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Sept fois! C'est le nombre de rencontres de Gorm et Rut. Il en a fait le compte.

Deux enfants de Norvège, aux vies familiales et sociales différentes, font une rencontre de jeux qui les marquent à jamais, au point de les faire se chercher et s'espérer, de l'adolescence à l'âge adulte.

Enfants de l' après-guerre, leurs vies sont des lignes sinueuses, tels les chapitres les racontant alternativement. Ils grandissent sans réel bonheur, en solitude et frustration, au sein de familles dysfonctionnelles, dans une société rugueuse, peu expansive et teintée de religiosité puritaine.

Rut devient une artiste tourmentée. Gorm est chef d'entreprise. Malgré mariage et enfants, leurs vies personnelles sont des échecs. Portés par le souvenir de leur première rencontre, ils se croisent sans jamais réussir à se trouver réellement.

La société norvégienne est intéressante mais les personnages sont sans grand charisme, subissent leur vie plus que la maitrisent. le procédé de quête perpétuelle est un fil rouge un peu grossier, qui finit par être agaçant, voire éprouvant. L'ensemble est donc teinté de grisaille, peine à décoller et le gâchis répété du bonheur impossible m'a laissée un peu épuisée d'attente.

Herblorg Wassmo nous a offert des livres "coup de poing" ( "Un verre de lait, s'il vous plait" ) et des trilogies d'une rare intensité ( Tora, Dina ). Ce livre n'en a pas le souffle narratif ou la puissance évocatrice.


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J'ai adoré ce livre! Mais je ne suis pas très objective puisque je suis une inconditionnelle de cette auteure qui encore une fois m'a emportée dans ses contrées nordiques. Spécialiste des personnages féminins forts, Herbjorg Wassmo nous livre ici le portrait de Rut, blessée par son enfance, hantée par la mort de son jumeau et qui trouve son salut dans la peinture. Gorm semble plus effacé. Il a grandi à l'ombre d'une mère dépressive et d'un père triste et absent et semble vivre une vie qu'il n'a pas choisie.
Bousculés par la vie, entraînés dans des mariages malheureux, ils sont liés par un fil invisible mais indéfectible depuis leur première rencontre. Mais de rencontres fugaces en malentendus, paralysés par la morale et la timidité, ils ne se rejoignent jamais. Leur septième rencontre sera peut-être enfin celle qui confirmera qu'ils sont destinés l'un à l'autre.
Une très belle histoire d'amour et de persévérance qui se lit d'une traite.
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« Je crois que tu es l'être humain qui m'est destiné, Rut. Pas pour te posséder, mais pour que mes pensées te portent à travers tout. le chagrin aussi. M'en donnes-tu le droit ? »

Cette déclaration. J'en tremble encore.

Au fil des ans, Rut et Gorm se sont rencontrés sept fois seulement. Pourtant, chaque rencontre a marqué leur vie. La septième sera décisive.

Il existe un genre de livre particulier qui se différencie par la lenteur avec laquelle vous tournez les pages. Non pas que vous vous ennuyez, au contraire, vous refusez de brûler les étapes, la vie bat déjà si vite. Vous la savourez cette lecture.

Vous vous réjouissez du moment où vous allez retrouver cette ambiance, ces personnages, cette histoire. Vous allez même jusqu'à vous faire violence pour poser le livre. Ne pas tout dévorer d'un coup. Un petit morceau chaque jour.

Vous vous en étonnez car il ne s'y passe pourtant pas grand chose dans ce roman. En fait, l'essentiel y réside. La vie, l'amour, la famille, les rêves, les larmes. Ça frémit, ça palpite. Comme j'ai tout aimé dans ce roman frémissant ! La vibration du paysage, la vibration de la passion. C'est donc cela écrire. Je dois maintenant me sevrer de Rut et Gorm. le manque se fait déjà sentir.
Lien : http://www.audouchoc.com/art..
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Le roman s'ouvre sur la septième rencontre entre Rut et Gorm. Ils sont à présent trentenaires. La première de leurs rencontres eut lieu alors qu'ils avaient neuf ans au cours de jeux de gosses, au milieu desquels il y avait un vélo, celui que Gorm avait reçu pour son anniversaire, et qui blessa la fillette. Tous deux sont nés dans le Nord de la Norvège, elle sur "l'île", jamais nommée, il peut s'agir d'une des îles Lofoten, et lui à "la ville", jamais nommée non plus, Narvik peut-être.
Beaucoup de temps a passé entre ces deux époques, un intervalle de trente ans environ, coupé de rencontres brèves et totalement fortuites, ce qui certainement ne fit que renforcer l'attirance qu'ils éprouvèrent l'un pour l'autre dès le début de leur histoire, alors même qu'ils n'étaient que des enfants. Une sorte de magnétisme qui les faisait ne jamais s'oublier.
"La septième rencontre" sera t'elle aussi éphémère que les précédentes ? C'est l'évocation d'un amour tel que celui- là qui m'a paru à la fois intéressante et bouleversante.
Un très beau livre, dans lequel Herbjog Wassmo a mis certainement beaucoup d'elle même.
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Rut Nesset est une célèbre artiste peintre norvégienne. Elle expose jusqu'à New York mais aujourd'hui, il s'agit de sa première exposition à Oslo. Un jeune homme est venu là pour elle. Gorm Grande est là pour la rencontrer. Et c'est ici que tout commence : un flash back qui durera tout au long du roman et qui nous fait remonter à l'enfance de Rut et de Gorm. Car ces deux-là n'en sont pas à la première rencontre...

Rut a grandit sur une ile auprès d'un père prédicateur qui ne jure que par Dieu et d'une mère soumise. Elle grandit aux côtés d'un frère un peu attardé qui ne sait rien faire sans elle. Issue d'une famille pauvre où l'instruction n'est primordiale pour les filles, Rut va refuser don destin de bonne épouse pour étudier la peinture et fuir un milieu qu'elle exècre.
Gorm, lui, vient d'un milieu bourgeois. Son père détient une entreprise familiale florissante mais son travail lui prend tout son temps et ses absences sont nombreuses. Sa mère, dépressive, a souvent des crises et reporte toute son affection sur son jeune fils, au détriment de ses 2 autres filles. Choisissant tout d'abord de s'engager dans la marine pour mieux fuit le carcan familial, Gorm finira par reprendre l'affaire paternelle.
Leur première rencontre sera marquante à tout point de vue. Un altercation, un caillou mal lancée et voilà Rut marquée à vie dans sa chair.
Dès lors, les chemins de ces deux-là se croiseront à de nombreuses reprises. Alors que leur sentiment est d'être chacun destiné à l'autre, les circonstances de la vie, les hasards feront qu'ils n'arriveront pas à se retrouver. Leur septième rencontre serait-elle enfin la bonne ?

La septième rencontre est mon premier Wassmo et je peux dire déjà que ce fut un bonheur !
Alors que le premier chapitre est déstabilisant par un manque d'éléments qui nous permettrait de comprendre le pourquoi du comment (en le relisant à la fin, on comprend tout !), on se laisse très vite embarquer dans les vies respectives de ces deux enfants qui se débattent dans leur vie respective et dans leur lot de soucis et de chemin tout tracé.
Après leur première rencontre, quelque chose les relie et chacun reconnaitra plus ou moins vite qu'une partie de leur être leur manque, sans pour autant l'identifier.
Nous les verrons grandir, gagner leur indépendance, aimer, souffrir, devenir parent,...
On se dit que le hasard fait mal les choses et on enrage de voir ces êtres se croiser sans pouvoir se retrouver. Chaque rencontre a un gout d'inachevé. de plus en fortes, elles font monter l'attente chez le lecteur qui ne saura pas lacher ce roman avant la septième rencontre dont il est question dans les premières lignes.

C'est aussi pour Wassmo l'occasion de dresser un portrait de la Norvège d'autrefois. Les paysages semblent enchanteurs mais la vie est difficile. Les pauvres restent pauvres et sans instruction. Les femmes sont condamnées aux seconds rangs. On se marie pour éviter de donner la vie à un enfant hors-mariage. Et les convenances sont de mises. Qui veut sortir du lot doit s'attendre à subir la vindicte populaire.

" La septième rencontre" est un roman poignant et fort qui nous conte une très belle histoire d'amour tout en justesse et en subtilité. Les sentiments des personnages sont évoqués avec sensibilité et les non-dits affleurent au fil des mots. Et plus qu'une histoire d'amour, ce roman nous narre le destin de deux êtres qui ont su dépasser la voie qui leur était toute tracée pour mieux s'accomplir dans leur propre chemin.
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Herbjørg Wassmo a écrit des livres tellement beaux que j'ai toujours une petite crainte d'être déçue par une de ses histoires (ce qui m'est d'ailleurs arrivée ...). Pas de déception ici, loin de là ! L'autrice décrit à merveille les deux protagonistes, leurs trajectoires compliquées et le cadre dans lequel ils évoluent, la Norvège. C'est au passage un de ces livres qui donnent envie d'habiter ailleurs. le récit n'est jamais ennuyeux mais ce qui est vraiment original c'est le parcours de ces deux êtres sur des orbites qui les font tour à tour se frôler et puis s'éloigner d'une manière qui pourrait être définitive. Mon terme d'orbite est ici bien mal choisi car les vies de Rut et Gorm, tous deux blessé·e·s, déçu·e·s mais pas encore usé·e·s, ne sont pas si prévisibles qu'il y paraît. Leurs rencontres n'ont rien de calculs conscients et nul ne peut dire ce qu'il en sera de cette septième rencontre ... à moins qu'un des deux ou les deux décident de prendre les choses en main.
Herbjørg Wassmo offre là un très beau roman d'amour, original, prenant (on a l'impression d'être dans la tête des personnages) sans qu'il y ait besoin d'une action tonitruante parce qu'une forme de lenteur convient bien pour laisser le temps à Rut et Gorm de choisir la bonne voie.
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Retour à une auteure déjà lue, et aimée, avec je compare avec Cent ans ou le livre de Dina. Ici, deux personnages principaux : Rut, une fillette sur son île du nord, puis une jeune étudiante, puis une femme artiste peintre et Gorm, fils de bourgeois et commerçant. Les deux se rencontrent plusieurs fois, d'où le titre, semblent avoir tout pour se plaire… mais à chaque fois, quelque chose les empêche d'aller plus loin. le style très reconnaissable d'Herbjorg Wassmo m'a tenue en haleine, les personnages sont attachants, les faits souvent durs à encaisser. Rarement un chapitre de roman m'aura mise en colère comme celle que j'ai ressentie au moment où les habitants de l'île reprochent des faits imaginaires au malheureux frère de Rut.
Pourquoi pas le titre à conseiller pour découvrir cette grande dame norvégienne, surtout si le thème de l'art vous intéresse ?
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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Quel beau livre !
Quelle belle histoire !
Me voici devenue midinette, l'histoire d'amour concoctée par Herbjorg m'a fait passer un excellent moment de lecture, de rêve,
Avec des images de paysage des îles du nord de la Norvège,
Avec des descriptions de tableaux mettant en avant des couleurs, des douleurs,
Avec des personnages attachants victimes de leurs classes sociales, de leurs époques et du qu'en dira t on.
Ce livre est fort, il prend les tripes et fait ressortir toute la douleur qu'il y a à se découvrir vraiment, à se chercher, à tâtonner toujours à côté des autres, à profiter de ses premiers amours, de ses parents, s'en servir pour les jeter par la suite car finalement on les méprise un peu.
Le style est lourd comme très souvent chez Herbjorg.
On ressent la terre, le poids des traditions, de la famille.
On peine à se libérer et puis petit à petit au fil du récit et du temps, les propos se font plus légers, la terre s'ameublie et le style devient aérien, on est pris dans les filets de cette belle histoire.
Merci madame pour cette escale romantique.
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Un beau livre désopilant sur les rencontres qui ne se font pas ou qui n'aboutissent pas. Livre qui nous montre que naifs, crédules, nous nourrissons toujours un espoir. Qui ne repose sur rien. Ah, elle est désespérante cette écrivaine. Et on lui pardonne car elle écrit tellement bien.
Non il n'y a pas de septième chance. Oui on passe la plupart du temps à côté d'une petite lumière qui nous emmenerait vers un autre bonheur, lequel ?.Elle est forte cette écrivain pour nous amener à nous poser toutes ces questions, à travers la lecture d'un minuscule opuscule.
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"Toutes les femmes de l'Ile ne faisaient qu'attendre, à partir de leur confirmation. Elles attendaient l'été et les fêtes locales, attendaient qu'on les raccompagne à la maison, attendaient le mariage, attendaient les enfants. Attendaient des paquets ou des lettres. Ensuite elles attendaient que les fêtes de Noël se passent, ou que le vent tombe.

Grand-mère était la seule qui n'attendait plus rien. Ou alors elle s'était peut être toujours révoltée, malgré le mari et tous les enfants qu'elle avait eus."



Originaire d'une ile au nord de la Norvège, où la vie est rude, Rut Nesset est très tôt attirée par les dessin et la peinture. Grâce au soutien financier de sa grand-mère, elle pourra quitter l'île et poursuivre des études, devenir institutrice, puis peintre réputée.

Issu d'une famille aidée, Gorm Grande aura du mal à sortir sa vie du schéma directeur voulu par son entourage.



Rut et Gorm se rencontreront brièvement sept fois, la dernière sera-t-elle la bonne?

"Je crois que tu es l'être humain qui m'est destiné, Rut. Pas pour te posséder, mais pour que mes pensées te portent à travers tout. le chagrin aussi."



Utilisant un style vif, dépouillé et efficace, Herbjørg Wassmo dépeint deux milieux norvégiens fort différents, deux êtres aspirant à une vie autre que celle qui leur paraissait destinée. Cette idée de "rencontres" au fil des décennies donne un fil directeur, mais paraît parfois un peu artificielle. Comment Rut découvre sa sensibilité artistique, tâtonne, progresse, comment Gorm apprend à mieux connaître ceux qui l'entourent, cela suffisait car chaque personnage possédait un fort potentiel romanesque à lui seul.
Lien : http://en-lisant-en-voyagean..
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