Je me suis d'abord lancé dans cet ouvrage parce que Weil a un parcours de vie qui fascine. Elle qui a passé volontairement du côté des intellectuels et de la reconnaissance à celui de la précarité et du monde ouvrier dans une quête sincère de vérité a de quoi impressionner n'importe qui. Ensuite parce que la figure de Dieu et, surtout, le fait de croire sans preuve du seul fait que cette capacité nous a été donnée m'intriguent depuis un très jeune âge. J'ai néanmoins abandonné ma lecture des aphorismes de Weil un peu avant la fin du livre parce que le développement d'une pensée religieuse qui prend le christianisme pour référence suprême et absolue m'a plus dérangé que je ne l'aurais cru. Je savais que l'ouvrage serait chrétien, mais pas qu'il serait si obstinément chrétien. Et j'ajouterais que, dans le contexte actuel d'immense hostilité envers la pratique islamique et judaïque, cette vision de la chrétienté comme de la vision la plus vraie et la plus pure de la croyance heurte ma sensibilité laïque et féministe...
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