Dernier roman de
Roland C. Wagner, «
Rêves de Gloire » est une uchronie partant du postulat de l'assassinat du général
De Gaulle en 1960. Dès lors, l'auteur tisse une intrigue en plein Algérois, territoire resté français avant de gagner son indépendance au détriment d'une France devenue despotique et d'une Algérie dont l'indépendance n'est pas totale. Ce speech avait de quoi satisfaire le passionné d'Histoire que je suis.
La première originalité du roman est sa structure polyphonique. Les narrateurs sont nombreux et anonymes, chacun abordant différemment des évênements se déroulant sur un demi-siècle. Si, pour certains, cela peut constituer un des forts de l'oeuvre, c'est selon moi sa principale faiblesse. Cette technique narrative est destabilisante au début, rend difficile la compréhension de l'histoire et son effet immmersif. L'anonymat des narrateur et le non-respect de la chronologie brouillent les cartes et le lecteur peut s'y perdre rapidement. Heureusement, à quelques exceptions près, le tableau s'éclaircit progressivement et nous permet d'apprécier un peu plus cette intrigue quasi-policière tournant autour d'un mystèrieux disques dont les possesseurs se font tout aussi mystèrieusement assassinés.
Les faits s'emboîtent bien et les compétences de R.
C. Wagner à pondre une histoire aussi alambiquée est plus qu'honorable. Cependant, tout au long du livre, il m'a été impossible d'être totalement passionné, immergé et pris par l'histoire pour les raisons évoquées plus haut. de plus, sans rien dévoiler, l'aboutissement final de cette petite enquête et les réponses à toutes les questions posées sont relativement décevantes.
Le roman fini, je reste donc avec une impression mitigée. Tout en reconnaissant le travail d'écriture de
Roland C. Wagner, son aventure algéroise m'a laissé de marbre.