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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
"Papa longues jambes" est un classique de la littérature jeunesse.

Les orphelines et autres gamines ballottées de foyer en foyer, attendant de tomber sur le nouveau vrai parent aimant, sont un peu légion dans la littérature jeunesse.

A la mort de ses parents, Heidi est traînée dans les montagnes suisses chez son grand-père par sa tante avec "Heidi" de Johanna Spyri (1880), Sara Cruz est placée sous la tutelle de son école en tant que domestique avec la "Petite Princesse" de Frances H. Burnett (1905), les auteurs adorent faire pleurer dans les chaumières et il y aura de la demande pour sortir les mouchoirs en lisant.



Quoi de plus tragique que de perdre ses parents et se retrouver à grandir face à l'avenir incertain?

C'était une veine littéraire d'un autre temps social, très exploitée surtout dans la littérature jeunesse anglaise. Cela sera encore traité aujourd'hui mais d'une manière différente ou sur un ton différent, moins romanesque et plus réaliste pour les ados.

Les héroïnes d'antan sans parents seront détrônées aujourd'hui par les enfants de divorcés, sans les deux parents.

Heureusement, les auteurs s'adapteront, ne râtant pas les problèmes sans les solutions, miroir de société, s'emparant de thèmes salvateurs et régulièrement modernes pour entrevoir une nouvelle richesse dans un mal de sociéte. Ainsi, arriveront en masse les romans sur les familles recomposées, redonnant ainsi du baume à ces situations qui pincent un peu le coeur.

De fait, personne ne perd personne, bien au contraire.



Et ce Papa Longues jambes, qui est-ce?

L'aventure de Jerusha "Judy", l'héroïne de "Papa Longue Jambes", aborde l'adoption.

Faut-il encore bien tomber.

Les petites héroïnes ne ronchonnent jamais à être adoptées, tout vaut mieux que grandir à l'orphelinat, nous dit-on à chaque fois.

C'est le tiercé gagnant et la bonne pioche pour la jeune Judy qui se verra extirpée de son orphelinat et dont l'éducation se trouvera entièrement financée.

Quelle chance!

Mais, et c'est là l'intrigue majeure, son généreux tuteur préfère rester dans l'anonymat, une ombre, Judy ignorera l'identité de son protecteur.

Qui remercier, à qui penser lorsque l'on a besoin de se confier, de partager des réussites bien investies?



Judy semblait avoir besoin de témoigner de la gratitude et de trouver, on le comprend, de l'amour en retour, l'argent ne suffit pas toujours.

Ainsi, a t-elle tout de même le droit de rendre compte auprès de l'homme mystère par des courriers, elle le surnommera "papa longues jambes" (rapport à l'ombre dégingandée sur le sol qu'elle aura surpris un jour lors d'une visite).

Les jeunes lecteurs seront quitte pour une correspondance forcément touchante et ils le verront, très sincère.

Il n'est probablement pas de bon ton de s'épancher sur ses états d'âme d'orpheline et bien plus correct de ne cesser de dire merci, et exprimer combien elle sont chanceuses d'avoir été nominée.

Judy ne se gênera pas pour s'y livrer entièrement, un véritable exutoire, nous y percevons un désir irrésistible de tisser des liens plus intimes avec ce "papa". Il ne lui répondra pas mais son coeur, à Judy, sera offert dans sa démarche d'écriture.



En lisant, nous apprenons que les courriers sont à la demande du bienfaiteur qui souhaite constater les progrès de Judy en écriture.

En effet, il l'envoie à l'université et mise sur elle surtout sur son talent pour devenir une écrivain. Et oui, cette chance, elle se le doit.

Trop âgée pour être gardée à l'orphelinat ( presque 18 ans, la pauvre), son dossier fut passé en commission auprès de la direction et des bienfaiteurs pour savoir qu'en faire.

C'est suite à la lecture d'un de ses devoirs écrits, celui rédigé sur un ton impertinent sur la pénible journée d'adoption, que "Papa longue jambes" "investit" cette fois sur une fille pour les études à l'université( ce qui n'arrive jamais. Et oui, c'est sans doute l'époque qui veut ça).

Les enfants de l'orphelinat devront se passer de leur "seconde maman" judy.



Que nous dit WIKI sur l'auteure?

ALLO WIKI?



"...Jean Webster, née Alice Jane Chandler Webster le 24 juillet 1876 et morte le 11 juin 1916, est un auteur américain de romans pour jeunes filles

... Ses livres les plus connus mettent en scène des jeunes femmes pleines de vie au seuil de l'âge adulte sur le plan personnel comme sur le plan social et intellectuel ; mais ils sont écrits avec suffisamment d'humour, de causticité dans les dialogues et la peinture de la société d'alors pour être d'une lecture agréable pour les lecteurs d'aujourd'hui.


... Papa longues jambes ou Papa Faucheux (Daddy-Long-Legs en version originale), est un roman épistolaire de l'écrivaine américaine Jean Webster, publié aux États-Unis en 1912.

Plusieurs fois adapté au cinéma, il relate la vie d'une jeune fille nommée Jerusha « Judy » Abbott, à travers ses années à l'université. Elle écrit des lettres à son bienfaiteur, un homme riche qu'elle n'a jamais vu.

Paru pour la première fois en France en 1918 sous le titre de Papa Faucheux, il est republié en 1981 sous le titre Papa longues jambes en référence aux précédentes adaptations filmées.

...L'auteur a écrit une suite au roman en 1915 : Dear Enemy, paru en France en 1927 sous le titre Mon ennemi chéri , dans lequel on retrouve Judy et son bienfaiteur ainsi que le personnage de Sallie McBride.."



MERCI WIKI!



Les chapitres sont courts, amusants, très accéssibles sur le mode de la correspondance et forcément impertinents puisque Judy se confie à son bienfaiteur comme à un membre de sa famille. Il saura tout, de son passé à sa scolarité, sur ses pensées, ses espoirs, ses nouvelles amies de chambrée... Judy ne se prive jamais d'inscrire avec malice ses coups de " gueule".

Comment ne pas s'attacher à cette héroïne?

L'espièglerie et l'innocence de Judy conviendra parfaitement à un public de jeunes collégiens.
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Le mardi 24 août 2021, j'ai lu Papa-Longues-Jambes, de Jean Webster.

Ce roman épistolaire est un bonheur de chaque page, une histoire d'amour et d'amitié comme on rêverait d'en vivre, un récit profondément touchant et plein d'humour et de tendresse, un magnifique coming of age story qui nous invite à assister à la naissance d'un futur écrivain.

Jerusha « Judy » Abbott est une jeune orpheline de 17 ans au quotidien difficile lorsqu'une nouvelle inattendue vient bouleverser sa vie : un mystérieux bienfaiteur a décidé de payer son éducation universitaire et sa pension, persuadée qu'elle a l'étoffe d'un grand écrivain. Judy découvre alors une vie dont elle n'osait rêver. Seule contrepartie : elle doit chaque mois écrire une lettre à ce mystérieux bienfaiteur - qui ne lui répondra jamais - pour le tenir au courant de ses progrès. Un mystérieux donateur qu'elle n'a aperçu qu'une seule fois de dos et dont l'ombre gigantesque lui a inspiré l'affectueux surnom de Papa-Longues-Jambes.

Le roman de Jean Webster est un véritable baume pour le coeur. Drôle et réaliste, il relate l'évolution de Judy qui apprend à surmonter sa honte d'être orpheline et d'être différente de ses amies fortunées de l'université, pour se trouver et faire sa propre place dans le monde.

Soutenue par le mystérieux Papa-Longues-Jambes qu'elle croisera à plusieurs reprises sans le savoir, Judy - après s'être longtemps cherchée - se transformera en une jeune femme libre, amoureuse et déterminée à réussir par elle-même.

De ce roman, j'ai aimé l'idée de cette personne bienveillante qui ne serait qu'à une lettre de nous pour nous épauler et nous apporter toute la sagesse et le soutien nécessaire. Savoir que l'on n'est pas seul est le plus doux des remèdes.

Enfin, j'ai aimé l'idée que la plus belle des histoires n'est pas celle que Judy pourrait écrire mais bien celle qu'elle vit sans en avoir conscience. Et pour moi qui ai toujours préféré la fiction à la vraie vie, ce doux récit pourrait presque me faire changer d'avis. Et il en faut, de l'imagination, pour relever ce pari.
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Il me paraît encore improbable d'avoir failli me débarrasser de cette pépite. de mémoire, c'est la première fois que je me fourvoie autant sur un livre. Ce petit livre jeunesse est en ma possession depuis plus de 15 ans, 2003 pour être précise. J'étais en 4ème et il devait faire partie des lectures cursives probablement d'un autre oeuvre étudiée cette année là (mais pas celui ci puisque je n'en ai gardé vraiment aucun souvenir). Je ne saurais dire pourquoi, depuis j'étais persuadée de le détester et surtout que c'était un échange de lettres durant la seconde guerre mondiale. Je confonds avec un autre roman c'est certain (peut-être Inconnu à cette adresse ? Si quelqu'un connaît et peut me dire si c'est bien à celui là que je pensais). Et voilà qu'hier, en petit tri pré visite à la boîte à livres du village, il me prend d'abord l'envie de m'en débarrasser (comment a-t-il survécu 15 ans d'ailleurs je me le demande), puis, prise de remord et de doute, je regarde s'il fait plus de 150 pages (#tournoidesbooksplorateurscompulsifs inside) et je decide de le relire. Il m'aura fallu quelques minutes pour en devenir accro, quelques heures pour refermer les pages d'un coup de coeur totalement inhabituel. C'est bien de l'épistolaire, ce genre que je fuis, mais des lettres dans lesquelles je me reconnais tellement. Cet humour incessant, cette manie de partir dans tous les sens, de prendre deux pages pour raconter une anecdote que le voisin résumerait à quatre lignes, ce franc-parler et cette familiarité... Ce sont des lettres sur le ton d'une conversation animée, pleine de naïveté et de découverte de la vie. C'est le décalage entre la vie d'une orpheline du début du 20ème siècle et le monde, la société bourgeoise. C'est un vrai coup de coeur, jeunesse oui, mais ouvert à tous et qui mérite d'être bien plus connu.
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Ce livre a été écrit en 1912 par Jean Webster et les propos de son héroïne, Judy Abbott, auteure de lettres à son bienfaiteur, sont avant-gardistes. Elle nous parle de l'accès à l'université des femmes, de leur autonomie, du droit à avoir des opinions politiques et à voter. Elle a un regard très libéré sur la religion dans une société américaine encore très puritaine. Judy est résolument optimiste ; elle ne triche pas, elle est elle-même, en accord avec ce qu'elle pense. Ce livre a "un petit goût" du livre d'Harper Lee "Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur". Et elle parle même de profiter de l'instant présent. Mon fils de 13 ans devait lire ce livre pour le collège et il l'a bien aimé. Choix très judicieux de la part de son enseignante de français, que je remercie moi aussi... ;-)
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Voilà un livre que j'ai souvent lu dans mon adolescence. Il me vient de ma mère qui l'avait elle-même beaucoup pratiqué. Récemment un besoin de lecture réconfortante (la pluie, le travail) m'a ramenée vers cette histoire romanesque. Ma vieille édition tombe un peu en morceaux, elle date de 1925. Depuis l'ouvrage a été réédité sous le titre de Papa Longues-jambes (la traduction exacte du titre original). L'ancienneté de la traduction entraîne quelques notes explicatives pour les lectrices qui, en ces temps lointains, ne connaissaient pas encore bien les moeurs américaines. Ainsi notre héroïne projette de faire du canoë. La note indique "sorte de périssoire". D'un coup, on comprend mieux !

Jerusha Abbott est une orpheline élevée dans une institution. Elle a 17 ans au début de l'histoire et la question de son avenir se pose. Un généreux donateur propose de lui payer ses études à deux conditions : elle ne cherchera jamais à savoir qui il est et elle lui écrira une lettre par mois pour lui raconter ce qu'elle vit. Papa Faucheux est donc un roman par lettres et des lettres à sens unique puisque le bienfaiteur anonyme ne répond pas. Bien vite cependant Jerusha écrit beaucoup plus souvent que ce qui est exigé d'elle car "Papa Faucheux" est sa seule famille. On suit une jeune fille qui a vécu une enfance terne et qui soudain découvre la vie à l'extérieur et s'épanouit. Elle est parfois un peu frivole mais toujours enthousiaste ce qui la rend attachante.

Papa Faucheux a été écrit en 1912 et son intérêt c'est aussi qu'il montre une Amérique qui paraît bien moderne comparée à l'idée que je me fais de la France de cette époque.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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Un livre jeunesse bien sympathique. Roman épistolaire, roman d'éducation, roman d'amour, ce livre est très plaisant. Plus destiné à un public féminin adolescent, il peut cependant toucher d'autres catégories. Une lecture très agréable bien que sans prétention.
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Ce roman pour les enfants à partir de 10 ans, raconte l'histoire de Judy, jeune orpheline vivant au Foyer John Grier.
Lors d'une rencontre avec des bienfaiteurs, Mrs Lippett, la directrice de l'établissement, informe la jeune fille qu'un bienfaiteur a décidé de lui payer ses études à l'université.
La seule condition est que Judy devra lui écrire des lettres régulièrement pour le tenir au courant de sa scolarité.
Elle ne sait rien de lui, elle a juste aperçu sa silhouette et le surnommera donc Papa-Longues-Jambes.
Ce roman au ton léger et humoristique est très agréable à lire et réserve des surprises.
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De temps en temps je m'offre de petits plaisirs guilty en replongeant dans mes lectures chouchou de mes années collèges. C'est ainsi qu'il y a quelques temps je me suis offert un petit retour en arrière avec cette jolie histoire dont je gardais un très bon souvenir ! Normal, c'est un livre jeunesse culte !

Papa-longues-jambes est donc un roman épistolaire un peu particulier puisque seule Judy écrit à son bienfaiteur qui, malgré toutes des récriminations, suppliques et marchandages variés de la part de la jeune fille, refuse toujours de lui répondre. Ce grand mystère autour de l'anonymat du bienfaiteur fait partie du petit plaisir que procure cette lecture, mais surtout le style de Judy que l'on découvre au gré de ses lettres l'a rende particulièrement attachante !

On suit ainsi Judy durant son apprentissage, comment de la petite orpheline au cractère bien trempée mais un peu rustre sur les bords, elle devient progressivement une jeune femme du monde qui a coeur de s'instruire, de voyager et surtout de profiter de la vie !

Le fait que Judy est eu une enfance privée de tout, avec le strict minimum matériel et très peu d'amour et de tendresse de la part des chaperons de l'orphelinat, lui permets de prendre conscience de l'importance de la vie et de ses petits bonheurs. C'est une jeune fille qui croque la vie à pleines dents et n'a pas sa langue dans sa poche.

Elle écrit comme elle vit, à mille à l'heure, en mettant les pieds dans le plat et en bousculant les codes.

Ce livre est un roman jeunesse que j'avais adoré petite et que j'ai de nouveau beaucoup aimé à sa relecture. Il dégage un charme désuet (une peu comme La petite princesse ou Les quatre filles du docteur March) et je suis bien contente de l'avoir de nouveau dans ma bibliothèque.

Vraiment je vous le recommande chaudement ! Il se lit très vite et dans la collection folio junior, présente quelques griffonnages assez amusants pour illustrer les lettres de Judy.

Sur ce .... Enjoy
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C'est un livre que j'avais lu au moins deux fois dans ma jeunesse et que j'ai eu envie de relire car je me souvenais d'une belle histoire.
En effet, ce livre n'a rien perdu de son charme, la forme épistolaire est attractive et la narration de la vie universitaire de l'héroïne plaisante. Cette héroïne a un tel bagout que les lettres se lient avec intérêt.
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