AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,04

sur 54 notes
On ne peut pas dire que Dan Vyleta manque d'imagination et aussi de talent. Cependant, je suis restée un peu à l'écart de ce roman, par trop foisonnant et brassant idées, métaphores, considérations philosophiques et politiques, religieuses et sociétales. A force de trop plein, j'ai parfois décroché et lu, je l'avoue, le dénouement en diagonale. Lecture en demi-teinte donc.
Commenter  J’apprécie          102
Et si de la noirceur de votre âme émanait une fumée pour bien vous stigmatiser et vous tenir à l'écart de toute pureté.
Du postulat simple que la blancheur supérieure appartient à l'aristocratie et le noir vice aux masses laborieuses des campagnes, Thomas et Charlie s'interrogent et avec l'aide de Livia, vont essayer de bouleverser l'Ordre établi.

Nous sommes au XIXème siècle, à Londres. Déjà célèbre pour son fog, nous voici en présence de cette Fumée étrange qui épargne certains malgré les furieux doutes sur leur angélisme vertueux.

Ce roman est un petit pavé de presque 600 pages. En toute honnêteté, j'ai eu du mal à le terminer et tout autant de mal à écrire mon avis que je laisse traîner depuis plusieurs semaines en espérant, en vain, une illumination!
Pour tout dire, je ne sais toujours pas si j'ai aimé ou pas.

Un Dickens dystopique, pourrait-on dire de ce conte. J'aime la dystopie, en général. J'ai lu Dickens, il y a fort longtemps. Et l'osmose entre ces deux genres a été maladroite avec un déséquilibre entre de longues, très longues descriptions ennuyeuses et l'action.

Pourtant les trois amis sont des personnages intéressants et sympathiques. Thomas est révolté, toujours en colère, alors que Charlie est plus calme, confiant et posé. Livia est parfois agaçante par son côté un trop lisse et « angélique ».
Pourtant l'univers créé par l'auteur est original et passionnant.
Bousculer un ordre établi quand celui-ci repose sur des mensonges et des manipulations exacerbe mon côté rebelle. Laisser libre court à un esprit critique de la part de jeunes gens qui se refuse à suivre les règles sans les remettre en question est un concept qui se perd de nos jours donc j'ai apprécié le voir abordé dans ce roman.
Et les notions du bien et du mal sont extrêmement bien exposées et suscite de grandes réflexions.
La satire sociale avec la lutte des classes et l'exercice du pouvoir est un sujet certes classique mais toujours efficace.
Mais…
Mais…
La magie n'a pas opérée!

Roman dense, des points de vue différents parfois pour une même scène, des chemins de traverse, des culs de sac ou de changements de direction, je me suis perdue dans le brouillard vicié!
Surtout avec cette fin qui me laisse dubitative…

J'ai aimé l'idée de base, les thèmes abordés mais je n'ai pas été happée par la manière de les traiter et de mener l'intrigue. Trop ceci, trop peu cela, c'est très rare chez moi mais je ne suis pas arrivée à mettre d'accord avec moi-même (chuuut tais-toi, toi!) pour vous donner un avis tranché!
Donc je vous passe le bébé et j'attends vos avis!
Lien : http://livrenvieblackkatsblo..
Commenter  J’apprécie          60
Je remercie Babelio et les éditions Robert Laffont pour l'envoi de ce livre lors de la dernière masse critique Babelio. Je n'en avais pas du tout entendu parler, mais la couverture m'a accrochée directement et la mention de Dickens et de Londres au XIXe siècle a fini de me convaincre de tenter ma chance. C'est un livre que j'ai adoré lire, l'histoire était vraiment passionnante, mais qui paradoxalement m'a pris énormément de temps de lecture (2 semaines !). Et vu la brique qu'est cet ouvrage, mon dos qui le portait jour après jour l'a bien senti passer aussi. :p

L'histoire est assez dure à résumer sans rien divulguer, je ne vais donc pas trop m'étendre dessus. On débarque dans un pensionnat de garçons avec Charlie et Thomas, au milieu d'une soirée clandestine rituelle; le but étant de prouver aux autres sa résistance à la Fumée. La vie à l'école se poursuit, mais quelque chose de louche se trame dans l'obscurité de la nuit. Après quelques découvertes et une excursion à Londres, les deux jeunes hommes partent à Noël chez un vieil oncle de Thomas qui souhaite le revoir. Là encore, beaucoup de surprises, pas toujours agréables pour les garçons, les attendent. Leur voyage va les emmener au coeur de la Fumée, et ils vont devoir lutter contre les effets de celle-ci, sous risque de se perdre eux-mêmes.

Le concept de la Fumée est fascinant. À un moment, les humains se sont mis à fumer quand ils font des choses répréhensibles. Pourquoi? Au début, on ne comprend pas très bien l'origine de ce phénomène et ce qu'il fait concrètement. Petit à petit, on en apprend plus sur cette manifestation étrange. Ce sont les péchés qui entraînent la Fumée : un petit mensonge, une pensée impure, une action répréhensible, etc. Chaque type d'actions possède son propre genre de Fumée. Les concepts même du bien et du mal sont étudiés en profondeur et amènent une réflexion plus poussée.

Le récit évolue rapidement et prend des chemins assez inattendus. On change de lieux souvent, pour découvrir de nouveaux horizons un peu inquiétants, mais toujours captivants à parcourir, dans une ambiance sombre, un peu malsaine. J'ai particulièrement été séduite par la ville de Londres, capitale du vice et de la perversion car toujours embrumée de Fumée. J'ai aussi adoré le moment que nos protagonistes passent dans les mines, dans une obscurité totale, oppressante; une expérience de lecture assez atypique. Ces endroits à la fois industriel (classe ouvrière) ou victorien (noblesse) ont donné un ton un peu steampunk au texte, mais du steampunk crasseux, sale, atmosphère dans laquelle la poussière des cendres s'immisce partout. Cette dualité gens du peuple/aristocratie se retrouve également dans le style d'écriture, très fluide et agréable, surtout au sein des dialogues. Par exemple, Charlie et Thomas, qui sont des amis proches, continuent de se vouvoyer tout au long du récit.

J'ai tout de suite accroché à notre duo de personnages, tous les deux attachants d'une façon différente. Charlie dans sa fragilité et son respect des normes et des autres. Thomas dans sa brusquerie maladroite et son obstination. Des personnages très différents qui nous montre différents aspects de la Fumée. J'ai aussi été fascinée par le personnage de Julius, autre élève de l'école, qui se laisse guider par sa Fumée, jusqu'au point de non-retour. Un personnage à la fois fort et fragile qui est forcé de faire ses preuves et qui m'a touchée d'une autre manière.

J'ai d'ailleurs trouvé que l'auteur nous proposait une galerie impressionnante de personnalités dans ce livre, qui permet d'exposer des conceptions très différentes sur l'appréhension du concept de la Fumée. Si j'ai beaucoup apprécié cette diversité des personnages, j'ai par contre trouvé certaines longueurs quand l'auteur reprenait une scène déjà vécue, mais sous un autre point de vue.

La fin est plutôt ouverte : quelque chose se passe, mais nous ne savons pas ce que nos protagonistes vont devenir. Cela laisse entrevoir des jours meilleurs comme d'horribles moments. À vous de choisir ce que vous souhaitez pour eux ;)

Malgré quelques longueurs, j'ai passé un excellent moment de lecture avec ce livre. le concept de la Fumée et son étude sont passionnants, les personnages ont des profils variés et attachants et le contexte victorien donne un côté steampunk sale vraiment sympa à l'histoire ! Une belle découverte.
Lien : https://livraisonslitteraire..
Commenter  J’apprécie          60
Smoke est un roman que vous aimerez ou que vous détesterez, je pense. Il n'est pas à comparer à d'autres, même s'il se donne des airs de roman à la Dickens, même s'il joue avec les codes de la dystopie.
En allant sur quelques sites de lecteurs, j'ai constaté que ce roman obtenait d'aussi bonnes notes que de mauvaises, ce qui m'a plutôt interpellée. En général, les avis négatifs concernaient des lecteurs qui avaient apprécié le début mais avaient décroché au milieu.
Au début, les protagonistes sont à l'école et l'on suit leur vie en internat. Je préciserai que ça n'a rien à voir avec Harry Potter et il n'y a même pas de parallèle à faire entre les deux. C'est un moyen pour l'auteur de commencer le récit en douceur, mettre le lecteur en condition, l'apprivoiser et l'attirer dans les filets de ses personnages. Puis, peu à peu, il bascule. Entre envolées lyriques et dialogues piquants, entre introspection et dénonciation du système, ce récit vous emmène vraiment sur les trace du mal et du pouvoir.

Au niveau de l'écriture, j'ai trouvé la qualité de la traduction vraiment excellente. Bien entendu, j'ai toujours la curiosité de me demander à quel point le texte reste fidèle à l'original. ^^
C'est écrit au présent, avec certains passages en je, et j'avoue que selon moi, ce sont les passages les moins réussis, surtout ceux qui concernent les personnages secondaires. Pourtant, je comprends la volonté de l'auteur. Cela lui permet d'explorer d'autres points de vues, de rentrer dans la psyché de plusieurs types d'individus.

Par contre, j'ai vraiment adoré la relation entre Thomas et Julius. Leur antagonisme, la lutte qu'ils mènent chacun au fond d'eux-mêmes et qui les amène à s'affronter.
De manière générale, j'ai lu beaucoup de scènes que je n'avais encore lues nulle part ailleurs, ou du moins abordées d'un oeil que je trouvais relativement neuf. Forcément, cette sensation tient en grande partie à la culture de chaque lecteur, mais ça a clairement participé à mon plaisir de lecture.

Je reprocherai peut-être une fin un peu hasardeuse concernant le trio principal. J'ai trouvé que la décision qu'ils prennent était trop simple, et qu'elle n'était pas abordée de la bonne manière (même si je ne la juge pas d'un point de vue moral ou éthique) car trop survolée, et du coup manquant de pertinence par rapport au reste. Je ne peux malheureusement en dire plus à ce sujet. Je serais curieuse de connaître l'avis d'autres lecteurs sur cette fin. 😉

Je suis en tout cas ressortie de ma lecture un peu chamboulée, pleine d'émotions, et avec l'envie de le rouvrir à la première page tout de suite. J'espère qu'il trouvera d'autres lecteurs prêts à se plonger dans les effluves de sa Fumée.
Commenter  J’apprécie          40
Il est difficile pour moi d'avoir un avis tranché sur ce roman . Je l'ai à la fois trouvé très bon , mais par moments très long également . Je m'explique ...

Dans Smoke, nous découvrons, Thomas et Charlie, jeunes garçons issus de l'aristocratie anglaise enfermés dans un pensionnat très dur , dans lequel on leur apprend à ne pas "fumer". Car cette fumée qui se dégage des corps est synonyme de noirceur, de vices et de perversions... Mais dans ce pensionnat les amitiés et les rivalités s'exacerbent et quand une rivalité atteint de proportions dangereuses, voilà nos deux héros contraint à la fuite . Mais dans cette fuite éperdue, ils vont rencontrer ceux qu'ils évitaient jusque là , les miséreux

La première partie de ce roman très bien écrit est captivante. Enchantée par l'idée de base, et cette fumée si mystérieuse, j'ai été prise au jeu de cette fable très bien écrite. Les personnages sont séduisants dans leur compléxité et leurs batailles intérieures. La passion est la curiosité , s'opposent à la bienséance et à l'éducation. La confrontation des classes apporte également son lot de scènes touchantes ou cocasses qui pimente l'histoire.

Leur voyage qui ressemble à une quête initiatique devient toutefois plus brouillonne par la suite . Des longueurs et des descriptions à répétitions stoppent un peu l'action et c'est dommageable. Car s'il est vrai que l'on retrouve certains accents du Londres de Dickens , le récit manque parfois un peu d'entrain. Mais on ne peut s'empêcher de vouloir connaître la suite .

Alors je conseille ce roman à ceux amateurs du genre qui aimeront se plonger dans un récit de luttes des classes avec une pointe de surnaturel ...
Lien : http://livresforfun.overblog..
Commenter  J’apprécie          30
Cela fait trois semaines bien sonnées que j'ai débutée Smoke en espérant apprécier ce roman davantage que la servante aux corneilles. Eh bien, il faut croire que cet auteur ne me convient pas! En trois semaines je n'ai lue que la moitié du roman et je n'en voyait pas le bout. J'ai d'autres lectures plus interessante à lire, j'en suis sûre!!
Commenter  J’apprécie          20
Je suis un peu déçue à la fin de ma lecture, parce que la promesse était plus qu'alléchante, mais que le résultat me laisse dubitative! C'est un roman très lent et très long, dans lequel on s'ennuie un peu parfois, et qui m'a vraiment perdu par moment, par manque d'explications... Au delà de cela les idées et les pensées développées sont très intéressantes, mais parfois trop abstraites et complexes pour être parfaitement accessibles!
J'ai également apprécié la richesse du texte, qui est notamment parsemé de nombreuses références littéraires!
Commenter  J’apprécie          20
Smoke est une uchronie originale. Cette fumée cristallise toutes les émotions. Peut-on réellement maîtriser nos sentiments, nos angoisses, nos émois. Est-ce d'ailleurs une bonne chose ? Un roman vraiment étonnant qui nous plonge dans l'Angleterre du XIXe siècle, une Angleterre très isolée du reste du monde ...


Lire la chronique sur le blog:
Lien : https://bookenstock.blogspot..
Commenter  J’apprécie          20
Smoke a tout de suite capté mon attention avec ce résumé addictif et prometteur...

Ce que j'ai beaucoup aimé dans cette lecture c'est la volonté de Dan Vyleta à offrir un univers très original, à forger un monde unique, une intrigue novatrice. En effet Smoke se révèle être un mélange très intéressant des genres littéraires puisque nous avons une dystopie qui se déroule avant notre époque, ce n'est donc pas un roman d'anticipation (tout se déroule au cours du XIXème siècle en Angleterre). Pour moi c'est cette idée qui est le gros point fort de l'histoire.

Après le mélange des genres comporte toujours un risque : les lecteurs qui aiment la dystopie s'attendent à un roman addictif, fluide et efficace avec des rebondissements et de l'action. Les amoureux de Dickens (puisque la comparaison est présente en quatrième de couverture) seront peut-être perturbés par la tournure fantastique de l'histoire. À mes yeux ce mélange fonctionne plutôt très bien et j'ai apprécié l'effort de l'auteur pour faire concorder ces deux univers littéraires. Il faut aussi souligner que les deux personnages principaux sont très attachants et ils forment un duo complémentaire.

Dès lors avec tous ces aspects positifs pourquoi n'ai-je pas eu le coup de coeur ? Je pense que cela vient du fait que l'auteur commence progressivement à décrire à outrance son univers au détriment de l'action et de son idée d'origine. En effet l'auteur n'arrive pas à unir le rythme, l'action à ses descriptions. Dès lors le lecteur décroche au fur et à mesure de la lecture et ce d'autant plus que d'autres genres littéraires vont apparaître au cours de l'intrigue.

Ainsi Smoke est un roman très riche, très novateur mais où l'écrivain n'arrive pas, selon moi, à harmoniser, à équilibrer les instants où il faut de l'action pour renouveler l'intérêt du lecteur et les moments où il est nécessaire de développer son univers.

En définitive, une lecture très originale, une idée de départ très ingénieuse, il manque juste un rythme plus prenant et soutenu.
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
Commenter  J’apprécie          20
Un début prometteur, une idée innovatrice, des sujets qui semblent cacher des messages plus profonds, une intrigue maintenue par plusieurs rebondissements… et puis… un final qui est devenu aussi désiquilibrée que l'étaient les personnages de l'histoire et qui provoque un gros flop de l'histoire… Je ne pense même pas avoir compris l'objectif final des personnages tellement le style d'écriture offrait une histoire trop floue… Dommage, le thème était vraiment bien!
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (159) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4902 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}