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Citations sur Fouché : Les silences de la pieuvre (23)

Il meurt avec son mépris, ses prémonitions fulgurantes et ses silences, en homme du secret qu’il a toujours été. Ce jour-là, certains habitants de Trieste ont vu une fumée blanche s’élever de l’une des cheminées du palais Vicco. Conformément à ses dernières volontés, les enfants ont brûlé ses papiers les plus sensibles. On ne saura jamais lesquels.
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Un placard affiché nuitamment à la porte du palais Bourbon résume tout cela avec humour : « Amnistie est accordée à tous les Français, excepté un tiers qui sera roué, un second tiers qui sera pendu, et un troisième tiers qui rouera et pendra les deux autres. »
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C'est à la commission provisoire des Tuileries que le rideau tombe, comme si toute cette pièce n'avait été qu'une mauvaise farce. Carnot est furieux. Il se sait définitivement joué par son ancien collègue de la Convention. Les deux révolutionnaires, l'organisateur de la victoire et le mitrailleur de Lyon, auraient alors échangé des mots doux : Où veux tu que j'aille, traître ? demande Carnot. - Où tu voudras, imbécile ! répond Fouché.
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En général, il n’empêche pas les auteurs de travailler, mais ils les prévient gentiment : « Écrivez, seulement, quand vous ferez un livre, rappelez-vous du monologue de Figaro sur la liberté de la presse. » On en connaît toute l’ironie : « Et que, dit Figaro, pourvu que je ne parle en mes écrits ni de l’autorité, ni du culte, ni de la politique, ni de la morale, ni des gens en place, ni des corps en crédit, ni de l’Opéra, ni des autres spectacles, ni de personne qui tienne à quelque chose, je puis tout imprimer librement, sous l’inspection de deux ou trois censeurs. »
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Les grands nous flattent quand nous pouvons les servir, ils nous méprisent quand nous leur sommes inutiles, ils nous oppriment quand nous leur sommes dangereux.
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David, qui le déteste depuis qu'il a échappé de justesse à la chute de Robespierre dont il était proche, l'a délibérément placé au dernier rang de son tableau, à la différence de Talleyrand. Il est un peu caché, derrière le cardinal de Belloy, à gauche de la composition, parmi les ministres en habits rouges. Mais sa physionomie ne trompe pas, le cheveu rare, le visage glabre, les paupières tombantes, le regard mort.
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Même si le 18 Brumaire a été une sorte de pronunciamento déguisé en coup d'Etat parlementaire sur fond d'adhésion -ou d'indifférence- populaire, le régime consulaire en train de se mettre en place est tout sauf une dictature militaire. Talleyrand l'a très bien dit en forme de boutade : "On peut tout faire avec des baïonnettes, sauf s'asseoir dessus".
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En avant-propos, on peut lire cette phrase de l'auteur : "L'historien s'intéresse aux discours et aux hommes qui les ont produits. Rien n'est jamais donné pour lui. L'histoire est une construction et l'historien son architecte".
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Il s’éteint le lendemain de Noël, 26 décembre, à trois heures de l’après-midi, aussi doucement que sa vie a été violente, aussi solitaire qu’elle a été peuplée de victimes et de fantômes. Il meurt d’avoir trop aimé le pouvoir à force de ne pas s’aimer lui-même, en vaincu, terrassé par les contrariétés de son exil et comme fatigué de ses doutes. Il meurt avec son mépris, ses prémonitions fulgurantes et ses silences, en homme du secret qu’il a toujours été.
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Et puis il y a ce curieux dialogue entre Napoléon et Fouché, rapporté par Réal et qui prouve assez que le premier n’était pas la dupe du second. Dans les moments de crise, Napoléon préférera toujours les hommes d’énergie. « Que feriez-vous, Fouché, si je venais à mourir d’un coup de canon ou de tout autre accident ? – Sire, je prendrais du pouvoir autant que je pourrais, pour ne pas être dominé par les événements. – À la bonne heure, c’est le droit du jeu. »
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