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3,79

sur 743 notes
Je remercie tout d'abord Babelio et Les éditions Belfond pour l'envoi de ce très beau livre.

C'est l'histoire de Leona, jeune afro-américaine avec Michael, eurasien, sa famille ne va jamais accepter cette union, deux enfants naîtront de leur union Jojo et Michaella.

Leona est pas une mère modèle, c'est beaucoup ses parents qui s'occupe de ses enfants, elle c'est juste une amoureuse qui attends son homme.

On découvre leur périple pour retrouver leur papa.

J'ai beaucoup aimer c'est aventureux, très touchant, une touche de fantastique, avec des notions de paranormal.

Apprécier aussi l'ecriture selon le personnage chaque chapitre fait parler Leona, Jojo et un autre personnage qui va arriver plus tard dans le récit.

Ça permet de voir plusieurs aspect du récit
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#PicaboRiverBookClub

Jesmyn Ward est une de mes romancières américaine préférées. Après le magnifique Bois sauvage, l'émouvant Ligne de fracture, et le très beau livre Les Moissons funèbres, je retrouve cette immense écrivaine avec le Chant des revenants qui a remporté -comme Bois sauvage- le National Book Award.

Le Chant des revenants est un roman qui a su me marquer, me toucher, me bouleverser et m'émouvoir. Jesmyn Ward dépeint avec brio tout un pan de la société américaine en se concentrant sur des histoires personnelles qui touchent à l'universel. Chacun de ses livres possède une forme de nécessité, ce sont des récits fondamentaux pour comprendre, pour appréhender cette Amérique dont nous suivons l'actualité de loin.

Ce roman nous conte l'histoire d'une famille : une famille hantée par le passé, une famille bouleversée, une famille dont l'équilibre va se briser avec le retour d'un père, une famille dont les enfants se révèlent être les membres les plus matures face à des parents concentrés sur eux-mêmes. Au travers de ce livre, Jesmyn Ward nous parle aussi du racisme omniprésent, du racisme qui entraîne une cassure dans la paix d'une famille. C'est ainsi que Jojo le héros de cette histoire semble scindé en deux, en quête d'une identité alors que la famille de son père le rejette et que sa mère s'occupe essentiellement d'elle-même.

Ce qui est terriblement émouvant dans ce livre c'est le fait que cet amour viscéral entre les deux parents de Jojo entraîne une forme d'indifférence envers leurs propres enfants, ces derniers ne peuvent ainsi compter que sur leurs grands-parents maternels et eux-mêmes.

Jesmyn Ward décide de faire entrer le passé dans cette histoire via une touche de fantastique, ce point ne m'a absolument pas dérangé (alors que j'ai parfois du mal avec le mélange des genres), le fait d'amener une atmosphère hantée à l'histoire renforce la puissance du récit, apporte une nouvelle dimension à l'ensemble.

Enfin ayant lu le livre en VO et VF je tiens à saluer la très bonne traduction de Charles Recoursé.

En définitive, une très belle lecture, je vous recommande vivement tous les livres de Jesmyn Ward !
Lien : https://leatouchbook.blogspo..
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Trois voix portent le récit de cette famille noire du Sud des États-Unis. D'abord celle de Jojo, treize ans maintenant, enfant métis qui vit chez ses grands-parents noirs, chérit sa petite soeur Kayla, mais n'entretient que des relations sans illusions avec sa mère, Leonie qu'il n'appelle jamais "maman". Jojo voit les morts et en particulier Richie, jeune garçon noir que le grand-père de Jojo a connu autrefois au pénitencier de Parchman.
Richie est la deuxième voix de ce roman choral, relatant la violence dont ont été victimes les Noirs, même après l'abolition de la ségrégation.
C'est à Leonie, enceinte à dix-sept d'ans d'un premier enfant, droguée à la méthamphétamine pour oublier la mort de son frère , Given, victime officiellement d'un accident de chasse, mais dans les faits d'un crime raciste, que revient la troisième voix. Égoïste et bien trop amoureuse de Michael, un Blanc rejeté par sa famille car selon eux il a épousé une "pute noire", Leonie embarque ses enfants dans un road movie parfois halluciné pour aller chercher Michael qui va sortir de Parchman où il a effectué sa peine de prison. L'occasion de vivre de manière resserrée tout à la fois le racisme et la violence au quotidien.
Réalisme, lyrisme et une pointe de fantastique, tels sont les ingrédients de ce roman captivant où seul le chant d'une enfant pourra apporter le repos à tous ceux qui sont morts sans sépulture.
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- Sélection prix des libraires 10/18 2020 -

Un roman dont j'attendais beaucoup, pour lequel je partais avec un a priori très positif et qui pourtant ne m'a pas vraiment captivé. Peut être parce que j'ai déjà lu beaucoup sur ce thème ? Ou peut être parce qu'il n'est pas arrivé au bon moment dans mes mains ? Toujours est il que je n'ai pas été séduite.
Pourtant il faut lui rendre justice, l'écriture est agréable, les personnages ne manquent pas d'intérêt et certains sont même très attachants. En réalité il s'en est fallu de peu pour que le roman soit, à mes yeux, très bon et profond. Mais j'ai eu le sentiment d'une histoire entre deux eaux, partagé entre histoire famille et mysticisme mais sans jamais réellement réussir à lier les deux. J'ai eu le sentiment que tout était survolé et d'attendre de rentrer enfin dans le vif ... les portes d'entrée étaient pourtant nombreuses et l'idée de départ excellente.
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J'ai aimé ce roman traitant du racisme, de la ségrégation raciale et de la toxicomanie. C'est bien documenté sur le plan de la défonce et du flash de bien-être que la dope procure. L'amour fusionnel du frère et de la soeur est leur seul moyen de survivre face à des parents inaptes. Par contre j'ai trouvé cela un peu longuet.
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Merci à NetGalley et aux éditions Belfond de m'avoir permis la lecture de ce bon roman.Jojo fête ses 13 ans chez ses grands parents maternels dans le Mississippi avec sa soeur Kayla et sa mère Léonie .Son père Michael est en prison à Parchman depuis plusieurs années.Léonie a déserté son rôle de mère pour s'enfoncer dans la drogue .Au milieu du bayou où la chaleur écrase tout , des fantômes resurgissent. Celui de Given,le frère de Léonie et de Richie ,emprisonné à Parchman en même temps que le grand-père de Jojo .
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C'est un beau roman, c'est une belle histoire…c'est un roman de l'Amérique d'aujourd'hui.
Jojo, adolescent de treize ans, vit dans une ferme avec sa mère Léonie, ses grands-parents maternels et sa petite soeur Kayla. Léonie est une mère défaillante qui a eu une relation tumultueuse avec Michael le père de ses enfants, –un blanc rejeté par sa famille pour s'être mis en couple avec une noire -. Léonie travaille dans un bar passe la majeure partie de son temps à dormir ou à se droguer. Les enfants sont élevés par les grands-parents : le grand-père est un homme aimant, la grand-mère est malade d'un cancer. Lorsque Léonie reçoit un appel de Michael, en prison depuis plusieurs années à plusieurs centaines de kilomètres de là, lui annonçant qu'il va être libéré elle décide d'aller le chercher en voiture, en compagnie de sa meilleure amie, emportant avec elle Jojo et Kayla sur la banquette arrière.
Jesmyn Ward nous raconte ce road-trip et elle le raconte tellement bien que j'ai l'impression d'être assise entre Jojo et Kayla sur la banquette arrière.
Ce voyage est une immersion dans l'Amérique profonde, le Mississippi.
Ce roman est aussi l'histoire d'une transmission d'une mère à sa fille ou d'un grand père à son petit fils, transmission d'un savoir, de vieilles croyances, de racines, d'un passé.
Les personnages sont remarquablement bien dessinés et vivants, le ton est réaliste tout en étant extrêmement poétique.
L'écriture est fine et sensible sans jugement mais donne à réfléchir car le racisme « ordinaire » est évoqué de manière très intelligente.
Jesmyn Ward est une conteuse, son conte moderne nous parle d'Amérique, de ségrégation, de drogue, de pauvreté et pourtant son histoire m'a emportée. Ce roman fait partie de ces romans qui vivent encore en nous une fois le livre refermé.
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"Le chant des revenants" s'ouvre avec la complainte de Jojo, treize ans, le jour de son anniversaire.
Jojo vit avec sa famille maternelle, Noire.
Sa mère , Léonie, est toxicomane. Sa grand mère qui l'a élevé est mourante.
Son père Michael, Blanc, est en prison.

Jojo a un modèle, son grand père, figure d'autorité et d'exemple.
Jojo est un modèle pour sa petite soeur Kayla.

L'inversion des rôles est frappante: c'est lui qui assume la fonction parentale et subvient aux besoins primaires de sa soeur. Sa mère , dépourvue d'instinct maternel, elle, est incapable de toute fonction nourricière. Au contraire nous dira Jojo, "elle tue les choses"

Cette famille métissée vit dans le Delta du Mississippi ou le racisme est encore puissant. Lynchages et meurtres de Noirs sont fréquents. Leurs victimes hantent les villages et les âmes des habitants.

Parmi eux il y a Given, le frère de Léonie, abattu par un membre de la famille de Michael.
Deux familles unies par un même drame.
Et il y a Richie, dont nous entendons la plainte. Qui cherche à faire entendre sa voix , sa vérité sur la tragédie dont il a été victime.

Ces esprits cherchent un équilibre indispensable au fonctionnement du monde.
A l'image de la famille de Jojo, en recherche d'un équilibre malgré les souffrances, les épreuves, les difficultés.

Le roman de fermera avec le chant de Kayla. Celui qui fera partir les mauvais esprits ? Qui apportera la sérénité ? Peut être même l'espoir?

Le chant des revenants, c'est un roman de la souffrance, du racisme, de la douleur mais aussi de la résilience et de l'amour.

Et c'est un roman des sens.
Les odeurs des arbres, les effluves des rivières, les senteurs de la terre imprègnent le récit.
La faim est omniprésente, assouvie par des mets dans les saveurs nous sont décrites avec précision. La nourriture spirituelle et éducative est au centre du roman.
Les touchers disent parfois plus que les mots ; des caresses apaisantes de Jojo pour sa soeur, aux gifles comme mode éducatif de Léonie.
Quand les mots sont trop difficiles à prononcer, tant de choses sont dites par les regards.
Ce que l'on voit existe-t-il ? Voit-on uniquement ce qui existe ? Ces fantômes, ces esprits, par qui sont-ils vus ?
Et qui entendra leurs chants ? Qui pourra apaiser leurs plaintes ?
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Il y a comme ça au fin fond de la Louisiane des familles qui cohabitent avec leurs morts.
Si le petit-fils s'en accommode sa mère, elle, refuse de porter cet héritage et le dissout dans les artifices de la drogue.
Incapable de protéger ses enfants, amoureuse de celui dont le cousin a tué son frère sous ses yeux, déception permanente pour ses parents, Léonie attend de savoir de quel côté elle va sombrer sans que rien ne la retienne parmi les vivants.
Puis il y a ce fils, Jojo, qui semble incarner son père, sa mère et son frère en même temps, véritable point d'ancrage pour cette petite soeur qui refuse tout net que ses parents s'approchent d'elle et vit accroché à ce frère protecteur.
Tout ce petit monde habite chez les grands-parents où la grand-mère attend la mort, l'amour circule mal, il se bloque dans les failles d'une histoire qui dépasse leurs interprètes.
Les revenants guettent et Jojo les apprivoisent pour que la vie de sa soeur et la sienne ne soit pas celle de ses parents perdus.
Une très belle écriture pour raconter cette Amérique noire qui aujourd'hui encore vit en marge dépossédée de ses lointaines racines, suintant les douleurs de l'esclavagisme et qui ne cesse de vouloir relever la tête avec dignité.
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Je ne suis jamais vraiment entré dans ce ce livre:"le chant des revenants".Sa lecture m'a été difficile.
Jasmin Ward utilise ses protagonistes dont un revenant dans des monologues , des chapitres à part entière ,lents ,sourds qui nous confronte à la violence du racisme et de l'injustice qui en découle.
Elle aborde les rapports humains ,conséquence de la ségrégation et de la misère ,notamment l'immaturité parentale, la consommation de drogue qui contraste avec l'amour grand-parentale et l'amour fusionnel de Jojo et sa soeur.
C'est certainement un livre à lire mais qui reste douloureux par son récit et difficile par son écriture.
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