Aucun être vivant n'est un saint.
Ton enthousiasme est si contagieux que je pourrais me mettre à faire la roue jusqu’à ma porte d’entrée.
J’ai regardé assez de polars pour savoir qu’il ne faut parler à personne quand vous subissez un interrogatoire de police.
Ne me dis pas comment je dois me sentir, ce que je dois penser et qui je dois aimer. Si tu veux vraiment plaider coupable, ne sois pas mal à l’aise à l’idée de me voir. Et n’arrête pas de m’écrire soudainement. Ne refuse pas mes visites. Nous sommes dans le même bateau. On attendra ensemble. Et chaque jour nous rapprochera l’un de l’autre. C’est soit ça, soit rien du tout.
– C’était quoi ton excuse, la semaine dernière, lorsque tu t’es enfilé tout une boîte de cookies ? – C’était juste que j’avais faim. En plus, c’était des cookies. Qui a besoin d’une excuse pour manger des cookies ? – J’ai bien l’impression que c’est une question sexuelle, poursuit Wade. Et la bonne réponse, c’est que personne n’a besoin de la moindre excuse pour bouffer des cookies. – Mais tu as pourtant vraiment besoin d’une permission, dit Val laconiquement, en fixant Wade bien en face pour la première fois depuis qu’il s’est assis. Et si tu as la bouche remplie des cookies de quelqu’un d’autre, les autres pâtissières ne seront plus d’accord pour t’offrir les leurs. Et elle se lève de table et s’éloigne. – Hé ! lui crie Wade, je n’ai bouffé ces autres cookies qu’une seule fois, et uniquement parce que la pâtissière dont je désirais les cookies était fermée ! Il se lève d’un bond et se lance à la poursuite de Val en nous laissant en plan, Easton, Reed et moi. – J’ai l’impression qu’ils ne parlent pas vraiment de cookies, remarque Easton. Sans blague. Et autant je déteste voir Val en colère, autant je ne peux m’empêcher d’envier leurs problèmes.
- Tu vas parler de tout ce bordel à Steve ?
Je désigne le salon d'un geste de la main, cet endroit où Grier vient de jeter une bombe dans ma vie.
Papa secoue la tête.
Cela ne concerne que la famille Royal.
Puis, il ajoute avec un demi-sourire :
- Voilà pourquoi il faut qu'Ella vienne.
- C'est vrai.
- Vous autres, vous avez été durs avec moi quand je suis arrivée, commence-t-elle.
- Je sais.
- Mais ensuite, vous avez changé et j'ai... j'ai eu une vraie famille pour la première fois de ma vie.
A ma grande frustration, il ne me laisse pas le toucher. Chaque fois que j'essaie, il repousse mes mains.
- C'est uniquement pour toi, chuchota-t-il à ma troisième tentative. Ferme les yeux et profites-en.
J'ai l'impression que si je l'aime assez fort, assez longtemps, je le garderai avec moi pour toujours.
J'avais peur de l'avenir. Je ne savais pas ce que j'allais devenir, j'ignorais si l'amertume et la colère qui m'habitaient disparaîtraient un jour pour de bon. (...) Elle est mon acier et mon feu, elle est mon salut.