses collègues. L'homme est peu réactif face à certaines réflexions racistes de certains ou aux avances de sa collègue Stéphanie. Jusqu'au jour où débarquent dans la région un père veuf et sa fille. Il apprend rapidement que ceux-ci ont perdu leur femme/mère lors d'un attentat. Ce qui ne laisse pas insensible le gendarme, persuadé de l'imminence d'une attaque dans la région. Il suit et protège ces deux personnes de façon singulière et discutable, n'hésitant pas à passer outre les règlements. Il ira jusqu'à encourager le père à une action vengeresse ! Jusqu'au coup de théâtre final qui remet tout en question. [Au point d'encourager le lecteur à une deuxième lecture]. Bastien Vivès est encore un jeune auteur/dessinateur de bande dessinée, mais a pourtant déjà signé de nombreux albums. Son dessin se caractérise par un trait qui va à l'essentiel, supprimant au maximum contours et détails jugés inutiles. Dans ce polar, son premier, co-scénarisé avec Martin Quenehen, ce graphisme apporte du mystère à ce personnage dont finalement on ne sait guère de choses. Et l'influence du manga sur son dessin lui permet de multiplier avec aisance les scènes d'action. Au final, une bande dessinée totalement maîtrisée (peut-être trop ?), qui emmène le lecteur dans le quotidien de gendarmes, dans une France profonde traumatisée par les attentats, mais aussi une population aux relents racistes avec une banlieue, proche et pourtant inconnue de la plupart, synonyme de peur et d'inquiétudes.
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La nouvelle bande dessinée de Bastien Vivès dégage une atmosphère étrange, aussi étrange que celle que l'on pouvait percevoir dans certains de ses précédents livres que sont par exemple le chemisier (2018) ou encore Une soeur (2017). Des romans graphiques assez dépouillés au niveau des dialogues mais qui au fil des pages installent un climat de plus en plus intrigant.

Dans ce nouveau récit, l'auteur de Polina raconte le parcours de Jimmy, un jeune gendarme d'une petite ville de province dans laquelle viennent de s'installer un homme et sa fille. Très vite notre gendarme découvre que cet homme (aux allures de Michel Houellebecq) a perdu sa femme lors d'un attentat terroriste. Jimmy va alors s'intéresser d'un peu plus près à l'histoire de cette famille quitte à se montrer intrusif et à outrepasser sérieusement ses fonctions.

En compagnie du scénariste Martin Quenehen, Bastien Vivès construit un récit énigmatique, aux allures de thriller atmosphérique, qui se révèlera très prenant, parvenant au fil des pages à instaurer de manière très fine un climat de paranoïa post-attentats avec des personnages qui parlent peu mais dont les choix moraux et les actes interrogent le lecteur. Un livre que j'ai trouvé plutôt réussi jusque dans son dénouement final.

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Une BD sympa, mais qui m'a laissé sur ma faim. D'abord visuellement, on est sur des gris, des aplats sans aucune couleur, j'ai trouvé ça dommage. Par rapport au scenario ensuite, il manque une facette dramatique, ou une chute, quelque chose. Il ne se passe globalement rien. On retrouve le style Vivès, peu de dialogues, des pages qui se tournent très vite, et par conséquent des personnages qui ne sont qu'esquissés. Alors que dans L'odeur du Chlore, ou Dans mes Yeux ce survol servait la poésie du livre, ici comme le sujet va un peu plus loin que la simple naissance du sentiment amoureux, je me suis senti globalement frustré.
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"Quatorze Juillet" de Bastien Vivès et Martin Quenehen est une bande dessinée qui offre une exploration intéressante des relations humaines lors d'une journée spéciale. Les illustrations de Vivès sont agréables mais pas exceptionnelles et le scénario de Quenehen est bien construit, ce qui contribue à créer une histoire réaliste. Les personnages sont présentés de manière authentique.
Dans l'ensemble, "Quatorze Juillet" est une lecture rapide et agréable pour ceux qui apprécient les récits centrés sur les dynamiques humaines.
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On retrouve dans cette bande dessinée la patte de Bastien Vivès, son attention particulière pour le temps qui s'écoule lentement. Ce temps qui permet de sentir l'étrangeté des comportements. Dans un cadre qui semble tranquille, Jimmy, Vincent et sa fille, Lisa, dénotent. Ils sont tous les trois hantés par la mort d'un proche. Leur équilibre s'est évanoui alors la vie devient une recherche, la recherche d'un nouveau souffle. Jimmy est un taiseux qui bientôt est envahi par l'obsession d'aider Vincent et Lisa. Il suit son intuition et son comportement devient alors le questionnement de l'histoire. Par l'intermédiaire de cet agent modèle, en pleine préparation d'examen, les auteurs interrogent la sensibilité d'un héros en devenir. Il se veut plus à l'écoute que les autres. Chacune de ses intentions est à mi-chemin entre l'altruisme et l'égoïsme. Rien n'est vraiment défini. Par ses dessins en noir et blanc, Bastien Vivès laisse en suspend la vérité du personnage et sa sincérité. Les quelques dialogues sont comme des cailloux sur ce chemin narratif. Martin Quenehen, au scénario, définit une ligne émotionnelle dont le suspens repose sur ce qui anime véritablement les personnages. Jimmy se confronte à plusieurs niveaux de réalité grâce à ses collègues, la jeune Lisa ou Vincent. La jeune fille ou Stéphanie, la collègue de Jimmy, sont des alertes sur le réel. Elles représentent des personnages qui vont de l'avant, accentuant la position parfois aveuglée du gendarme. Face à ces femmes, Jimmy révèle une certaine violence, celle du désir, celle de la peur. Se joue en filigrane une question de fierté d'un homme qui veut partir, fuir pour, comme il dit, ne pas crever tout seul.
Lien : https://tourneurdepages.word..
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