Ce sont les riches qui n'ont pas la force de faire carême ; les pauvres jeûnent toute l'année.
« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites » ,
Mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire » ...
Alors St Cucufin lui-même descendit du ciel dans une nuée éclatante,
frère ange calme ton saint zèle, ne casse pas le semoir de ce bon homme, les pauvres manquent de pain dans ton pays, va dire à Monsieur l’Évêque qu'on ne peut mieux honorer les Saints qu'en cultivant la terre y comprit le dimanche. Gloire à Dieu et à Saint Cucufin !
extrait de l'article "Fanatisme", section II :
"On entend aujourd’hui par fanatisme une folie religieuse, sombre et cruelle. C’est une maladie de l’esprit qui se gagne comme la petite vérole. Les livres la communiquent beaucoup moins que les assemblées et les discours. On s’échauffe rarement en lisant : car alors on peut avoir le sens rassis. Mais quand un homme ardent et d’une imagination forte parle à des imaginations faibles, ses yeux sont en feu, et ce feu se communique; ses tons, ses gestes, ébranlent tous les nerfs des auditeurs. Il crie : « Dieu vous regarde, sacrifiez ce qui n’est qu’humain ; combattez les combats du Seigneur ! » et on va combattre.
Celui qui a des extases, des visions, qui prend des songes pour des réalités, et ses imaginations pour des prophéties, est un fanatique novice qui donne de grandes espérances ; il pourra bientôt tuer pour l’amour de Dieu. [...]
Il n’est d’autre remède à cette maladie épidémique que l’esprit philosophique, qui, répandu de proche en proche, adoucit enfin les mœurs des hommes, et qui prévient les accès du mal; car dès que ce mal fait des progrès, il faut fuir et attendre que l’air soit purifié. Les lois et la religion ne suffisent, pas contre la peste des âmes ; la religion, loin d’être pour elles un aliment salutaire, se tourne en poison dans les cerveaux infectés. [...]
Que répondre à un homme qui vous dit qu’il aime mieux obéir à Dieu qu’aux hommes, et qui en conséquence est sûr de mériter le ciel en vous égorgeant ? "
Que répondre à un homme qui vous dit qu'il aime mieux obéir à Dieu qu'aux hommes et qui, en conséquence, est sûr de mériter le ciel en vous égorgeant ?
Toute secte, en quelque genre que ce puisse être, est le ralliement du doute et de l'erreur.
Les livres les plus utiles sont ceux dont les lecteurs font eux-mêmes la moitié; ils étendent les pensées dont on leur présente le germe; ils corrigent ce qui leur semble défectueux, et fortifient par leurs réflexions ce qui leur paraît faible.
Ce n'est même que par des personnes éclairées que ce livre peut-être lu; le vulgaire n'est pas fait pour de telles connaissances; la philosophie ne sera jamais son partage. Ceux qui disent qu'il y a des vérités qui doivent être cachées au peuple ne peuvent prendre aucune alarme; le peuple ne lit point; il travaille six jours de la semaine et va le septième au cabaret.
L'orthographe de la plupart des livres français est ridicule. L'habitude seule peut en supporter l'incongruité.
Tous les hommes seraient donc nécessairement égaux s'ils étaient sans besoins. La misère attachée à notre espèce subordonne un homme à un autre homme; ce n'est pas l'inégalité qui est un malheur réel, c'est la dépendance.
Un livre bref se répand partout; piquant, il retient le lecteur,; allant au fait et touchant juste, il modifie ce qui en chacun est le plus inébranlable : cet ensemble d'idées toutes faites qu'on appelle une conviction.