Calvin et Hobbes, tome 8 : Elle est pas belle, la vie ?

Je ne me lasse pas de relire Calvin et Hobbes régulièrement!

Calvin, petit garçon qui a éternellement 6 ans, vit davantage dans son monde que celui, réel, qui semble l'ennuyer profondément, en particulier lorsqu'il est obligé d'aller à l'école ou d'obéir, tout simplement.
Turbulent, parfois dégoûtant en particulier avec Suzy, sa nouvelle petite voisine qu'il aime en secret et qui a heureusement assez de reparties pour se défendre, désobéissant et cancre, Calvin est aussi peureux, nul en sport, intelligent, malin et très affectueux avec Hobbes, son tigre en peluche.
Enfin, en peluche... disons plutôt que c'est un vrai tigre adorable, gentil, adorant le thon, le soleil et Suzy, et que les adultes ne sont pas capables de voir autrement que comme un jouet inanimé!
Les gags reposent essentiellement sur le changement de peluche en animal d'une case à l'autre de Hobbes, les grosses bêtises de Calvin et surtout les réflexions de ce dernier sur la vie.

Comme toutes les bonnes bandes dessinées humoristiques destinées à tous les âges, celle-ci peut se lire à différents niveaux, celui du monde imaginaire de Calvin qui passe son temps à combattre des monstres, celui des parents entre exaspération et rires nerveux ou celui d'une critique sous-jacente des conventions sociales, de la télé, des vidéos, etc...

Personnellement, ce que j'ai aimé cette fois-ci, ce sont les dialogues entre Calvin et ses parents: deux mondes en interaction!

Mon coup de coeur:
"Impossible de trouver une baby-sitter, qu'allons-nous faire?
-On n'en a pas pour plus de deux heures! On ne pourrait pas laisser Calvin sans surveillance?
-HA HA HA HA HA HA , HO HO HEE HEE HE HOO HO HO!
-... Bon! Sérieusement... comment on fait?"
-hee hee..." (en essuyant leurs larmes de rire)

Je vous ai dit que j'adorais cette BD ? je ne m'en lasse pas !
Dans ce tome on découvre les premières vignettes à l'époque inédites en France. Si ce sont les "premières années", tout est déjà présent : l'humour, les bêtises, les questionnements philosophiques.... mais aussi la nounou, les bonshommes de neige, les vacances, l'école.... Et puis ces remarques magnifiques de Calvin ! Je me régale ! Allez hop ! Encore une dose !!!!

Ce tome 8 de la série Calvin et Hobbes chez "Hors collection" est en réalité composé des tous premiers strips mettant en scène les deux amis.
Le trait est donc moins abouti que dans les autres tomes, les personnages sont moins fins dans leurs représentations mais l'humour caractéristique est déjà bien présent.
Dès ces premiers gags, le ton est donné et au bout de quelques planches, la plupart des grands incontournables sont déjà présents pour le plus grand plaisir du lecteur amateur des deux compères.
J'ai ri, j'ai ri...je crois que je ne ris jamais autant en BD que devant un Calvin et Hobbes.

Je ne suis pas fan de BD humoristiques et encore moins de gags en une planche. Mais bon, ici, l'on parle des célèbres strips mettant en scène Calvin, un petit garçon de six ans à l'imagination débordante, et de Hobbes, son tigre en peluche doté d'une parole très sélective.

Ce huitième tome reprend les premiers gags de cette saga dont la parution débuta en 1985 pour s'arrêter dix ans plus tard et relate donc les débuts du personnage imaginé par Bill Watterson. Il est quasiment impossible de ne pas s'attacher à ce petit bonhomme intelligent et à son tigre en peluche qui prend vie dans son imaginaire. Les autres personnages ne sont évidemment pas en reste, je pense notamment aux fameux monstres sous le lit, ainsi qu'à sa souffre-douleur et petite voisine : Suzie Derkins. Personnellement, c'est le passage de Calvin chez le coiffeur qui m'a fait pouffer de rire dans ce tome.

Si le lecteur se laisse volontiers subjuguer par ce plongeon mélancolique dans le monde de l'enfance, il appréciera également le regard critique offert sur le monde des adultes et sur la société en général. Mêlant critiques acerbes, réflexions intelligentes et humour subtile, « Calvin et Hobbes » est ce qu'il se fait de mieux en strips !

Visuellement, le dessin de Bill Watterson est d'une grande simplicité et encore un peu maladroit lors de ces premiers gags, mais ces visuels aux décors quasi inexistants permettent de mettre l'accent sur les personnages et sur des textes d'une finesse rare.

C'est drôle, attendrissant, intelligent… et culte !

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