Retour doux-amer dans une enfance pas tout à fait comme les autres.
Grandissez en Albanie, dictature socialiste, et emplissez votre mémoire de souvenirs tendrement cruels.
Plume effilée et ironique décrivant une enfance naïve se déroulant tant bien que mal dans une société rude, où le respect ne s'acquiert qu'au prix de la vie (Vis que je te haïsse, meurs que je te pleure), où la Mère – parti pose sur les épaules du peuple une chape immuable de misère et d'injustice, où la simple expression d'une plainte vire au délit politique. Les paysans crachent leurs dents par poignées, les fusillés sont condamnés à reposer dans des amphores, les partisans réécrivent l'histoire et l'enfournent à grands coups de burin dans la tête des écoliers, les derviches proscrits exaucent les souhaits interdits des enfants qui embrassent leur tombe.
Les jeunes filles, dont la féminité est honnie, évoluent le corps comprimé sous les couleurs nationales ; soit elles sont laides, soit elles gagnent ce que l'auteur appelle la putinerie.
(...)
http://lelabo.blogspot.com/2005/09/ornela-vorpsi-le-pays-o-on-ne-meurt.html
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