Etant un grand fan de
Daniel Warren Johnson, et dans une moindre de mesure de l'univers du catch qui me ramène à mes jeunes années plus d'une décennie en arrière, je me suis dit que ce comics pouvait être pour moi.
Passons sur les côtés positifs dans un premier temps, ce qui m'a fait tomber amoureux du style de DWJ est toujours bien présent, à savoir ses illustrations. Son style brutal, violent, crispé colle parfaitement à l'univers des combats et du catch en particulier. J'aurais néanmoins voulu en voir un peu plus, DWJ fait du DWJ sans dénicher ce petit quelque chose qui me marquerait définitivement. Par exemple, je ne saurais retenir une planche parmi les sept chapitres que j'ai pu lire. Rien ne ressort vraiment de l'ensemble des illustrations et c'est un peu dommage.
Ensuite, concernant le coeur de l'histoire, je dois avouer être déçu.
Je m'attendais à une histoire de catch, que j'ai eu, mais il y a un grand mais. Pourquoi y ajouter cet aspect fantastique ? Pourquoi venir détourner l'attention du thème centrale de l'histoire avec ce tournoi de l'univers qui finalement n'a ni queue ni tête ? le sujet du catch permet largement de raconter une bonne histoire, de conserver une emprise terre à terre sans avoir à partir dans des histoires nécromanciennes et divines. Je ne m'attendais pas à cela et ma déception est grande.
De plus, je trouve que le format comics (avec des sorties chapitre par chapitre d'environ 20 pages) dessert l'histoire et l'aspect catchesque. Cet état de fait ne permet pas de laisser respirer un combat par exemple, qui en dehors des combats finaux du tournoi sont très rapidement expédiés, une prise ou deux et le compte est bon.
Une dernière déception à noter provient de la traduction.
A mon sens, deux choix s'offrent à un traducteur face à une histoire de catch avec des noms très anglophones (piledriver, moonsault, ...). Soit tous les traduire, soit n'en traduire aucun. le choix qui a été fait ici est un mélange des deux. Certaines prises sont donc traduites, alors que d'autres non ce qui donne une impression de flou et d'incohérence total.
Et pour finir, traduire "finisher" par "finisseur" n'a, à mon avis, aucun sens. "Prise de finition" aurait été bien plus à propos.