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Nous retrouvons l'Inspecteur Principal Andreas Auer de la Brigade Criminelle de la police cantonale vaudoise (accompagné de son adjointe – et amie – Karine Joubert) appelés sur la plage de la Maladaire (Lac Léman) après la macabre découverte par une nageuse d'un gros sac en plastique, contenant un corps (mutilé) en décomposition …

Dans le même temps, Hubert Pittier (sourd de naissance) un habitué du café de la Gare de Bex s'inquiète de la disparition de son ami Sokol Hoti, dont il est sans nouvelles depuis un moment et s'en confie à leur amie commune, Soeur Laura …

Six mois plus tôt, le frère dudit Sokol (Mirjan) est allé enterrer son épouse (Janina) au Monténégro, où il n'avait pas remis les pieds depuis une trentaine d'années (bien qu'albanais, ils y avaient vécu avant leur arrivée en Suisse …) Ignorant que son voyage se terminerait dans le cimetière où il s'apprêtait à dire adieu à sa femme …

Sokol et Mirjan n'ont jamais eu les mêmes points de vue que leur acariâtre soeur Dafina … Qui continue à vivre dans la rancoeur du passé … Et n'a jamais cherché à s'adapter aux moeurs helvétiques … Ils ont éduqué leurs fils dans la paix et l'honnêteté (Artan et Pjetër) alors que celui de Dafina (Skënder) est devenu un dealer (et pire encore ! …)

L'équipe d'Andreas (Karine, Kinga Novak et Bakary Zuma) va devoir découvrir le lien entre tous ces meurtres, pendant que Hubert, Sokol et Soeur Laura se démènent de leur côté, à leurs risques et périls …

Heureusement, notre héros peut toujours compter sur son compagnon Mikael et la fidélité de leurs deux amis à quatre pattes … (Même si une pensée insidieuse va pointer son nez au cours de l'épilogue …)

Cinquième opus des enquêtes de notre « inspecteur préféré », qui ne laissera décidément pas le lecteur de marbre ! Une intrigue prenante et fort bien documentée – mais aussi particulièrement sombre. Où vont s'entrecroiser des personnages d'une rare violence, sur fond de trafic de drogue, vendetta et querelles d'une autre époque …

Un grand merci aux Éditions Slatkine & Cie pour cet envoi, lu pratiquement d'une traite !
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Prêts pour un voyage dans les tréfonds de l'âme humaine? Attachez bien votre ceinture (et surtout votre estomac)! Marc Voltenauer nous livre un récit extrêmement sombre, sans filtre. Entre cadavres amputés, insectes nécrophages, trafics en tous genres et déferlements de violence, vous n'êtes pas au bout de vos surprises!

Nous partons à la découverte de l'Albanie et de son passé torturé. L'auteur nous raconte ses coutumes et traditions. J'ai appris énormément de choses sur ce pays et ai été impressionnée par l'immense travail de documentation. J'ai été intriguée et choquée par l'existence d'un code de conduite, le Kanun, dans lequel sont référencées toutes sortes de règles, en particulier sur l'honneur et les règlements de compte. Dans « Cendres ardentes », une famille est déchirée entre ces coutumes ancestrales et la vie contemporaine: d'un côté Skënder, qui souhaite se venger et reprendre le sang par le sang, d'un autre Sokol, qui aimerait stopper le cercle vicieux qu'est la vendetta. Chaque chapitre commence d'ailleurs par une citation du Kanun.

Le lecteur est également propulsé dans l'esprit psychopathe de Skënder, un homme monstrueux pour lequel il est impossible d'avoir de l'empathie. Ses pulsions les plus taboues nous sont révélées au fur et à mesure du roman. Je vous l'ai dit: vous n'êtes pas prêts.

J'ai retrouvé avec plaisir la plume bienveillante de Marc Voltenauer. J'admire sa façon de déconstruire les préjugés sur les communautés étrangères vivant en Suisse. ll fait preuve de beaucoup de tolérance malgré des thématiques délicates. Cet auteur fait partie de mes préférés, mais j'avoue avoir moins apprécié ce roman. Je me suis sentie un peu envahie par le flot d'informations scientifiques, politiques et culturelles. Certains passages m'ont retourné les tripes et vous connaissez mon âme sensible! Mais l'hallucination que j'ai pu ressentir pour le final m'a captivée et marquée malgré l'horreur.
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Une baigneuse trouve un sac contenant un tronc humain sur la plage de La-Tour-de-Peilz. le début d'une enquête policière qui mène jusqu'en Albanie. La nouvelle aventure de l'inspecteur Andreas Auer est particulièrement sombre, très documentée autant sur l'Albanie que sur les déviances qu'elle relate, mais pêche par des dialogues un peu artificiels et une première partie trop didactique. L'auteur est décidément meilleur quand il ancre ses récits dans son terroir chablaisien.
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Mirjan, un Albanais qui vit en Suisse depuis trente ans retourne au pays pour enterrer son épouse, mais il se fait assassiner au cimetière par Halim. Leurs deux pères avaient conclu une trève, mais Halim la refuse et reprend à son compte la vendetta qui oppose les deux familles depuis des décennies. Après ce crime, Sokol, frère ainé de Mirjam vient en Suisse pour reprendre les rennes de la famille. Il désire mettre fin à ces massacres et refuse de commettre un nouveau meurtre pour venger son frère. Son neveu Skänder un trafiquant de drogue notoire veut absolument laver l'honneur de la famille et s'oppose fortement à son oncle.

Une baigneuse trouve un gros sac d'ordures dans le lac Léman, elle le ramène sur la berge pour le jeter dans une poubelle, mais un torse humain putréfié se trouve à l'intérieur. Andreas Auer et sa brigade sont appelés sur les lieux de cette macabre découverte, dans les jours suivants ils recherchent les autres parties du corps et les mauvaises surprises s'enchaînent.

Nous suivons ces deux intrigues en parallèle qui nous feront découvrir les méthodes de la police scientifique et les arcanes de la diaspora albanaise en Suisse. L'auteur insiste sur l'intégration de cette communauté, soulignant que Skänder, qui occupe une place centrale dans le roman est l'exception qui confirme la règle. La grande majorité des Albanais vit et travaille selon les habitudes suisses malgré les préjugés qui leur collent à la peau, même si la situation s'est améliorée depuis les années 1990. En Albanie aussi les mentalités se sont ouvertes, le pays a connu une terrible dictature et à sa chute une situation d'anarchie qui a largement profité au crime organisé, les habitudes de corruption perdurent mais l'Etat, qui est candidat à l'UE fait un gros effort pour lutter contre ses démons depuis 2014. Deux des personnages du roman font un voyage dans ce pays, ce qui est l'occasion de nous expliquer son histoire récente et son évolution.

Tous les chapitres commencent par une citation d'un ouvrage traditionnel albanais qui était le code de conduite autrefois, en particulier sur l'honneur. Sokol et Skänder incarnent les deux visions de cette tradition, le premier veut n'en garder que l'esprit, il refuse la vendetta aveugle sur des générations alors que son neveu désire l'appliquer au pied de la lettre et ce d'autant plus que c'est un vrai psychopathe comme nous le découvrirons au fil de l'intrigue. Même si ce personnage est très noir, je pense que cette tension entre modernité et tradition traverse réellement la communauté albanaise, tout comme d'autres communautés immigrées. L'auteur nous permet de la découvrir dans une optique de tolérance et de reconnaissance réciproque. On retrouve sa générosité et son esprit de tolérance.

On retrouve également l'érudition qui caractérise les polars de Marc Voltenauer. Les personnages sont très travaillés et réalistes, ils ont une vraie épaisseur et on a l'impression qu'on pourrait vraiment les croiser dans les rues d'Aigle. L'auteur ne laisse rien au hasard et son roman est très documenté. On retrouve aussi les thèmes qui lui sont chers, la tolérance, la foi et l'homosexualité. J'ai aussi beaucoup aimé la réflexion sur les traditions albanaises et bibliques, sur l'importance de l'esprit contre la lettre. Sans compter les informations scientifiques, maintenant je sais comment immerger un cadavre dans le lac et l'empêcher de remonter ! J'ai aussi retrouvé avec plaisir Erica à la fin du roman, l'héroïne de son premier livre, le dragon du Muveran. C'est toujours un grand plaisir de découvrir une nouvelle aventure d'Andreas.

Un grand merci à Delphine des Editions Slatkine pour ce roman que j'ai eu la chance de lire en avant première. Et aussi à l'auteur qui me l'a dédicacé. C'est toujours une joie de recevoir un livre en service de presse mais c'est exceptionnel d'y trouver une dédicace personnelle, c'est un geste généreux, qualité dominante dans l'oeuvre de l'auteur qui nous permet de découvrir à travers ses intrigues différentes communautés suisses, qu'il s'agisse des agriculteurs (Qui a tué Heidi?) ou des immigrés polonais (Les protégés de Sainte Kinga) ou albanais ici. J'ai aimé tous les polars de l'auteur et je vous invite vivement à les découvrir.
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Après le dragon du Muveran (2015), Qui a tué Heidi ? (2017), L'aigle de Sang (2019) et Les protégés de Sainte-Kinga (2020), l'inspecteur Andreas Auer est de retour pour une nouvelle enquête. Et ce sont des morceaux de corps retrouvés dans le Léman qui occupent nos policiers et leur donnent du fil à retordre, l'état des corps laissant planer beaucoup d'hypothèses.

En parallèle, nous suivons la famille Hoti, originaire d'Albanie, dont certains membres vivent en Suisse, ayant fui la pauvreté et l'instabilité. Une autre raison de cette fuite peut être imputée à une vendetta entre le clan Hoti et Hakami, et à une gjakmarrja, littéralement « une reprise de sang » ou le droit de venger la mort d'un homme par celle d'un autre homme de la famille du meurtrier, conduisant ainsi à une escalade de violence.

Pour le retour de l'inspecteur Auer, Marc Voltenauer a choisi de nous immerger dans le passé plus que torturé de l'Albanie. Nous y apprenons énormément de faits très intéressants sur ce pays. Les chapitres du livre sont notamment rythmés par des extraits et des explications concernant le Kanun, un code de droit coutumier, datant du moyen-âge, qui régissait la vie quotidienne, et entre autres, les règlements de compte. Punies par le régime communiste mais toujours tenaces dans une partie de la société, ces lois ne sont aujourd'hui plus du tout adaptées au monde actuel et engendrent des bains de sang.

L'auteur nous dévoile également des facettes de la triste histoire de l'Albanie durant le XXème siècle, et en particulier durant la dictature d'Enver Hoxha. le pays a été totalement fermé durant des décennies, son peuple réprimé, surveillé par la police d'état, parfois emprisonné ou envoyé dans des camps de travail inhumains… Depuis la chute du régime communiste en 1991, cette patrie s'est considérablement vidée des ses habitants à cause d'une émigration massive. Les plaies sont encore béantes, et même si l'évolution va bon train, la corruption, les divers trafics et la violence restent préoccupants.

Compte tenu de l'importante diaspora albanaise en Suisse, le choix du thème aurait pu s'avérer délicat à traiter au risque de tomber dans les clichés mais l'écrivain genevois aborde les choses très adroitement, en n'oubliant pas – comme à son habitude – de prôner des valeurs telles que la tolérance et la bienveillance envers son prochain.

Mais avouons-le, pour ce cinquième tome, Marc Voltenauer a fait fort avec le méchant de l'histoire, qui s'avère être une belle ordure s'adonnant aux pires perversions qui puissent exister. Récit parfois cru, certaines scènes montrent bien les atrocités dont les hommes sont capables et on ne ressort pas indemnes de cette vendetta sanglante.

Au départ, il peut apparaître un peu compliqué de rentrer dans le roman à cause des nombreux termes et noms en albanais. Fort heureusement, un arbre généalogique de la famille Hoti est fourni. Certaines discussions scientifiques m'ont aussi un peu perdue, comme celle sur l'impact des insectes dans la datation des cadavres. Et même si la vie privée des personnages principaux est un peu mise en retrait dans ce nouvel opus, tout ceci ne gâche en rien le grand plaisir de retrouver cette belle équipe de policiers et de suivre cette enquête passionnante !

Et pour finir, chapeau à l'auteur pour le travail de recherche sur l'Albanie, qui a dû être considérable !

En résumé, une plongée dans la noirceur humaine et dans le passé torturé de l'Albanie ! Une cinquième enquête très réussie !

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Depuis le temps que je l'attendais celui-là! Et je n'ai pas été déçue! Un vrai coup de coeur pour ce livre complet! Tout y est : l'action, l'émotion, le suspense, les personnages, l'atmosphère, le coté découverte des lieux, des traditions, de l'Histoire. J'ai retrouvé avec un plaisir infini Andreas et son adjointe Karine, sans oublier son compagnon Mikael. J'ai aussi fait la connaissance de deux personnes magnifiques : une jeune religieuse Laura et un sourd-muet qui lit sur les lèvres et qui ont tout deux un grand sens de l'amitié. Deux personnages pour qui j'ai eu le coup de coeur. Faut quand même avoir le coeur bien accroché par moments … (C'est bien si on connait déjà les personnages mais peut se lire sans avoir lu les précédents)

Tout commence par une découverte macabre : un tronc féminin a été balancé dans le Lac Léman. Juste le tronc, dans un sac poubelle. Pas de jambes, de bras, de tête…
Dans le même temps Mirjan, un homme de 63 ans, Albanais d'origine naturalisé suisse retourne en Albanie pour y faire enterrer le corps de sa femme, Janina, décédée d'un cancer. Il n'y était pas retourné depuis 30 ans et tous ses souvenirs remontent: l'atmosphère de ce pays totalitaire, les guerres de clans… Mirjan fait partie de la minorité catholique d'origine albanaise du Sud du Montenegro.

Les règlements de comptes sont au programme… et au niveau international : Suisse-Albanie. Il faut dire que la communauté albanaise est importante en Suisse et l'auteur nous en apprend énormément sur cette communauté qui est bien intégrée en Suisse et sur l'Albanie, ses traditions, ses coutumes, ses clans, son histoire. Parmi les traditions, il faut retenir l'existence des vierges jurées dont je n'avais jamais entendu parler et qui est une tradition fascinante. Je vous laisse la découvrir. J'ai également été plongée dans le « Kanun », un code qui date du XVI siècle et qui régit la vie dans le pays. On y apprend entre autres choses que dans ce pays la liberté religieuse et l'hospitalité sont des règles de vie.

Dans le roman nous allons fréquenter des albanais qui sont venus en Suisse et se sont intégrés et « suissizés » et des albanais qui n'ont pas souhaité s'intégrer et qui, au contraire ont souhaité vivre en vase clos, qui sont restés albanais dans l'âme et dans leur manière de vivre, en suivant les préceptes du fameux Kanun, et entre autre la vendetta.. le seul souci c'est que le codex en question comprend 59 chapitres et que les fanatiques n'en retiennent qu'un : celui de la vengeance… Mais c'est le cas de tous les fanatiques… une phrase hors de son contexte pour justifier à tort des actions. Et l'interprétation des textes est toujours un immense problème et le terrain de l'extrémisme.

Comme toujours tout est remarquablement documenté. L'auteur fait la part belle aux légistes et aux observations… J'ai l'impression d'avoir tout appris sur les petites bébêtes qui éclosent dans les corps ; je savais bien qu'elles étaient utiles pour découvrir le laps de temps écoulé entre la mort et le moment de la découverte des corps mais là… c'est extrêmement détaillé. On approfondira aussi la question du démembrement, tant physique que psychologique… Et je vous informe que certaines scènes sont difficilement soutenables… mais j'y ai survécu et je vous engage à survivre à l'expérience…
Le monde des psychopathes est aussi mis à l'honneur … jusqu'où peut aller l'horreur ? On découvre des cas comme l'Ogre de Santa-Cruz ou la Cannibale de Milwaukee… l'inconscient collectif prend soudain une nouvelle dimension et le concept de la fusion se regarde autrement…
Marc Voltenauer aurait-il été légiste ou profiler dans une autre vie ?
Les moteurs psychologiques, les troubles psychiques, les dégâts de l'égo susmentionné, l'importance des relations mère/enfant dans le développement de la personnalité sont autant de thèmes abordés dans le roman.
Règlements de compte, vengeances, trafics en tous genres (drogue, êtres humains…), violence faites aux femmes, condition féminine, féminicides, matriarcat/patriarcat/chef de famille, possession, anthropophagie, meurtres, viols, il y en a pour tous les gouts…

Alors oui, il y a des moments crus… mais le suspense est permanent et on ne s'ennuie pas une seconde. Il y a la famille, les amis, les crimes, les voyages, la gastronomie, l'adrénaline… et aussi l'amour…

Et coté culture, l'auteur m'a donné bien envie de me faire offrir « l'enfer de Dante » illustré par Sandro Botticelli..
Un très grand merci à l'auteur et aux Editions Slatkine et Cie de m'avoir permis de découvrir ce roman en avant-première. En plus, j'ai toujours un plaisir infini à lire ce qui se passe pas loin de chez moi… Plongez la tête la première -peut-être pas dans le Lac – mais dans le livre oui !
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Après un passage par la littérature pour ados, Marc Voltenauer revient cette année avec un récit vraiment glaçant dont certains passages où il faudra avoir l'estomac bien accroché pour supporter certaines descriptions cliniques comme ces actes particulièrement abominables dont je ne vous dis rien de plus.
A travers ce roman c'est également l'histoire de l'Albanie que l'auteur nous raconte. L'histoire de la diaspora qui vit en Suisse comme celle restée au pays. Un État longtemps resté refermé sur lui-même pendant la dictature communiste et qui utilise encore quelques règles coutumières dictées par un certain «Kanun » Il est censé représenter un code de conduite ancestral pour les familles albanaises qu'elles soient situées en Europe ou dans le Monde.
C'est notamment le cas de la famille Hoti disséminée entre la Suisse, l'Albanie et le Monténégro. L'un des membres de la famille vient de se faire tuer en Albanie alors qu'il était venu enterrer son épouse. Un meurtre attribué sans doute possible au clan Hakani avec qui les Hoti ont des relations conflictuelles depuis l'arrivée au pouvoir du dictateur Hoxha après la deuxième guerre mondiale. Si Sokol, le chef du clan Hoti est partisan de stopper la spirale funeste qui relie les deux familles régie par le Kanun, son neveu Skënder souhaite se venger en éliminant l'un des membres de la famille Hakani habitant en Suisse. Les deux positions semblent irréconciliables d'autant que Skënder, qui a développé divers trafics, souhaite en profiter pour éliminer un concurrent.
Quelques mois plus tard, on retrouve l'inspecteur principal Auer aux prises avec une sombre affaire de membres humains découverts dans le Lac Léman. Plusieurs fouilles sous-marines vont permettre de déterminer que d'autres membres se trouvent encore au fond du lac puis qu'ils appartiennent à plusieurs femmes d'âges différents. Leur examen détaillé par le légiste va par la suite mettre en lumière quelques morceaux de chair manquants comme s'ils avaient été découpés après la mort des victimes. Dans quel but ? Pour quel rituel ? L'équipe de la Brigade Criminelle, dirigée par Andreas Auer n'est pas au bout de ses (mauvaises) surprises.
Vous êtes prévenu : ce nouveau roman de l'auteur suisse ne fait pas dans la dentelle et nous fait basculer dans ce récit hors-norme sans aucun filtre. Plusieurs histoires se déroulent en parallèle dont on présume qu'elles finiront bien par se chevaucher à un moment : l'enquête de police dirigée par l'inspecteur principal Auer qui doit identifier les restes humains et tenter de trouver une piste lui permettant de remonter vers ceux qui ont commis ces crimes ; les pérégrinations de la famille Hoti et parmi elle , celles du sulfureux Skënder et de Sokol qui vient de disparaître ; la troisième histoire est l'enquête que mène officieusement Hubert, sourd-muet mais dont les autres sens sont très affûtés, qui cherche la trace de son ami Sokol en compagnie de la soeur Laura, une religieuse qui ne recule devant aucun sacrifice pour faire jaillir la vérité, aussi sombre soit-elle.
Comme à l'habitude Marc nous gratifie d'une écriture fluide qui vous embarque instantanément. Côté scénario, si le début vous semblera peut être manquer de rythme , gardez de l'énergie pour un final hallucinant.
Les autres retrouverons avec plaisir un Andreas Auer qui prépare un bel événement d'ordre privé même s'il doit garder la tête froide pour élucider une enquête aux multiples rebondissements.
Enfin concernant les personnages vous allez découvrir une fratrie albanaise en pleine turbulence, tiraillée entre les coutumes ancestrales et leur vie à l'occidentale.





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